L’âge de discrétion
Auteure: Simone De Beauvoir
Nombre de pages: 128Texte extrait de La femme rompue
Texte extrait de La femme rompue
"- Dis-moi pourquoi tu rentres si tard. Il n'a rien répondu. - Vous avez bu ? Joué au poker ? Vous êtes sortis ? Tu as oublié l'heure ? Il continuait à se taire, avec une espèce d'insistance, en faisant tourner son verre entre ses doigts. J'ai jeté par hasard des mots absurdes pour le faire sortir de ses gonds et lui arracher une explication : - Qu'est-ce qui se passe ? Il y a une femme dans ta vie ? Sans me quitter des yeux, il a dit : - Oui, Monique, il y a une femme dans ma vie."
Extraits du Deuxième Sexe
"Non ; elle a crié tout haut. Pas Catherine. Je ne permettrai pas qu'on lui fasse ce qu'on m'a fait. Qu'a-t-on fait de moi ? Cette femme qui n'aime personne, insensible aux beautés du monde, incapable même de pleurer, cette femme que je vomis. Catherine : au contraire lui ouvrir les yeux tout de suite et peut-être un rayon de lumière filtrera jusqu'à elle, peut-être elle s'en sortira... De quoi ? De cette nuit. De l'ignorance, de l'indifférence."
Du drame de l’honneur au nouveau désordre amoureux, de l’idéal chevaleresque aux débordements libertins : comment hommes et femmes se rencontrent, s’aiment et se séparent. Autour de l’amour et de ses drames (trahison, infidélité, mort du désir) s’organisent les idéaux et les valeurs d’une société et d’une époque, notamment ceux de l’honneur et de la réputation, du bonheur, de la réalisation de soi, mais aussi le refus d’une société patriarcale, ainsi que les différentes représentations de la liberté. À travers des portraits de couples désunis célèbres ou moins connus, d’Héloïse et Abélard à Onassis et la Callas, en passant par les divorces d’Henry VIII ou celui de Lady D. et de Charles, Sabine Melchior-Bonnet propose une histoire inédite de la rupture amoureuse mêlant lois et sentiments, intime et social, valeurs et interdits.
De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet " amour transatlantique " l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime, ce Huron de Chicago, dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Sur Sartre et son petit clan, avec leurs activités, leurs mésaventures, leurs amours, racontées avec humour, un humour parfois féroce. Sur la vie quotidienne en France. Pendant que naissent devant nous Le deuxième sexe, Les mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image, celle d'une femme amoureuse.
Six ans plus tôt, Elly fait la connaissance d’un mystérieux inconnu lors d’une soirée étudiante. Malgré sa nature douce et prudente, impossible pour elle de résister à l’attraction qui les unit. S’ils décident de ne pas offrir de lendemain à leur coup de folie, la vie, elle, ne cesse de les remettre sur le même chemin. Luttant contre cette torride alchimie, loin de ses principes habituels, Elly tente inlassablement de fuir cette attirance pour un homme dont elle ne sait pratiquement rien. Jusqu’au jour où sa vie bascule. La seule échappatoire à sa détresse réside alors dans ses bras à lui...
Longue nouvelle, Malentendu à Moscou évoque la crise vécue par un couple vieillissant au cours d'un voyage en Union Soviétique. André et Nicole, professeurs à la retraite, rejoignent Macha, la fille d'André née d'un premier mariage, en U.R.S.S. où elle leur servira de guide et d'interprète tout au long de leur séjour, en juin 1966. Malaise et désarroi s'installent progressivement, aucun des deux époux ne trouvant à ce voyage le charme espéré. Déception politique et « malentendu » sentimental s'entrecroisent, nouant histoire individuelle et Histoire collective. Par ses qualités propres comme par la richesse des échos qu'elle entretient avec l'ensemble de l'œuvre de Simone de Beauvoir, cette nouvelle méritait une nouvelle édition. La nouvelle est suivie d'un texte de Simone de Beauvoir, Portrait de Jean-Paul Sartre, qui lui fut commandé par Harper's Bazaar en 1946.
La Fille aux yeux d'or est une nouvelle d’Honoré de Balzac parue en 1835, troisième volet de l’Histoire des Treize qui regroupe Ferragus, La Duchesse de Langeais et La Fille aux yeux d’or. L’ensemble fait partie des Scènes de la vie parisienne, Études de mœurs, de La Comédie humaine. En 1841, Balzac dédicace le roman à Eugène Delacroix. Alors qu'il se promène aux Tuileries, Marsay rencontre son ami Paul de Manerville à qui il explique qu'il a croisé une femme magnifique lors de sa dernière promenade. Son ami lui apprend qu'il a surnommé celle-ci « la Fille aux yeux d’or ». Marsay avoue être aux Tuileries dans l'espoir de la revoir, ce qui se produit. À PROPOS DE L'AUTEUR Honoré de Balzac est un écrivain français. Romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l'une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française. Il est un maître du roman français, dont il a abordé plusieurs genres, du roman philosophique avec Le Chef-d'œuvre inconnu au roman fantastique avec La Peau de chagrin ou encore au roman poétique avec Le Lys dans la vallée. Il a surtout excellé dans...
