Sade
Auteure: Jean-jacques Brochier
Nombre de pages: 152Jean-Jacques Brochier est né à Lyon, en 1937, études de lettres, a fait sa thèse de diplôme sur Le Marquis de Sade et la pensée du libertin. Collabore à la NRF.
Jean-Jacques Brochier est né à Lyon, en 1937, études de lettres, a fait sa thèse de diplôme sur Le Marquis de Sade et la pensée du libertin. Collabore à la NRF.
Sade est le plus méconnu des hommes célèbres. Fils de famille d'ancienne noblesse provençale, il est, en raison de ses débauches de grand seigneur libertin, emprisonné à plusieurs reprises sous l'Ancien Régime. Acteur de la Révolution française, il est, de nouveau, incarcéré lors de la remise en ordre politique et morale du Consulat. Une légende noire peut alors naître de sa vie scandaleuse et de ses romans voués à l'enfer des bibliothèques. Sade, auteur érotique, pornographique, politique, incarne, presque à la perfection, le mythe de l'écrivain persécuté par tous les pouvoirs. Insulté, occulté, accablé d'opprobres, le malheureux marquis fut, à son corps défendant, le père putatif du sadisme sans que rien dans sa vie pourtant n'autorisât une réputation aussi sulfureuse. La vie du Divin Marquis, telle que la biographie la plus scrupuleuse nous la révèle, n'est que la partie émergée d'une masse de conspirations, de conjurations et de contresens qui ont, depuis deux siècles, façonné la légende de Sade. Au récit de la vie du marquis, s'ajoute ici la réception dans l'histoire intellectuelle de la figure et des écrits de Sade, l'analyse des...
Très prisé au XVIIIe siècle, le genre de l'« Idée sur... », destiné à exposer une pensée sur un sujet ou la conception d'un système, a été adopté par deux fois par le marquis de Sade (1740-1814) : en 1800, Idée sur les romans et en 1792, Idée sur le mode de la sanction des lois. Ce qui rassemble ces deux textes, c'est leur caractère d'intervention dans le débat public, à propos de questions disputées dans les domaines de l'art et de la politique. Sade n'y apparaît pas dans son rôle d'auteur libertin et de génie de la transgression, mais comme un homme des Lumières et un acteur de la Révolution en lutte contre le modérantisme politique et les conventions littéraires.
Cet entretien fictif entre Noëlle CHÂTELET et le MARQUIS DE SADE (questions inventées et réponses toutes puisées dans les écrits du Marquis) permet à ceux ou celles qui n'ont pas voulu, ou pas pu l'approcher, à ceux ou celles qu'il révulse, de l'écouter, de s'en faire une idée différente et nouvelle. De Sade on connaît surtout... le sadisme, et la démesure d'une oeuvre considérée parmi les plus noires de la littérature. Cet entretien fictif entre Noëlle Châtelet et le marquis de Sade (questions inventées et réponses puisées dans les écrits du marquis) permet de dépasser les a priori, les procès hâtifs que Sade a lui-même entretenus par ses provocations et sa complaisance dans la cruauté, et de faire la part entre la complexité de sa personne et l'outrance de ses personnages. Grâce aux questions stimulantes de Noëlle Châtelet, on découvre comment Sade s'inscrit, à sa façon, dans l'aventure intellectuelle des Lumières, et le rôle théorique qu'il joue pendant la Révolution française et lors des premiers pas de la République. Avec le pessimisme d'un homme le plus souvent privé de liberté, il se plaît notamment à disserter sur les grands...
