
Ce deuxième volet d'une théorie psychanalytique du groupe est centré sur la nature et le fonctionnement des processus inconscients qui assurent l'inclusion ou l'exclusion de l'individu dans le groupe. L'auteur organise son ouvrage en trois grandes parties : mise en évidence des processus associatifs et de leur fonctionnement : le travail psychique des associations ; la dimention thérapeutique ; l'écoute groupale et l'interprétation. Cette troisième édition a fait l'objet d'une relecture complète et est accompagnée d'un nouvel avant propos.
Écrire ou parler de la folie appartient aussi bien à l’historien qu’au médecin, au philosophe, au psychologue, au psychanalyste, au sociologue. Chacun « ne voyant midi qu’à sa porte ». Il y a plusieurs définitions de la folie, et par là plusieurs lectures. Pour façonner l’intrigue principale de leurs œuvres, certains auteurs francophones déploient la folie comme élément de stratégie littéraire. L’acte d’écriture incube la déraison pour traduire le malaise humain, le texte favorise l’installation de la folie en l’accueillant au travers de ses structures, il assure parfaitement sa libre circulation pour mieux dire un monde voué à l’échec. Ce qui la rend énigmatique, c’est qu’elle affecte l’humanité dans ce qu’elle a de plus spécifique : la capacité de réflexion, la capacité de se situer soi-même, de définir sa propre identité, de se comporter en sujet responsable de ses pensées et de ses actes. Aussi la folie se déclare-t-elle positive et heureuse, donnant raison au grand philosophe Aristote, qui disait : « Il n’y a pas de génie sans un grain de folie ».
L'errant qui s'éloigne du « droit chemin » est souvent perçu comme un marginal et son errance dès lors vécue comme une punition, voire une malédiction. Mais cette punition peut être une épreuve conduisant à une régénération. L'errance marque une étape de rupture avec le groupe, pérégrination qui met en péril l'identité voire l'intégrité du moi qui se dissout pour renaître autre. Cet ouvrage explore la présence de ce thème aux multiples facettes dans la littérature en privilégiant la période contemporaine.
Chanteuse de talent, la jeune Sakina a su rester modeste et ne défraye jamais la chronique. Un soir, elle accepte de chanter dans une maison privée, en présence de plusieurs cheiks étrangers richissimes, dont les désirs ont l'habitude d'être des ordres... Vertueuse et droite, elle repousse cependant avec vivacité les avances de l'un d'entre eux, connu pour sa cruauté, et s'en va en lui crachant au visage. Le temps passe, Sakina oublie l'incident. Partie à Londres pour enregistrer un disque, elle rencontre le beau Fawaz, un Libanais. C'est l'amour fou... Le début d'un conte de fées comme en rêve la jeune femme ? Rien n'est moins sûr.
La santé mentale est au coeur d’un combat politique, d’un enjeu de contrôle social de la population. Le fou continue de déranger profondément l’ordre néolibéral, et sa culture de l’efficience. Décrypter à travers une douzaine d’interventions thématiques sur des situations concrètes ce qui se cache derrière les belles formules des protocoles de soins psychiatriques du DSM ; interroger la folie du monde et sa traduction en guides de bonne pratique à partir du regard singulier du géographe ; creuser les discours de la méthode scientiste où la statistique et les preuves supposées scientifiques remplacent la clinique de la parole et masquent l’intention idéologique propre au néolibéralisme d’un contrôle social sur la population et sur les différences, n’est pas un réflexe de paranoïaque, mais la tentative parfois désespérée de redonner une éthique et un sens à la santémentalisation de la psychiatrie, qui tente d’éradiquer la psychanalyse et la pédopsychiatrie, à réduire la psychiatrie à une « spécialité comme une autre », qui gère et ne soigne plus les laissés-pour-compte du développement inégal, dans un monde où la moyenne...
De l’Univers de concentration à l’Univers de Plantation, l'oeuvre d'André et de Simone Schwarz-Bart dépiste les mêmes mécanismes de déshumanisation et la même nécessité à faire un double devoir de mémoire.
