
Le texte intégral de l'œuvre philosophique et un dossier pédagogique complet ! Un texte à la méthode rigoureuse, visant l'accès à la liberté et à la béatitude. Contexte Philosophe hollandais du XVIIe siècle, Spinoza (1632 – 1677) se démarque de certains philosophes par une réflexion qui se veut pratique, et s'inscrit ainsi dans la lignée d'Épicure, qu'il admirait. L'œuvre Éthique est l'un des principaux textes de Spinoza dans lequel, grâce à une rigueur intellectuelle basée sur la logique mathématique, l'auteur entend mener ses lecteurs à un état supérieur à celui de l'homme moyen, asservi par ses passions. La philosophie doit, pour lui, mener au bonheur et à la perfection, grâce à l'exigence de la vérité. Les concepts clés L'esprit Les affects La servitude La liberté Dieu... La collection Intégrales de philo, une approche complète et approfondie d'une œuvre essentielle Une œuvre commentée par des spécialistes Des dossiers autour de l'œuvre Plus de trente titres 4 périodes : Antiquité, Moyen Âge et Renaissance (Ve – XVIe s.), période moderne (XVIIe – XIXe s.), période contemporaine (XXe s.)
Wittgenstein et Spinoza construisent, l'un dans le Tractatus, l'autre dans l'A0/00thique, des systA]mes philosophiques rA(c)unissant le monde, l'homme et Dieu dans lesquels ils s'opposent sur de nombreux points. C'est ainsi par exemple que, suivant Spinoza, l'homme est assurA(c) que rien ne se produit sans cause alors que Wittgenstein rejette la possibilitA(c) de rapports d'ordre causal entre les A(c)vA(c)nements. Le prA(c)sent travail dissA]que dans une premiA]re partie l'A"uvre de Wittgenstein, il analyse dans une deuxiA]me partie la doctrine de Spinoza, et il compare enfin dans la troisiA]me partie les deux systA]mes dont il fait ressortir les points de concordance et de dissemblance dans leurs constructions respectives. Il traite les A"uvres philosophiques que sont le Tractatus et l'A0/00thique comme si elles relevaient de sciences telles que la mA(c)canique, l'astronomie, etc., et utilise des modA]les gA(c)omA(c)triques appropriA(c)s A leur interprA(c)tation. L'A(c)tude comparative du Tractatus et de l'A0/00thique, qui ne cessent d'exercer leur influence sur la pensA(c)e humaine, permet de conclure que le Tractatus, A"uvre du XXe siA]cle, renoue avec le rationalisme du XVIIe...
Sept itinéraires, sept points de vue différents issus d'une longue confrontation avec l'Éthique, aboutissent à une nouvelle vision à la fois complexe et transparente de l'œuvre.
L'ouvrage explore les diverses facettes physiques, mentales et psychophysiques de la puissance d'agir chez Spinoza, de la peur de la mort qui en constitue le plus bas degré à la jouissance de l'éternité qui en est l'acmé. À travers une série de variations regroupées autour de quatre principaux thèmes — l'éternité de l'esprit, la positivité du faux, Spinoza dans le temps, corps et affects — il s'agit de ressaisir la puissance dans l'impuissance, la fortitude dans la finitude, et d'exprimer la positivité du négatif en allant chercher la puissance là où l'on ne s'attendrait pas à la trouver. Les trois premières parties examinent la puissance mentale qui culmine avec la conscience de l'éternité de l'entendement, mais qui se manifeste aussi bien à travers la persistance d'un noyau de positivité au sein même des notions confuses et des idées inadéquates, comme le bien et le mal, qu'à travers la permanence de ce que l'on pourrait appeler l'esprit du spinozisme dans le temps. À ces expressions mentales de la puissance d'agir font pendant les variations physiques et psychophysiques de la quatrième partie où sont analysées, d'une part, les capacités du...
