
Le destin d'une femme
Auteure: Gabriel Fersen
Nombre de pages: 68Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
La danseuse et le pianiste, Teri Wilson Idylles à New York TOME 1 Entre luxe et volupté, l’incroyable destin d’une famille... Tessa, danseuse de ballet rendue sourde par un accident, ne peut y croire. Non seulement elle ressent mais elle entend chaque note jouée par le pianiste Julian Shine, musicien de génie qui a perdu toute confiance en lui. Pour elle, l’espoir renaît. Mais ne serait-ce pas un artifice de son imagination, malvenu en ce jour d’audition où elle n’a pas le droit à l’erreur ? Entre les bras d’un traître, Janice Maynard Infâme goujat ! J.B. Vaughan, pour apporter à sa mère un peu de paix sur son lit d’hôpital, vient d’annoncer leurs fiançailles imaginaires. Même si Maizie nourrit une profonde affection pour cette dernière, elle ne peut décemment pas le laisser faire alors qu’elle voue à cet homme une haine viscérale depuis qu’il l’a humiliée durant le bal de promotion quelques années plus tôt. + 1 roman gratuit inclus dans ce livre : Plus fort que le destin, Sara Orwig
In this novel the characters become puppets in the hands of fate.
« Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu’elle faisait, car c’était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l’école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l’Opéra de Paris, et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n’était pas un rêve pour elle, pas l’âge heureux de notre jeunesse. Elle a été renvoyée après quelques années de labeur, le directeur en a eu assez de ses absences à répétition. C’est qu’elle avait un autre métier, et même deux, parce que les quelques sous gagnés à l’Opéra ne suffisaient pas à la nourrir, elle ni sa famille. Elle était modèle, elle posait pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux il y avait Edgar Degas. » Camille Laurens
« Tu vas apprendre la danse indienne, tu vas devenir une danseuse indienne, une danseuse sacrée ! » Menaka de Mahodaya n’a pas vingt ans quand une voix intérieure lui dicte cet ordre surprenant. Pure folie de la part d’une adolescente qui a grandi boulevard des Batignolles ! La voici devenue l’élève d’un professeur de danse indienne. L’apprentissage, très rude, exige une obéissance aveugle, une constance sans faille, une discipline de fer. Menaka bronche, se révolte, s’enfuit. Mais elle revient, et persévère. Le pas décisif est franchi. Dès lors, elle n’a plus qu’une idée en tête : partir en Inde, aller à la source, entendre les grands maîtres de danse indiens. Contre vents et marées, elle réussit à financer son voyage. Elle s’envole pour Madras. Là, tout l’attire, la musique, le yoga, la beauté des temples, les rites et bien sûr la danse, qu’elle apprend avec avidité. Ces années de travail acharné sont traversées par plusieurs crises sentimentales qui la blessent au plus vif. L’amour passionné de la danse l’aide à les dominer. Vient le jour de la consécration : la cérémonie de l’arangetram, où la nouvelle danseuse se...
Depuis qu'elle a aperçu Louis XIV, un seul rêve hante Anne: devenir la Danseuse du Roi. Pour lui, elle répète avec acharnement et passion. Charmé, le Roi-Soleil lui offre un diamant. Mais l'on impose à la jeune fille de se marier et Anne voit alors tous ses rêves s'évanouir. A moins que le destin n'en décide autrement... "Anne ose danser, au fil des notes, comme si elle était vraiment Iris, la Messagère des dieux, venue dire à Louis XIV qu'il est leur égal. Elle ne sent plus le froid. La musique la porte, l'emporte, Anne la suit."
Le vicomte Louis Marie de Noailles appartient à cette jeune noblesse libérale du temps de Louis XVI, influencée par les philosophes du siècle des Lumières, qui s’est opposée au régime de la monarchie absolue, a voulu des réformes et a favorisé la Révolution. Ce beau-frère de La Fayette, élu député aux États Généraux, a demandé le premier pendant la nuit du 4 août l’abolition des privilèges. Il a été un patriote ardent et n’a cessé, durant son mandat, de combattre les injustices et de soutenir la cause du peuple : « contre l’autorité usurpée ». Ayant dû émigrer, et bien que touché par des épreuves personnelles tragiques (exécution de ses parents et de son épouse, sous la Terreur), il a su faire face, devenant au cours de son long exil, à Philadelphie, un brillant homme d’affaires admiré par les Américains. En octobre 1802, il rejoint à Saint-Domingue l’armée du général Leclerc. Malgré des circonstances désastreuses (attaque générale des noirs, épidémie meurtrière de fièvre jaune, blocus de la flotte de guerre anglaise), il demande à servir, et a montré les qualités d’un entraîneur d’hommes et d’un combattant...