Dans les médias, le métissage revêt volontiers la figure séduisante des plages exotiques des Caraïbes ou du Brésil : spectacle coloré d'une fête des corps offerts à la jouissance solaire, expression bigarrée d'une synthèse euphorisante de tous les particularismes et de toutes les différences. Mais le phénomène du métissage ne se réduit pas à ce nouveau produit de consommation des sociétés post-industrielles, entraînées dans d'annuelles migrations des hautes vers les basses latitudes. Dans le processus de rapprochement généralisé que connaît l'exotisme aujourd'hui, les couleurs de l'altérité métisse ne sont-elles pas banalisées et compromises? Non, si l'on comprend le métissage en tant que contraire de l'autisme, exhibition des enjeux de la rencontre avec l'altérité, manière de déjouer l'assignation des identités comme la radicalisation ethnique. La texture métisse s'élabore sur l'hybridation et la métamorphose des identités en contact. Phénomène interculturel et interlinguistique, double acculturation, le métissage est une manière de subvertir le dualisme identité/altérité au profit de l'universalisme et du relativisme. Consensuel et...
Zusammenf. in Deutsch und Franz.
Ce dictionnaire présente la diversité des auteurs marocains : ceux mal connus ou peu lus dans leur propre pays mais publiés à l'étranger, des auteurs de langue arabe, française ou néerlandaise, de jeunes poètes de langue arabe, les grands noms de la littérature marocaine : Abdmajid Benjelloun, Abdallah Zrika, Hafid Bouazza, Yassin Adnan, Mohammed Choukri, Fatima Mernissi ...
Dans la foulée des débats épineux et interminables sur l'avenir des littératures francophones dans le monde, le binôme d'antan culture supérieure/culture inférieure n'a plus sa place dans les discours culturels et démocratiques modernes. Lesquels discours vont jusqu'à considérer la francophonie comme "le dernier avatar de colonialisme". Pour pouvoir bannir ces préjugés, l'urgence d'une littérature Monde en français demeure un choix pressant et privilégié. Dans cette perspective, pourquoi continuer à parler au Québec de la littérature marocaine d'une manière timide et isolée en la considérant toujours comme source seconde par rapport à la source première locale ?
Difficile de définir la notion de littérature migrante. Sous l’angle de la traduction, la catégorie devient pourtant plus identifiable. Les littératures migrantes ont pour principale caractéristique de produire une vaste translation culturelle d’un champ à l’autre, soit que l’écrivain ait adopté la langue du pays d’accueil et opère lui-même le processus de transfert, soit qu’il écrive encore dans sa langue d’écriture première et que ce travail appartienne au traducteur. Comment dès lors, écrivain ou traducteur, traduisent-ils à destination d’un lectorat qui les ignore ou ne les reconnaîtra pas des références culturelles, des accents ou autres distorsions phonétiques, voire des éléments relevant de codes minorisés ? Si l’écrivain allophone peut avoir recours à des pratiques translinguistiques massives dans son texte, le traducteur dispose-t-il, dans sa pratique, d’une même liberté ? Ce sont là quelques-unes des interrogations auxquelles le volume se propose de répondre.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Les auteurs maghrébins entrent de plain-pied dans le champ francophone; cependant, s'ils écrivent en français, ils ne le font pas en tant que Français, mais en tant qu'Algériens, Marocains et Tunisiens. Et francophone ne signifie pas nécessairement francophile. « Copyright Electre »
Des articles publiés par Claude Bonnefoy durant le dernier quart de siècle dans Arts, Le Nouvel Observateur, Le Monde, La Quinzaine littéraire, Le Quotidien de Paris et Les Nouvelles littéraires se dégage une radioscopie de tous les aspects de nos littératures contemporaines. Vision éclectique, regard subjectif certes, mais d'une lucidité et d'une pertinence exceptionnelles. Outre l'ouverture d'esprit qui le caractérise, ce Panorama critique de la littérature moderne est d'abord un instrument de travail pour l'étudiant, le professeur, le journaliste ou, tout simplement, l'honnête homme d'aujourd'hui. Qu'appelait-on, voici quelques années, la nouvelle critique ? le nouveau roman ? Pourquoi les querelles Sartre-Camus ou Picard-Barthes ? Telles sont, par exemple, quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage permet de répondre. On se replongera dans l'œuvre de Michaux, Char, Robbe-Grillet ou Ionesco, on découvrira des écrivains tels que Chaillou, Trassard ou Verheggen... Il n'est pas de domaine que Claude Bonnefoy n'ait exploré, des grands classiques, ou des écrivains de tradition, jusqu'aux recherches les plus extrêmes de la modernité.