La philosophie spinoziste est orientée avant tout par l'exigence de vivre bien : comment combattre les passions qui nous possèdent et nous opposent aux autres ? Quels sont les Joies et les Désirs qui affirment pleinement notre puissance ? En vérité, ces questions pratiques ne peuvent être posées que si d'abord est comprise la situation de l'homme au monde. Il faut savoir ce qu'il en est de l'Etre, et de toute chose existant en lui, pour comprendre comment l'homme peut sortir de la passivité, et accéder à une réelle activité. Ainsi, en suivant une exposition systématique (selon "l'ordre géométrique"), l'Ethique développe une pensée de l'intelligibilité intégrale de la Nature, conçue comme productivité infinie dont chaque chose est une expression singulière. La tâche de Spinoza est de montrer la positivité entière de cette constitution de la Nature par elle-même. La nôtre sera d'introduire à cette philosophie de la puissance en acte.
L'Ethica more geometrico demonstrata fut publiée après la mort de Spinoza, en 1677. Bernard Pautrat en propose la plus rigoureuse des traductions avec un dossier présentant deux "vies" de Spinoza (datant de 1706 et 1735), qui le situe déjà entre anathème et immortalité, ainsi qu'un très bel inventaire des biens du philosophe à sa mort. Un livre clé de la modernité, à la fois classique et hétérodoxe, dans sa plus réfléchie et précise traduction française, avec le texte latin en regard, indispensable.
Spinoza est peut-être le plus grand philosophe de l′Occident, mais il est si difficile à lire que très peu arrivent à le comprendre. Voici son Éthique rendue enfin accessible à tous dans une version simplifiée et modernisée enrichie de précieuses explications et de nombreux exemples. Reformulant l′Éthique dans le sens des sagesses non-duelles, Bruno Giuliani met en lumière l′intuition la plus révolutionnaire de l′oeuvre, souvent incomprise de ses lecteurs, à savoir que le véritable sens de Dieu - c′est-à-dire la nature - est en réalité la Vie. Accompagnant le lecteur tout au long de l′ascension spirituelle qui va de la souffrance de l′ignorant à la liberté du sage, il montre comment se libérer des illusions de la morale et s′éveiller à la grâce de l′amour par la seule compréhension de la vérité. L′Éthique apparaît alors clairement pour ce qu′elle est : une extraordinaire pédagogie du bonheur dont la méthode est la thérapie de l′affectivité par l′éveil de notre intuition. Plus nous comprenons nos affects comme des expressions nécessaires de la Vie, plus nos passions se transforment en vertus et plus nous devenons libres,...
Dans ce livre, Spinoza adopte une méthode de démonstration déductive, calquée sur le mode de la démonstration mathématique, dans laquelle des propositions, démonstrations, scolies et lemmes succèdent aux définitions, axiomes et postulats. Si ce procédé d'exposition en fonction d'un « ordre géométrique » a pour but de conférer aux raisonnements développés dans l'ouvrage la plus grande rigueur possible. Le livre aborde successivement les thématiques de Dieu, de l'âme, des passions (ou affects), du conatus, de la servitude de l'homme, et enfin de la possibilité et des moyens pour l'homme d'accéder à la liberté et la béatitude.
L'Ethique de Spinoza ouvre la philosophie moderne et ne cesse d'interroger les philosophes de génération en génération. Elle a connu plusieurs traductions depuis sa première édition posthume en 1677, et celle de Robert Misrahi, parue il y a plus de 15 ans aux PUF, et reproposée aujourd'hui accompagnée de notes qui en explicitent les choix terminologiques, est un outil de première importance pour approcher au plus près du sens ce monument de la "philosophia perennis". L'Éthique est un itinéraire, et la voie qu'elle ouvre et dessine est l'itinéraire de la "joie parfaite dans le bien agir". On ne s'y aventure pas sans guide : les 200 pages de commentaires de la traduction de Robert Misrahi accompagnent le lecteur pas à pas dans les méandres des propositions qui fondent le bien agir, et dont l'accomplissement est la célèbre 42ème : "La béatitude n'est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même" dont nous attendons encore l'avènement.
