La Femme au XIXe siècle : littérature et idéologie
Auteure: Roger Bellet
Nombre de pages: 204Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Une part non négligeable de la littérature contemporaine de langue française évoque les génocides et les violences idéologiques qui secouèrent le XXe siècle. La question de la mémoire et du renouvellement de ses formes y occupe une place primordiale, influencée notamment par la répétition de telles atrocités (dans les Balkans et dans la région des Grands-Lacs). Le témoignage et la fiction apparaissent comme les composantes d’une dialectique propre aux récits de rescapés et aux œuvres romanesques qui, dans la seconde moitié du XXe siècle, ont eu pour tâche de transcrire un type d’expérience dépassant l’entendement. Témoignage et fiction fait dialoguer les récits de rescapés des camps nazis (Wiesel, Semprun, Antelme, Rousset, Delbo) avec ceux évoquant les heures noires du communisme ou, sur un mode allégorique, les violences des régimes totalitaires (Kristof, Volodine). Au souci de la vérité des faits narrés animant les premiers récits, Marie Bornand oppose les audaces narratives des romans d’une deuxième génération d’écrivains: les formes ambiguës conférées aux fictions de témoignage mettent doublement en évidence le caractère...
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La solitude et la servitude présentes dans les œuvres de Defoe et de Cervantes feront naître le roman moderne et entendre des voix jusqu'alors inattendues. La prison serait-elle une limite où le confinement du lieu s'ouvre aux confins de la création ? La peine a sa littérature et la prison son histoire. De cellules en prisons d'État, de bagnes en colonies de déportation, Sue Dumas, Stendhal, Hugo, Balzac, ou Verne oscillent entre imaginaire criminel et conception pénal. Or le roman dit plus qu'il n'est écrit...
Le présent ouvrage est consacré à l'élucidation de la dimension épistémique de l'œuvre littéraire. Il pose une triple question : l'œuvre littéraire peut-elle prétendre à la connaissance ? Si tel est le cas, comment se définit l'originalité du savoir littéraire ? Enfin, quelle relation le savoir littéraire peut-il entretenir avec les autres formes de connaissance, notamment les discours théoriques des sciences humaines ? Ni impuissance mimétique, ni hyperproduction autotélique, l'œuvre littéraire apparaît comme un foyer de notre monde vécu, dont la reconnaissance réarticule le réel qui nous est si bien connu en de nouveaux horizons. Littérature et savoir(s) dit à la fois une conjonction - une différence - et une identité. C'est entre cette mêmeté et cette altérité que naît l'irréductible originalité du savoir littéraire en des formes dont les contributions ici rassemblées cherchent la racine commune sans ignorer, cependant, l'importance de ses variations historiques et génériques.
Ce volume réunit la totalité des articles de cet historien : recherches théâtrales sur Jean Michel, études de l'oeuvre de Chrétien de Troyes et des romans du XIIIe siècle. Fournissant des documents capitaux pour l'Histoire des mentalités, chaque article s'efforce de proposer une thèse.
« Quelles sont les conditions qui font que certains discours fonctionnent comme discours littéraires ? ». Telle était la question, destinée à remplacer le sempiternel « Qu’est-ce que la littérature ? », qui était annoncée dans l'édition originale de Pour une théorie de la production littéraire (Maspero, 1966). Pour poser adéquatement cette question fondamentale et y répondre, Pierre Macherey, alors élève de Louis Althusser, réfléchissait en philosophe à la littérature et proposait l’une des réflexions les plus originales des années 1960 sur les rapports entre le littéraire et le social. Pour une théorie de la production littéraire, qui a pourtant marqué toute une génération de théoriciens dans le monde anglo-saxon, n’avait jamais été réédité en français. Cette lacune est désormais comblée grâce à une édition revue et enrichie d'une préface de Terry Eagleton et d'une postface inédite de Pierre Macherey.
L'oeuvre littéraire est constituée de catégories textuelles que sont les personnages, le temps et l'espace. Si le personnage a longtemps suscité un intérêt particulier de la part de la critique, aujourd'hui, les travaux sur les études littéraires portent sur le temps et l'espace perçus comme des circonstants de l'action romanesque. L'étude de l'Espace d'énonciation répond à cette préoccupation, car l'espace dans les oeuvres étudiées n'est pas un simple décorum. Il contribue au fonctionnement rhétorique dans Zeida de nulle part de Leïla Houari, Journal « Nationalité : (immigré(e) » de Sakinna Boukhedenna et Le Voile du silence de Djura.
Cet ouvrage, qui est la première synthèse disponible en langue française concernant le roman swahili, est également une réflexion sur le statut et le dynamisme propres aux "petites littératures" dans un monde globalisé.