" Ce jour-là, j'aperçus, appuyée contre le portail clos de l'église, une jeune fille en train de sangloter d'une voix étouffée. Elle devait avoir seize ou dix-sept ans. Vêtue très proprement, sans trace aucune de saleté, elle portait un fichu qui laissait s'échapper une chevelure d'or pâle. Surprise par le bruit de mes pas, elle se retourna : mais comment décrire son visage sans un pinceau de poète ? Il lui suffit - je ne sais pourquoi - d'un seul regard de ses yeux bleus, limpides, emplis d'une tristesse implorante, de ses yeux à moitié dissimulés sous de longs cils embrumés de larmes, pour pénétrer au plus profond de mon coeur, un coeur pourtant sur ses gardes. "
Un geste dansé n'est pas nécessairement éphémère : il peut connaître une longue vie s'il trouve des milieux pour l'accueillir et l'entretenir. C'est ainsi que des ballets « classiques » ou des chorégraphies « contemporaines » circulent, se transmettent et se transforment avec le temps. Croisant esthétique, histoire et anthropologie, cet essai critique s'attache à la mémoire des œuvres en danse. Il expose les conditions artistiques et politiques de leur survie et de leurs devenirs à travers trois cas de répertoires emblématiques : celui du Ballet de l'Opéra de Paris, de Merce Cunningham (1919-2009) et de Dominique Bagouet (1951-1992). Mettant au cœur de sa réflexion le travail des danseurs et des chorégraphes, leur savoir-faire, les représentations et les imaginaires qui nourrissent leurs pratiques, Isabelle Launay analyse et historicise diverses façons d'activer (voire d'inventer) une tradition en danse ainsi que les débats contradictoires qui animent celle-ci.
René Marill Albérès est né en 1921, à Perpignan. Normalien. Docteur ès lettres. Missions en Amérique du Sud, secrétaire général de l’Institut français de Buenos-Aires, puis professeur à l’Institut français de Florence. R.M. Albérès a publié deux grands ouvrages de littérature comparée, L’aventure intellectuelle du XXe siècle, et Histoire du roman moderne ; de nombreux essais, de Portrait de notre héros à Bilan littéraire du XXe siècle ; et, aux Éditions universitaires, des études sur Sartre, Unamuno, Nerval, ainsi qu’un Kafka en collaboration avec Pierre de Boisdeffre. Il tient le feuilleton des Nouvelles littéraires, et occupe la chaire de littérature française à l’Université de Fribourg.
Lorsqu'elle découvre La Pointe des Vents, en Nouvelle-Angleterre, Gennie tombe aussitôt sous le charme. Là, elle le sait, elle trouvera l'inspiration pour peindre, et oublier le drame qui l'a récemment frappée. Mais sa tranquillité est vite troublée par la présence de son voisin, Grant Campbell, qui habite un splendide phare désaffecté. Un homme solitaire, ténébreux, mais aussi terriblement séduisant : le désir qui jaillit bientôt entre eux ne fait qu'ajouter au trouble de Gennie. Et quand elle finit par céder à cette folle attirance, c'est pour se rendre compte, paniquée, que celle-ci se mêle à des sentiments plus profonds, plus tumultueux. Pourtant, tôt ou tard, elle devra quitter La Pointe des Vents, et Grant, pour repartir chez elle, à La Nouvelle-Orléans... Roman réédité
Voilà tout juste trente ans que je publiais, sous le titre de La tradition secrète du Nô, la traduction française de six des traités de Zéami sur cette forme d’art dramatique de la fin du Moyen Âge, laquelle avait tant intrigué et fasciné les hommes de théâtre occidentaux qui avaient pu la voir, et même ceux qui ne la connaissaient que par ouï-dire. Le retentissement de cette publication avait été considérable parmi les plus grands acteurs et metteurs en scène du temps. Je ne citerai que deux noms : Jean Vilar, qui publia à son propos un article simplement intitulé La leçon, et Jean-Louis Barrault, qui en fit une lecture publique à l’Odéon, illustrée par quelques extraits de Nô interprétés par Kanze Hisao, l’un des plus grands acteurs de sa génération. Le choix que j’avais opéré parmi les traités était, cependant, limité aux ouvrages théoriques d’intérêt général, dont tous les critiques s’accordèrent à souligner le caractère moderne, certains les jugeant même d’avant-garde. C’est alors que, voilà une dizaine d’années, je reçus la visite d’une étudiante brésilienne d’origine japonaise, qui me fit part de son...