Qu’est-ce que comprendre un philosophe ? Est-ce découvrir la cohérence logique de ses affirmations ? Est-ce retrouver l’expérience métaphysique qui fut la sienne ? Si le premier sens du mot « comprendre » est retenu, e philosophie ne semblera plus compréhensible que celle de Spinoza. Mais tout change si l’on s’efforce de retrouver l’expérience que traduit le système. Quel sens donner à l’idée d’un Dieu-Nature ? Comment parvenir à la connaissance du troisième genre ? Et quelle confiance accorder à la promesse spinoziste de nous conduire à la vie éternelle ? C’est à de telles interrogations que ce livre veut répondre. Il étudie la genèse de l’Éthique, analyse les démarches par lesquelles ses principaux concepts ont été engendrés. Mais il ne faut pas chercher, à sa source, une volonté de réfutation. L’auteur ne s’est proposé qu’une fin : prenant au sérieux ce que dit Spinoza, il a tenté de découvrir en son œuvre une voie accessible à l’expérience humaine. Il avoue n’y être pas toujours parvenu. Le sage de de l’Éthique « ne pense à rien moins qu’à la mort ». Le spinozisme ne peut donc se constituer qu’en...
Depuis que l'Ethique a été publiée, en 1677, les idées de Spinoza ont suscité, selon les orientations les plus diverses, un intérêt qui ne s'est jamais relâché. Mais ces idées, le plus souvent, ont été considérées pour elles-mêmes, indépendamment du contexte démonstratif qui soutient leur exposition, en raison du caractère extrêmement technique et de l'aridité ce celui-ci. Dans le présent ouvrage, qui devrait servir d'outil de travail à ceux qui cherchent à avoir un accès plus direct au texte, sont proposées les explications indispensables à une lecture suivie de la cinquième partie de l'ouvrage de Spinoza, où sont exposés les aspects proprement éthiques de sa démarche. En appendice, on trouvera une carte détaillée qui permet de prendre une vue d'ensemble sur les cinq parties de l'Ethique.
La celebre affirmation de Spinoza: veritas eget nullo signo signifie que la verite n'a besoin d'aucun signe; mais egalement que la verite ne manque d'aucun signe. Or, precisement, qu'est-ce qu'un signe? Quelle est sa nature? Quelle est l'origine de la signification? Traditionnellement ces questions en appellent d'autres, qui concernent la nature de l'image et de la representation. Rarement interroge a ce sujet, le spinozisme reserve pourtant une place importante a ces notions, qui mettent en jeu les principes memes de sa philosophie. Suivant la voie d'une genealogie du signe, ce livre repense entierement la theorie de l'imagination sur le mode indique par Spinoza lui-meme d'une cognitio ex signis, qui s'enracine dans la puissance du corps. Bien au dela des frontieres humaines qui lui sont trop souvent assignees, l'imagination apparait comme indissociable d'une hermeneutique, qui embrasse une veritable pensee du corps comprise a l'echelle d'une semiose generale de la nature. Du coeur de l'age classique par dela son siecle, emerge alors une image insolite du spinozisme, a la fois plus ancienne et plus moderne, qui le confirme dans son anomalie, mais l'ouvre aussi vers d'autres...
Suivant certaines déclarations explicites de Leibniz lui-même, excluant dans quelques textes bien connus le spinozisme de son "éclectisme conciliatoire", on a souvent présenté les philosophies de Spinoza et de Leibniz comme diamétralement opposées et irréconciliables. L'histoire de la réception croisée de Spinoza et de Leibniz offre pourtant une richesse interprétative qui ne se réduit pas à la seule mise en opposition. Les articles figurant dans ce numéro expliquent comment les philosophies de Spinoza et de Leibniz ont été lues et interprétées conjointement au XVIIIe, au XIXe et au XXe siècle.
« Spinoza », à quoi ça sert ? Et comment s’en servir ? En particulier, comment penser la mise à l’épreuve du rationalisme spécifique dont il est le nom ? L’objectif de ce travail est de contribuer à une réévaluation non seulement du rôle de la pratique dans la pensée de Spinoza, mais encore du système lui-même, de sa capacité à s’adapter et à communiquer avec des domaines tels que les sciences expérimentales, l’histoire, la politique ou la médecine. A travers les concepts et problèmes, tels qu’ils sont formulés dans ses textes, mais également leur utilisation contemporaine, il s’agit ici d’analyser l’articulation de la philosophie de Spinoza au champ de l’action humaine, dans ses dimensions éthique, sociale, cognitive et affective - et d’apprécier la puissance de la rationalité qui en est le fondement. Les auteurs viennent d’horizons différents : professeurs, docteurs, doctorants, étudiants ou érudits originaires de divers pays, ils proposent dans les articles ici présentés des approches variées et originales des problèmes qu’ils traitent, offrant ainsi au lecteur un aperçu de la vitalité des réflexions que suscite...
