
Gargantua - BAC 2022
Auteure: François Rabelais
Nombre de pages: 320Texte intégral
Texte intégral
En ce XVIe siècle triomphant, les idées de la Renaissance pénètrent les cœurs et les esprits de la haute société. Rabelais, avec la publication de son Pantagruel puis de Gargantua, s’est fait une place de choix parmi les humanistes. Or, cet homme mûr, médecin et philosophe, écrivain à nulle autre pareille, compte de nombreux ennemis... Justus, orphelin de 13 ans qu’il a recueilli et qu’il considère comme son fils adoptif, développe à la Devinière ses talents de cuisinier et son goût pour la nature et les plantes, en même temps qu’il devient le réceptacle des idées novatrices et de la grande humanité du philosophe. Lorsque la jeune Blanche est recueillie par la tante Eulalie, suite à une tentative d’exercer le droit de cuissage par le chevalier de Puits-Herbault, la vie va s’en trouver radicalement changée. Tandis que Rabelais écrit son Tiers Livre, le seigneur fourbit ses armes et s’apprête à frapper. Justus et Rabelais seront-ils suffisamment forts pour lui résister ? Qui des humanistes ou des opposants à Rabelais vont gagner la bataille ? Dans une langue ciselée et agréable à l’extrême, Valérie de Changy nous plonge au cœur...
Programme Bac 2022 Première générale et Premières technologiques. Parcours : Rire et savoir La bonne éducation L'oeuvre : Pour incarner l’homme nouveau de la Renaissance, Rabelais crée un géant, Gargantua, et nous invite à le suivre dans ses aventures extraordinaires. Tout en lui est gigantesque : son corps, sa force, son appétit, son intelligence et son rire. Son esprit moqueur a deux ennemis : les docteurs de l’ancienne école ; les seigneurs qui répandent la guerre. Gargantua croit en la liberté ; il prône une éducation et un art de vivre qui respectent la nature humaine et concilient christianisme et bonheur. Pour raconter les prouesses de son héros, Rabelais invente une langue jubilatoire où se retrouvent poésie et prose, langues et dialectes, mots savants et mots grossiers, carnaval et philosophie. Avec Gargantua, Rabelais donne pour toujours un visage et un corps à l’humanisme du XVIe siècle. DOSSIER SPÉCIAL BAC 2022 : Deux groupements de textes Des sujets d’écrit AVANT DE LIRE L’ŒUVRE : L’essentiel sur l’auteur L’essentiel sur l’œuvre Situer l’œuvre AU FIL DE L’ŒUVRE : Des questionnaires d’explication linéaire d’extraits...
1920-1930. La Louisiane des années folles. Le pays des bayous est devenu, avec la prohibition, la terre d’élection des contrebandiers, fournisseurs d’Al Capone. La bohème de La Nouvelle-Orléans accueille William Faulkner, Sherwood Anderson et le peintre Pascin. On croise des héros modernes tels que le général Pershing, Lindbergh ; des Américains de Montparnasse, tel Ernest Hemingway. Les héros sont mêlés à des événements tels que l’affaire Sacco et Vanzetti, la conférence de la paix au Moyen-Orient, le procès du darwinisme, les tragiques inondations de 1927. À Bagatelle, Osmond de Vigors — arrière-petit-fils de Virginie, l’inoubliable dame de Bagatelle — s’efforce, porté par l’amour de Lorna — la petite-fille de Gustave, truculent descendant de mousquetaire — de maintenir, en digne Cavalier, les valeurs du Vieux Sud aristocratique, tandis que progressent l’avion, la radio, le disque, le cinéma, le confort et que se développent le racisme, la criminalité, la violence, les idéologies nouvelles. Après Louisiane (vingt-cinq traductions), Fausse-Rivière (trente-deux semaines en tête des meilleures ventes) et Bagatelle, qui a connu un...