Sade par Fleischer " Si la vie du Marquis de Sade semble pouvoir donner lieu à une oeuvre cinématographique, c'est sans doute parce qu'elle est suffisamment pittoresque, riche en situations et en événements, dignes d'un film d'aventures et de moeurs, mais surtout parce que, étant celle d'un écrivain qui a imaginé les fictions les plus extrêmes, les plus irreprésentables, cette existence, elle, reste susceptible d'être mise en scène. Le destin de Sade est comme un paysage mouvementé [...] qui [...] conduit au bord d'un rivage, ou d'un gouffre, d'un abîme, où l'horreur indescriptible a trouvé des mots pour être sommairement consignée. Il y a toujours cet au-delà de la vie de Sade que constitue son oeuvre : si l'on décide de ne s'intéresser qu'aux événements vécus, et même lorsque ceux-ci sont exceptionnels, cette réalité ne peut être perçue que comme un en-deçà des fictions littéraires. Sade est comme toujours en deçà de Sade : le débauché, le délinquant sexuel plutôt banal, en deçà de l'auteur dont l'imagination, en direction du pire, reste unique et indépassée. " A. F. Alain Fleischer livre sa lecture brillante de l'un des écrivains...
Sade passe pour un des auteurs les plus misogynes de l’histoire de la littérature française et le sadisme pour une cruelle perversion sexuelle. Les femmes y apparaissent particulièrement soumises et humiliées. Mais qu’en est-il de la relation que Sade entretenait réellement avec les femmes ? C’est ce qu’a voulu savoir M-P. Farina, en travaillant sur sa biographie et surtout son journal et sa correspondance. Elle nous révèle un homme inattendu. Sade se montre le plus souvent affectueux et tendre envers sa propre femme Renée- Pélagie, mais aussi envers ses différentes amies, dont Millie Rousset, une spirituelle jeune provençale. Il arrive à Sade de se fâcher contre « ses » femmes qui le poussent à bout, mais dans l’ensemble, c’est plutôt lui qui souffre de leur cruauté. «À coup sûr, écrit M-P.Farina, c’est dans sa correspondance et son journal, plus que dans les rapports de police, que nous pouvons suivre à la trace toutes les femmes qui ont compté pour Sade. » Un portrait de Sade étonnant, plus victime que bourreau, plus tendre que sadique.
Un panorama complet Une approche immédiate Un auteur spécialiste Accessible, précis et complet, ce livre propose 150 citations extraites de l'oeuvre du marquis de Sade. Organisées par thème, elles vous permettront de comprendre l'essentiel de la pensée sadienne. Pour chacune, vous trouverez : le contexte de sa rédaction ; ses différentes interprétations ; l'actualité de son message.
Le nom du marquis de Sade a été longtemps associé au seul scandale. Aujourd'hui il est un auteur incontournable. Ses textes sont étudiés à l’université et diffusés abondamment dans le grand public en d’innombrables formats de poche. Sa vie est l’objet d’une filmographie remarquable. L’année 2014 a marqué le bicentenaire de la mort de cet auteur qualifié à la fois de « divin » et d’« irréductible ». Nombreux ont été les colloques, les expositions (à Paris, au musée d’Orsay, et à Genève, à la Fondation Martin-Bodmer), les publications spéciales qui ont voulu marquer les deux cents ans de la disparition de Sade. Ce volume se situe dans le prolongement de ces manifestations. Les articles qui forment ce volume sont le résultat de la seule conférence internationale qui ait eu lieu en Amérique du Nord. Au centre des prairies canadiennes, à Winnipeg et à Saint-Boniface, trois générations de chercheurs et de chercheuses du monde entier ont tâché de comprendre le phénomène culturel que représente Sade qui, en l’espace de deux cents ans, est passé de la distribution sous le manteau à la consécration littéraire ultime.
"Sade dit ceci: le crime parfait n'existe pas, car il est hors de portée de l'humanité. L'homme ne peut prétendre qu'à des actions de l'ordre subcriminel. Dans les lignes suivantes, Sade montre ce qui rend le crime impossible: “pour moi, mon imagination a toujours été sur cela au-delà de mes moyens; j'ai toujours mille fois plus conçu que je n'ai fait et je me suis toujours plaint de la nature qui, en me donnant le désir de l'outrager, m'en ôtait toujours les moyens. – Il n'y a que deux ou trois crimes à faire dans le monde [...] et ceux-là faits, tout est dit; le reste est inférieur et l'on ne sent plus rien. Combien de fois [...] n'ai-je pas désiré qu'on put attaquer le soleil, en priver l'univers, ou s'en servir pour embraser le monde? Ce seraient des crimes cela, et non de petits écarts”." Dans ce travail d'une profondeur et d'une érudition rares, B. L. Koumba s'intéresse aux rapports entre crime et littérature dans l'oeuvre du marquis de Sade. Ce sujet, plus large qu'on pourrait le penser, donne lieu à différentes recherches et analyses, et c'est en convoquant d'éminents philosophes et littérateurs, de Roland Barthes à Philippe Sollers, que...