Plus qu'aucune autre, liée à un moment, enfoncée dans un lieu et un temps – la Hollande de la seconde moitié du XVIIe siècle –, la philosophie de Spinoza reste plus que jamais moderne. Spinoza doit donc être lu au présent, comme un philosophe qui se comprend et agit ici et aujourd'hui, tant il permet de reformuler des problèmes que nous nous posons. C'est ce que montre le réexamen de quelques points de doctrine, des paradoxes de la connaissance immédiate, à la question de la fin de l'histoire, en passant par la signification éthique du De Deo. Aussi bien la pensée de Spinoza ne s'est-elle jamais offerte qu'à travers des rapports historiques biaisés, qui en ont livré autant d'esquisses effacées aussitôt que tracées, dont le répertoire reste ouvert. Les figures ici évoquées, de son effet sur la pensée classique (Hobbes, Pascal, Louis Meyer, Condillac) et sur la pensée moderne, de Hegel à Heidegger, en passant par Freud et Russell, d'Adorno à Negri en passant par Deleuze et Foucault, suggèrent cette superposition de traits qui, sans accéder à la netteté idéale d'un dessin définitif, témoigne de la dynamique historique que la philosophie spinoziste ...
Au milieu de l'âge classique, Spinoza bouleverse les rapports entre État, philosophie et religion. Dans une conjoncture où la révolution philologique remet en cause la lecture des textes sacrés, la philosophie de la puissance pose les questions de la prophétie, du miracle, du canon de l'Écriture sainte et des lois de la Nature. Elle interroge l'origine de l'État : pacte social ou genèse passionnelle ? Elle traite à nouveaux frais les problèmes du tyrannicide, de la place de l'État dans l'histoire et de la liberté de penser : comment sauver l'indépendance de l'État par rapport aux Églises et, en même temps, celle de l'individu par rapport à l'État.
« Dans cet ouvrage Antonio Negri rassemble des essais spinoziens écrits depuis 1981, année de publication de la première édition de son livre L’Anomalie sauvage. Dans ces nouveaux essais Negri approfondit son interprétation du concept de « puissance » de Spinoza, et la confronte aux lectures spinoziennes de Gilles Deleuze, Alexandre Matheron, Pierre Macherey, Etienne Balibar et autres interprètes contemporains, surtout en s’attardant sur le concept de démocratie. » Extrait de: Antonio Negri. « Spinoza subversif. » iBooks.
« Et soudain, devant l’injonction à répondre, s’imposa à moi la possibilité d’une solution : tourner, comme souvent, la faiblesse en force, l’échec en programme. “Tu te souviens que Spinoza dit quelque part que les choses sont produites par Dieu avec la même nécessité qu’il résulte de l’essence d’un triangle que ses angles sont égaux à deux droits. Nous savons aujourd’hui que cette prétendue ‘nécessité’ découle d’un choix d’axiomes et non d’un absolu fixé une fois pour toutes. Dans la géométrie de Riemann, cette mesure des angles peut même varier d’un point à l’autre, selon la courbure de l’espace. Je crois que j’aimerais pouvoir être ce genre de ‘spinoziste’ là : qui conserve le système, mais ne croit plus à l’essence du triangle et à l’absolue nécessité de la géométrie”. Un spinoziste riemannien, en somme. » (D. R.) Le but de ce petit livre est de jeter les bases d’un tel programme. Il veut reprendre l’ancien rêve d’une éthique more geometrico, telle que Spinoza en a lancé le projet en plein cœur de la « révolution scientifique » et reposer avec lui la seule question qui vaille au fond :...
Avec les contributions de : N. Baumard, F. Burgat, N. Campagna, M. Canto- Sperber, C. Chevallier, A. Colonomos, F. Cova, F. Dagognet, J. Damon, J. Delord, V. Despret, F. Dobbin, D. Fassin, V. Gateau, F. Gros, F. Jaquet, P. Lambert, P. Molinier, E. Morin, R. Ogien, D. Picon, P. Séverac, W. Thomas, F. de Waal, M. Walzer...