Mars 1875. Tristan Dionys, pianiste impécunieux, et Maximilien Leroy, juriste désinvolte, font connaissance devant la colonne Vendôme. Leurs pères, de camps adverses, ont péri sous la Commune. Naît cependant entre eux une amitié indéfectible et, pour l’un, passionnée. L’Alsace et la Lorraine devenues allemandes par la défaite de 1870, Paris accueille de nombreux réfugiés des provinces annexées. Tristan et Max, engagés dans une vie bohème, rencontrent Cléa, jeune Alsacienne. Naît alors un trio fantasque, soudé par une amitié amoureuse. Scandale de Panama, affaire Dreyfus, incendies de l’Opéra-Comique puis du Bazar de la Charité, boulangisme, violences anarchistes, invention de l’automobile, érection de la tour Eiffel : le trio vit l’adolescence de la IIIe République au seuil d’un nouveau millénaire. Après ses trois grandes fresques historiques, Louisiane, Helvétie, Bahamas, Maurice Denuzière nous conte dans L’Alsacienne la bohème d’une jeunesse française fin de siècle qui annonce la Belle Epoque.
L’Adieu au Sud et les Années Louisiane sont les cinquième et sixième volets de la série Louisiane, vaste fresque romanesque, en six volumes, qui se déroule de 1830 à 1945. Après Louisiane (vingt-cinq traductions), Fausse-Rivière (trente-deux semaines en tête des meilleures ventes), Bagatelle, qui a connu un succès comparable en faisant rêver des millions de lecteurs, les Trois-Chênes et l’Adieu au Sud unanimement salués par la critique, les Années Louisiane constituent le sixième et dernier volet d’une suite romanesque dont chaque tome peut être lu indépendamment des précédents. C’est l’indipensable mode d’emploi de cette passionnante chronique qui relate, de 1830 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la vie d’une famille de planteurs louisianais, descendants de colons français établis sur les rives du Mississippi dès le XVIIIe siècle. Etabli à la demande de centaines de milliers de lecteurs attentifs et fidèles, cet ouvrage comporte les arbres généalogiques des familles fictives ; les repères chronologiques permettant de retrouver aisément tel événement historique, telle péripétie politique, tel fait économique, telle scène du...
1929-1945. La Louisiane, du krach de Wall Street à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le pays des bayous, pendant la grande dépression, est soumis à la dictature de Huey Pierce Long, politicien haut en couleur. Les Louisianais tentent de survivre malgré les quatorze millions de sans-emploi, les émeutes du Bonus et la lente désagrégation des principes sudistes. On assiste à la fin de la prohibition, à l'essor de l'aviation commerciale, à la création des grandes comédies musicales. Osmond de Vigors, digne héritier des Cavaliers du Vieux Sud, dont le prototype reste Clarence Dandrige, naguère intendant de la plantation, est entouré de trois jeunes femmes : Liz Bogen, artiste peintre noire, Cordelia Murray, riche flapper new-yorkaise, Doris de Castel-Brajac, petite-fille d'oncle Gus. Face au progrès, à l'évolution des mœurs, aux aspirations des générations nouvelles, engagé dans la Seconde Guerre mondiale, il s'éloigne lui aussi d'un Sud devenu méconnaissable. Le portrait de Virginie, l'inoubliable dame de Bagatelle, restera le symbole légendaire d'un monde disparu. Après Louisiane (vingt-cinq traductions), Fausse-Rivière (trente-deux semaines en tête...
L’absurdité des situations cache souvent le sublime des espérances mais la tendre guerre des sexes pimente le quotidien. La juxtaposition soudaine des destins, due à une erreur d’appréciation, crée des situations cocasses et conduit à la remise en cause d’existences apparemment figées. Dès lors, des êtres rassemblés par un hasard espiègle, jouent, dans la fluidité des sentiments et l’appétit du plaisir, une comédie de notre temps. Tous les héros de ce roman, lucides et chaleureux, ont en commun une vraie gourmandise pour la vie et une saine aspiration au bonheur. Les uns connaissent, d’instinct, la bonne voie pour y parvenir, d’autres l’ignorent, tous la cherchent. Cette quête engendre péripéties, méprises, bévues, jusqu’au jour où tout s’ordonne en une aimable farandole, conduite par Vénus et Bacchus. Cette histoire est avant tout un roman d’humour et d’humeur, porté par un roman d’amour. Maurice Denuzière, auteur de grandes fresques historiques et romanesques — Louisiane, Helvétie, Bahamas — sait aussi porter, sur la société contemporaine, un regard tendre et caustique — Un chien de saison, Pour amuser les coccinelles, le...