Une poursuite assidue des ombres et des lumières, de la mort et de l'amour peuplant le langage et l'imaginaire Tahar Ben Jelloun.
Après un demi-siècle d'existence, la littérature marocaine de langue française offre une grande richesse d'œuvres et d'auteurs, tant en nombre qu'en diversité. Il est devenu possible d'interroger l'imaginaire propre à l'ensemble de cette littérature. L'hypothèse de départ de cette recherche repose sur le constat de l'importance de l'environnement naturel dans les œuvres, constat suivi de la question : existe-t-il un imaginaire spécifiquement marocain que la littérature marocaine de langue française permettrait de mettre en évidence ? L'analyse de plusieurs centaines d'ouvrages a permis de répondre qu'un tel imaginaire existe, et qu'il présente des visages divers selon qu'il reflète le conditionnement culturel, la volonté de décrire l'environnement, ou les relations entre le sujet et l'espace qu'il habite. S'imposent dès lors plusieurs problématiques : celle de l'intertextualité et de la citation sous toutes ses formes, celle de la description - dans une littérature réputée non descriptive -, et celle d'une symbolique originale, dont le rapport au sacré n'est pas la moindre des composantes. Par les questionnements qu'il suscite, cet ouvrage ouvre de...
Francis Van de Woestyne, a invité philosophes, écrivains, comédiens, femmes et hommes politiques, journalistes, scientifiques, à lui confier leurs états d’âmes. Ces conversations révèlent les origines, les parcours, les engagements, les convictions mais aussi, surtout peut-être, les doutes de chacune des personnalités rencontrées. Les choix des personnalités invités ont été variés : Michel Barnier, Jack Lang, Jean-Claude Juncker, François Cheng, André Comte-Sponville, Pascal Bruckner, Bernard-Henri Lévy, Michel Serres, Amélie Nothomb, Delphine de Vigan, Daniel Pennac, Éric-Emmanuel Schmidt, Alain Duhamel, Anne Sinclair, Gabriel Ringlet, Delphine Horvilleur, rabbin, Rachid Benzine, le docteur Denis Mukuwege, prix Nobel de la paix, Alain Delon, Adamo, Nick Rodwell... Journaliste, éditorialiste, ancien rédacteur en chef du quotidien La Libre Belgique, Francis Van de Woestyne a consacré une grande partie de sa carrière à étudier, analyser, commenter l'actualité politique. Ses enquêtes ont été récompensées par deux Prix Belfius de la presse écrite (2003 et 2020). Il est également l'auteur, avec sa femme Patricia Vergauwen, du livre Un enfant (Ed....
Pour mieux vivre, lisons !... Fédor Dostoïevski, Nicolaï Gogol, Alexandre Pouchkine, Chateaubriand, Victor Hugo, Villiers de l’Isle-Adam et bien d’autres, sont de prestigieux supports... Le ciel est vide, les dieux sont morts depuis longtemps ; seule la parole, fragile, vacillante et presque évanouie, rend encore audible la grandeur ou la souffrance de la condition humaine à travers un livre qui continue à être écrit, tout enraciné qu’il est dans la mythologie.
Vertueux dans un monde corrompu, consciencieux sans que l'on reconnaisse ses mérites, Mourad a toujours résisté aux tentations. Sa femme et sa belle-mère lui reprochent d'être resté pauvre. Au bureau, on ironise sur son train de vie minable. Mais les fonctionnaires comme lui ne sont-ils pas les derniers remparts protégeant l'État ? Un jour cependant, Mourad finit par craquer et accepte " une enveloppe ". Puis une deuxième. Il découvre avec ivresse les délices de l'argent facile, prend une maîtresse et emmène sa fille à la mer. Aussitôt, d'étranges malheurs s'abattent sur sa tête. On le soupçonne. On le traque. On l'interroge. Est-il si difficile d'entrer dans la tribu ?
