Merci camarade
Auteure: Paul S. Nouvel
Nombre de pages: 200Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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L'incroyable parcours de Carlos Dujovne, membre fondateur, en 1918, du Parti communiste argentin, puis agent du Komintern dans les pays du Cône Sud de l'Amérique latine, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, par sa fille, la romancière Alicia Dujovne Ortiz De Kichinev à Buenos Aires, en passant par Moscou, Santiago ou La Paz, l'écrivaine Alicia Dujovne Ortiz nous convie à un formidable voyage de la Vieille Europe au continent latino-américain, mais aussi dans l'histoire du communisme. Elle retrace ici la biographie de son père, Carlos Dujovne, membre fondateur du Parti communiste argentin en 1918, puis agent du Komintern en Amérique latine. Souhaitant confronter aux lieux et aux faits le récit familial fondateur, Alicia Dujovne est partie sur les traces du " camarade Carlos " à travers une enquête qui l'a conduite du village ukrainien de ses grands-parents, décimé par les nazis, aux archives secrètes de Moscou puis en Uruguay et en Argentine. Né en Argentine en 1903 de parents juifs bessarabiens ayant fui les pogroms, Carlos part étudier à Moscou, vivant en direct le dilemme de la succession de Lénine. Envoyé par le Komintern à Montevideo pour y diriger le...
Filoche, un jeune Normand idéaliste, s'inscrit au parti communiste en 1937. Après un début de carrière prometteur dans le Parti, Filoche est mobilisé le 3 septembre 1939 avec son inséparable et fidèle ami, le pantouflard Crabol, un gars bien de chez nous. Dénoncés, ils passent devant un tribunal militaire pour activités subversives. Ce sont les bombes allemandes qui les libèrent des geôles du maréchal Pétain. Membres d'un réseau de résistance, Filoche et Crabol sont des combattants de l'ombre, héros malgré eux, au milieu de drames qui les dépassent. Ils les traversent avec courage, sans jamais perdre leur humour et leur bon sens, jusqu'à ce qu'ils découvrent l'horreur absolue à Buchenwald. Un tiers de siècle nous sépare de ces événements. Sans doute fallait-il ce délai pour que cette chronique, que d'aucuns jugeront scandaleuse, bouscule enfin les mensonges des propagandes. Sans doute fallait-il aussi un observateur privilégié, comme Pierre Mania, pour révéler, à travers ce roman-vérité, certaines grandes affaires du stalinisme français : rôles d'agents doubles, exécutions de camarades, arrestation de Gabriel Péri... Roman picaresque,...
Qui était en réalité Richard Sorge ? Pour les uns, le plus redoutable des espions ; pour les autres, un « héros de l’Union Soviétique ». Qui croire et à qui se fier ? C’est afin de résoudre cette énigme historique que Nicole Chatel et Alain Guérin ont décidé d’écrire ce livre. A Berlin, à Tokyo, à Munich, à Washington, à Paris, à Moscou, ils ont, en compagnie de Keitho Ishi, suivi les traces de Richard Sorge. En Allemagne, ils ont retrouvé le seul survivant du réseau, celui que tout le monde croyait mort : Max Klausen. En Union Soviétique, ils ont compulsé des liasses de documents. Au Japon, ils ont entendu les témoins du drame. Et maintenant voici l’histoire de leur enquête et la véritable histoire de Richard Sorge.
Wan Li avait écrit un texte sur le reflet du miroir. "Les femmes manquent de confiance en elles et le miroir est leur juge. Elles savent que le reflet est faux, mais étrangement, continuent à le considérer comme véritable. Prêtes à être trompées, elles se mentent à elles-mêmes et retrouvent leur confiance. C'est bien. Pourquoi toujours vouloir être aussi sobre qu'un philosophe qui s'écrie à propos de la fausseté du reflet "Tout est faux" ! Les femmes sont prêtes à se mentir et c'est pourquoi elles se mentent à elles-mêmes. C'est naturel."