1800- 1819. À travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l’affairisme, ce roman peint les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l’Empire, et de la douce Veveysanne, Charlotte Métaz. L’instruction classique et l’éducation du jeune Axel symbolisent l’esprit européen, issu du siècle des Lumières et cher à Mme de Staël. Guillaume, riche entrepreneur, Blanchod, sage vigneron, Chantenoz, poète déçu, et Flora Baldini, inconsolable et passionnée, évoluent dans un microcosme du pays de Vaud, où règnent la douceur de vivre et l’insouciance face au temps qui passe, alors que l’Europe est à feu et à sang.
En mai 1803, il y a donc 200 ans, Bonaparte vendit la Louisiane aux Etats-Unis. La Louisiane française recouvrait alors un territoire immense, équivalant à dix-huit Etats actuels de l’Union. La vie des explorateurs et des colonisateurs qui, dès le XVIe siècle, parcoururent en tous sens ces vastes étendues vierges se lit comme un roman. Ces héros dont les destins se croisent sur les chemins du vaste continent et sur le Mississippi, fleuve roi, ont illustré une page de l’épopée coloniale française. Maurice Denuzière, qui a passé plus de quinze ans à étudier les archives louisianaises, propose ici un récit historique de la période qu’il n’a pas traitée dans sa célèbre série romanesque : la découverte et la colonisation de cette terre qui doit son nom au prénom du Roi Soleil. Sans la fiction, on retrouve la qualité d’une documentation scrupuleuse – parfois inédite – qui fit le succès international de sa fresque Louisiane.
1898-1920. Le tournant du XXe siècle, des péripéties ignorées du conflit hispano-américain pour l’enjeu cubain à la participation des États-Unis à la Première Guerre mondiale, en passant par le jaillissement de l’or noir dans les terres à coton, les balbutiements du jazz, les pétarades des premières automobiles, les exploits des fous volants. Printemps 1898 : dans le souvenir de Virginie, l’inoubliable dame de Bagatelle, et de Clarence Dandrige, fidèle intendant de la plantation, prototype du Cavalier d’un Vieux Sud aboli depuis la guerre de Sécession, sous la houlette de Gustave de Castel-Brajac, exubérant descendant de mousquetaire émigré en Louisiane, la jeune génération tente, à sa manière, de maintenir les traditions, tout en se fondant dans la modernité. Le paisible petit-fils de la belle Virginie, appelé à un avenir serein au côté de son épouse, petite-fille d’une Choctaw de haut lignage, va se trouver emporté vers un destin tragique pour satisfaire les ambitions de son père... Un nouvel épisode de cette vaste fresque romanesque, tendre et violente, sur les rives du Mississippi. Après Louisiane (vingt-cinq traductions) et Fausse-...
Le jour où un célibataire tranquille et discret accepte de prendre en pension, pour trois semaines, le chien de son meilleur ami, sa vie est bouleversée. Néron, boxer bringé, espiègle mais fidèle et tendre, devient vite, avec ses quarante kilos de muscle et de malice canine, un compagnon envahissant. Ceux qui ont connu ou vivent au quotidien la complicité très particulière que l'on peut établir avec son chien apprécieront ce roman humoristique, empreint d'une grande tendresse. Maurice Denuzière y peint aussi la solitude du coeur et le fragilité des sentiments. auteur de trois grandes fresques historiques, il montre ici la diversité de son talent. Un chien de saison a fait l'objet d'un éléfilm réalisé par Roland-bernard Le Coq, Evelyne Dandry, Pierre Destailles et Max Amyl dans les principaux rôles.