« Et soudain, devant l'injonction à répondre, s'imposa à moi la possibilité d'une solution : tourner, comme souvent, la faiblesse en force, l'échec en programme. "Tu te souviens que Spinoza dit quelque part que les choses sont produites par Dieu avec la même nécessité qu'il résulte de l'essence d'un triangle que ses angles sont égaux à deux droits. Nous savons aujourd'hui que cette prétendue 'nécessité' découle d'un choix d'axiomes et non d'un absolu fixé une fois pour toutes. Dans la géométrie de Riemann, cette mesure des angles peut même varier d'un point à l'autre, selon la courbure de l'espace. Je crois que j'aimerais pouvoir être ce genre de 'spinoziste' là : qui conserve le système, mais ne croit plus à l'essence du triangle et à l'absolue nécessité de la géométrie". Un spinoziste riemannien, en somme. » (D. R.) Le but de ce petit livre est de jeter les bases d'un tel programme. Il veut reprendre l'ancien rêve d'une éthique more geometrico, telle que Spinoza en a lancé le projet en plein cœur de la « révolution scientifique » et reposer avec lui la seule question qui vaille au fond : qu'est-ce que « bien vivre » ? De son modèle, il...
« Tout ce qui est beau est difficile autant que rare » : formule qui clôt l'Éthique et qui s'applique à merveille à l'œuvre de Spinoza. On réduit souvent celle-ci à sa difficulté, ce qui est une bonne excuse pour s'épargner l'effort d'y entrer, mais ce qui interdit aussi l'accès à une pensée vertigineuse. Dans le présent ouvrage, il est question du corps, des huîtres, d'une vague, de l'amour, d'un virus, du sourire d'une jolie fille, de la place que les hommes occupent dans la Nature, de celle qu'ils croient y occuper. Toutes choses dont nous parle Spinoza, explicitement ou non, mais concrètement et d'une manière inégalable. Armé d'un peu de courage et de quelques clés utiles, on peut ouvrir plusieurs portes de L'Éthique, et tenter de s'approprier une pensée qu'il serait dommage de croire réservée aux seuls spécialistes. Sommaire PRÉSENTATION p.13 PREMIÈRE CLÉ : Situation de la pensée de Spinoza dans l'histoire de la philosophie p.17 DEUXIÈME CLÉ : Lecture de l'Appendice à la 1e partie p.31 TROISIÈME CLÉ : « Nul ne sait ce que peut le Corps » p.111 QUATRIÈME CLÉ : Désir – Tristesse – Joie p.159 CINQUIÈME CLÉ : Éthique contre Morale...
Spinoza transalpin est né de la rencontre entre chercheurs spinozistes italiens et français, et de la confrontation de leurs interprétations les plus récentes sur la métaphysique, la théorie de la connaissance, la politique et les rapports entre philosophie et théologie. L'ouvrage se présente sous la forme d'un dialogue au cours duquel les grands commentateurs actuels du spinozisme en Italie exposent leurs travaux, leurs méthodes d'investigation et leurs découvertes les plus récentes et les répondants français s'efforcent de mettre au jour l'originalité de cette recherche, de la situer par rapport aux types d'approche des chercheurs français dans le même domaine et de les questionner à ce sujet. L'intensité et la fécondité des recherches conduisent à s'interroger sur la force et la richesse du spinozisme italien et à en comprendre la spécificité. Marquées depuis longtemps par des orientations philologiques et historiographiques, les recherches italiennes tournent également autour de l'enracinement de Spinoza dans la modernité. Elles témoignent d'un souci d'analyser sa pensée sous un angle à la fois rétrospectif et prospectif pour l'actualiser,...
Fort du succès de la bande dessinée sur la réforme de l'entendement de Spinoza, ce nouvel opus aborde L'Ethique, l'œuvre majeure de Spinoza. Il y expose en effet méthodiquement l'ensemble de son système philosophique. Le but est de proposer une éthique, une façon de vivre conforme à la vérité, c'est-à-dire qui apporte le maximum de joie possible pour l'être humain. L'auteur met en exergue les éléments de ce texte fondateur et nous permet une vision globale et précise à la fois. Sous forme de bande dessinée, il met à la portée de tous un texte réputé difficile d'accès.
