
L'Afrique noire précoloniale
Auteure: Hubert Deschamps
Nombre de pages: 148Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Six ans après la parution de Nations Nègres et Culture, le professeur Cheikh Anta Diop publie, coup sur coup, en 1960, trois livres essentiels qui portent sur l'Unité culturelle de l'Afrique Noire, l'Afrique Noire précoloniale et les Fondements politiques, économiques, culturels, industriels, technologiques et scientifiques d'un futur Etat fédéral d'Afrique Noire. L'histoire africaine était née, au terme d'une recherche scientifique harassante mais riche en perspectives humaines, conduite avec désintéressement, dans la solitude, pendant dix ans, au milieu d'épreuves de toutes sortes, recherche qui fut couronnée par un doctorat d'Etat es lettres en Sorbonne. Son originalité fut rapidement reconnue. Depuis ce fracassant instant de rupture épistémologique d'avec les cartons ethnographiques et les oeillères de l'histoire africaniste, superficielle et anecdotique, le cadre général d'idées et de connaissances défini et dressé par le professeur Cheikh Anta Diop devenait bientôt, pour les jeunes chercheurs africains, une assurance et une incitation au travail. Toute comptabilité bien faite, Cheikh Anta Diop apparaît, dès le départ, comme le véritable inventeur, ...
Une histoire de l'Afrique précoloniale qui se termine au XVIe siècle. « Copyright Electre »
Pour éclairer un pan de l'histoire de l'humanité, l'Afrique son berceau devrait bénéficier de la part des chercheurs du monde entier, d'une attention toute particulière en ce sens que cette partie du monde n'a pas encore livrer tous ses potentiels secrets et richesses énormes enfouis et non encore défrichés, fautes de véritables fouilles archéologiques. Mais ce n'est pour autant dire que ce continent est comme l'on dit certains auteurs, anhistorique. Les sociétés et civilisations de l'Afrique noire d'avant contact avec l'occident, ont eu leur organisation, leur mode de vie. De cette façon, certaines de ces sociétés et civilisations ont légué à l'humanité, un héritage impressionnant comme en témoignage de nos jours, la richesse du patrimoine matériel disséminé dans de nombreux musées à travers la planète. Pour relever ce défis, tous les chercheurs qui travaillent dans ce champs doivent s'armer d'abnégation en vue d'écrire l'histoire africaine en surmontant tous les obstacles épistémologiques que nous impose l'imprégnation d'une culture étrangère non adaptée aux traditions africaines. Pour cela, il faut nécessairement sortir des frontières...
La Raison est née chez les noirs : tel est le " scandalt " qui est au centre de l'oeuvre de Ch. A. Diop. Si cette oeuvre fascine les uns, elle perturbe et dérange les autres. Pour en saisir l'enjeu, il faut revenir au long débat ouvert sur l'Afrique à partir du regard de l'Occident depuis la Renaissance. Avec une puissance de travail rare et une vaste culture, le célèbre auteur de Nations nègres et Culture affronte une génération de potentats de la science. Il en vient à semer l'épouvante chez les gardiens du temple et à remettre en question quelques mythes imposés par le pouvoir colonial. Un seul problème habite ce chercheur aux savoirs multiples : faire la lumière sur le rôle civilisateur des Africains dans l'histoire. Car, montrer que le continent noir est le berceau de l'humanité et que l'Egypte nègre est celle qui a inventé les sciences et les techniques, les mathématiques et la philosophie, l'écriture et la religion, c'est rétablir la vérité trop longtemps masquée par le " mythe du Nègre ". Pour Ch. A. Diop, Ie " miracle grec " à proprement parler n'existe pas. Tout Ie problème est là. L'égyptologue indigène est un hérétique du savoir...
