
Du masochisme
Auteure: Sigmund Freud
Nombre de pages: 192Pourquoi certaines personnes ont-elles des fantasmes masochistes, et d'autres non ? D'où vient que l'on ait du plaisir à souffrir ? Quel sens donner au masochisme ?
Pourquoi certaines personnes ont-elles des fantasmes masochistes, et d'autres non ? D'où vient que l'on ait du plaisir à souffrir ? Quel sens donner au masochisme ?
My Luck., un garçon de quinze ans, a été enrôlé par les siens au coeur de la guerre civile (on ne dit pas laquelle) qui ravage alors le Nigeria. A la tête d'une unité d'enfants-soldats (leur poids plume doit leur permettre d'éviter de sauter sur les mines qu'ils sont chargés de désamorcer), My Luck est bientôt coupé de ses troupes par une explosion qui lui fait perdre connaissance. Et tandis qu'il se met en quête de ses camarades, il est assailli par les souvenirs de sa vie d'avant-guerre et par les horreurs auxquelles il a participé depuis lors. Et surtout par cette question : " Si nous, les enfants, sommes les grands innocents comme affirment les adultes, pourquoi prenons-nous tant de plaisir à tuer ? " Passé maître dans l'art de la novella, comme l'a unanimement souligné la presse américaine au moment de la publication de l'oeuvre originale, Chris Abani bâtit livre après livre une oeuvre originale et forte. Sa prose tout à la fois lyrique et dépouillée, forgée aux rythmes et aux cadences de son pays natal, n'a pas son pareil pour sublimer l'expérience de la souffrance en une méditation profonde sur les paradoxes humains.
Ce guide destiné aux enseignants montre les avantages qu'il y a à définir les objectifs éducationnels par rapport aux problèmes de santé. Il présente ensuite les concepts fondamentaux dans les domaines de l'évaluation de l'éducation. Le planification des programmes d'enseignement et des activités d'apprentissage achève cet ouvrage
Les activités mentales sont des activités transversales qui mettent en jeu de multiples compétences : prise d'information, récupération en mémoire de savoirs et savoir-faire, formation d'hypothèses et production d'inférences, élaboration de buts, prise de décisions et évaluation des résultats de l'action. Ce sont des activités complexes : elles concernent des tâches ouvertes dont le but n'est pas exécutable immédiatement, mais doit être réélaboré pour tenir compte à la fois des possibilités d'action offertes par l'environnement et des savoirs possédés. Ces activités sont très imbriquées : la compréhension comporte à la fois de la prise d'information, des inférences et des buts spécifiques à la tâche. Le raisonnement et la résolution de problème reposent fondamentalement sur une interprétation de la situation et exigent souvent une réinterprétation pour arriver à une conclusion ou une solution. Il existe toujours une cohérence entre la façon dont la situation est comprise, les inférences faites et les solutions mises en œuvre. D'où la troisième caractéristique des activités mentales : leur cohérence, laquelle peut conduire à des...
Il n'y a pas selon l'auteur, de théorie possible du masochisme sans la pulsion de mort et, d'autre part, le masochisme est le témoin ou l'expression par excellence de la pulsion de mort. Le masochisme "érotise" et lie la destructivité issue de la pulsion de mort, la rendant ainsi supportable et, dans certaines conditions, limitant sa dangerosité. C'est ainsi que le masochisme devient le "gardien de la vie psychique".
La pulsion est l'un des quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse avec l'inconscient, le transfert et la répétition.
Encore et toujours, la guerre éclair dite " du Golfe " (1991), la reprise de l'interminable conflit israélo-arabe, la terreur absolue que fut l'attentat du 11 septembre, ces événements ne déterminent-ils pas l'inéluctabilité d'un " choc des civilisations ", ou, à tout le moins, ne sont-ils pas le signe d'une incompréhension permanente entre l'Occident et le monde musulman ? L'heure est venue d'élaborer un bilan socio-politique des relations avec les musulmans, ressenti en Europe comme une nécessité. Qui sont nos partenaires musulmans dans la complexité de leurs cultures et de leurs controverses internes ? Quels sont les fondements de l'éthique en Islam ? Quel est le rapport de l'Islam avec la paix ? Les Droits de l'Homme en Islam sont-ils compatibles avec la Déclaration universelle de 1948 ? La notion de la Charia a-t-elle le même sens pour tous les musulmans ? Enfin, ceux-ci ont-ils la même approche de la modernité que les Occidentaux ? Depuis la Déclaration sur les relations de l'Eglise avec les religions non chrétiennes de Vatican II (Nostra Aetate, 1965), après trente-sept années de louables efforts en faveur d'un dialogue constructif, où en sont les...
