L’Oubli des peines                            
                                                            Auteure:  Guillaume Garnier
                            
                            Nombre de pages: 420
                        
                        
                            
                                Les bienfaits d’un repos mérité, de nombreuses fois réitérés au cours des siècles antérieurs, n’avaient jamais amené les historiens à s’interroger sur la place qu’occupait le sommeil dans les sociétés passées. Longtemps, notre histoire entière a été l’histoire d’hommes éveillés. Il est pourtant indéniable que la société française à la veille de l’Industrialisation se caractérisait par une culture dominante de sommeil, très largement christianisée et vivant selon des habitudes héritées. Le lieu d’accueil (chambres, garnis, dortoirs), le mobilier et les accessoires (lits, bourdalous, réveils, veilleuses), les attitudes du corps endormi (positionnement du corps, durée du sommeil), les rituels (prières, sujets de méditation), les vêtements (chemise de nuit, bonnet) sont des éléments partagés par la société française, tout en étant des marqueurs de distinction sociale. Un aristocrate parisien ne dormait pas comme un paysan de la Gâtine poitevine, une femme différemment d’un homme, un vieillard plus difficilement qu’un enfant... En ce sens, pratiques et discours sont intimement liés. La question du sommeil a en effet occupé...