
Réalisateur de longs métrages à la fois burlesques, mélancoliques et touchants (Les Apprentis, Hors de prix, Dans la cour, En liberté !...), Pierre Salvadori pourrait bien être l’héritier français de l’âge d’or des comédies américaines, celles d’Ernst Lubitsch et de Blake Edwards. Ses protagonistes, qu’ils vivent en marge de la société ou soient lestés par leurs traumatismes passés, cherchent sans cesse des voies pour s’en sortir, faisant de sa filmographie un guide de survie dans le monde moderne. Composé d’un essai et d’un entretien, c’est ce mélange de douceur et de violence, porté par une éthique de la mise en scène à la générosité rare dans le cinéma français, qu’explore Pierre Salvadori, le prix de la comédie. Nicolas Tellop est critique de cinéma, notamment pour La Septième Obsession et Carbone. Il est l’auteur de plusieurs essais culturels : L’anti-Atome (PLG, 2017), Snoopy Theory (Le murmure, 2018), Les Courses-poursuites au cinéma (Aedon, 2018). Quentin Mével est délégué général de l’Acrif et auteur de plusieurs livres d’entretiens avec des cinéastes (Noémie Lvovsky, Cédric Kahn, Arnaud et Jean-Marie...
D’Indochine à Potiche, cet ouvrage explore l’évolution de la carrière et de l’image de Catherine Deneuve à travers la figure poétique et symbolique de la maison. Sur la base des star studies et des gender studies, Catherine Deneuve femme maison analyse les moyens par lesquels la célèbre actrice a su réinventer son image pour affronter le passage du temps et s’imposer, à plus de cinquante ans, comme reine incontestée du cinéma français. L’ouvrage entend participer aux recherches sur le devenir des stars mais aussi à une interrogation philosophique sur les rapports entre les hommes et les femmes dans le plus privé des « deux gouvernements », celui de la famille et de l’espace domestique.
Il n’est plus possible de donner foi au mythe du savant qui, au moment de se mettre au travail, abandonnerait tout de ses attaches, de ses passions, de ses antipathies. Chacun reconnaît aujourd’hui qu’en sciences humaines, précisément parce qu’elles sont humaines, la personnalité et le destin du chercheur sont tout sauf indifférents. C’est sans doute plus vrai encore quand il s’agit d’histoire. Une douzaine d’historiens de France et d’ailleurs s’interrogent ici sur le rapport entre leurs histoires personnelles et la « grande » histoire qu’ils écrivent. On ne saurait imaginer une communauté plus diverse par les origines, les âges, la formation, les objets d’études... Mais tous se sont prêtés au jeu en revenant sur les chemins de l’intelligence et du cœur qu’ils ont parcourus pour devenir les chercheurs qu’ils sont.
Les historiens ont beaucoup travaillé et écrit sur la criminalité et sur les délinquants, mais peu sur les victimes. Cet ouvrage cherche à combler cette lacune. Fruit d'un colloque tenu à Dijon en octobre 1999, il rassemble une quarantaine de communications réparties en cinq thèmes majeurs : le regard de la société, identités et recours, mythes, typologie en fonction des instances créatrices de victimes, typologie en fonction des préjudices subis. Tous ces problèmes sont abordés de manière diachronique, de l'Antiquité à nos jours, ce qui permet de déboucher sur des comparaisons fécondes. S'intéresser aux victimes, c'est être attentif à l'histoire de la souffrance, morale et physique. C'est aussi aborder sous un angle inhabituel les multiples manifestations du crime. C'est entrer au cœur des pratiques sociales et individuelles, et, par conséquent, porter un regard neuf sur l'évolution des comportements et des mentalités à travers les siècles.
Le Rêve aux loups, c’est l’ultime lettre d’un condamné à mort de l’intérieur, le dernier des moutons-rebelles auquel justice et société ne laisseront pas une chance, mais qu’il dupera néanmoins pour faire triompher vérité, honneur personnel et progrès. Au-delà des sujets d’actualité et d’intérêt qui sont comme les deux pôles d’une pile prête à exploser, la famille et le terrorisme, et leurs possibles interactions à venir dont nous connaissons déjà les prémices, hommes en haut des grues ou qui égorgent leur progéniture, ce vaste récit couvrant thèmes et générations depuis la jeune Europe jusqu’aux confins d’Asie se veut un antidote à la douleur pour tous les pères trahis par le système autant que la plus lourde charge contre la justice familiale française contemporaine.
