
Faïence fine et porcelaine
Auteure: Collectif
Nombre de pages: 384Au XIXe siècle, progrès techniques et mutation des goûts provoquent le déclin de la faïence stannifère. L’invention de nouvelles pâtes cuisant blanc et l’introduction au milieu du XVIIIe siècle en Angleterre des procédés de décor par impression ouvrent la voie à la mécanisation de la fabrication, au passage de l’artisanat à l’industrie, qui marqueront durant un siècle l’âge d’or de la faïence fine. Parallèlement, la mode pour les arts d’Extrême-Orient pousse aussi les céramistes à s’intéresser aux matières dures tels les grès et les porcelaines encore au détriment de la faïence stannifère. Toutefois, cette dernière ne disparaît pas pour autant ; aux ouvriers se joignent les peintres de renom qui optent aussi pour ce support et la main des maîtres artisans ou artistes demeure irremplaçable face à la machine qui reproduit à l’infini des motifs jugés sans âme. Négligée par les historiens pour lesquels elle a le défaut de ne pas appartenir aux secteurs leaders de ce qu’il est convenu de nommer « révolution industrielle », qualifiée longtemps « d’art mineur » par les historiens de l’art, la faïence fine – comme une...