Cet essai de sociologie politique a pour but d'analyser les fondements théoriques et conceptuels de la pensée africaine. Les fondements méthodologiques et épistémologiques d'une sociologie politique moderne sont posés ici : s'ils traduisent la primauté de celle-ci dans l'analyse des phénomènes politiques, ils n'en saisissent pas moins l'enjeu des sciences connexes que sont l'histoire, l'égyptologie, l'anthropologie etc. mais encore la théorie de l'information, la cybernétique, appliquées à l'interprétation des phénomènes sociaux et politiques.
L'Afrique subsaharienne est le berceau de l'humanité. Ce petit livre fait le point sur une histoire au moins aussi variée et passionnante que celle des autres continents et s'attache à déconstruire un à un les grands clichés qui continuent de nourrir les imaginaires occidentaux ; ceux qui font de l'Afrique un continent subalterne, à part, irrémédiablement à la traîne. Or l'Afrique, depuis toujours, influe sur le reste du monde. Elle lui a fourni main-d'oeuvre, or et matières premières, qui ont joué un rôle essentiel dans la mondialisation économique. Elle a développé, au fil des siècles, un savoir parfaitement adapté à ses conditions environnementales, savoir qui fut taillé en pièces par l'extrême brutalité de la colonisation, pourtant si brève au regard de l'histoire longue. Mais, si on lui a beaucoup pris, l'Afrique a aussi donné, avec une formidable vitalité. Catherine Coquery-Vidrovitch dégage les étapes cruciales de l'histoire africaine et met en avant, pour chacune d'elles, les idées essentielles et originales. L'objectif de ce livre est aussi, et surtout, d'aider à comprendre le présent afin d'en dégager des perspectives d'action pour...
L'Afrique disposait d'une riche urbanisation bien avant la période coloniale, que les historiens contemporains, en particulier africains, mettent à jour. C'est l'objet de cet ouvrage qui nous fait découvrir une variété de villes, soit à partir de leurs vestiges ou de leurs ruines, soit à partir des récits précoloniaux.
La tradition est profondément établie sur l'inexistence des villes en Afrique subsaharienne avant la pénétration européenne. Cette idée reçue est bâtie sur deux constats : la méconnaissance de l'histoire par les urbanistes qui parlent du fait urbain en Afrique et le refus d'accorder, en dépit d'une histoire bien connue, le statut de villes aux agglomérations qui ont favorisé la gestion culturelle, politique et économique des sociétés africaines avant la conquête coloniale. Cet ouvrage apporte quelques démentis à cette idée reçue en montrant la richesse de l'urbanisation précoloniale en Afrique noire. Ces villes anciennes, tout comme celles de l'époque actuelle, ont été bâties à partir d'un encadrement administratif efficace et d'activités économiques diversifiées. Mais à la différence notoire des villes actuelles, elles ont fonctionné comme de véritables centres de création et d'animation culturelle et ont été un catalyseur puissant du processus d'intégration nationale des différentes communautés qui les composaient. A la suite d'autres travaux menés par d'éminents chercheurs, cet ouvrage se veut aussi une contribution modeste à la...
En 1952 était promulgué le Code du travail en Afrique française, tandis que paraissait un numéro spécial de la revue Présence africaine, œuvre pionnière sur la question du travail. En un demi-siècle, les bouleversements advenus dans le continent ont modifié la définition même du travail, ses pratiques, ses représentations. Comment se sont effectués ces changements et quels en sont les limites ? Ce livre collectif est le fruit de quatre années de réflexions croisées entre des historiens de quelques universités françaises (Reims, Grenoble) réunis à l'initiative du Centre de recherches africaines de Paris 1 et des spécialistes en sciences sociales de l'Université de Bayreuth. De plusieurs rencontres alternées à Paris et à Bayreuth est née la conviction que seules des approches pluridisciplinaires et comparatives pouvaient permettre d'analyser et de comprendre la perception du travail par les sociétés africaines et par leurs membres, à la fois dans le temps et dans l'espace.