?Quel est le lien entre le statut des femmes et leur santé mentale ? L'intérêt porté par les chercheurs sur les relations entre les conditions de vie des femmes et leur santé n'est que fort récent. Les troubles dépressifs et anxieux sont deux fois plus fréquents chez les femmes et en partie imputables aux discriminations qu'elles subissent. Car, en dépit des changements survenus au cours de l'histoire, la hiérarchie sexuelle se maintient dans le monde, y compris dans les sociétés occidentales. Pis encore, des menaces de régression assombrissent l'horizon féminin dans bien des contrées. Saïda Douki Dedieu analyse l'étendue des situations sociales pathogènes en s'intéressant tout particulièrement à la condition des femmes musulmanes. Pourquoi les résistances au changement sont-elles encore si fortes ? Quels sont les freins à l'émancipation ?La promotion du statut des femmes est pourtant une voie potentielle de prévention pour leur santé. Elle est aussi et peut-être surtout la condition indépassable de la démocratie et de la fin du « choc des civilisations ».Saïda Douki Dedieu est professeur émérite de psychiatrie à la faculté de médecine de...
Une œuvre un peu complexe sur la perte d’un être cher et l’épreuve du deuil. TBA, c’est l’histoire de Sophie qui vient de perdre son père parti rejoindre un au-delà fictif et qui prend conscience, peu à peu, de sa condition humaine. Cette oeuvre est surprenante et drôle, rocambolesque, théâtrale pour la forme, et pour le fond, romanesque. On peut le lire comme un duplex : d’un côté une pièce de théâtre un peu décalée et très imaginaire, de l’autre, un roman aux accents poétiques, épistolaires, bien ancré dans le monde concret. TBA passe du théâtre au roman, du tragique au comique, de la fiction au réel avec une seule ambition : rendre justice à la complexité de la vie... et de la mort, aussi. A PROPOS DE L'AUTEUR Julie Fontaine est née en région parisienne en 1987. Elle choisit d’abord de poursuivre des études en Littérature et Sciences Humaines et obtient un Master à l’UPEC (Université Paris-Est, Créteil). En parallèle, elle poursuit tout de même ses études et obtient un Doctorat en Philosophie et Sciences Sociales (EHESS / IJN, Paris). Aujourd’hui, elle enseigne au Maroc et anime pour les Instituts Français des ateliers de...
La langue, premier matériau de l'écrivain, est un enjeu dont on ne saurait exagérer l'importance. Si tout écrivain doit jusqu'à un certain point réinventer la langue, la situation des écrivains francophones a ceci d'exemplaire que le français n'est pas pour eux un acquis mais plutôt le lieu et l'occasion de constantes mutations et modifications. Engagés dans le jeu des langues, ces écrivains doivent créer leur propre langue d'écriture, et cela dans un contexte culturel multilingue, souvent affecté des signes de la diglossie.
Sur une place de Marrakech, un conteur relate l’histoire d’Ahmed, un homme au destin aussi troublant que fabuleux. Élevé dans le mensonge pour sauver l’honneur de son père, Ahmed n’a de masculin que le nom. Un sexe et une condition imposés qu’il finit par revendiquer : à vingt ans, il pousse le zèle jusqu’à s’unir à une fille délaissée, bientôt complice de sa vertigineuse descente aux enfers... Écrivain d’origine marocaine mondialement connu, Tahar Ben Jelloun est né à Fez en 1944. Il a écrit des romans, des essais et des recueils de poésie. Il a obtenu le prix Goncourt pour La Nuit sacrée en 1987 et le prix international IMPAC en 2004 pour Cette aveuglante absence de lumière, également en Points. « Une aventure qui semble sortie tout droit des Mille et Une Nuits. » J. M. G Le Clézio
Dans l'âpre dénuement d'un village berbère du Sud marocain, une petite fille – la narratrice – s'affronte à sa tante, incarnation du mal, découvre la cruauté, rêve à son père parti travailler en France et porte en elle un indicible secret, laissé par l'arrière-grand-père : celui du trésor enfoui dans la montagne et qu'elle seule, au nom du village, pourra découvrir... Un jour d'après drame, le père revient de " Lafrance " pour arracher toute sa famille au désastre du village et la ramener à Paris, dans le quartier de la Goutte d'Or. La narratrice, dès lors, découvre un univers qu'elle ne soupçonnait pas : les voitures et la pluie, mais aussi les livres et la langue française, l'égoïsme raciste des uns, la générosité des autres, et l'amour... Ce long apprentissage, cette " deuxième naissance ", marque aussi un lent, un irrésistible déracinement, qui laissera l'ancienne " petite fille " dans l'ambiguïté d'un territoire nouveau : un " troisième lieu " qui n'est ni la terre natale ni le pays d'adoption. Dans ce grand et ample roman de la maturité, Tahar Ben Jelloun conjugue tous les thèmes qui ont nourri son œuvre : le déracinement et l'exil,...