Petite histoire en arabesque d’une ingénue, raconte l'histoire vécue d'une jeune femme au caractère candide qui devient danseuse du ventre à Montréal à la fin des années 1970 et la décennie 1980. À travers le récit de l'auteure, est relatée une page d'histoire de la danse baladi – ou danse orientale - au Québec, à l'époque pré-internet: la source au temps des cabarets, les protagonistes et leur fréquentation, la communauté libanaise et son évolution à Montréal, le travail dans les restaurants, la musique, les costumes, le dévoilement au début des années 1980 et tout ce qui constituait la vie quotidienne de la danseuse de cette époque, immergée dans son action 24 heures sur 24. Un voyage dans un Montréal inconnu.
Égérie de Louis-Ferdinand Céline, dédicataire et inspiratrice du Voyage au bout de la nuit, la danseuse américaine Elizabeth Craig a joué un rôle essentiel dans la vie amoureuse de l'écrivain. Issue d'une famille de la bourgeoisie californienne, Elizabeth Craig a rêvé très tôt d'une carrière de grande ballerine, projetant sa soif de réussite dans l'art et la danse. Danseuse de revue à Broadway, elle mène une vie d'aventures qui la conduit au milieu des années 1920 dans le Paris des Années folles. En entrant dans la vie du docteur Destouches, Elizabeth Craig va participer à la naissance de l'écrivain et prendre place dans la fiction célinienne. Elle deviendra le modèle de nombreux personnages féminins, sinon le modèle de la féminité célinienne. La danse et les danseuses étaient pour Céline l'objet d'une véritable adoration. Sensuelle et amorale de nature, Elizabeth Craig n'aura jamais de scrupules à rechercher l'amour au-delà des interdits. Ce goût commun pour le désordre sexuel nourrira sa relation intime avec Céline, Elizabeth se soumettant aux fantasmes de l'écrivain et aux " combinaisons " dont il avait un besoin vital pour y trouver un de...
Nous sommes au début du XVIe siècle, en Afrique, dans un pays imaginaire : le Mogambi. Shuka, belle danseuse sacrée, plaît au génie protecteur de son royaume. Une guerre éclate entre les guerriers du Mogambi et des envahisseurs venus d'Europe. Ils sont là dans un but précis : une chasse à l'homme, pour envoyer des esclaves dans le Nouveau Monde. Après les combats, un nouveau venu se présente. Quel est donc ce visiteur si séduisant qui arrive dans le paradisiaque royaume du Mogambi ? Que cache-t-il sous son masque de diplomate ? Shuka le découvrira-t-elle ou tombera-t-elle sous son charme ?
Elle était un peu géante sur les bords. Mais comme elle se tenait assise, ça ne se remarquait pas. A la verticale, jamais je ne lui aurais fait du rentre-dedans et l'effarante aventure qui s'en est suivie, serait restée inconnue. Enfin le destin faît ce qui lui plaît ! C'est pour cela qu'il est marrant. Quand j'ai constaté le gigantisme d'Astrid, je m'étais avancé trop loin : la menteuse dans la clape, l'index et le médius dans la case trésor ! Me restait plus qu'à continuer. D'autant qu'à l'horizontale, un nivellement s'opère, t'as remarqué ? En tout cas, on l'a senti passer, Béru, M. Blanc, ma Pomme, et surtout Salami, mon clébard magique ! En voilà un qui en vaut deux, je te jure ! Et il en a deux qui en valent cent !