Deux siècles d'histoire d'un grand continent, d'une époque précoloniale à l'âge des indépendances. Cette étude est attentive aux dynamismes sociaux et culturels du monde africain, au poids des des dépendances, à l'effet du contexte mondial. Elle montre les réalités et les initiatives des sociétés africaines au XIXe siècle, l'ouverture au commerce, à l'islam et au christianisme, elle analyse la nature profonde de la situation coloniale, elle examine la fin du XXe siècle en observant l'évolution du monde paysan, l'explosion urbaine et la vie politique.
"Toute l’œuvre de Cheikh Anta Diop milite en faveur de l’unité de l’Afrique Noire ; de cette unité, gage d’indépendance vraie, l’auteur, partisan d’un État fédéral d’Afrique Noire, pose ici les fondements. Dès qu’il est affirmé, le principe de l’unité transforme tous les problèmes auxquels l’Afrique s’affronte. À l’inverse de ce que les compromissions de l’empirisme provoquent, par le geste unitaire une voie de développement est indiquée, claire, dynamique, convaincante. Mais la volonté d’unité appartient au politique ; dans ce livre, Cheikh Anta Diop, fort de son grand savoir des réalités africaines, démontre seulement le bien-fondé et la fécondité de son option. Qu’il nous suffise d’énumérer dans l’ordre les différents niveaux éclairés par le principe et soumis à l’inventaire et à l’analyse objective. Pour les hommes, il n’y a pas d’unité sans mémoire : il s’agit de restaurer la conscience historique africaine. Il n’y a pas d’identité nationale et fédérale sans un langage commun : l’unification linguistique est possible. Pire que la balkanisation, la sud-américanisation guette l’Afrique...
Premier volet d'une série d'études sur le rôle de la femme dans la sociologie, politique africaine, ce livre analyse l'importance de la femme avant la présence européenne en Afrique subsaharienne, notamment dans la gestion politique, la transformation, la résolution et la prévention des conflits. Muni d'une documentation fort variée; l'auteur tente de montrer l'importance et l'implication de la femme dans le jeu socio-politique des empires et royaumes précoloniaux qui ont formé les _Etats africains dans leur configuration spatio-temporelle actuelle. La démarche permet de mieux orienter les stratégies de lutte contre lés violences faites aux femmes et leur exclusion des mécanismes de prise -de décision. Enfin, elle facilite une meilleure compréhension et une concrétisation des conventions et des résolutions internationales (CEDEF, Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l'ONU, etc.) visant entre autres le renforcement du genre, la promotion et la protection des droits de la personne en général, et des droits humains de la femme en particulier.
L'enfant donne lieu, selon les civilisations, à des représentations fort diverses qu'il importe de connaître si l'on veut comprendre en profondeur les attitudes à son égard et la place qu'on lui réserve. Comment pense-t-on l'enfant d'homme en Afrique noire? Quelle réalité décèle-t-on derrière les apparences? Qui est-il? Que vient-il faire parmi les vivants? Telles sont les questions auxquelles ce livre cherche à répondre. Quand l'auteur le publia pour la première fois en 1968, après une expérience d'instituteur au Burkina Faso, c'est d'abord à ses collègues de l'école élémentaire qu'il l'adressait pour leur montrer qu'en Afrique noire aussi il y avait une pensée sur l'enfant et son éducation, quoi qu'on en dise.
Dans ce livre, l'auteur analyse les politiques africaines et le développement des pays du continent depuis les indépendances et dresse un constat plutôt négatif. La manière dont les pays sont dirigés semble confuse. Mais pour autant, est-il impossible de suivre ou de comprendre les causes de cette confusion ? Pour tenter de percer ce voile, une incursion dans les méandres de l'Afrique noire précoloniale, coloniale et postcoloniale s'avère indispensable pour appréhender la question de la gouvernance républicaine et moderne des Etats. Dans ce cheminement, une attention particulière sera portée sur les données culturelles et mentales des Afriques, dans la compréhension de leur pratique politique. L'objectif principal de cet ouvrage sera alors de déterminer quelques repères quant à la compréhension globale de la politique en Afrique noire, tout en explorant des voies et moyens qui permettraient une projection salutaire vers le développement futur de l'Afrique. Il s'agit d'entrer dans la modernité sans reniement culturel.