Le Dictionnaire de la Littérature française du XXe siècle réunit près de cinq cents articles empruntés au fonds de l’Encyclopaedia Universalis, dressant un panorama de la littérature de langue française du XXe siècle, en France et dans les différents pays francophones. De Raymond Abellio à Paul Zumthor, on trouvera donc la présentation de la vie et de l'œuvre d'écrivains tels que Louis Aragon, Roland Barthes, Hervé Bazin, Simone de Beauvoir, Samuel Beckett, Albert Camus, Aimé Césaire, Hélène Cixous, Colette, Marguerite Duras, Jean Echenoz, Annie Ernaux, Jean Giraudoux, Édouard Glissant, Julien Gracq, Hervé Guibert, Michel Houellebecq, Eugène Ionesco, André Malraux, Patrick Modiano, Francis Ponge, Marcel Proust, Raymond Queneau, Jacques Réda, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre, Léopold Sédar Senghor, Georges Simenon, Claude Simon, Élie Wiesel, Marguerite Yourcenar, et bien d'autres. Des articles sont également consacrés à des revues littéraires telles qu'Acéphale, les Cahiers du Sud, Critique, la N.R.F. ou Tel Quel, au surréalisme ou à l'évolution du roman français. Un index facilite la consultation du Dictionnaire de la Littérature...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Les droits de l'Homme, un principe à vocation universelle sur un terrain nécessairement spécifique ; tel est l'objet de cet ouvrage, à travers le parcours d'hommes et de femmes engagé(e) s dans le mouvement de défense des droits de l'Homme au Maroc, de l'époque du Protectorat jusqu'à l'arrivée du gouvernement d'alternance de Abderrahmane Youssoufi, et l'accession au pouvoir de Mohammed VI. Les références récurrentes des militant(e) s interrogé(e) s à des événements ou courants intellectuels fondateurs, ainsi qu'à des lieux qui ont joué un rôle clé dans leur formation, permettent de dégager trois grandes périodes dans ce mouvement : la lutte pour le droit des peuples mais aussi pour les libertés publiques, sous le Protectorat, puis au début de l'indépendance ; la défense des prisonniers politiques liée à la lutte révolutionnaire de la génération marxiste-léniniste des années soixante-dix ; enfin, dans les quinze dernières années, la participation des militants des droits de l'Homme au mouvement associatif qui émerge au Maroc. Ce passage, au sein d'un même mouvement, de l'unanimisme national au concept de citoyen, en passant par le marxisme,...
Aux sources de la création de Tahar Ben Jelloun Enfant, Tahar Ben Jelloun dessinait sur les grands papiers d'emballage du magasin d'épices de son père. Étudiant, durant les dix-neuf mois passés dans un camp disciplinaire de l'armée marocaine, il écrivit en cachette ses premiers poèmes. Écrire et peindre : ces deux passions n'ont cessé de guider sa vie. Le bleu de Tanger et la lumière crue ont nourri son oeuvre protéiforme. Entre deux cultures, entre deux rives, entre deux disciplines, Tahar Ben Jelloun s'est construit au fil des rencontres. Dans ce récit intime, il plonge pour la première fois aux sources de sa création. Là où, entre ombre et lumière, se tissent la douleur et la beauté du monde.
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