L'ouvrage explore les diverses facettes physiques, mentales et psychophysiques de la puissance d'agir chez Spinoza, de la peur de la mort qui en constitue le plus bas degré à la jouissance de l'éternité qui en est l'acmé. À travers une série de variations regroupées autour de quatre principaux thèmes — l'éternité de l'esprit, la positivité du faux, Spinoza dans le temps, corps et affects — il s'agit de ressaisir la puissance dans l'impuissance, la fortitude dans la finitude, et d'exprimer la positivité du négatif en allant chercher la puissance là où l'on ne s'attendrait pas à la trouver. Les trois premières parties examinent la puissance mentale qui culmine avec la conscience de l'éternité de l'entendement, mais qui se manifeste aussi bien à travers la persistance d'un noyau de positivité au sein même des notions confuses et des idées inadéquates, comme le bien et le mal, qu'à travers la permanence de ce que l'on pourrait appeler l'esprit du spinozisme dans le temps. À ces expressions mentales de la puissance d'agir font pendant les variations physiques et psychophysiques de la quatrième partie où sont analysées, d'une part, les capacités du...
La réflexion suit un cheminement qui part de Dieu pour aboutir à la liberté et la béatitude. Son projet relève ainsi de la philosophie pratique car le philosophe invite l'homme à dépasser l'état ordinaire de servitude vis-à-vis des affects pour s'émanciper et à connaître le bonheur au moyen d'une connaissance véritable de Dieu, identifié à la nature, et de la causalité. Il récuse la notion de libre-arbitre, conjuguant un déterminisme causal intégral et la possibilité de la liberté.
De Platon et Aristote, avec leur cause incausée, à Emmanuel Kant et ses soi-disant contradictions de la Raison pure, la pensée dominante considère que le principe de Raison est limité. Dans les pas de Démocrite, Epicure, Spinoza, Einstein... cet essai élève au contraire la Raison ou Causalité universelle au rang de fondement absolu de la réalité et l'étend, sans limites, à tout le cosmos. En me basant sur les avancées scientifiques les plus récentes, je reformule l’explication complète à l’existence du réel: de l’origine des mondes aux plus subtiles facultés de l'esprit humain. Brisant les paradoxes métaphysiques réputés insolubles, mes pensées pénètrent alors la cause secrète de toute chose et raniment un courant philosophique millénaire. Le rationalisme intégral a presque toujours effrayé les êtres humains. A première vue, le monde matériel décrit par la science nous condamne à périr, rend la liberté impossible et ignore le sens de toute valeur. Incapable de relever le défi que représente notre condition, Platon rejeta les philosophes de la nature, et depuis, la majorité des dits “philosophes” l’a suivi en se réfugiant dans...
Chaque volume de la collection Thema propose une approche pluraliste d'une notion susceptible d'etre mise au programme des enseignements de philosophie generale. Il consiste dans un ensemble limite de contributions vouees chacune a l'analyse et a l'interpretation d'un moment significatif de l'histoire philosophique de cette notion. Afin d'eviter la dispersion des connaissances et d'ouvrir un acces aux doctrines memes, aux questions originales qu'elles soulevent et aux profondes transformations qu'elles font subir a la notion, chaque volume consacre a ces seuls moments forts de larges exposes rediges par des historiens de la philosophie specialises dans l'etude d'une periode ou d'un auteur.
L'écologie est l'un des enjeux majeurs du XXIe siècle. Tout le monde connaît les effets, parfois dévastateurs, de l'activité humaine sur l'environnement, qu'il s'agisse du réchauffement climatique ou de l'effondrement de la biodiversité. Stéphane Ferret nous invite à explorer les origines métaphysiques de la crise écologique. Il prend appui sur la tradition philosophique occidentale et sur la théorie de l'évolution de Darwin pour établir son diagnostic : la vision du monde exclusivement humaniste conduit inexorablement au désastre. Dans le sillage de l'éthique de l'environnement et de l'éthique animale anglo-américaines contemporaines, il propose une ambitieuse réflexion sur la valeur et sur les droits des êtres de nature – les êtres individuels comme les arbres et les éléphants ; les entités plurielles ou supra-individuelles comme les forêts et les troupeaux d'éléphants. Rédigé dans un style clair et argumenté, riche en références et en expériences de pensée, Deepwater Horizon – le nom de la plate-forme pétrolière offshore qui explosa le 20 avril 2010 dans le golfe du Mexique – plonge le lecteur au cœur de la pensée écologique, souvent ...
