
La Renaissance est une période d'une très grande richesse mais aussi d'une extrême complexité. Or la notion et le terme lui-même, imposés aux XVe et XVIe siècles par les Italiens (plus précisément, au début, par les Florentins), sont discutables dans tous les domaines, et l'historiographie actuelle n'a cessé de le souligner. D'où la nécessité d'en présenter les caractéristiques, mais aussi l'évolution et les limites. Sans prétendre à l'exhaustivité, le présent ouvrage propose une synthèse informée par les recherches les plus récentes, à la fois dans le domaine des arts, de la vie religieuse, de la vie de cour, de la diplomatie et des guerres. Son ambition est de fournir, sur ces différents aspects, des exposés clairs, précis et documentés indispensables à une connaissance exacte de la période.
De la diffusion de l'imprimerie dans les années 1470 aux fragiles équilibres politiques et religieux des années 1560, la Renaissance dont il est question dans ce livre est celle tout d'abord de l'" invention de l'Europe " et de la conquête du monde. C'est aussi celle des "ingénieurs" et des alchimistes, des artistes et des musiciens, des humanistes et des réformateurs, de la Renaissance classique et du maniérisme, de la philologie et de la littérature. C'est également celle de la " genèse de l'État moderne ", des cours, des fêtes et des ambassadeurs permanents. C'est encore celle du " beau XVIe siècle ", de la croissance démographique, de l'essor économique et de l'intensification des échanges. C'est enfin celle des maladies et des famines, des guerres et des violences. Celle de l'" âpre saveur de la vie ". Directeur du Centre d'Études Supérieures de la Renaissance à Tours, historien, Gérald Chaix est spécialiste du monde germanique et d'histoire religieuse. Mais son analyse porte ici " sur tous les aspects " de la Renaissance, à l'échelle de l'Europe et du monde.
Composé de textes empruntés à l’Encyclopaedia Universalis, ce Dictionnaire de la Renaissance réunit près de six cents articles qui dessinent l’arrière-plan intellectuel de ce grand moment de l’histoire européenne (philosophie, religion, sciences) et analysent les différents aspects du développement artistique qu’il a produit (peinture, sculpture, architecture, urbanisme, littérature, musique). Les auteurs, de Daniel ARASSE à Piero ZAMPETTI, sont les plus stimulants des guides pour parcourir ce foisonnant terrain de découvertes. Une somme indispensable à l’étudiant comme à l’amateur exigeant.
La nouvelle culture (1480-1520) vient compléter la sous-série Renaissance de l’ « Histoire comparée des littératures de langues européennes », ce qui ne nuit en rien à sa vocation unique; car les quarante années, son objet, englobent un extraordinaire ensemble de développements culturels répondant au passé, tout en créant des visions nouvelles avec l’appui d’une multiplicité d’institutions, la réutilisation savante des langues anciennes, la prise en compte de pays nouvellement découverts. Dans tous les domaines de l’esprit: arts, sciences, visions du monde règne la soif de la découverte. Mais ce n’est pas au mépris du passé, au contraire; car la nouvelle culture se nourrit des réalisations et des leçons du passé. Elle est attentive à l’appel du présent tout en reconnaissant ses liens historiques que ce soit dans le domaine politique, poétique, esthétique, scripturaire, et de la pensée religieuse. Même entre opposants tels que Luther et Érasme s’institue un « colloque continu » animé par une aspiration commune à la vérité spirituelle et à un mode de vie politique et civique au sein duquel le passé nourrit et transforme le...
Observateur à l'insatiable curiosité et inventeur génial, Léonard de Vinci parsème ses feuillets autographes de dessins qui combinent de façon inventive des vis, des leviers, des plans inclinés, des poulies et des treuils pour créer des machines d'avenir : treuil puissant à trois vitesses, grue tournante à base annulaire, grue encablée, grue à loquet, grue pour vider les fossés, charriot élévateur à plateforme basculante... Les manuscrits de Léonard offrent la possibilité d'entrer dans la technologie médiévale et renaissante. Ils constituent le point de départ pour parcourir l'histoire des machines de chantier. Le livre part de l'Antiquité, depuis le moment où, dans les mécaniques attribuées à Aristote, l'Homme a commencé à codifier des machines simples ou les premiers moteurs (levier, plan incliné, coin, vis et poulie), bâtissant les principes de la mécanique classique et les instruments opératoires des ingénieurs pour élaborer les machines complexes. L'ouvrage retrace ensuite l'histoire des engins de construction depuis leur introduction et codification à la Renaissance, autour de quelques chantiers majeurs comme la construction de la coupole...