Zoloé sur les limites de la quarantaine n’en a pas moins la prétention de plaire comme à vingt-cinq ans. Son crédit attire sur ses pas la foule des courtisans et supplée, en quelque sorte, aux grâces de la jeunesse. A un esprit très fin, un caractère souple ou fier selon les circonstances, un ton très insinuant, une dissimulation hypocrite, consommée ; à tout ce qui peut séduire et captiver, elle joint une ardeur pour les plaisirs cent fois plus vive que Lauréda, une avidité d’usurier pour l’argent qu’elle dissipe avec la promptitude d’un joueur, un luxe effréné qui engloutirait le revenu de dix provinces. Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
" Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ? " Cette question a la force de l'évidence. Elle n'a pourtant jamais été posée aussi clairement et ouvertement que dans ce livre qui explore un des fétiches culturels, philosophiques et politiques majeurs de la séquence moderne dont les acteurs sont ici Adorno, Klossowski, Bataille, Blanchot, Foucault, Lacan, Deleuze, Sollers, Barthes... ou encore Pasolini avec son terrible et magnifique Salò ou les 120 journées de Sodome. Chacun de ces penseurs, écrivains ou artistes a fait de Sade un personnage fondamental de son aventure intellectuelle qui fut aussi une aventure personnelle. Le temps est venu d'interroger cette fascination ambiguë qui nous concerne profondément, et peut-être plus que jamais.
BnF collection ebooks - "L'homme, quel qu'il soit, est une créature complexe. Émile Zola a défini l'art : la nature vue à travers un tempérament, et voici la nature infinie dans sa substantialité et indéfinie dans ses manifestations, en antagonisme avec le tempérament, qui en est une particularisation définie et variable, pour l'accomplissement d'une œuvre qui sera leur synthèse à l'un et à l'autre selon l'une et l'autre." BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Six cents pensées de Sade, pour faire écho aux six cents passions des Cent Vingt Journées de Sodome. Simone de Beauvoir pensait que Sade revendiquait la vérité de l'homme contre toutes les abstractions qui ne sont que des fuites, et écrivait qu'il avait dépassé le sensualisme de son époque pour le transformer en une morale de l'authenticité. De son côté, Maurice Heine voyait en son œuvre une œuvre philosophique, qui était la plus redoutable machine de guerre que le matérialisme ait jamais construite en vue de l'affranchissement absolu de l'homme. Cette sélection de pensées, qui reprend en l'amplifiant un choix précédent, reste un ouvrage de référence indispensable aussi bien pour le chercheur que pour le lecteur.
Dans le cadre d'une approche psychobiographique des oeuvres romanesques les plus violentes du marquis de Sade, l'auteur analyse le modèle psychopathologique de l'écrivain, où comment les traumatismes de son enfance et ses incarcérations eurent un impact sur la structure et l'évolution de son inquiétante personnalité. Entre psychanalyse, psychiatrie et critique littéraire, l'auteur détaille en quoi les procédés littéraires utilisés par Sade tels que le comique et l'humour pervers constituent des symptômes de sa perversité.
Cet essai a pour but de montrer en quoi Sade, dans ses choix esthétiques, a été influencé par le Baroque, qui lui permettra de prendre en défaut le rationalisme triomphant des Lumières ; le pli emblématique du baroque marque bien le mouvement perpétuel entre le corps et la pensée, inséparables chez Sade, et défait la ligne droite d'un intellectualisme transcendant, visant à la perfection, à l'âge d'or pour l'homme.
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