« Lectures croisées » de Spinoza et Deleuze : comment l’entendre ? D’abord, il s’agit de voir comment Deleuze a lu Spinoza : sur quels thèmes il s’est arrêté, à quels problèmes il a été sensible, et surtout comment le spinozisme a été décisif pour la constitution de sa propre philosophie, depuis Différence et Répétition jusqu’aux dernières œuvres. Ensuite, il s’agit de voir comment la lecture deleuzienne de Spinoza a été décisive pour Spinoza lui-même, en tout cas pour l’histoire du spinozisme : peut-on lire l’Éthique aujourd’hui sans y entendre l’écho de la lecture deleuzienne ? Peut-on lire Spinoza, le comprendre, le commenter, le discuter, mais aussi le pratiquer, le vivre, être par lui affecté, sans se confronter (voire s’opposer) à la lecture deleuzienne ? Enfin, il s’agit de croiser les philosophies de Spinoza et de Deleuze en les prenant comme instruments de lectures du monde, afin de produire de nouvelles problématisations et de créer de nouvelles perspectives : que peuvent-elles nous dire du corps, de la puissance, des signes, d’autrui... ? C’est à ces multiples lectures croisées qu’est consacré cet ouvrage, le ...
Spinoza est peut-être le plus grand philosophe de l'Occident, mais il est si difficile à lire que très peu arrivent à le comprendre. Voici son Ethique rendue enfin accessible à tous dans une version simplifiée et modernisée enrichie de précieuses explications et de nombreux exemples. Reformulant l'Ethique dans le sens des sagesses non-duelles, Bruno Giuliani met en lumière l'intuition la plus révolutionnaire de l'oeuvre, souvent incomprise de ses lecteurs, à savoir que le véritable sens de Dieu - c'est-à-dire la nature - est en réalité la Vie. Accompagnant le lecteur tout au long de l'ascension spirituelle qui va de la souffrance de l'ignorant à la liberté du sage, il montre comment se libérer des illusions de la morale et s'éveiller à la grâce de l'amour par la seule compréhension de la vérité. L'Ethique apparaît alors clairement pour ce qu'elle est : une extraordinaire pédagogie du bonheur dont la méthode est la thérapie de l'affectivité par l'éveil de notre intuition. Plus nous comprenons nos affects comme des expressions nécessaires de la Vie, plus nos passions se transforment en vertus et plus nous devenons libres, aimants et heureux, jusqu'à...
Pourquoi avons-nous tant de mal à changer nos styles de vie alors que plus personne ne peut nier que notre modèle de développement a un impact destructeur sur le plan écologique et social ni douter de l'intensité des violences infligées aux animaux ? Relever ce défi implique de combler l'écart entre la théorie et la pratique en développant une éthique des vertus. Au lieu de se focaliser sur les principes ou sur les conséquences de nos actes, celle-ci s'intéresse à nos motivations concrètes, c'est-à-dire aux représentations et aux affects qui nous poussent à agir. Quels traits moraux peuvent nous conduire à être sobres et à avoir du plaisir à faire le bien, au lieu d'être constamment déchirés entre le bonheur et le devoir ? L'éthique de la considération prend sa source dans les morales antiques, mais elle rejette leur essentialisme et s'appuie sur l'humilité et sur la vulnérabilité. Alors que Bernard de Clairvaux fait reposer la considération sur une expérience de l'incommensurable supposant la foi, Corine Pelluchon la définit par la transdescendance. Celle-ci désigne un mouvement d'approfondissement de soi-même permettant au sujet d'éprouver le...
La philosophie de Geulincx meritait un expose complet, a la fois parce qu'elle est un moment essentiel pour dechiffrer l'ensemble de la philosophie classique: il fallait, pour mettre en lumiere son role historique mediateur, montrer son enracinement cartesien et proceder a une confrontation constante avec Spinoza, qui donne a sa Philosophie le titre d'Ethique l'annee meme ou Geulincx publie la sienne, sans doute pour lui repondre. Cet ouvrage s'insere donc dans un projet d'etude genetique des systemes philosophiques.
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