Catherine Deneuve et François Truffaut, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, Isabelle Adjani et Jean-Paul Belmondo, Alain Resnais et Romy Schneider, Sophie Marceau et Vincent Lindon... : tous et toutes ont été les clients d’Artmedia, l’une des plus prestigieuses agences artistiques, qui a inspiré à Dominique Besnehard – son agent vedette – la série à succès Dix pour cent. Agence mythique, Artmedia a révolutionné le métier d’impresario, celui d’acteur et le septième art, composant au plus haut de sa gloire 80 % des génériques français. Mais plus qu’une agence, Artmedia est à la fois la pierre angulaire et l’âme du cinéma. Créée par Gérard Lebovici en 1970, elle est rapidement devenue incontournable. Ce que l’on connait moins, c’est le destin incroyablement romanesque de cette institution, qui est indissociable de celui de ses dirigeants : le « roi Lebo », son fondateur, fils de déportés sans qui aucun film n’était possible ou presque dans les décennies 1970 et 1980, et dont le meurtre mystérieux, en 1984, ne fut jamais élucidé. Jean-Louis Livi, enfant d’ouvrier immigré, ami et agent des plus grands devenu un producteur...
« La gloire est le deuil éclatant du bonheur. » Madame de Staël La gloire, c’est vraiment du boulot. En témoignent les contributions recueillies pour cet abécédaire de la célébrité. En « direct live », sans abus de recyclage. Une compilation d’anecdotes glanées sur la Toile aurait été plus facile, mais moins drôle. Pourquoi, au fond, cet abécédaire ? Parce que la notoriété est un grand mystère. Une charge, aussi, dont chacun s’accommode avec plus ou moins de bonheur. Les ressorts, les contreparties, les enjeux – le prix – de la gloire constituent un terrain d’observation passionnant. Tout passe et s’éteint. Et parfois revient. C’est ce constat qui incitait à creuser le sujet en passant au crible, de Woody Allen à Zaz, de grands noms du cinéma et de la télévision, de la chanson et du sport, de l’écriture et de l’architecture. Avec bienveillance, mais surtout avec beaucoup de sincérité et d’humanité, tous analysent ce lien singulier, entre affection bon enfant et fétichisme troublant, qui unit l’idole et son fan.
Bien qu'heureuse chez son parrain et sa marraine, Cathy rêve de connaître ses vrais parents.À six ans, à la sortie de l'école, une femme qui se présente comme étant sa mère l'emmène chez elle. Cathy ne peut croire au miracle que quelques heures car, dès l'arrivée dans sa nouvelle maison, l'enfer commence pour elle.Pendant six années, elle sera humiliée, torturée mentalement et physiquement. Esclave de sa mère et de ses frères et soeurs, jouet sexuel du compagnon de sa mère, elle n'a d'autre choix que de se taire. Elle devra sa survie à la Ddass, qui la place à l'âge de douze ans.Adulte, Cathy a décidé de briser le silence. Elle est retournée sur les lieux de ses années d'enfance, afi n de résoudre l'énigme de sa naissance.Récit d'une enfance humiliée, ce témoignage vrai et bouleversant est une leçon de courage. Et un cri pour demander justice.
Tout Chabrol ? Plus qu’une promesse, un défi ! Il faut dire qu’en plus de 50 ans de carrière, l’homme n’a pas chômé : cinquante-sept films bien sûr, mais aussi vingt-quatre téléfilms, deux mises en scène de théâtre, des prestations comme acteur, sans oublier tous les articles écrits précédemment pour les Cahiers du cinéma. Et dire qu’en chemin, le bonhomme a abandonné des projets... Tout Chabrol, fidèle à son titre, présente tout cela dans un livre-promenade, joyeux et documenté. Un travail méthodique qui étudie chaque œuvre, la replace dans le contexte de l’époque, les repères biographiques et la réception critique – parfois mordante – de chacune d’elle. Tout Chabrol restitue surtout l’essentiel : la personnalité de cet homme hors-normes. Plus de 3.500 citations, de Chabrol mais aussi de ses proches, dressent le portrait de l’homme du Beau Serge et de La Cérémonie, vif, brillant et facilement sarcastique. Un homme attachant et attaché à ses techniciens fidèles, ses acteurs fétiches et à sa famille avec lesquels il aimait tant travailler. Tout Chabrol, toute une vie ! Journaliste et homme de radio, Laurent Bourdon est...
