
La Borne et ses potiers
Auteure: Robert Chaton , Henri Talbot
Nombre de pages: 212Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Oublié du monde pendant des générations, au carrefour de trois civilisations, l’Oman a été catapulté au premier plan de l’actualité au titre de nouveau gardien du Détroit d’Ormouz, point clé de la route du pétrole. Mais l’Oman est bien plus qu’un point sur la mappemonde. Dernier Sultanat indépendant du monde, où le Sultan actuel représente une dynastie régnante en ligne ininterrompue depuis plus de deux siècles, l’Oman n’a jamais été ni colonie ni protectorat. Dans ce pays peuplé d’hommes fiers qui vous regardent droit dans les yeux, cela se sent. Mais qui sont-ils ces Omanis qui se retrouvent subitement à l’avant-scène de l’actualité ? Fidèles à un Islam qui leur est presque propre, l’ibadisme, ils descendent des bâtisseurs d’un empire qui allait de Zanzibar aux Indes, et dont le dernier lambeau n’a été cédé qu’en 1958. Depuis dix ans les Omanis sortent de l’éclipse qui a duré près d’un siècle, soigneusement entretenue en dernier lieu par l’ancien Sultan pour qui les lunettes de soleil représentaient une menace aussi grave que l’école. Aujourd’hui, pour les aider à sortir de cette nuit, ils ont trouvé sur...
Le dialogue est-il au cœur de notre vie sociale ? Est-il aujourd'hui un pilier de la démocratie ? Un remède au conflit ou un rempart contre les passions et la violence ? Quels échanges permet-il entre élus et citoyens ou entre experts et profanes ? L’ouvrage tente de répondre à ces questions par la critique des théories et des pratiques du dialogue et de leurs usages politiques. Il prend le parti d’explorer les points aveugles du dialogisme et de ses méthodes, de la logique à l’anthropologie, et de l’éthique à la politique, à partir d’auteurs tels que Habermas, Jacques, Latour, Callon, Mansbridge, Rosanvallon, Honneth. Il s’appuie en outre sur un ensemble de cas qui révèlent les conditions et les limites du dialogue dans une variété d’arènes, de la sphère publique à la sphère privée : Grenelle de l’environnement, débats publics, jurys citoyens, organisations de travail... L’ouvrage tire toute sa richesse des contributions de chercheurs confirmés issus de plusieurs disciplines (philosophie, linguistique, sociologie, science politique,...).
La Nouvelle-Calédonie est un territoire littéraire invisible malgré son appartenance au vaste océan de la francophonie. Discrétion ou marginalisation ? La littérature calédonienne existe pourtant. Elle est le produit d’une histoire singulière : celle d’une terre mélanésienne qui deviendra colonie pénitentiaire, Territoire d’outre-mer, collectivité « sui generis »... Cette histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie permet de comprendre comment l’écriture en français, « transportée » par la colonisation dès 1853, fait souche et se développe jusqu’à révéler un champ littéraire propre. Elle tente de saisir comment cette externalisation de la production de la littérature métropolitaine s’enracine dans le terreau calédonien pour relayer l’apparition et l’exacerbation des consciences identitaires calédonienne et kanak, puis leur dépassement dans l’engagement de bon nombre d’auteurs dans le processus de « destin commun ». Outre la mise en perspective de l’histoire avec le développement du champ littéraire, l’originalité de ce travail tient dans le fait qu’il met en lumière un corpus de textes peu connus, mal diffusés,...
La liste exhaustive des ouvrages disponibles publiés en langue française dans le monde. La liste des éditeurs et la liste des collections de langue française.
« De Mogador à Tombouctou, tout le Sahara savait qu'un fêlé avait débarqué au Cap Juby, un homme très riche... » Après avoir fait les quatre cents coups entre casinos, cabarets, demi-mondaines et Jockey Club, Jacques Lebaudy, richissime héritier des Sucres Lebaudy, décide de conquérir un empire, à l'instar de cet Antoine de Tounens qui avait fondé le royaume de Patagonie. Il jette son dévolu sur la pointe septentrionale de l'Afrique où il débarque le 18 juin 1903, s'autoproclamant Jacques 1er, empereur du Sahara... Cette folle équipée, qui sèmera la panique au sein de toutes les chancelleries, fera de lui le personnage le plus ridicule de la Belle Epoque. Un grand roman d'aventures tragi-comiques, qui nous entraîne sur fond de conquête coloniale dans les tribulations d'un singulier mégalomane. Une histoire rocambolesque et pourtant véridique qui a valu à Jean-Jacques Bedu le prix Pierre Benoit du roman romanesque.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Ce dictionnaire de langue fait suite au Dictionnaire historique afar du même auteur (Karthala, 2004). Avec plus de 20 000 entrées, il répertorie le vocabulaire courant aussi bien que les termes spécialisés relevant des traditions agro-pastorales, maritimes et savantes. Son apport à la lexicographie afar n'est donc pas seulement quantitatif. La division de l'afar en deux dialectes mutuellement compréhensibles prolonge celle des royaumes Adal et Dankali. Le nombre de locuteurs, qui ne doit pas dépasser le million (compte non tenu des bilingues), contraste avec l'importance stratégique de cette langue minoritaire, parlée à Massawa, Djibouti et Addis Abeba. Le présent ouvrage renoue avec la tradition fondatrice des études couchitiques, où l'afar joue une rôle majeur dans la reconnaissance du phylum ; le corpus des textes déjà publiés vient à l'appui de chaque définition lexicale. C'est le registre soutenu qui est privilégié, celui des genres littéraires oraux, pour autant qu'un dictionnaire, à travers ses exemples, puisse proposer des modèles. Ce registre est celui des traditionnistes, des juristes, des poètes, de tous ceux qui osent prendre la parole en...