Le Siècle des Lumières : si ce surnom magnifique a été donné au XVIIIe siècle, c'est qu'un extraordinaire effort y a été accompli pour faire triompher l'esprit critique, le bon sens et la passion de savoir. La création littéraire participe à cet effort et s'en inspire, au point que les plus grands écrivains sont en même temps, pour une fois, des philosophes. Mais le XVIIIe siècle représente aussi l'apogée d'une brillante civilisation, marquée par une audace et un raffinement tout aristocratiques. Autant qu'à la raison, les contemporains de la Régence, de Louis XV, de Louis XVI et de la Révolution ont donné dans leurs écrits une large place au désir, au goût sage ou fou du bonheur, aux délices et aux vertiges de l'angoisse et de l'amertume, à la passion de la solitude et à celle de la conversation. Mélange irrésistible : la littérature du XVIIIe siècle, sa perfection désinvolte et les idées qu'elle porte ont réalisé spontanément, pendant quelques décennies, l'unité d'une Europe française.
Depuis 1994, cet ouvrage s’est imposé comme véritable guide de l’étudiant en lettres : de la licence ou l’hypokhâgne, aux concours des ENS et au Capes, on trouve ici les textes essentiels dont la connaissance est indispensable à l’élaboration d’une problématique littéraire sur le roman, la poésie ou le théâtre, c’est-à-dire à la réussite d’une dissertation. 140 textes d’écrivains, critiques et théoriciens de la littérature, références majeures de l’analyse et l’argumentation littéraires, abordent les problèmes de la création, la réception et la structure du texte. Introduction, explications, résumé, lexique, notions clés et notes mettent à la portée du lecteur les extraits les plus pertinents que tout bon étudiant doit connaître et pouvoir citer. Cette édition, remise à jour et augmentée, intègre les nouveaux textes critiques sur la définition de la littérature, de l'histoire littéraire et les travaux sur la lecture. Les auteurs, anciens élèves des écoles normales supérieures de Fontenay et Saint-Cloud, sont agrégés de lettres modernes. NADINE TOURSEL, professeur en classes préparatoires, est membre du jury de...
L'Action française, journal du mouvement monarchiste éponyme, défendit en littérature le classicisme et pourfendit la modernité. Maurras, Léon Daudet, Brasillach, Maulnier et leurs confrères, recourent, la plupart du temps, à une critique de type idéologique et politique, qui véhicule l'idéologie d'une (extrême) droite traditionaliste.
Marguerite Yourcenar a répété qu’on ne comprenait bien l’histoire du présent qu’à la lumière du passé. Dans cette affirmation, il y a assurément une vérité difficilement réfutable. Cependant, ne juger que d’après le passé, n’est-ce pas poser a priori que le présent n’en est que la reproduction et que rien ne change jamais dans l’histoire de l’humanité universelle ? Cela revient à nier toute idée de progrès et d’évolution et à entériner le concept d’éternel retour. Cette notion qui n’est pas neutre du point de vue idéologique incite à scruter l’image que Yourcenar donne de l’histoire contemporaine avec un esprit critique, aussi bien en ce qui concerne le style que les choix opérés par la romancière. Une observation se dégage de l’étude des rapports sociaux et des questions morales, intellectuelles ou plus nettement politiques dans les romans de Yourcenar. Elle se rattache toujours à un courant de pensée traditionaliste, voire conservateur, caractéristique de l’idéologie politique de la droite européenne du XXe siècle.
Dans les années 1920, a lieu en France un événement littéraire et intellectuel de première importance : pour la première fois, la littérature et la pensée contemporaines d'un pays non occidental - l'Inde -, sont considérées comme une ressource majeure pour penser au présent. Situé au croisement de l'histoire littéraire et des études postcoloniales, cet ouvrage montre la manière dont, à l'occasion de la crise de civilisation que connaît l'Europe après la Première Guerre mondiale, les discours orientalistes concernant la culture indienne se trouvent contestés par une parole indienne de plus en plus abondamment traduite et prise en compte (en particulier celle du premier prix Nobel de littérature non occidental, le poète Rabindranath Tagore). L'intérêt qu'on porte à l'Inde depuis l'époque romantique pousse alors à la considérer dans sa tradition spirituelle mais aussi dans son actualité politique et, en retour, à récuser la supériorité de la culture occidentale, à dénaturaliser les savoirs occidentaux et à mettre en cause l'autarcie de la littérature nationale. Tel est l'objet central de ce livre : indiquer le mouvement par lequel la littérature...