Plongez dans l’histoire d’amour d’un couple avant, pendant et après la mort. Vous découvrirez le destin de ce couple que rien ne préparait à un tel amour. Après le choc du décès brutal d’André, mon mari, au terme de quarante-six années de vie commune, et portée par son énergie et sa force depuis le monde invisible qui nous sépare, j’ai tenté de répondre à son souhait car il m’a poussée à écrire ce récit. Il m’en a aussi soufflé le titre. « Moi, André, à travers mes poèmes et mes lettres, j’ai semé des indices pour que Simone, après mon départ, puisse démontrer que l’amour après la mort existe... Avant mon incarnation, j’avais tout planifié. Elle retrouve tous ces indices et comprend maintenant tout le sens de cette vie passée à mes côtés. » Née en 1946, Simone ALLIO grandit dans une famille aimante et unie où la lecture, le chant et la musique tiennent une place importante. Après des études courtes interrompues sur un coup de tête, elle occupe un poste de secrétaire de direction au Luxembourg. C’est après son mariage avec André en 1972 qu’elle intègre les hôpitaux. Elle poursuit sa carrière en tant...
La relation de la vie de Doris Humphrey est l'occasion de retracer l'épopée des pionniers de la danse moderne de 1920 à 1975.
Qui aurait pu imaginer qu'Albin Parisod aurait un destin qui l'entraînerait de son village de Château Lambert, au cœur des Vosges saônoises, jusqu'en Russie où il jouera un rôle mémorable? Né en 1848 dans une famille modeste mais aimante, le jeune Comtois va quitter la France pour devenir précepteur pour les enfants d'un général russe. De rencontre en rencontre, il va se retrouver à fréquenter la noblesse de Saint-Pétersbourg, les champs de bataille sanglants où il interviendra dans le cadre de son engagement au sein de la Croix-Rouge internationale, et sera distingué par le Tsar en personne pour services rendus à la nation. Des rives du lac Baïkal à la Mandchourie, en passant par le Japon, Albin, au fil d'une vie trépidante, va assister à tous les événements qui vont marquer l'époque en Russie. Mais toujours, il restera fidèle à sa famille, à la France et à son village de Franche-Comté...
La représentation du monde de la danse classique oscille entre fascination et condamnation. Fascination pour les danseurs et danseuses qui se consacrent " corps et âme " à la recherche de l'excellence artistique. Condamnation de la souffrance et des sacrifices d'une vie d'ascète dans un univers compétitif à l'extrême. La représentation du monde de la danse classique oscille entre fascination et condamnation. Fascination pour les danseurs et danseuses qui se consacrent " corps et âme " à la recherche de l'excellence artistique. Condamnation de la souffrance et des sacrifices d'une vie d'ascète dans un univers compétitif à l'extrême. Le cinéma, la littérature et les médias véhiculent sans cesse une telle tension, comme en témoigne le fi lm à succès Black Swan. Le Ballet de l'Opéra de Paris est au cœur de cette représentation fantasmatique, au point d'en être le modèle. Dévoilement des coulisses de cette institution prestigieuse, cet ouvrage montre comment les désirs des jeunes aspirants sont façonnés, entretenus ou remis en cause au fil d'une vie tout entière consacrée à la danse malgré des chances de réussite très incertaines. L'enquête menée...
Bourguignonne sous Charles le Téméraire, cité impériale lors du règne des Habsbourg, française avec la Révolution et Napoléon, un temps néerlandaise avant de devenir la capitale du royaume belge et de l'Union européenne, Bruxelles a eu mille vies. En témoignent ses joyaux Art nouveau, ses perles du baroque et ses flammes du gothique. Savez-vous que Charles Quint chassait le gibier à l'emplacement du Parc royal ? Que le tsar Pierre le Grand y soulagea une mémorable gueule de bois là où se dresse aujourd'hui son buste ? Que c'est au numéro 9 de la Grand-Place que Karl Marx écrivit le Manifeste du parti communiste ? Vous découvrirez aussi, amusés, que le palais de Laeken cache une gare et que la gare de Bruxelles-Central recèle, elle, un salon royal. Bref, au fil des arrêts de tram et d'une station de métro à l'autre, Patrick Weber dévoile les secrets d'une ville à nulle autre pareille : Bruxelles, ou Bxl pour les intimes.