5 janvier 1853, à Liverpool : Charles Ambroise Desteyrac, jeune polytechnicien, diplômé de l'École des ponts et chaussées, a rendez-vous avec l'homme de confiance de Simon Leonard Cornfield, lord richissime dont la famille est propriétaire, depuis 1667, d'une île des Bahamas. L'ingénieur est chargé de construire un pont assez solide pour résister aux ouragans. L'exil tropical et la quête de l'aventure offriront au jeune républicain qui refuse de servir Napoléon III, découverte de la navigation hauturière, révélation d'une civilisation ignorée, à la fois primitive et raffinée, rencontre de l'amour. Le lord des Bahamas et sa soeur Fish Lady, Edward Carver, ancien major de l'armée des Indes, Malcolm Murray, jeune architecte, viveur et désabusé, Mark Tilloy, séduisant officier de marine, lady Ottilia, Anglaise délurée, ardente féministe, et Ounca Lou, la belle métisse, vont bientôt constituer son cercle familier au sein d'une société insulaire, riche en drames, en passions et en intrigues. Après l'immense succès des séries Louisiane et Helvétie, Maurice Denuzière nous livre ici le premier volume d'une nouvelle fresque romanesque, au coeur du XIXe...
1865-1892 en Louisiane. La douloureuse période de la Reconstruction, l’arrivée des politiciens et des aventuriers du Nord, la misère des Noirs affranchis, la naissance du Ku Klux Klan et la réussite de quelques grandes familles d’Acadiens. Printemps 1865 : Après les drames familiaux et la ruine provoquée par la guerre de Sécession, la dame de Bagatelle et Clarence Dandrige, le fidèle intendant, prototype des Cavaliers du Vieux Sud, tentent de sauver le grand domaine cotonnier, symbole d’une civilisation aristocratique en perdition. L’apparition de personnages sympathiques, comme Castel-Brajac, le joyeux Gascon, ou Liponne l’Acadienne, voire ambitieux et engagés dans la politique, comme Charles, apportent l’espoir d’un sang neuf... Fausse-Rivière, peut être lu séparément. C’est le deuxième tome de la série Louisiane, qui brosse une fresque romanesque et historique relatant, de 1830 à 1945, la vie d’une famille de colons français dont les ancêtres s’étaient installés sur les rives du Mississippi dès la première moitié du XVIIIe siècle. Fausse-Rivière a reçu en 1979 le prix Bancarella, prestigieuse récompense décernée par les libraires ...
Chantre de la Louisiane et de l'Helvétie, longtemps grand reporter et chroniqueur humoriste, devenu romancier et reporter-historien, Maurice Denuzière porte sur nos contemporains un regard caustique et tendre, sceptique mais confiant dans la nature humaine. Du Mississipi au Léman, des bayous de Louisiane aux parchets de vigne du canton de Vaud, du macadam parisien à la capitale islandaise, des îles enchanteresses de l'océan indien aux vertes collines d'Ecosse, doué d'une insatiable curiosité, il a l'art de voir, il sait regarder, il aime écouter. En notant des détails, des situations quotidiennes qui, pour être tellement banales, échappent à la plupart d'entre nous, il brosse avec verve, à petites touches, un portrait drôle et sans concessions de notre société. Fruit de trois décennies d'observation, cette sélection de chroniques montre à quel point, malgré de prodigieux progrès techniques et de profonds bouleversements économiques, les mentalités restent inchangées. Finalement, tout semble immuable sur notre planète où le Cajun murmure "laisse le bon temps rouler", tandis que le Vaudois proclame "il n'y a pas le feu au lac".
1819-1833. L’Helvétie, indépendante et neutre depuis 1815, devient terre d’asile des patriotes européens. Genève et Lausanne sont d’importants carrefours intellectuels. La Confédération entre dans l’ère moderne : premiers bateaux à vapeur, naissance de l’industrie alimentaire, amélioration du réseau routier, mécanisation de l’horlogerie, essor des banques, urbanisation, développement du tourisme. Ces années ne sont pas exemptes de conflits internes, politiques ou religieux. En dépit des risques de désunion, la Suisse apparaît comme le modèle d’une confédération continentale possible. Sous le signe du progrès, hommes et femmes s’aiment, se fuient, se poursuivent avec passion dans de nouveaux épisodes de la tendre guerre des sexes. Blaise de Fontsalte, fidèle à la dame de Belle-Ombre ; Axel, partagé entre deux pères, dilettante aventureux, voyageur romantique, mais Vaudois fidèle à son lac et à ses vignes ; Chantenoz, poète-philosophe déçu ; Guillaume, prototype des Suisses qui firent fortune en Amérique ; Flora, l’Italienne passionnée, sont les principaux personnages qui animent ce récit. De nouveaux acteurs de l’humaine romance ...