Les peintres vénitiens de la Renaissance est le premier tome d'un essai (en quatre volumes) de Bernard Berenson (1865-1959) sur les peintres italiens de la Renaissance et après. Cet ensemble est devenu une référence classique. On a coutume de le citer en parlant des « quatre évangiles ». Ils ont consacré la réputation internationale de leur auteur. À l'opposé des conceptions qui prévalaient à l'époque, Berenson a fait dialoguer les œuvres avec le point de vue du spectateur sur l'œuvre. Cet ouvrage fameux est paru d’abord en langue anglaise en 1895. La critique a été unanime. C’est « une somme ». Ces textes ouvrent le monde à leurs lecteurs. Louis Gillet, de l’Académie française, écrivait à l’auteur dès 1908 : « C’est peut-être le plus grand service que vous avez rendu à l’histoire de l’art, que d’avoir défini mieux qu’aucun autre critique la personnalité des différentes écoles, d’avoir distingué à côté de l'école florentine, la physionomie spéciale des écoles ombriennes, et à côté de Venise, la figure de l’école du Nord ; d’en avoir caractérisé les différents génies, d’en avoir plus précisément qu’aucun...
La période de la Renaissance débute en Italie à la fin du XIVe siècle et s’étend sur tout le continent européen jusqu’à la seconde moitié du XVIe siècle. La redécouverte des splendeurs de la Grèce et de la Rome antique marque les débuts d’une « renaissance » des arts, en rupture avec les dogmes du Moyen Âge. Nombre d’artistes vont innover aussi bien dans les domaines de la peinture, que dans ceux de la sculpture et de l’architecture. Le réel et l’idéal, le profane et le sacré, le mouvement et la perspective constitueront les thèmes de référence, qui influenceront l’art européen pour les quatre siècles à venir. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Botticelli, Fra Angelico, Giorgione, Mantegna, Raphaël, Dürer et Bruegel sont au nombre de ces artistes qui apporteront une contribution décisive à l’art de la Renaissance.
Vasari : le Opere con annotazioni e commenti di Giorgio Milanesi. 8 vol. in-8°. Firenze, 1878-1883. — Burckhardt : Die Cultur der Renaissance in Italien. 3° éd. Leipzig, 1877-1878. — Symonds : The Renaissance in Italy. London, 1880. — Janitschek : Die Gesellschaft der Renaissance und die Kunst. Stuttgart, 1879. — Emile Gebhart : Origines de la Renaissance en Italie. Paris, 1879. — Eugène Müntz : les Précurseurs de la Renaissance. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Ce volume réunit trois romans Renaissance d'Alexandre Dumas et/ou de son atelier. Ils forment le pendant de la trilogie composée de La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq, qui met en scène la fin des Valois. Ces trois romans (Ascanio, Les Deux Diane et L'Horoscope, inachevé, qui se déroulent respectivement sous François Ier, Henri II et François II) font partager au lecteur la fascination pour la Renaissance éprouvée par Dumas et par les romantiques. André Maurois affirmait que Dumas, pourvu de la même énergie physique que les hommes de la Renaissance, se sentait plus proche d'eux que des bourgeois de la Restauration. Alors, écrit en effet l'écrivain, " toutes les sensations étaient franches et se traduisaient franchement, la joie par le rire, la douleur par les larmes ". C'est d'abord cette extraordinaire vigueur du jeune XVIe siècle qui est livrée à notre admiration : que ce soit celle de l'orfèvre et sculpteur florentin Benvenuto Cellini, figure sublimée de l'Artiste (Ascanio), ou celle du Chevalier par excellence qu'est Gabriel de Montgommery (Les Deux Diane). Cependant, ce côté lumineux possède sa contrepartie sombre, hantée par les ...
Pour savoir l’essentiel sur les événements, les idées, les personnages, les artistes qui ont fait notre histoire.
De Plotin à Descartes, treize siècles se sont écoulés, durant lesquels la pensée philosophique n'a cessé de se développer. Un élan prodigieux à découvrir ici.