Depuis que les femmes travaillent et prennent la pilule, elles ont acquis le droit de vivre comme des hommes. Elles peuvent être Premier Ministre, chef d'entreprise, colonel ou rabbin. Mais cette égalité revendiquée par le féminisme, s'est réalisée, pour beaucoup d'entre elles, au détriment de leur identité singulière : la féminité. Nouvelles fonctions, nouveaux rôles, nouvelles responsabilités et nouvelles culpabilités. Nouveaux droits, nouveaux désirs et nouveaux renoncements : les femmes se sentent, aujourd'hui, confrontées à une multitude de choix, trop souvent conflictuels. Face à cette confusion, Perla Servan-Schreiber propose un regard nouveau sur la féminité. Dépassant le constat, elle décrit un itinéraire : celui qui va de la liberté – ambition politique du féminisme – au bonheur-expérience intime de la féminité. Une féminité art de vivre, sagesse, mais aussi aventure offerte à chaque femme qui en fait le choix. Une aventure où le corps, le travail, la maternité, la sexualité, et le couple, prennent un sens neuf, fondé sur le désir. À la fois témoignage et réflexion, un essai clair, anticonformiste, qui ose, sans passéisme,...
Écrire la danse relève tout d’abord de la mimétique, de l’ekphrasis, de la description : il s’agit de saisir et de reproduire la nature spécifique d’un corps en mouvement, dans ses aspects extérieurs comme dans l’intimité d’un vécu original. La complexité est rehaussée par le fait de la multiple variété des formes de danse : danse populaire, danse de cour, ballet, bal, danse de couple. La description précise du mouvement des danseurs se heurte à des questions à la foi d’emplacement, d’espace, de temps, de rythme, d’enchaînement que la notation écrite peine à saisir. Les systèmes de notations qui permettraient de fixer sur le papier ces mouvements ont été nombreux, mais fort peu satisfont réellement ; ils ne sont la plupart du temps pertinents que pour une partie seulement de la danse qu’ils décomposent et sont peu aptes à rendre l’ensemble du phénomène. La trace écrite n’est que la stèle ou l’épitaphe d’un corps vivant ; elle ne produit que du mécanique, incapable de restituer pleinement la vie circonstancielle du corps dansant. Vouloir fixer sur le papier, à travers l’écriture, quelque chose qui se passe dans...
Sollicitant les yeux, les oreilles et les émotions, manipulant les idées comme les imaginaires, l’opéra reflète et concentre son époque. Il est tout autant un phénomène culturel d’une ampleur considérable qu’un objet artistique protéiforme, le résultat d’une industrie que le fruit d’une esthétique. Dans l’histoire de ce genre totalisant, le répertoire français occupe une place à part, fortement déterminée par son lien avec l’État, depuis son institutionnalisation par Louis XIV, qui consacra la tragédie en musique, jusqu’à l’inauguration en 1989 de l’Opéra Bastille, voulu par François Mitterrand, à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution. Né au XVIIe siècle, tout à la fois en s’inspirant et en se démarquant de l’opéra italien, l’opéra français s’inscrit dans un contexte social et artistique spécifique, dont la culture de la danse est l’une des données fondamentales. La période qui s’ouvre avec le Roi-Soleil trouve son terme dans l’écroulement de l’Ancien Régime durant la Révolution. Entre-temps, le genre a infiltré toute la vie musicale, a proliféré jusque dans les colonies. Il s’est...
A travers l'ascension sociale d'un jeune berger serbe enlevé par l'occupant turc pour entrer au service du sultan dans la Bosnie du XVIe siècle, l'auteur décrit la montée en éclat de l'Empire ottoman. Une fresque historique par un professeur d'histoire à l'Université de Belgrade décédé en 1994.
De la guillotine on ne retient jamais que l’effet de rupture, l’effondrement d’un monde auquel la Terreur met un terme, définitivement. C’est oublier que la guillotine s’inscrit dans la mémoire, qu’elle découpe alors un nouvel espace de représentation auquel la peinture, la photographie, le cinématographe, musées de cires et salons de coiffure, se trouvent assujettis... Visages plus purs exaltés par la lunette, visions fugitives - « Un éclair... puis la nuit ! »- qui obéissent à la logique de l’instantané : le fil de la guillotine commande l’exposition romanesque du visage. L’échafaud fonde une scène nouvelle, suscite une constellation d’images et de textes. Singulière machine, -appareil funèbre, -vrai objet de désir. La littérature romanesque du xixe siècle se renouvelle, s’édifie, s’échafaude à partir de la guillotine, avec vue sur la Grève.