Par quel sortilège le professeur Louis Campelle, éminent professeur d'histoire, spécialiste du XIXe siècle, se retrouve-t-il transporté brutalement dans cette époque qu'il connaît jusque dans ses moindres détails ? Entre rêve et coma, démence et lucidité, comment ne pas perdre la raison au fil de cette troublante expérience qu'aucun scientifique ne pourra expliquer mais dont le savant historien ne semble pas si pressé de revenir ? Avec humour et érudition, Maurice Denuzière entraîne le lecteur dans une fantastique plongée romanesque au coeur du siècle passé, mais aussi sur les traces d'un impossible amour. Une fable haute en couleur sur le sens du temps - pas si unique qu'on le prétend - et sur les singulières fluctuations du témoignage humain.
Juillet 1857 à Soledad, île de l’archipel des Bahamas, propriété de la famille Cornfield depuis le XVIIe siècle. Le Français Charles Ambroise Desteyrac, jeune polytechnicien, diplômé de l’Ecole des ponts et chaussées, républicain convaincu, est arrivé quatre ans plus tôt pour construire un pont. Son choix de l’exil tropical et sa quête de l’aventure ont ancré sa vie : il a épousé Ounca Lou, la belle métisse, fille naturelle du lord propriétaire, qui lui donne un fils. Au fil des années, il a réalisé des travaux de grande ampleur et appris à mieux connaître et à aimer Fish Lady, ardente protectrice des Indiens; Edward Carver, ancien major de l’armée des Indes; Malcolm Murray, architecte viveur et désabusé ; lady Ottilia, belle Anglaise délurée, féministe et antiesclavagiste. Comme les familiers de la société insulaire, Desteyrac va être mêlé, malgré lui, aux conséquences de la guerre civile américaine, provoquée par la sécession des Etats esclavagistes cotonniers du Vieux Sud. Il rencontrera les forceurs de blocus et les premiers touristes. L’archipel idyllique, emporté par le tourbillon des affaires et des trafics, connaît,...
Benoît Escalet, trentenaire, est célibataire de vocation et juriste dans une compagnie d’assurances. Sa passion dominante est la protection de son indépendance et de sa tranquillité. Cette attitude le conduit à refuser tout avancement. Il fuit les relations, de voisinage ou mondaines. C’est l’asocial type. Contrairement à l’Alceste de Molière, à qui il est souvent comparé, il ne déteste pas ses contemporains, il ne les méprise pas non plus ; simplement, il ne tient pas à les fréquenter et limite au strict minimum ses rapports avec les autres. Jusqu’au jour où l’irruption dans sa vie d’une petite fille noire le confronte à la réalité des soucis quotidiens de certains. Il pratique l’athéisme politique. Pour lui, tout objet qui n’est pas nécessaire est inutile et le superflu, produit à l’extrême par la société de consommation, le hérisse. Julien Merlot, son seul ami, comme lui enfant du divorce, ambitionne, au contraire, réussite matérielle et politique, et se met souvent dans des situations dont il faut parfois l’aider à sortir. Considérant qu’il est dangereux d’être aimé et qu’aimer est une servitude, Benoît a longtemps...
« Je vous le dis tout net, je ne veux pas, moi, Laurent Saintour, participer aux actions délétères du mercantilisme sauvage. Je ne veux pas assister à la dilution des principes qui ont, jusque-là, guidé les fondateurs de Montvert-les-Bains. Vous ne pourrez pas maintenir le caractère familial de l’entreprise ! C’est pourquoi je n’entrerai pas dans votre respectable collège. Je ne ferai, du commerce des sources, ni mon métier ni mon idéal. Je ne boirai pas de cette eau-là ! »Août 1900. Laurent Saintour, héritier de la station thermale de Montvert-les-Bains, dans le haut Forez, rentre des États-Unis pour célébrer le cinquantenaire de l’établissement qu’il doit un jour diriger. Mais il refuse de se glisser dans le moule d’une carrière préparée par trois générations de Saintour et décide de partir à l’aventure. La quête d’un mystérieux tableau et la poursuite d’une énigmatique Dame en mauve conduisent le jeune homme à un périple au cœur de la Belle Époque. Face à la concurrence d’autres villes d’eaux en plein essor, Montvert-les-Bains parviendra-t-elle à prospérer malgré la désertion de l’héritier ? En dépit des non-dits...