« Des sueurs froides perlaient mon front, je repris une nouvelle fois le blason de dentelle en main... Quel terrible secret renfermait-il pour avoir provoqué la mort de celle qui l’avait gardé comme un trésor ? » Février 1853. Victorine de Beauval, jeune veuve de 23 ans, apprend qu’un terrible secret la touche de près. Chez une blanchisseuse, à Paris, elle découvre un mystérieux blason et un camée qui la guideront jusqu’à une étrange demeure, au Puy (en Velay). Victorine apprend à desserrer son carcan social pour parcourir des kilomètres sur des routes chaotiques, seule, sans passeport à l’intérieur, en bravant le danger. Le commissaire Claude et son inspecteur, surnommé le Requin, entrent dans cette danse macabre, orchestrée par un redoutable assassin. La sensibilité de Victorine, son intuition, sa ténacité, un don particulier, lui permettent de percevoir ce qui est invisible pour l’équipe policière. Victorine nous emmène au cœur d’une enquête policière, aux nombreux rebondissements, sous le Second Empire. Cette première aventure la propulse dans un avenir de femme libre de sa destinée et nous laisse deviner qu’il y aura une suite....
Ce livre est d'abord l'histoire des relatives tolérances envers la violence sexuelle dans la France ancienne, celles qui enveloppent de surcroît la victime dans l'indignité de l'acte et tendent invinciblement à la condamner. Il faut du temps pour que change la vision du viol dans la jurisprudence ou la loi à la fin du XVIIIe siècle. Et aussi la reconnaissance, au XIXe, de la violence morale, celle des peurs et des menaces caractérisant souvent le viol. Impossible pourtant de s'en tenir aux seuls changements de la loi. Cet ouvrage retrace aussi l'histoire des obstacles opposés à cette conscience juridique. C'est avec les enfants d'abord que change fortement au XIXe siècle la réalité des procès : cas plus nombreux, condamnations plus fermes, recensements plus précis. Il faut les repères d'aujourd'hui portant, l'égalité nouvelle entre hommes et femmes, la suspicion sur les pratiques de domination pour que soient bouleversés les jugements anciens. Il faut plus encore une attention particulière à l'espace psychique et au mode intime pour que les effets du viol soient totalement reconsidérés. On peut alors mesurer, pour les cas sur l'enfant, toute la distance entre ...
Pourquoi les « Carillons sans joie » ? Parce que, ce jour-lࠗ c’était à la Libération —, les cloches sonnèrent au-dessus d’une prison où un homme — le héros de ce livre — jeté dans une cellule par ses concitoyens, après avoir versé son sang pour la France, et sans rien avoir à se reprocher, se morfondait dans l’attente de la mort. Comme tous, il avait cultivé l’illusion, bien avant 1939. Il avait cru en la force française, en l’inviolabilité de la Ligne Maginot. Or, il connaît, pendant la Drôle de guerre, l’attente incertaine et déprimante à laquelle met fin le coup de tonnerre du 10 mai 1940. Et ce qu’il voit en Hollande, en Belgique, dans le nord de la France, et enfin à Dunkerque martyrisée, lui offre l’image plus amère de le vérité. Il était anglophile, tout en se persuadant que le soldat anglais n’était qu’un spécialiste des retraites. Et puis, avant même de connaître l’accueil enthousiaste du peuple britannique, il le voit, ce « tommie », tenir sa place courageusement, discipliné, alors qu’un vent de panique s’est déjà répandu parmi nous. Il pense, en revenant vers Brest, qu’il vient de vivre une manche...