Alors que de sombres menaces pèsent sur l'empire de l'aube, une jeune fille, issue de la classe des Lettrés, les dirigeants de son pays, va briser l'un des plus importants tabous de sa caste. En dansant, lors d'une soirée au Palais et poussée par une force mystérieuse, avec la " reine " des saltimbanques, elle n'imagine pas encore quelles seront les conséquences de son geste... Des aventures, des espions, un peu de science-fiction : tous les ingrédients sont ici réunis pour faire du " Sang des saltimbanques ", premier opus de "L'Empire de l'aube", l'un de ces formidables romans populaires à succès, capables de fédérer tous les grands adolescents en mal d'évasion. Mais aussi grâce à l'écriture fluide d'Alexia Mahdidi, leurs parents et leurs grands-parents ! À découvrir sans tarder, et à ne plus lâcher en attendant le deuxième tome.
Cet ouvrage, issu d'un colloque organisé à Lyon en juin 1998, montre à travers des études de figures mythiques (la Muse...), ainsi que des oeuvres et des situations singulières d'écrivains, la différence des sexes dans l'histoire poétique du XIXe siècle, ainsi que les différents aspects de la relation entre les deux sexes dans ses implications poétiques, culturelles, sociales et idéologiques.
Nouvelles.
À travers son témoignage, Azari nous conte son parcours qui semble tout droit sorti d’un roman. Son histoire commence aux heures les plus sombres de l’Union soviétique. Séparé de sa famille au moment des Grandes Purges, il poursuit sa route jusqu’à atteindre les plus hauts sommets des arts de la danse. Danseur et professeur pour le Ballet national de Cuba, il acquiert progressivement une renommée internationale, avant de retourner en Russie danser pour le Bolchoï, puis à Bruxelles et à Madrid, où il rejoint sa sœur alors directrice du Ballet national. En 1991, il devient professeur au Béjart Ballet Lausanne, où il continue d’enseigner aujourd’hui. Son ascension vertigineuse est également une fenêtre sur son époque et sur le monde du ballet du XXe siècle, avec en filigrane la présence de sa sœur, ce monument de la danse classique mondialement connu, sur lequel il pose un regard tendre. Page après page, il remonte les années de sa mémoire. Son récit est un véritable témoignage sur un monde qui, aujourd’hui encore, fascine et passionne, celui du ballet. Cet univers feutré et mystérieux est souvent l’objet d’inspiration de grandes œuvres de ...
Aimée du public, la chanson, traitée en éternelle mineure, est méprisée par les tribuns, décriée par les poètes, boudée par la presse, arnaquée par les maisons de disques et les monteurs de spectacles, exploitée enfin par l'État qui préfère réinvestir les milliards qu'elle rapporte dans la musique expérimentale que dans les chanteurs inexpérimentés. Dans cette jungle, le chanteur est un solitaire, qui se bat souvent contre ses pairs pour se faire une place au soleil des projecteurs. En bisbille avec le show-biz, Jacques Bertin nous en apprend plus sur ce métier que le panégyrique le plus louangeur. Et nul n'était mieux placé que lui pour nous apprendre cette chanson-là qui n'a rien de l'air de la calomnie. Il connaît la musique, il a de l'idée et du coffre. Élémentaire : il est parolier, compositeur et interprète depuis 13 ans.
Relire Voyage au bout de la nuit en 2022 demeure une entreprise périlleuse, mais exaltante. Afin d’éviter de tomber dans le piège de la condamnation ou de la réhabilitation de l’auteur, les treize analyses qui composent cet ouvrage adoptent un parti pris littéraire et se demandent ce que le premier roman de Céline continue d’avoir d’actualité et de portée critique. Les études génétiques, qui ont joué un rôle capital dans la réévaluation de l’oeuvre à partir des années 1970, restent ici essentielles compte tenu de la réapparition récente d’un ensemble considérable de manuscrits céliniens. Les deux autres parties de l’ouvrage approfondissent l’étude de thèmes et de figures, ou bien contextualisent des aspects du roman en mettant à contribution des savoirs historiques, médicaux ou économiques liés à son époque. Une dernière partie comprend quelques textes rédigés par des écrivains. Ils esquissent, sur un ton plus personnel, une étude des filiations littéraires de Céline, et plus particulièrement des résonances de Voyage au bout de la nuitchez les écrivains québécois.