Déjouant les tentations, symétriques, de l'anachronisme rétrospectif et du relativisme historique, les études d'agrégation réunies dans ce recueil témoignent d'une volonté de lire le {Tiers Livre} (Rabelais), {Don Quichotte} (Cervantès) et {Tristram Shandy} (Sterne) au plus près de leurs singularités narratives et fictionnelles et de leur universalité romanesque.Si ces études interrogent la continuité problématique qui les unit aux œuvres – littéraires, philosophiques, morales – de leur temps et à celles qui les précèdent, elles s'efforcent aussi de préciser la logique selon laquelle ces récits font sens, pour la postérité, comme autant de moments fondateurs d'une modernité romanesque.Ont collaboré à cet ouvrage :Alison Boulanger, Nicolas Correard, Éric Dayre, Guiomar Hautcœur, Jean-Claude Laborie, Sylvie Lafon-Kleiman, Bruno Méniel, Christian Michel, Gérard Milhe Poutingon, Danielle Perrot-Corpet, Anne-Pascale Pouey-Mounou.
Le titre de ce numéro des Cahiers Chronos fait allusion à la notion d'origo forgée par Karl Bühler et à sa thèse selon laquelle ici et maintenant définissent, respectivement pour l'espace et pour le temps, le point zéro de tout repérage déictique et sont donc, avec le pronom je, les embrayeurs (indexicaux) par excellence. Cette théorie, qui a connu un succès considérable auprès des linguistes, n'a pas eu que des effets positifs, car, en s'imposant comme une sorte de postulat, elle a bridé la réflexion sur les indexicaux et plus particulièrement sur ici et maintenant, sur leur statut et sur leur conditions d'emploi. Mais aujourd'hui, on prend heureusement conscience des lacunes que présente la recherche dans ce domaine, et l'ambition du présent volume est justement de participer à l'effort collectif entrepris pour les combler. Il s'adresse donc à tous les linguistes qui s'intéressent aux indexicaux et aux spécificités de leur fonctionnement.
Cette étude est le fruit d'une trentaine d'années de recherches sur Rabelais et son oeuvre.
Avec cet ouvrage purement historique Maurice Denuzière boucle son cycle louisianais entamé à l’automne 1974. Après Louisiane, sa série romanesque, dont la première édition a connu un succès mondial et récemment rééditée par Fayard, il livre ici la suite, annoncée de longue date, de l’histoire de la Louisiane. Le tome I relatait la découverte, en avril 1682, par Cavelier de La Salle, d’un territoire qui allait devenir colonie française sous le nom de Louisiane. Moins d’un siècle plus tard, la France offrait sa colonie à l’Espagne, pour la récupérer en 1802 et la vendre aux États-Unis quelques mois après. En 1803, les Louisianais, qui se croyaient redevenus français, découvrirent, avec étonnement et inquiétude, leur appartenance à l’Union. Dans ce 2e tome, Denuzière conte le long chemin qui, de 1803 à nos jours, a conduit à l’assimilation de la Louisiane, de culture franco-espagnole, par l’Union à dominante anglo-saxonne. La lente agrégation administrative ; l’entrée dans l’Union en 1812 — il y a donc tout juste deux cents ans — ; la guerre avec les Anglais ; la prospérité équivoque du roi Coton fondée sur l’esclavage ;...