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Cet ouvrage, à vocation lui-même initiatique, permet au lecteur de se familiariser avec le monde des grandes traditions ésotériques à travers les principaux adeptes de la philosophie occulte, depuis l'origine jusqu'à nos jours. Les figures choisies appartiennent à toutes les " confessions ", chapelles et confréries, témoignant ainsi de la diversité et du foisonnement d'une pensée restée fascinante à toutes les époques. À compter de l'an mille, les dépositaires d'une tradition cachée se succèdent au sein de sociétés plus ou moins clandestines, ou connaissent des parcours individuels hors du commun, en fondant de nouvelles écoles de pensée qui ambitionnent de mener les hommes à la sagesse en les inclinant – en dehors de toute religion – à rechercher l'étincelle divine dans leur vie intérieure. Jean-Jacques Bedu présente ici l'ensemble des doctrines de ces grands transmetteurs d'une parole perdue : Alchimistes, Hermétistes, Brahmanes, Chamanes, Soufis, Kabbalistes, Magiciens blancs et noirs, Prophètes, Illuminés,Thaumaturges et Théurges, Spirites, Médiums, Francs-Maçons, Rose-Croix, Gnostiques, Martinistes ou Théosophes... Ce volume, d'une...
Des Trois glorieuses jusqu’à la fin des Années Folles, Jean-Jacques Bedu, dans Bohèmes en prose, esquisse les parcours d’un certain nombre d’artistes qui ont marqué leur époque : Gérard de Nerval, Henry Murger, Alfred Jarry, Paul-Jean Toulet, Picasso, Modigliani, Utrillo, Soutine, Kiki de Montparnasse et d’autres encore, relativement moins connus : Pétrus Borel, Albert Glatigny, Jean de Tinan, Jean Lorrain, Mécislas Goldberg, Charles-Louis Philippe, Béatrice Hastings, Maurice Sachs qui tous, écrivains, peintres, musiciens ont vécu dans une certaine marginalité et fréquenté les lieux mythiques de la bohème : Le Café Vachette, La Closerie des Lilas, La Rotonde, Le Dôme, Le Chat-Noir, Le Bateau-Lavoir, La Ruche... L’auteur dégage d’un certain mode de vie, précaire et aléatoire, qu’il émaille d’anecdotes, une certaine conception de l’art, en même temps qu’il dresse un guide du Paris bohème.
Nous avons des guides pour tout. Alors, pourquoi pas tout dans un guide ? Tout ce qui ne sert à rien (sauf à désespérer) réinvesti dans l'autogestion des enquiquinements. Par exemple, que faire avec un crève-cœur, une âme seule, une tête de turc ? À quoi utiliser ces matériaux courants : odeur de renfermé, casse-pieds et restriction des sens ? De quelle manière faire passer les paquets sur l'estomac, les moments-déprime, les cafouillages évolutifs et autres problèmes ?... Tout cela, et cent autres familiers tourments, ce guide vous en propose le tri, l'examen, la mise en perspective, en vous entraînant à l'indignation purgative, aux exaltations drolatiques, à faire l'humeur et pas la gueule, à partir du zéro de votre nombril vers l'infini des chagrins qui chantent... Michel Bédu vous ouvrira une méthode (et même plusieurs) pour voir venir avec délectation les contrariétés, en vous installant une bureautique des chagrins dernier cri, où vous renoncerez aux grincements de dents désuets pour le robot ménageant et l'état de guerre limitée. Que voulez-vous savoir encore ?... Comment avoir des histoires, vivre jeune en vivant vieux, comment administrer...
"De futur simple en futur antérieur, de ces circuits d'enfance à cet autel de l'avenir d'aujourd'hui rencontré dans la glace piquée de la cheminée, de ce printemps d'avant-hier à celui des marronniers du Luxembourg que je suis allé enfin respirer, combien de tours de manège, combien de va-et-vient et d'allers sans retours et de retours de manivelle ! Mon Dieu, Maman, comme ton petit a vieilli ! Sans doute aura-t-il voulu courir trop de lièvres à la fois, se mesurer à l'aune de grands exemples, le souffle lui aura manqué (la course de fond ne fut jamais son fort). Peut-être aura-t-il chevauché un coursier trop fougueux, ce cheval blanc qui déjà l'emportait sur les pistes d'Arizona, au désert de Santa Fe. Ma mère, pardonnez-moi parce que j'ai péché. Par défaut. Absence, faiblesse, pusillanimité. C'est déjà bien difficile de devenir seulement ce que l'on est. Quant à être celui que l'on voulait devenir !" Elle roule, la plume de Michel Bedu ; elle coule ; elle se fait liquide et méandreuse. Libre, volontiers gouailleuse et insolente, elle n'en demeure pas moins soucieuse de rendre justice à des personnages croqués ici avec délice. Soit "Les Voix d'eau de ...
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