Montagne-Sainte-Geneviève, côté cour
Auteure: Gérard Guégan
Nombre de pages: 512Dans la veine des chroniques subjectives (Inflammables ou Ascendant Sagittaire), Montagne-Sainte-Geneviève, côté cour poursuit et clôt l’aventure singulière dont Cité Champagne, qui s’était ouvert sur la rencontre avec Gérard Lebovici une nuit de mai 68, racontait les trois premières années. De 1972 à 1974, année qui voit la mort de Pompidou et la victoire de Giscard sur Mitterrand, Champ Libre, désormais installé rue de la Montagne Sainte-Geneviève, mu par l’échauffement des esprits autant que par « l’ambition de laisser une trace en donnant libre champ à l’imagination », multiplie les projets. Pendant que Le Saux continue d’attenter au bon goût, l’inénarrable Pétris cultive le scandale en traduisant à tour de bras Boulgakov, Chklovski, James, et Spinrad. De son côté, Raphaël Sorin joue les rabatteurs et se heurte non sans drôlerie à Floriana Lebovici, en charge de la presse. Rue de la Montagne Sainte-Geneviève, le cinéma est partout et on discute donc de tout, de l’art de la guerre comme de la sexualité sans entraves, de Léo Ferré comme des Doors. On y côtoie aussi Baynac, Manchette, Boudard, Sangla, de Roux, Nucera, Marie Minois ...