Que n'a-t-on pas dit sur Rabelais depuis le XVIe siècle? Fut-il un « Eschyle de la mangeaille » (Victor Hugo) ou « le pourceau des moines défroqués, se délectant dans sa bauge immonde et faisant rejaillir avec délices les éclaboussures de sa lie sur le visage, sur les mœurs et sur la langue de son siècle » (Lamartine)? Son œuvre est-elle « une énigme incompréhensible, inexplicable, une chimère, monstrueux assemblage d’une morale fine et ingénieuse et d’une sale corruption » (La Bruyère) que seules pouvaient goûter « quelques personnes d’un goût bizarre » (Voltaire), ou le fruit d’un « géniemère » (Chateaubriand) « inventeur d’une France nouvelle » (Nodier)? Certains le virent athée, occultiste, chantre de la liberté du peuple… Si Gargantua, roman ambigu, est capable de susciter certaines de ces lectures, il est avant tout un texte politique, pleinement inscrit dans la réalité de son temps. Il est aussi, par sa satire des travers de l’humanité, une œuvre universelle.
« Le plus poignant des romans d’amour contemporain.» Raymond Queneau « L’écume des jours, c’est Roméo et Juliette sans confl its familiaux, Tristan et Yseut qui n’ont pas besoin de philtre, Paul et Virginie à Saint-Germain-des-Prés, une Dame dont les Camélias sont remplacés par un Nénuphar, Héloïse sans castrer Abélard. Voilà un tournant : le moment, après la guerre, où le roman français se dit que ce qui importe, c’est de faire bouger le lecteur sur un air de be-bop. Boris Vian en a marre des académismes, il veut faire rire et swinguer la langue, il veut obtenir les larmes, il veut aussi faire rêver et proposer davantage qu’une romance: une fenêtre ouverte sur le merveilleux.» Frédéric Beigbeder
Durant la Renaissance, le dialogue est partout, dans tous les champs du savoir et de l'expression « littéraire » comme dans tous les pays d'Europe. Ses formes sont d'une déconcertante diversité, s'adaptant et se déployant selon des temporalités elles-mêmes très variables. L'on pourrait s'amuser à dire, en partant du constat qu'il faut attendre le dernier tiers du XVIe siècle pour voir apparaître ses premières théorisations (Carlo Sigonio, Sperone Speroni, Torquato Tasso), que, pendant longtemps, s'il est partout, le dialogue n'est à proprement parler nulle part : il reste sans territoire défini, ni même sans doute définissable, dans l'univers des genres de l'écrit et a fortiori dans ses relevés cartographiques. Sans territoire circonscrit au sens propre non plus, puisque né dans sa forme « moderne » en Italie (avec Pétrarque comme initiateur), mais en un âge que caractérisent la densité et la continuité des échanges entre lettrés de différentes « nations », il semble étendre inexorablement et durablement son aire d'extension. Absolument et définitivement sans territoire ? L'observateur attentif pourra cependant distinguer des « couleurs locales...
nouvelle présentation Ce livre expose les théories et les méthodes élaborées pour rendre compte de la richesse et de la complexité du roman rabelaisien, qui comporte encore bien les zones d'ombre. Il fait en outre le point sur les hypothèses que les commentateurs actuels commencent seulement à étudier et qui attendent d'être pleinement vérifiées. Après un premier chapitre consacré aux nombreux aspects de l'interprétation, dans lesquels on retrouvera les grands courants de la critique, il présente les différentes analyses des particularités thématiques et formelles de l'oeuvre dans son ensemble. Puis il aborde les commentaires suscités par les cinq livres, pour s'achever sur un guide bibliographique qui propose un panorama des études rabelaisiennes. Gérard MILHE POUTINGON est chargé de cours à l'université de Paris-IV et à l'université de Paris-X. Les aspects de la critique. La poétique rabelaisienne. Les cinq romans. Guide bibliographique
On ne résumera pas ici les contenus, qui sont ceux qu’on peut attendre d’une telle histoire de la littérature, depuis les épopées médiévales (La Chanson de Roland) jusque, pour ce premier volume de la série, aux Essais de Montaigne. L’important est de saisir l’esprit dans lequel ce livre a été élaboré. 1. Il participe d’une histoire de la littérature française depuis les origines jusqu’à nos jours, conduite par un seul auteur – avec des collaborations de spécialistes selon les périodes considérées ; il s’agit donc d’un livre qui fait entendre une voix et présente l’histoire selon un regard. 2. Il rend compte du rôle culturel de la littérature en présentant les auteurs dans le contexte de leur temps et de leur société, selon l’état des sensibilités et des pratiques artistiques et littéraires, dans une perspective d’anthropologie historique. 3. Il donne à saisir la culture commune des œuvres majeures, de façon à montrer comment celles-ci sont significatives, y compris dans leur originalité.