Des enseignants-chercheurs français reconnus, mais également étrangers (Belgique, Brésil, Canada) traitent des médiations par l'art à partir du référentiel théorique lacanien. Jusqu'à présent, les médiations thérapeutiques par l'art ont été pensées dans le champ psychanalytique à partir de la question de la symbolisation dans une optique postfreudienne (cf. les travaux de l'université Lyon 2 de Anne Brun, René Roussillon, Bernard Chouvier, Edith Lecourt, etc.). Cet ouvrage collectif met au centre de la réflexion et de la pratique la question du non-symbolisable et de l'irreprésentable, ce que Lacan nomme « Réel ». à partir de ce concept central sont abordées différentes questions (médiation, dispositif, création, psychose), mais aussi différents types de médiation (musique, théâtre, marionnettes, écriture).
« On m’a reproché parfois d’avoir choisi le terme de « violence » qui apparaît à certains comme ne présentant pas une garantie d’assez grande neutralité énergétique. (...) On aurait préféré, semble-t-il, me voir utiliser une expression se limitant à traduire plus clairement l’idée d’une énergie de base encore indifférenciée. Je comprends ce souci, mais je crois nécessaire de bien marquer les exigences dominatrices de la force que j’entends ainsi évoquer et je développerai ma façon de comprendre les différences radicales existant entre la violence fondamentale et l’agressivité. (...) Je qualifie la violence dont je parle de « fondamentale » car je pense qu’elle touche aux fondations (au sens architectural et étymologique : fundamentum) de toute structure de la personnalité, quelle que puisse être cette structure. (...) La violence dont il est question ici correspond étymologiquement (c’est-à-dire dans la langue fondamentale de l’inconscient collectif de notre culture) à une force vitale présente dès l’origine de la vie et dont je tenterai dans ce livre de suivre les vicissitudes. »
(Peeters 1992)
Pierre Marty (1918-1993) est le véritable fondateur de la clinique psychosomatique moderne. Avant les travaux qu'il a animés, l'approche psychosomatique restait calquée sur celle du symptôme névrotique. À partir d'une méthode d'investigation psychosomatique inspirée par la psychanalyse, Marty a développé une compréhension entièrement originale des rapports entre psyché et soma. Il a décrit avec Michel de M'Uzan La pensée opératoire et mis l'accent sur l'importance du point de vue économique. Allant de la relation d'objet allergique à la psychopathologie des somatoses graves, il a proposé une conception d'ensemble du fonctionnement de l'individu humain, faite de mouvements d'organisation et de désorganisation qui suivent des chaines évolutives multiples, mentales et somatiques. La référence au modèle théorico-clinique que constitue la psychanalyse, y occupe une place centrale. La pensée de Pierre Marty a connu une diffusion internationale ; plusieurs institutions dans le monde, fondées sur le modèle de l'Institut de psychosomatique de Paris qu'il avait créé, portent son nom.
Cet ouvrage explore l'apport de la psychanalyse à la compréhension du symptôme somatique : à partir d'une approche clinique de la question - qu'est-ce qui fait que quelque chose "tourne mal" dans le corps -, se trouve reconstituée la causalité inconsciente du symptôme "physique". Retour à la position freudienne sur le corps, méconnue par les approches "psychosomatique" et "organique", et sur le fondement d'exemples (symptôme dentaire). (Somabec).