La mise en forme des objets de savoir procède de multiples facteurs : habitudes et cadrages disciplinaires, normes rhétoriques et esthétiques, contraintes d’ordre technique et économique, ou encore procédures éditoriales. Issu des réflexions croisées d’un groupe d’auteurs, cet ouvrage observe sur des cas très divers (de la mise au point d’un type de manuel mathématique ou d’une collection de cartes à l’émergence de « l’être microscopique ») la combinaison de tous ces facteurs et leur rôle dans l’élaboration de la connaissance et sa transmission à différents publics. Il observe notamment comment les contraintes et les effets de la mise en forme jouent à la fois dans le sens de la conservation et de l’innovation. Centré sur la Renaissance et le début du XVIIe siècle, période à laquelle s’est posée avec acuité la question de la mise en forme de savoirs expérimentaux ou spéculatifs, cet ouvrage pluridisciplinaire s’adresse aux historiens des sciences, aux historiens du livre et à tous ceux qui s’intéressent au rôle de la médiatisation dans l’évolution des cultures.
En France, sous le règne de François Ier, Raphaëlle Aslet, orpheline violemment spoliée de ses biens, est initiée, très jeune, à l’art de l’orfèvrerie. À dix-huit ans, elle excelle dans la création de joyaux très originaux. Résolue à vivre de son art, elle se rend à Paris afin d’y exercer ses talents. Mais elle doit aussitôt affronter la misogynie et le rejet d’une corporation dont l’art est uniquement professé par des hommes. Parvenant néanmoins à se faire remarquer par le roi, Raphaëlle tente de s’imposer parmi ses confrères. Un amour fou l’unit au chevalier Guillaume de Valras, hélas marié. Mais ambitions, rivalités et désirs de vengeance les déchirent et les séparent car les orfèvres cherchent à l’évincer par les moyens les plus vils. À cette malveillance s’ajoutent la jalousie destructrice de Margaux, l’épouse de Guillaume... et le réveil d’un passé terrible qui dévoile à Raphaëlle sa véritable identité. Une histoire haletante, chargée d’amour et de drames dans l’atmosphère scintillante de la Renaissance, parmi l’éclat des pierres précieuses, le façonnage de l’or, le foisonnement artistique du...
Il est des moments de l’histoire où tout semble s’accélérer : non seulement les événements, mais les pensées des hommes et leur transcription dans l’art. C’est ce qui se passe entre 1510 et 1610, entre le temps de Tintoret et celui de Véronèse, du Tasse et de Monteverdi. Mais peut-on tenter de dire l’essentiel d’une époque-charnière en se contentant d’évoquer quelques œuvres, quelques peintures, fragments de poèmes et moments musicaux ? C’est le pari que fait Philippe Beaussant : ce resserrement sur un petit nombre d’œuvres rendra encore plus évident le sens de ces transformations incroyables de la pensée et de l’art. Il croit aussi que tout se tient, et qu’entre la peinture, la poésie et la musique, il y a des rapports trop souvent négligés. Le Tintoret : comment le Temps entre dans la peinture. Véronèse : comment elle devient théâtre, alors que son ami Palladio construit la première salle, et qu’il dessine pour lui les costumes. Comment le Tasse installe la tragédie dans l’épopée, comment Monteverdi en fait l’opéra...Tout cela, que Montaigne a appelé Passage...
Des débuts de la Renaissance dans une Italie divisée au tournant de l'unité italienne, cet ouvrage s'attache à dégager les lignes de force de près de cinq siècles d'histoire.
Réunis pour la première fois depuis plus de quatre siècles, ces traités de poétique et de rhétorique disent, par les voix diverses mais unies dans une même ferveur de Thomas Sébillet, Barthélemy Aneau, Jacques Peletier, Antoine Fouquelin ou Pierre de Ronsard, l'enthousiasme qui saisit notre littérature au coeur même du xvie siècle. La France prend et s'en prend aux Anciens, et d'un même élan fonde sa poésie alors que d'autres (ou les mêmes) s'emploient à forger sa langue. A l'heure où l'Université n'en finit pas de redécouvrir la rhétorique et la poétique, il a semblé indispensable de fournir au public curieux l'ensemble des textes principaux dans lesquels nos ancêtres les ont étudiées. Une solide annotation aidera le lecteur dans ce pèlerinage à des sources qui sont aussi celles de ce que l'on a baptisé depuis la communication. Introduction et notes de Francis Goyet. Ce volume contient : Sébillet, Art poétique français ; Aneau, Le Quintil horacien ; Peletier, L'Art poétique ; Fouquelin, La Rhétorique française ; Ronsard, Abrégé de l'art poétique français. Texte intégral.