Passion, intrigues, folie, démesure, aventures... Le destin des hommes de lettres n’a pas toujours été d’écrire bien sagement en attendant le succès. Des voyages merveilleux de Jules Verne aux excentricités de Flaubert, des amours tumultueuses de Verlaine aux enquêtes de Somerset Maugham dans les services secrets, Claude Villers, Renaud Alberny et Christian Clères vous font revivre à travers les siècles les épisodes les plus surprenants et les plus mouvementés de la vie des grands écrivains. Découvrez les amours jumelles des frères Goncourt ou les coulisses d’Hernani avec Victor Hugo, suivez Cervantès à la bataille de Lépante, Diderot devant ses juges ou Molière jouant sa carrière devant Louis XIV. Des histoires étonnantes et méconnues qui éclairent ces grandes figures littéraires d’un jour nouveau, souvent drôle et toujours savoureux.
« Le Tiers livre des histoires de Pantagruel » vient dans la suite des romans parodiques de François Rabelais après Pantagruel et Gargantua. Il fut publié pour la première fois en 1546, soit quatorze ans après la publication de Pantagruel. Contrairement aux deux précédents livres, publiés sous le nom d’Alcofribas Nasier, le tiers livre est publié sous le nom de François Rabelais. Il conserve le caractère comique et l’humour grivois de Pantagruel et Gargantua mais il prend un caractère plus humaniste avec de nombreuses références à l’antiquité. il nous a semblé que le moment était venu d’offrir au lecteur moderne une version plus lisible que le Français du Seizième siècle, en cherchant à ce que la version moderne n’éloigne pas le lecteur de l’action et des personnages de l’époque, et qu’elle restitue fidèlement l’incroyable inventivité du langage et des situations rabelaisiennes. Nous avons donc modernisé l’orthographe, traduit les mots incompréhensibles, conservé les néologismes, utilisé des annotations quand c’était nécessaire, respecté le rythme de la phrase du Seizième siècle.
Le choc du rire, le poids de l'humour Il est juste, noble et bon d’écrire comique. Car notre époque n’est guère réjouissante : chômage, peur, insécurité, guerres, mondialisation, pollution, affairisme... Et rire peut contribuer à remonter le moral, mais qui le fera, sinon vous ? Alors qu’une tragédie restera toujours une tragédie, le rire demande des techniques précises pour se déclencher. Ce livre pratique est justement là pour vous aider à les expliquer et à les appliquer. EXTRAIT La comédie d’intrigue ou de situations Elle suppose une parfaite maîtrise du scénario, fertile en rebondissements de toute nature, ménageant des situations tantôt pathétiques, tantôt bouffonnes qui se succèdent sans se séparer, jusqu’à ce qu’un événement imprévu finisse par dénouer l’imbroglio. La grande époque est le théâtre bourgeois de la fin de XIXème siècle avec Scribe, Victorien Sardou, Eugène Labiche, Georges Feydeau, Georges Courteline. À PROPOS DE L'AUTEUR Louis Timbal-Duclaux, né en 1941 à Toulouse, est diplômé de l'École des hautes études commerciales (1963) et licencié en sociologie (1964). Entré en 1966 au département des relations ...
Un roman truculent qui mélange avec bonheur romance, humour et une verve hors du commun. Je suis " Roulio fauche le poil ", de mon vrai nom Roinita, esthéticienne à ses heures perdues. Ma vie sentimentale est une catastrophe, ma grand-mère un danger ambulant. Il y a quatre chats possédés dans mon appartement. Tout va bien. Roulio travaille au Fauche le Poil Institute, elle est légère comme un boyau d'andouillette, une anguille souple, une pauvre chamelle, c'est Roulio de printemps ou Roulio de Zan, une gueuse, une hyène nauséabonde, une Catwoman d'intérieur, pour certains c'est une trompe de falope, elle côtoie une raie manta, un vieil éléphant de mer pourpre en soutane rousse, un ingrat mammifère, ta mère en toile de jute... Prix François Rabelais 2019
Plus d'informations