" De temps en temps, quelqu'un lâche quelque chose de tellement inattendu que ça en devient magnifique ", écrit Joseph Mitchell en préambule de ce recueil au titre teinté d'ironie. Récit choral des bas-fonds de New-York, publié à l'origine en 1938, Arrêtez de me casser les oreilles peint en une série d'articles et de portraits un panorama miniature de la Grande Dépression. On repère dans ces premiers textes – la jeunesse, son enthousiasme, sa gueule de bois et ses imprudences – tout ce qu'il s'est ensuite efforcé de dissimuler. On relève une maturité évidente dans le choix des sujets et un humour désabusé omniprésent, et on décèle d'emblée la marque de fabrique propre aux portraits de Joseph Mitchell – cette empathie pour son prochain, même quand celui-ci est fou à lier, une appréciation anthropologique de ce qui est décalé et raffiné. Des strip-teaseuses du burlesque aux prédicateurs de Harlem, d'un éditeur anarchiste à la tenancière d'un cinéma du Bowery, de la description des antiquités de l'un de ses bars fétiches de Manhattan à l'inventaire des speakeasy de la prohibition, sans oublier des joueurs de baseball en sous-vêtements...
Le désir de se dire engendre un acte dont il faut mesurer, avec ses limites, la capacité critique comme le pouvoir émancipateur. Quelles médiations relient les récits personnels à leur inscription sociale, à l’histoire collective et aux événements dont les auteurs ont pu être protagonistes ou témoins ? Comment la configuration singulière de l’expérience intime peut-elle s’articuler à la compréhension générale d’une société ? Le récit de soi peut-il fonder une réflexivité critique impliquant le passage du « je » empirique au « on » d’un individu en société, participant de la construction d’un sens commun ? Au carrefour de l’histoire, de l’anthropologie et de la sociologie, ce livre questionne aussi, entre Europe et Afrique, le poids des normes et des injonctions d’écriture, comme la possibilité d’autonomie morale et de liberté de l’acteur dans son expérience sociale, en termes d’engagement et de compréhension.
Quel point commun entre les Hébreux, Martin Eden, Romain Gary, la muse de Baudelaire Jeanne Duval, Modigliani, Hercule Poirot ou les rôles interprétés par Ava Gardner ? Tous sont des métèques. Un mot qui, en Grèce antique, désigne simplement celui qui a changé de cité, avant de devenir une insulte sous la plume de Charles Maurras puis d’être réhabilité par la chanson de Georges Moustaki en 1969. Le métèque prend alors cette signification d’autre par essence, d’étranger générique. C’est ce mot, aujourd’hui un peu désuet, qu’Abnousse Shalmani vient revaloriser. Car le métèque est en réalité bien plus qu’un mot. C’est la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu’il devra repartir un jour, celui qu’on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l’autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu’on se donne la peine d’essayer de l’habiter. Cet essai élève le métèque au rang d’esthétique à part entière, celle du...
Un documentaire pour comprendre l'histoire des femmes et les enjeux du féminisme. Une nouvelle édition actualisée et enrichie d'un livre de référence sur la condition féminine et l'égalité homme-femmes. Un livre à partager entre mères et filles pour comprendre l'histoire des femmes et les enjeux du féminisme et inviter les adolescentes à devenir des femmes avec fierté, enthousiasme et ambition ! Retrouvez des dossiers sur les grands moments qui ponctuent la vie des femmes ainsi que des portraits de grandes figures féminines. (Simone Veil, l'astronaute Peggy Whitson, la mathématicienne NASA Katherine Johnson, Rihanna, Favela Amara, Malala Yousafzai, Pénélope Bagieu... ) Un livre documentaire complet et dynamique avec : - des débats sur l'éducation, le couple, le travail... - des portraits de femmes exceptionnelles - interviews pour pousser plus loin la réflexion
I. Duncan est l'initiatrice de la danse moderne en rupture avec le ballet classique au début du XXe siècle. Elle a tout au long de sa carrière écrit pour expliquer sa démarche créatrice et transmettre ses idées sur la place de la danse dans l'éducation de l'enfant.
Plus d'informations