Grand amateur de portraits, la reine Catherine de Médicis posséda de nombreux tableaux, mais également plus de cinq cents " crayons ", portraits dessinés du XVIe siècle nés d'un savant mélange de sanguine et de pierre noire. Après la mort de Jean Clouet, elle acquit tous les dessins de l'artiste, et fut le principal commanditaire de François Clouet, Du Val, Bouteloup. Recherchant toujours les œuvres de qualité, ne se contentant pas de médiocres copies si répandues à l'époque, la reine mère constitua un remarquable album de portraits, du règne de François Ier à celui de Charles IX, dont l'ensemble le plus remarquable est constitué par les trois cents dessins de Jean et François Clouet conservés au musée Condé. Cet ouvrage permet de découvrir près de quatre-vingt-dix chefs-d'œuvre appartenant à ce fonds, restaurés à l'occasion d'une première exposition.
De Charles VIII à Louis XVI, les chasses aristocratiques ont été associées à un style de vie et à un style de pouvoir. Faucons jetés sur leur proie, meutes excitées par les trompes, cavalcades à travers les bois de Chambord ou de Versailles, autant d'images qui évoquent un temps où les chasses royales prenaient les allures d'une démonstration politique. Cette liturgie spectaculaire remonte au XIVe siècle, quand la chasse fut interdite à la majorité des roturiers. Toutefois, ce n'est qu'à partir des guerres de Religion que le cérémonial se fait plus contraignant, tandis que l'absolutisme se renforce. Chasser est alors un privilège, mais ce privilège oblige, car il s'appuie sur des hiérarchies que la noblesse proclame inscrites dans la nature. Au fil des siècles, les règles du " noble déduit " se multiplient, précisées par les traités qui définissent aussi bien le gibier digne ou non d'être chassé que les façons de poursuivre l'animal. La chasse devient confrontation réglée avec la sauvagerie, mise à l'épreuve, individuelle et collective, et les rites qui l'entourent une forme d'éducation où le jeune noble apprend à donner à ses pairs les...
Cet ouvrage replace la projection impériale suédoise dans le contexte des savoirs humanistes de la Renaissance et de la réforme de la carte qui, au même moment, s'oriente au Nord, où la Scandinavie et l'Arctique s'étendent dans l'espace et gagnent pour les savants de nouvelles significations globales.
Qui a pris le pouvoir dans les milieux culturels ? Qui sont ceux qui tirent vraiment les ficelles ? Quels sont leurs réseaux ? Ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité que le monde de la culture vit une mutation sans précédent. Au cours de cette enquête en profondeur, les auteurs ont rencontré une centaine de producteurs, grands patrons, cinéastes, politiques ou artistes pour raconter, de l'intérieur et sans détour, les coulisses de ce monde. Qui a pris le pouvoir dans les milieux culturels français ? Qui sont ceux qui, aujourd'hui, tirent vraiment les ficelles, et quels sont leurs réseaux ? Ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité que le monde de la culture est confronté, en ce début de XXIe siècle, à des bouleversements sans précédent. L'argent privé y prend le relais des deniers publics. Le numérique bouleverse son économie. Ceux qui la financent ne sont plus les mêmes. La culture est devenue une industrie qui s'assume, avec de nouveaux dirigeants qui ont su profiter de cette métamorphose. Dans Main basse sur la culture, Michaël Moreau et Raphaël Porier enquêtent sur les coulisses de la culture en France, et retracent son...
Le conte populaire français est conçu comme catalogue raisonné des attestations en domaine français (et, partiellement, en domaine francophone) d’une tradition du conte venue au terme d’une longue évolution. Dans le cadre de cette vaste entreprise, le volume Contes-nouvelles (dénommés aussi « Romantic tales » dans la classification internationale Aarne-Thompson) se propose d’élargir et d’approfondir la connaissance du conte de tradition orale, dans un secteur relativement peu connu, et où les liens avec la littérature écrite sont nombreux et intéressants. Recueil de contes et moyen d’accès à la documentation, il s’emploie, par la suite de ses commentaires, à faire le point sur les recherches en la matière et, là où il y a lieu, à relever des traits particuliers au répertoire français. Comme tel, il s’adresse à un large public : chercheurs et enseignants, amateurs et praticiens.