Lorsque Valia, étudiant débarqué de province, rencontre Anna à Moscou, il pourrait vivre avec elle une jolie histoire d'amour. Mais Anna, membre de « L'Union des jeunes patriotes » qui usent et abusent du terme « camarade » et organisent des réunions secrètes à l'image des cellules marxistes d'avant la révolution, considère l'amour comme une notion petite-bourgeoise... Qui est vraiment Anna ? Une adolescente prise à son propre jeu ou le symbole d'une nouvelle force politique ? Au fur et à mesure que la jeune fille tente d'embrigader Valia, celui-ci démasque la « vraie » Anna, celle qui se cache derrière les slogans, au risque d'en tomber follement amoureux... Lauréate de nombreux prix littéraires, Irina Bogatyreva fait partie de la nouvelle vague russe. Dans ce premier roman traduit en français, elle saisit avec humour et pertinence les paradoxes de sa génération.
Pérets intellectuel brillant et père de deux garçons Ben et Tobie, doit à sa compétence sa fulgurante ascension dans la fonction publique de son pays. Son intégrité, sa capacité à trouver des solutions aux difficultés du jeune Etat, lui valent l’attention du Président Kots qui le propulse à la Vice-présidence d’abord, ensuite à la Présidence du Sumar. Une fois au palais, Pérets renonce à tout ce qui lui a valu la confiance de son prédécesseur. Le pouvoir, les plaisirs et le souci de le transmettre à Ben son dauphin désigné, prennent le pas sur le solutionneur. Grâce à Tobie introduit malgré lui dans le jeu de la succession, ce qui n’était alors qu’une imposture d’un dictateur avide de pouvoir, devient pour le Sumar l’occasion d’emprunter la voie de la démocratie, la liberté et la justice.
« Tu es mon petit camarade. » Ces mots prononcés par Hans, le blond géant de Hambourg de passage à Moulins avec une troupe de musiciens ambulants, Jean, parce qu’il a l’âge de la pureté, va leur donner une valeur absolue. Et en mettant sa main de jeune garçon dans la main du vagabond, il croira découvrir le monde impeccable et viril de l’amitié. Mais il y a Ricardo que l’alcool rend dangereux et qui prend prétexte d’une parole malheureuse de l’enfant pour s’attaquer à Hans. Dans la rixe qui oppose les deux hommes Ricardo est tué. Dès lors le sort de Hans va dépendre de Jean — seul témoin du meurtre — de sa fidélité, de son courage, de sa faiblesse. Jean a-t-il livré Hans ? Il le croit. Il pense même l’avoir trahi par trois fois. Il faudra attendre plus de vingt ans pour que le drame trouve sa conclusion et Jean — devenu un homme — la paix de son esprit.
Cette biographie d’un ouvrier quasi anonyme est l’aboutissement d’un véritable sauvetage: la récupération, avant une destruction programmée de centaines de documents essentiellement politiques, accumulés durant une vie de militant. Étonnant personnage que cet Albert Moser, entier et sincère. Il s’engage mais ne s’embrigade jamais longtemps… Ses écrits, sa correspondance, illustrent son itinéraire tourmenté, éclairé par le rapprochement avec la "grande Histoire".
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Dans ce roman inédit écrit en 1934, Arthur Koestler met en scène des enfants allemands placés dans un foyer français, L’Avenir. Leurs parents, déjà emprisonnés dans les camps de concentration ou eux-mêmes exilés, ont dû se séparer d’eux, ne pouvant plus subvenir à leurs besoins. Ces petits héros – Dédé le Voleur, Ullrich l’Opposition, Mathile aux Polypes – ont des jeux bien étranges : ils s’amusent à reproduire les débats qu’ils ont connus dans leurs familles. Ils élisent leurs représentants, organisent des réunions hebdomadaires, émettent des revendications, et créent un tribunal pour statuer sur le cas d’un voleur de chocolat... Dans ce récit teinté de surréalisme, l’auteur parvient à rendre avec facuité l’ambiance intellectuelle de l’époque, à la fois sarcastique, canaille et tragique. Il écrit ici l’un des premiers textes consacrés aux exactions de la SA en Allemagne, aux premiers départs pour les camps de concentration, aux angoisses des exilés. Cette dimension historique en fait un roman splendide et bouleversant.