Cet ouvrage constitue un travail de réflexion et de synthèse sur les tendances présentes et décelables des principales options politiques et économiques des gouvernements africains au terme de vingt-cinq ans d'indépendance. Trois considérations dominent l'approche de l'auteur : 1. L'Afrique, cette entité politique et économique « une et indivisible », à laquelle on se réfère constamment, n'existe pas. Elle est à concevoir et à forger au prix d'un effort gigantesque de plusieurs générations d'Africains confiants dans les valeurs ancestrales et suffisamment avertis des réalités du monde extérieur. 2. L'indépendance n'est pas une fin, mais un moyen au service de la libération nationale qui constitue le véritable et ultime objectif de la décolonisation de l'Afrique. 3. Le développement est un projet commun de société. Dans son élaboration, le peuple est acteur et l'élite instrument, et non l'inverse. L'auteur sort des sentiers battus d'une présentation idéalisée ou schématisée de l'Afrique pour nous restituer l'indépendance dans son extrême complexité, simple charnière entre le passé et l'avenir de l'Afrique. Dans une présentation sans...
Quarante ans de la vie de l'hebdomadaire Afrique nouvelle sont retracés ici. Ses journalistes ont vécu intensément et passionnément toute la période de l'après-guerre, les derniers moments de la colonisation, les espoirs puis les désillusions des indépendances. Engagés, mais sans sectarisme outrancier, ils ont défendu de grandes causes : un catholicisme adapté à l'Afrique, un tiers-mondisme humaniste, des politiques plus justes et plus honnêtes. On retrouvera tous leurs combats à travers l'analyse de thèmes significatifs.
Ce travail de recherche s'inscrit dans un contexte marqu par une controverse sur le caract re des conomies africaines l' poque pr coloniale. Pour beaucoup de sp cialistes occidentaux de l'Afrique en g n rale et de l'Afrique noire en particulier, la soci t africaine tait la p riode pr coloniale sp cifiquement primitive dans tous les domaines et dot e d'institutions caract risant cet tat. Sur le plan conomique, il y avait une conomie de subsistance, les rapports d' changes taient rares et r gis par le troc, la monnaie inconnue. Les recherches effectu s travers ce livre, montre en r alit que pendant la p riode ayant pr c d la traite des noirs et la colonisation, l' conomie de l'Afrique tait loin d' tre une conomie de subsistance. Il existait cette poque, une activit conomique marchande connaissant des activit s productrices et commerciales multiples de type moderne dans les grands empires. Ce travail retrace donc le syst me conomique de l'Afrique avant la colonisation
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Vingt ans après Les Afrique Politiques, des spécialistes de l'Afrique passent en revue les enjeux contemporains et les problématiques dominantes du continent : l'Etat, l'autoritarisme, la démocratisation, les identités, les mobilisations et modes de participation politiques, la société civile, l'administration, les politiques publiques, les relations internationales, le développement...
L’administration est au cœur de l’État, c’est elle qui assoit son pouvoir et lui fournit en temps de paix les moyens de sa puissance, comparable à celle que l’armée lui assure en temps de guerre ou de tension. Elle est aussi un des éléments cardinaux des processus constitutifs de la domination impériale et coloniale instaurée par les puissances européennes. Pourtant, les travaux historiques sur les administrations coloniales restent plutôt rares. Ce livre s’attache à combler cette lacune. Réunissant des chercheurs en histoire, en science politique et en droit, cette esquisse d’une histoire comparée des administrations coloniales se veut une contribution à la réflexion sur le rapport entre la domination et les pratiques des administrations coloniales. Afin de mieux comprendre la logique, les contradictions et la complexité des conduites administratives, celles-ci ont été abordées à partir de quatre axes : la formation, les trajectoires et les itinéraires des acteurs de l’administration permettent de saisir la nature du lien entre l’État colonial, les colons et les indigènes ; l’évocation des rapports entre les autorités coloniales et les...
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