Des attentats aux séismes, des accidents d’avion aux prises d’otages, des massacres de populations aux suicides d’adolescents, tout événement violent appelle la présence de psychiatres et de psychologues qui interviennent au nom de la trace psychique du drame : le traumatisme. Longtemps cette notion a servi à disqualifier soldats et ouvriers dont l’authenticité de la souffrance était mise en doute. Désormais, grâce au traumatisme, les victimes trouvent une reconnaissance sociale. Ce renversement procède de deux histoires convergentes. L’une, intellectuelle, qui va des travaux de Charcot, Janet et Freud à l’invention de l’état de stress post-traumatique aux États-Unis et à sa difficile adoption en France. L’autre, morale, qui fait succéder à un siècle de suspicion une ère de réhabilitation et produit l’émergence d’une nouvelle subjectivité politique : celle de la victime. Le livre explore trois scènes emblématiques où se déploient trois formes d’intervention : la victimologie psychiatrique, après l’explosion de l’usine AZF à Toulouse ; la psychiatrie humanitaire, en Palestine durant la seconde Intifada ; la psychotraumatologie de ...
Le Dictionnaire mondial des images est devenu une référence dans sa première édition en grand format. Il correspond à la nécessité nouvelle de comprendre comment fonctionne l'accumulation planétaire des formes visuelles, tous supports confondus, ainsi que leur circulation accélérée. ?nscrit par les meilleurs spécialistes, issus de tous les continents, il rassemble des synthèses uniques et originales. Qui penserait que, depuis la préhistoire, la création humaine a autant circulé dans ses symboles et ses moyens d'expression ? Les influences sont puissantes entre les continents. Et le sens des créations aborigènes en Australie se révèle de nos jours aussi important que les rapports entre cubisme et cinéma ou photo et impressionnisme. Dans cet ouvrage, un Brésilien analyse les représentations des esclaves, un Rwandais parle des commémorations du génocide dans son pays, une Sud-Africaine décrypte les rapports entre expressions autochtones et influences occidentalesCette somme rassemble grandes signatures et brillants jeunes chercheurs. Elle innove par beaucoup d'aspects, faisant exploser les catégories et les barrières nationales. Le lecteur y découvrira...
Le journalisme suscite des passions contradictoires. Métier désirable pour de nombreux étudiants, il fait pourtant l'objet d'une forte suspicion dans l'opinion. Ainsi, moins de 10% des Français pensent que les choses se sont passées comme les journalistes le décrivent. Les journalistes méritent-ils ce regard critique ? Comment travaillent-ils ? Sont-ils indépendants ? L'ouvrage apporte, dans un langage clair, des réponses scientifiques à toutes ces questions.
Retrace l'histoire de la voirie au XVIIIe et au XIXe siècle en Europe pour montrer l'inventivité des hommes dans la création d'un réseau routier et fluvial cohérent, pour évoquer les métiers issus du développement de ce réseau et pour analyser les enjeux politiques, économiques, religieux et humains.
• Savez-vous ce que signifie « bâtonner une dépêche » ? Comment on mesure la « crédibilité » des médias ? Ce qu’est le « spin » ? Ou encore comment a évolué la notion d’« objectivité » dans le journalisme ? Vous le découvrirez dans ce dictionnaire unique en son genre, qui présente de façon alphabétique et synthétique tous lesconcepts d’analyse des médias. • De A comme « Activisme médiatique » à Z comme « Zététique », il donne accès aux mots de la critique du journalisme et des médias, qu’ils soient issus du débat public ou des recherches menées dans les sciences sociales. Pour chacun des termes retenus, il présente son origine, clarifie son sens et explique les enjeux intellectuels de son utilisation.
Expose les bases d'une recherche globale sur l'image dans sa fonction éducatrice. Celle-ci puise aujourd'hui dans toutes les inventions et les ressources contemporaines destinées à renforcer l'attention et la mémoire. Elle se nourrit de la créativité artistique et va bientôt s'enrichir de l'apport des neurosciences.