Georges Ronce s'est fixé au Vietnam-Nord quelques années après Dien-Bien-Phu et la débâcle des coloniaux français. Il est chargé d'une vague mission commerciale, mais nous sommes libres de supposer tout autre chose. Quel motif le fait rester dans ce pays où il est traité comme un lépreux ? Nécessité ou fatalité ? Plus inexplicable encore est le personnage féminin du livre : Madaka. Que fait-elle ici ? Et d'abord, qui est-elle ? Quel chemin choisir entre tous ceux qui nous sont ouverts ? L'auteur et son héros se relaient pour mener l'enquête. Personne ne peut sortir de Hanoï sans laisser-passer, Hanoï toile de fond unique de ce livre de voyages. Les deux protagonistes s'aiment et se cherchent. Georges Londeix s'enveloppe avec eux dans un climat de brumes tropicales, d'où ils ne sortent que pour s'y replonger, réapparaître, se noyer encore, sans jamais se débarrasser d'un sentiment de temps perdu. Une pièce de théâtre extrême-orientale se joue devant nous, au niveau de la terre, l'épaisse terre à riz du delta du Song-Koï, autour d'un village de paillottes et de bananiers, comme un roman paysan qui aurait pour cadre les hautes vallées du Cantal.
Le mercredi 28 mai 1980, à 11 heures du matin, rue Solari, à Milan, six adolescents assassinent Walter Tobagi, grand reporter du Corriere della Sera. L'attentat est revendiqué par la "Brigade du 28 mars". Camarade P. 38 est le récit du terrible itinéraire de ces six brigadistes du 28 mars, de ces six fils de la bonne bourgeoisie italienne, fascinés par la violence. L'histoire de ces apprentis-sorciers, c'est celle de la lutte armée à Milan, cette métropole monstrueuse qui enfanta des adolescents tueurs, cette ville inquiète où des gamins se baladaient armés jusqu'aux dents et allaient dépenser dans les boîtes de nuit et les restaurants l'argent de leurs hold-up, tout en rêvant aux Brigades rouges. Fabrizio Calvi, qui, cinq ans durant, a couvert le terrorisme italien pour Libération, a connu la plupart des protagonistes de {Camarade P. 38}. Il a pu reconstituer leurs faits et gestes grâce à une minutieuse enquête, aux témoignages de quelques-uns des brigadistes du 28 mars, de leurs familles, de leurs compagnons d'armes et de certaines de leurs victimes.
Toi aussi tu as voulu te mesurer au monstre, parce que franchement, pour un type comme toi, s'infliger 42,195 kilomètres de course à pied, c'était monstrueusement déraisonnable ! Et même peut-être complètement idiot... C'est bien sûr qu'il y a des événements qu'on doit vivre, quoi qu'il en coûte. On doit les vivre parce qu'on doit les vivre, tout simplement !
Ils sont passés de la Résistance à l'espionnage au profit des pays de l'Est : une enquête historique exceptionnelle. Après-guerre, un certain nombre de résistants communistes participent activement à l'instauration de dictatures en Europe de l'Est. Les uns s'investissent dans des services de sécurité, d'autres optent pour l'espionnage des pays " capitalistes ". Pour tous, la lutte continue. À partir d'archives inédites – issues de la justice militaire ou de la DST, conservées en France ou en Pologne –, Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, auteurs de livres qui ont déjà durement secoué les mythes et légendes de la Résistance communiste, ont mis au jour la première et la plus extraordinaire des affaires d'espionnage au profit des pays de l'Est. Ils ont mené pendant trois ans une enquête rigoureuse qui les a conduits de la Pologne à l'Espagne, de la Palestine au Japon, sur les traces de personnages aux destins complexes et fascinants. Longtemps considérés en France comme des objets mineurs, encombrés de fantasmes, tout juste bons pour les journalistes et les amateurs de John Le Carré ou de Ian Fleming, l'espionnage et le renseignement n'ont fait leur...