Comment saisir l’activité intellectuelle à l’époque moderne ? Comment faire dialoguer des traditions historiographiques – la française et l’italienne – qui, pour être proches au plan géographique, n’en mobilisent pas moins des questionnaires, des méthodes, des objets divergents ? En quoi un travail de ce type peut-il contribuer à l’analyse du travail intellectuel contemporain ? Le volume qu’on présente ici offre les résultats d’un programme de recherche qui a accueilli pendant cinq ans, à l’École française de Rome, des chercheurs italiens et français engagés dans une analyse comparative susceptible de contribuer à l’éclairage de ces questions. Trois sites, Naples, Rome, Florence, ont alimenté la comparaison sur la base d’un questionnaire commun dont les résultats sont proposés dans les trois textes de synthèse correspondant à chacune des villes. Des études locales et plus circonstanciées sont venues enrichir ces textes de synthèse, ainsi que des recherches engageant conjointement les trois villes. L’adjonction d’annexes et d’une large bibliographie offre des outils de travail susceptibles d’approfondir la recherche et de...
Siècle de croissance démographique, de prospérité économique, d’effervescence culturelle, le XVIIIe siècle se caractérise aussi par la force des bouleversements politiques et la portée de conflits armés qui vont engager un grand nombre d’Etats sur le continent européen, mais aussi dans leurs colonies et sur les mers du monde depuis l’océan pacifique jusqu’à l’océan Indien. Ce manuel s’attache à saisir ces mutations qui en Europe et dans les territoires qu’elle a colonisés obéissent à des temporalités diverses et qui se produisent selon des modalités différentes. Cette synthèse rend compte d’évolutions générales sans occulter les décalages, les immobilismes et la complexité des conjonctures politiques, économiques et sociales souvent difficiles à ajuster. Points forts - Accent mis sur le long terme (1740-1820) par rapport aux manuels publiés par les autres maisons d’édition concurrentes qui ne portent pour l’essentiel que sur le XVIIIe siècle pré-révolutionnaire - Manuel tenant compte des derniers états de la connaissance historique - Dossier cartographique - Sélection de références bibliographies récentes placées en fin de ...
Cet ouvrage a pour objectif d'amener à découvrir tout le potentiel de l'analyse des données à travers de nombreux exemples et exercices d'application, situés principalement dans le champ du marketing. Progressif et pédagogique, il s'articule autour des étapes clés d'une analyse de données : la définition de la problématique, la description des données, la validation des instruments de mesure. Il met l'accent sur le choix d'une méthode d'analyse, qu'elle soit descriptive (tris croisés, analyse factorielle) ou plus technique (ANOVA, régression, analyse conjointe). Le dernier chapitre traite de la rédaction du rapport, élément essentiel de la communication des résultats. Le livre inclut de nombreux exemples illustratifs et applications. La plupart de ces dernières font appel à SPSS afin que le lecteur se familiarise avec ce logiciel et mette en pratique une démarche d'analyse. Rappel méthodologique sur la réalisation d'une analyse de données et outil concret d'utilisation de SPSS, ce manuel s'adresse aux étudiants mais sera également utile aux chargés d'études en activité. Cette nouvelle édition intègre de nouveaux contenus. En particulier, dans un...
Catalogo e descrizione di dipinti attribuiti a Leonardo da Vinci.
Ce cinquième volume d'une série qui compte parmi les best-sellers de la collection " Bouquins " offre un large panorama de la production cinématographique depuis 2010. Cette année-là était publié le premier supplément du Guide des films, dont la dernière édition en trois volumes remontait à 2005. Un nouveau supplément s'imposait huit ans plus tard, tant la création cinématographique reste vivante et florissante : 599 films sont sortis dans les salles en 2010, 609 en 2011, 638 en 2012, 677 en 2013, 679 en 2014, plus de 600 en 2015, autant en 2016 et en 2017. À quoi il faut ajouter ceux parus directement en DVD ou en Blu-ray. Au total, ce sont ainsi plus de 800 films nouveaux qui sont offerts aux amateurs du septième art chaque année. Le cinéphile pressé ou le simple curieux trouveront dans ce Guide non l'intégralité de cette production, mais un répertoire des 2 000 oeuvres qui ont compté durant cette période : des James Bond successifs au Camille Claudel de Bruno Dumont ou au Loup de Wall Street de Martin Scorsese... Une large part est faite aux films anciens sortis à la télévision ou en DVD chez Bach, Montparnasse ou Sidonis, la plupart étant inédits...
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