Le Grand Dictionnaire de la psychologie, réalisé par plus de 150 spécialistes, dresse un panorama des connaissances dans le domaine des sciences psychologiques. Il regroupe les différents savoirs de la psychologie avec ceux qu'apportent notamment la psychiatrie et la psychanalyse. Riche de cette approche pluridisciplinaire, il présente les fonctions et les troubles de la vie psychique, suit les étapes du développement humain, décrit les comportements, et explore ces grandes notions (dépendance, enfance, sexualité, etc.) qui abritent les préoccupations de tout un chacun. Dictionnaire encyclopédique, il propose : • les définitions de plus de 2300 termes, concises et assorties d'analyses complémentaires et explicatives • 250 articles constituant de véritables dossiers • des notices consacrées à l'histoire des disciplines, à la vie et à l'œuvre des principaux théoriciens, et à diverses institutions où s'exerce une expertise psychologique • la traduction anglaise des termes définis et un glossaire anglais-français • une chronologie retraçant le développement des sciences psychologiques • un index des noms propres La présente édition, largement...
-La situation pedagogique peut etre definie comme un triangle compose de trois elements, le savoir, le professeur et les eleves, dont deux se constituent comme sujets tandis que le troisieme doit accepter la place du mort ou, a defaut, se mettre a faire le fou.-<BR> Telle est la premiere des sept propositions qui permettent de comprendre et de modeliser l'acte pedagogique. Telle est aussi la resultante d'une analyse d'un parcours pedagogique presente par ailleurs (<I>Pratiques pedagogiques, Peter Lang, 1988).<BR> C'est que toute pedagogie est un choix, et un choix entre des pedagogies qui s'inscrivent soit dans -enseigner-, soit dans -former-, soit dans -apprendre-.<BR> Ayant pose qu'on ne peut eviter d'opter, l'auteur presente tour a tour chacune de ces trois options initiales: qu'est-ce qu'enseigner? qu'est-ce que former? qu'est-ce qu'apprendre? Et repondre, c'est fonder ce modele du triangle pedagogique..."
Les films hollywoodiens traités ont pour point commun d'avoir déclenché l'émotion d'un questionnement éthique chez les spectateurs alors qu'ils n'avaient à leur sortie aucune prétention philosophique et qu'ils ne visaient qu'à offrir un loisir cinématographique. L'analyse des chefs-d'oeuvre à la qualité universelle invite à la culture de soi et contribue à pérenniser les valeurs humanistes.
L'Europe des Lumières en actes et en mots, telle est l'ambition de ce dictionnaire dont la construction intellectuelle reprend, dans l'esprit du XVIIIe siècle, la volonté d'une encyclopédie critique des savoirs et des pouvoirs, des réalités et des illusions, des notions et des idéologies. Les aires culturelles, les institutions, les catégories anthropologiques, esthétiques, philosophiques, religieuses, les genres littéraires constituent ainsi des problématiques, des essais, des analyses et des interprétations d'un système de valeurs construit autant qu'éprouvé comme un modèle de civilisation.
" Le texte qui suit se situe au-delà de la psychologie et de la sociologie. Il commence où s'arrête la suicidologie scientifique. J'ai essayé de ne pas voir la mort volontaire de l'extérieur, dans l'optique des vivants ou des survivants, mais depuis le for intérieur de ceux que j'appelle suicidaires ou suicidants. Ainsi donc une " phénoménologie de la mort volontaire " ? Ce serait placer la barre trop haut. J'ai renoncé à tous les concepts dérivés du mot logos et aux termes spécialisés : par décence envers la recherche positive. Et aussi par scepticisme. (...) Tout ce qu'il pourrait y avoir ici de connotations apologétiques trahit en fait ma réaction envers certains chercheurs : ceux qui étudient le " " suicide " " sans connaître l'homme préoccupé par la mort volontaire. Ce qu'il ressent est absurde et paradoxal. J'ai simplement voulu comprendre les contradictions insolubles de la condition suicidaire et en rendre témoignage, pour autant que la langue le permette. " J. A. (Extrait de la préface)
Avec son titre Joyce le symptôme, Lacan faisait un retour à Joyce pour lequel il avait déjà formulé un diagnostic en 1967, le rangeant parmi les Pères des " diologues ", entre Moïse et Maître Eckart. Dire symptôme n'exclut pas la logique mais ajoute autre chose, le métabolisme de la jouissance. Tout ce qui dérive de l'Œdipe freudien en tient le père pour responsable. Lacan, lui, s'inscrit en faux, le discours analytique procédant sans " recours au nom du Père ". Ici se place son appel à Joyce. Ce que Lacan cherchait alors pour la psychanalyse,James Joyce l'a réussi par son art. Il fournit alors à Lacan l'exemple pour ainsi dire spontané, non analytique, qui apporte latéralement de l'eau au moulin de sa thèse d'une psychanalyse... réinventée, qui se passe du Père. Mais surtout il fournit un exemple qui montre ce qu'il faut bien appeler l'efficace du sujet, qui loin d'être seulement un effet du langage ou du discours comme il l'a d'abord développé, est aussi origine, origine possible d'un dire constituant. Exemple sans prix, dans notre époque de déploration des carences du discours.
