
Enfants de harkis et enfants d’émigrés
Auteure: Rosella Spina
Nombre de pages: 255Le 5 juillet 1962, l’Algérie devient indépendante de la France. Cinquante ans après, les mémoires ne se sont pas entièrement apaisées sur les deux rives de la Méditerranée autour de la guerre d’indépendance algérienne et de ses suites. Touchés par les séquelles de ce conflit, au-delà bien évidemment des acteurs de terrain qui y ont participé et qui l’ont subi, on peut compter aussi les enfants de harkis et ceux d’émigrés économiques algériens. Confrontés à un déficit de reconnaissance sociale et au racisme ordinaire de par les origines de leurs parents et à cause du « choix » et/ou « non-choix » en temps de guerre de leur père, ils ont dû s’adapter à une société française qui ne les acceptait pas toujours à part entière, en construisant leurs propres stratégies identitaires et en brisant le silence du père et de la famille lié à la guerre. Le racisme subi par les enfants de harkis est souvent double, en parallèle avec celui des enfants d’émigrés économiques : ils/elles ne sont pas considérés comme des Français à part entière. Ils sont toujours perçus d’une manière ambivalente sinon négative, en dépit du choix fait...