
L'ensorcelée
Auteure: Évelyne Bloch-dano , Jacqueline Zorlu
Nombre de pages: 132Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Cette fiche de lecture sur L'ensorcelée de Jules Barbey d'Aurevilly propose une analyse complète de l'oeuvre : • un résumé de L'ensorcelée • une analyse des personnages • une présentation des axes d'analyse de L'ensorcelée de Jules Barbey d'Aurevilly Notre fiche de lecture sur L'ensorcelée de Jules Barbey d'Aurevilly a été rédigée par un professeur de français. À propos de FichesDeLecture.com : FichesdeLecture.com propose plus 2500 analyses complètes de livres sur toute la littérature classique et contemporaine : des résumés, des analyses de livres, des questionnaires et des commentaires composés, etc. Nos analyses sont plébiscitées par les lycéens et les enseignants. Toutes nos analyses sont téléchargeables directement en ligne. FichesdeLecture est partenaire du Ministère de l'Education.
On ne peut guère lire L'Ensorcelée sans avoir présents à l'esprit les partis pris idéologiques dont émane l'œuvre. Âpre et virulent défenseur du trône et de l'autel, Barbey d'Aurevilly ne fait pas mystère de ses engagements et émaille son récit de multiples sentences qui vouent aux gémonies la Révolution et ses partisans impies. Traversé de contradictions, pétri de mythes et riche de la polysémie de ses somptueuses images, le roman est toutefois bien autre chose qu'un manifeste univoque : Je viens de relire ce livre qui m'a paru encore plus chef-d'œuvre que la première fois, écrivait Baudelaire à Poulet-Malassis le 13 novembre 1858.
Les lendemains de la Chouannerie. Dans une atmosphère de campagne barbare où interviennent des pâtres jeteurs de sorts et des vieilles femmes hantées par le souvenir de leurs débauches, Jeanne Le Hardouey, une aristocrate claudélienne mésalliée d'âme et de corps à un acquéreur de biens nationaux, est " ensorcelée " par un prêtre, l'abbé de La Croix-Jugan qui a tenté de se suicider par désespoir de la cause perdue et dont le visage monstrueux porte la trace des tortures que lui ont fait subir les Bleus. " J'ai tâché, disait Barbey, de faire du Shakespeare dans un fossé du Cotentin. " On trouvera Jeanne noyée dans un lavoir et Jéhoël de La Croix-Jugan sera tué d'une balle inconnue au moment où, relevé d'interdit, il célèbre sa première messe dans l'église de Blanchelande. Au lecteur de découvrir le meurtrier.
Au lendemain des guerres de chouannerie qui ont secoué la Normandie, l'abbé de Croix-Jugan se retire à Blanchelande. Sous son capuchon noir, son visage porte les marques d'un suicide raté et des mutilations infligées par les ennemis des Chouans après la débâcle. Fascinée par cette figure infernale, la belle Jeanne Le Hardouey verra bientôt son destin basculer... "J'ai tâché de faire du Shakespeare dans un fossé du Cotentin", écrivait Barbey d'Aurevilly au sujet de ce récit où Histoire, tragédie et fantastique se mêlent. Hanté par les superstitions paysannes, le sang inapaisé des guerres et la solitude des vaincus, l'Ensorcelée fut salué à sa sortie par Baudelaire, qui y vit un chef-d'oeuvre.
Ce livre est le premier tome d'un travail analysant le roman proustien comme une composition végétale, modulant à toutes ses échelles les variations autour d'une figure germinale: la poussée de l'épine rose jaillissant par le milieu de deux épines blanches dans le raidillon de Tansonville, trouvant dans les clochers de Martinville son équivalent architectural. Le roman proustien se compose comme un ' grimoire0compliqué et fleuri ' modulant ses ' impressions obscures ', dont les réminiscences ne sont qu'un cas particulier. Pour instaurer une nouvelle articulation des parties et du tout, s'invente une nouvelle syntaxe narrative, de tonalité végétale: c'est le même germe floral des clochers de Martinville ou de la fusée rose qui se répète à toutes les échelles de la narration.
Ce livre est le premier tome d'un travail analysant le roman proustien comme une composition végétale, modulant à toutes ses échelles les variations autour d'une figure germinale : la poussée de l'épine rose jaillissant par le milieu de deux épines blanches dans le raidillon de Tansonville, trouvant dans les clochers de Martinville son équivalent architectural. Le roman proustien se compose comme un « grimoire compliqué et fleuri » modulant ses « impressions obscures », dont les réminiscences ne sont qu'un cas particulier. Pour instaurer une nouvelle articulation des parties et du tout, s'invente une nouvelle syntaxe narrative, de tonalité végétale : c'est le même germe floral des clochers de Martinville ou de la fusée rose qui se répète à toutes les échelles de la narration.
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