Sans doute ne saurait-on reprocher, a priori, à un auteur d’avoir évoulué en cours de route et d’avoir tronqué l’ivresse guerrière de ses débuts contre les jouissances intenses qui lui procurent la contemplation d’une fleur ou la chasse aux papillons. Des ruptures avec le nationalisme des débuts, l’histoire de la littérature allemande n’offre-t-elle pas bien d’autres exemples ? Le parcours d’Ernst Jünger (1895-1998), du guerrier et publiciste de combat au sage contemplatif cultivant la Muse, a pour lui les apparences. Mais la question qui se pose est celle des limites de cette métamorphose et de l’intérêt que l’auteur et ses hagiographes ont au contraire à la mettre en avant. L’idée du livre est née de l’étonnement devant ce qui semble être devenu l’évidence d’une honorabilité politique et d’une qualité littéraire de premier plan. Celui qui défilait rue de Rivoli à la tête de sa compagnie et fréquentait le Tout-Paris des collaborateurs a fini par être presque unanimement reconnu comme un intellectuel allemand antinazi qui aurait lucidement dénoncé « les dangers de la vision totalitaire du national-socialisme ». Il ne...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
La question des liens entre littérature et valeur, plus précisément dans un contexte pédagogique est ici étudiée. Cet ouvrage collectif pour lequel chercheurs belges et français ont participé met en lumière en quoi la littérature véhicule des valeurs de la vie sociale. L'enseignement de la littérature est devenu obligatoire à l'école dans un souci d'éducation et de morale, "l'un des objectifs les plus régulièrement proclamés par les enseignants est la découverte des valeurs qui donnent sens à la vie".
Musique, littérature, théâtre, opéra - loin de s’ignorer, ces domaines de l’activité artistique s’inspirent mutuellement, échangent et partagent des thèmes et des procédés. Plus qu’une simple référence, la citation - musicale en littérature, littéraire en musique - est un apport fécond. Venus des mythes, les dieux habitent le monde de l’opéra, le parlé devient chanté dans un même élan poétique et, suprême synesthésie, la musique est image. La question de ces relations complexes et incessantes est à l’origine des travaux interdisciplinaires réalisés lors d’une université d’été européenne baptisée « Rencontres Sainte Cécile », du nom de la sainte patronne des musiciens. Cette manifestation a été organisée à l’initiative d’Élisabeth Rallo Ditche et en collaboration avec Aude Locatelli et Éric Lecler, en lien avec le prestigieux Festival d’art lyrique d’Aix‐en‐Provence.
"On s'accorde assez communément aujourd'hui à reconnaître à la littérature une fonction et des pouvoirs qui débordent largement son rôle ancien de divertissement, de glorification ou d'ornement. On aime à voir en elle une expression des choix, des obsessions et des problèmes qui se situent au cœur de l'existence personnelle. Bref, la création littéraire apparaît désormais comme une expérience, ou même comme une pratique de soi, comme un exercice d'appréhension et de genèse au cours duquel un écrivain tente d'à la fois se saisir et se construire. C'est dans cette perspective qu'il faut lire les études ici réunies. On y verra Flaubert, Stendhal, Fromentin, les Goncourt, successivement occupés, souvent d'ailleurs sans le savoir eux-mêmes, à la recherche de certaines solutions intérieures." J.-P. R.
Les contributeurs interrogent le concept éditorial de premier roman afin de redéfinir les notions de littérature, réécriture, disparition et fin de l'univers romanesque.
Concerne de nombreux écrivains neuchâtelois : Auguste Bachelin, Jules Baillods, Walter Biolley, Auguste Châtelain, T. Combe, etc.
Cet ensemble de vingt-trois articles se propose de cerner la notion d'espace littéraire en examinant tour à tour des œuvres théâtrales (Shakespeare), romanesques (de Jane Austen à Vladimir Nabokov), poétiques (du romantisme à Ted Hughes), à l'aide d'approches critiques complémentaires et l'on notera que la diversité du corpus n'entame en rien l'unité et la cohérence de la recherche. Outre certains noms inévitables pour un pareil sujet (G. Bachelard, M. Blanchot), la narratologie, la poétique et la stylistique fournissent les outils et les concepts les plus constamment employés. Si le romancier met en jeu des notions spatiales entendues en un sens métaphorique (frontières, distances, horizons, paysages, sites, chemins, demeures), le poète, lui, est surtout un «prospecteur solitaire dans les galeries de mots» et il construit un espace fibré parcouru par la simple impulsion des mots vécus. Dans un souci de pluridisciplinarité, on a cru bon d'aborder, documentation iconographique à l'appui, la rhétorique de l'espace dans les arts plastiques: si les artistes empruntent à l'espace des géomètres un peu de son assiette et de son aplomb, on voit aussi qu'ils se ...