Les petites phrases de Séguy, les grandes phrases de Marchais, les rumeurs autour d’un intellectuel qui parle trop (exemple Pierre Daix), les prises de position sur la Tchécoslovaquie ou sur le sort des écrivains en U.R.S.S., voilà ce qui alimente habituellement la polémique sur le P.C.F. Mais, par l’identité des thèmes, cette polémique aligne la critique de gauche sur la critique de droite, reprenant dans le même sens qu’elle la fameuse question des libertés : il s’agit toujours de la liberté des intellectuels, plus que du peuple, des libertés formelles plus que des libertés concrètes. C’est la raison pour laquelle ce débat n’intéresse pas en profondeur la population. Notre but est de substituer à la critique politicienne du P.C.F. une critique pratique. De laisser aux spécialistes l’exégèse de ses discours et proclamations centrales pour n’envisager que son comportement dans les luttes. En face des gens en lutte, que dit le P.C.F. ? Comment est-il écouté ? Que signifient les mots quand ils ne sont plus des mots d’ordre ? La stratégie du P.C.F. est-elle radicalement incompatible avec ce qui est né de mai 68 ? Ceux qui dans ce livre...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Jean-Louis Brau publie la première étude d’ensemble sur les groupes contestataires des pays européens. Tout en analysant leur insertion dans les différentes communautés nationales, il révèle leur correspondance internationale et le sens profond de leur déclaration de guerre à la société de consommation. Ce livre, qui met en évidence un certain nombre d’événements passés inaperçus, étudie l’influence des nouveaux maîtres à penser de la jeunesse et des idéologies que l’on croyait dépassées. Il est indispensable pour comprendre le brusque jaillissement du mouvement révolutionnaire étudiant et le passage progressif de la lutte anti-impérialiste à la contestation globale.
Joseph Staline est né il y a juste cent ans. Qui voudra s’en souvenir, sauf en Albanie ? Mais qui aurait prévu un tel « oubli », il y a moins d’une trentaine d’années, quand des centaines de millions d’hommes endeuillés lui jurèrent fidélité ? Parmi eux, bien sûr, les dirigeants actuels du Parti Communiste français. François George, élevé dans une famille communiste, évoque son enfance à l’ombre de ce « père » bien-aimé, aussi brillant biologiste que génial stratège. Et l’adulte s’interroge : comment les grandes personnes pouvaient-elles se tromper à ce point, n’étaient-elles pas elles-mêmes des enfants ? Le philosophe, proposant à la relecture des textes devenus incroyables, cherche à comprendre comment a pu être célébré comme un demi-dieu, par des hommes de bonne foi et de bonne volonté, le patron du Goulag. Ce livre, qui n’est pas un réquisitoire dans l’esprit d’une certaine mode, et qui voudrait faire de l’humour une arme contre le dogmatisme, propose en fait la seule célébration du centenaire qui paraisse convenable : ramener à la mémoire cette époque si vite tombée sous un honteux refoulement, pour tâcher de lui ...
De 1919 à 2000, le pays a connu une vie politique tumultueuse où toutes les expériences ont été tentées. L'auteur, qui est aussi romancier, a opté pour la méthode linéaire et événementielle, précise Joseph Ki-Zerbo dans son bref avant-propos. En annexe, le texte des cinq Constitutions et la liste des équipes gouvernementales de 1958 à 2000.
Depuis 1981, la peine de mort est abolie en France ; la dernière exécution a eu lieu en 1977. En outre, depuis 1939, les exécutions n’étaient plus publiques et se déroulaient dans l’enceinte des prisons devant quelques témoins. Il nous est donc difficile d’imaginer aujourd’hui ce que ces exécutions ont été. Au mieux, l’image que l’on en a renvoie aux exécutions parisiennes du début du XXe siècle et de leur rituel bien rodé, que les journaux rappellent inlassablement : le réveil, la toilette, le verre de rhum, les quelques pas dans la lumière de l’aube.
La singularité de ce livre réside dans le fait que c'est la première fois qu'un ancien étudiant guinéen en URSS essaie de partager ses souvenirs en offrant au lecteur un autre regard de l'histoire de ce pays, souvent dépeint sous les traits d'un communisme pur et dur. L'auteur a réussi à pénétrer cet univers quasi fermé, formation de policier oblige. Il montre les permanences et les ruptures d'un système pas toujours bien compris par le commun des observateurs. Mieux, il analyse sans complaisance, l'influence internationale du pays des Soviets sur les peuples du tiers-monde dont celui de son propre pays, la Guinée dont le chemin a croisé à une époque donnée, celui de l'Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) dans un contexte historique bien particulier.
Abstracts of articles from foreign periodicals and newspapers and texts of important foreign documents.