Serge July décline en 26 lettres sa passion pour "le plus beau métier du monde". Serge July décline en 26 lettres sa passion pour "le plus beau métier du monde". " Citizen July " est partie intégrante de notre mythologie. Fondateur et patron emblématique de Libération, pendant 33 ans il est aussi un grand témoin de l'histoire des médias : des bidonnages au triomphe de la communication, des nouveaux médias aux reportages qui changent les manières de penser. Avec naturel, simplicité et talent, ce journaliste nous raconte toutes les facettes de ce métier, depuis les origines, jusqu'aux réseaux internet. Il évoque les figures majeures, les articles et les grandes œuvres essentielles de l'histoire du journalisme, de Hérodote à Joseph Pulitzer, de Daniel Defoe à Gabriel Garcia Marquez, de Tintin à Curzio Malaparte, d'Alexandre Dumas à Marguerite Duras, d'Albert Londres à Albert Camus, de John Reed à Michael Herr, de Voltaire à Emile Zola, de Robert Capa à Jean François Bizot ... Serge July est né en 1942. Journaliste et documentariste, il a dirigé pendant 33 ans le quotidien Libération.
Les liens entre le voyage et la mémoire sont aussi anciens que l’histoire et la littérature, mais ils sont loin d’être toujours de même nature. Soit Homère : l’Odyssée qui propose d’emblée au roman occidental le paradigme d’un périple méditerranéen, repose sur l’idée de retour d’Ulysse dans sa patrie (...). Et pourtant, tout le roman d’Homère nous entretient de l’ailleurs. C’est sans doute l’une des spécificités de ce texte, et peut-être aussi du récit de voyage, que de s’inscrire dans une tension permanente entre ici et là-bas, entre le détachement de soi-même (sans quoi il n’y aurait pas d’aventure) et une forme de retour (sans quoi il n’y aurait pas de récit). Ici le parti-pris a pour objet les pratiques et les représentations du voyage, indépendamment de la question des destinations ou de la catégorie sociale des voyageurs, qui sous-tend trop souvent l’étude des récits de voyage. Réunissant à parts égales des spécialistes de la littérature de voyage et des historiens, l’étude a été centrée sur le XIXe siècle, car, par-delà toutes les ruptures qui le définissent (révolutions, explorations, colonisations,...
En un peu plus d'un siècle, entre 1780 et 1920, le voyageur s'est métamorphosé. Les savants et les curieux de l'âge classique, gênés par les difficultés du déplacement et convaincus de la nécessité de partir pour connaître, se sont progressivement effacés. À leur place sont apparus des individus d'abord soucieux de jouissances sensibles et n'imaginant pas toujours que le voyage soit le meilleur moyen de faire avancer la science. Les raisons de ce changement sont multiples : techniques, politiques, industrielles, sociales et, peut-être avant tout, culturelles. Car une pratique originale du monde finit par tout emporter : celle que résume la figure du touriste, ses innombrables avatars (alpiniste, aventurier, baigneur, curieux, excursionniste, flâneur, globe-trotter, plaisancier, plaisirain, poète, sportsman, vélocipédiste, villégiateur) et son lot de déceptions inévitables. Tombouctou, c'était donc cette ville triste et pauvre où, dit René Caillié, on n'entend pas le chant d'un seul oiseau. Bien d'autres, qui n'allèrent pas si loin, pensèrent alors semblablement. Fort d'une méthode originale, Panorama du voyage propose, pour une époque cruciale, un...
Plus d'informations