"Je me sens coupable, dit-il. Je me suis reposé bêtement sur les bons sentiments que cette fille me porte, mais ce n'est pas d'une moche petite tentative de séduction qu'il s'agissait. Nous voulions bâtir un vrai trio, une vie à trois bien équilibrée où personne ne se serait sacrifié : c'était peut-être une gageure, mais au moins ça méritait d'être essayé ! Tandis que si Xavière se conduit comme une petite garce jalouse, si tu es une pauvre victime pendant que je m'amuse à faire le joli cœur, notre histoire devient ignoble."
Comment la variété des contextes historiques et aux cultures politiques affecte-t-elle le destin d’une œuvre comme celle de Simone de Beauvoir ? Autour de la Méditerranée, d’Espagne ou d’Italie en Israël, la chronique des traductions, de la diffusion parfois clandestine (sous Franco) et des appropriations accentuant l’aspect intellectuel ou la dimension féministe, les histoires centrées sur la réception de l’œuvre beauvoirienne indiquent des chronologies et des thématiques diversifiées, qui se combinent aux particularités politiques et littéraires (le républicanisme, le franquisme, le poids de l’Église catholique, l’importance des traductions depuis le français et le prestige des intellectuels...). La structuration des féminismes autour de l’opposition féminisme égalitariste/féminisme différentialiste est-elle perceptible ces rives méditerranéennes comme elle a pu l’être ailleurs ? Né du colloque sur « Les Réceptions contemporaines de l’œuvre de Simone de Beauvoir, France, Italie, Espagne » (Université Côte d’Azur — décembre 2018), cet ouvrage ouvre une série qui se poursuit par deux autres Cahiers “Avec Simone de...
Drie psychologische verhalen over verschillende vrouwen in kritieke levenssituaties
Iris Brey théorise le regard féminin, ou female gaze, une façon de filmer les femmes sans en faire des objets, de partager la singularité des expériences féminines avec tous les spectateurs, quel que soit leur genre, et renouveler notre manière de désirer en regardant sans voyeurisme. Des joyaux du cinéma à certaines œuvres plus confidentielles, en passant par quelques séries et films très contemporains, Iris Brey nous invite à nous interroger sur le sens caché des images.
"Réconcilier morale et politique, c’est donc réconcilier l’homme avec lui-même, c’est affirmer qu’à chaque instant il peut s’assumer totalement." À l’origine, quatre articles parus dans Les Temps modernes dans la première année d’existence de la revue, entre 1945 et 1946. Il s’agit pour Beauvoir de défendre l’existentialisme naissant contre les lieux communs émis par "la sagesse des nations". Pourquoi est-ce si important ? Parce que la prétendue sagesse des nations dessine une vision du monde à laquelle les existentialistes ne souscrivent pas : il faut remettre en question les clichés définitifs comme "le bonheur n’est pas de ce monde" ou "la nature humaine ne changera jamais". Dans cette période d’après-guerre où la société a été déchirée et les liens distendus, la question de la morale se pose dans d’autres termes. Les rapports entre l’idéalisme moral et le réalisme politique méritent qu’on s’y arrête : peut-on vraiment considérer que cette question est datée ? Folio Le Forum est une collection de textes de réflexion, en lien avec l’actualité. Incisif, engagé sans être partisan, chaque ouvrage interpelle le lecteur, ...
Thirty voices in the feminine offers a considerable range of critical studies devoted to thirty-four contemporary women writers from France. Québec and Acadia: Beauvoir, Ernaux, Yourcenar, Hébert, Duras, Sarraute, Maillet, Cixous, Chawaf, Albiach, Redonnet, Atlan, Sallenave, Monette, Le Dantec, Tellermann, Risset, Hyvrard, Detambel, Reyes, Lejeune, Alonso, Farhoud, Pelletier, Billetdoux, Teyssiéras, Zins, Turcotte, Sebbar, Nimier, Mailhot, D'Amour, Hinschberger, Namiand. The authors of the studies, from Canada, USA, England and Holland, offer a variety of critical approaches to the work at hand; textual alertness or close analysis frequently is in evidence, however, whether discussion tends to the sociological, the psychological, the interdisciplinary or the stylistic, and all the studies reveal of necessity a profound belief in the great intrinsic and extrinsic value of the literature dealt with, the pertinence of its swarming and challenging feminine consciousness, the power of its often radically rethought form and mode.
Ce roman est un chant d'amour à cette "troisième dimension" de l'homme et de la femme : le couple. L'union de Yannick et Michel est rompue par un destin inéluctable. Mais un désespoir d'amour qui désespérerait de l'amour est pour eux une contradiction qu'ils ne peuvent admettre. Il faut donc triompher de la mort. Yannick dit à Michel : "Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d'une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer." Et c'est ainsi qu'apparaît Lydia et que se reformera, dans une célébration passionnée, au-delà de l'éphémère, la patrie du couple, où "tout ce qui est féminin est homme, tout ce qui est masculin est femme".
"Dissiper les mystifications, dire la vérité, c'est un des buts que j'ai le plus obstinément poursuivis à travers mes livres. Cet entêtement a ses racines dans mon enfance ; je haïssais ce que nous appelions ma sœur et moi la "bêtise" : une manière d'étouffer la vie et ses joies sous des préjugés, des routines, des faux-semblants, des consignes creuses. J'ai voulu échapper à cette oppression, je me suis promis de la dénoncer."
Ce journal de la déclaration et du début de la guerre (sept carnets) ne constitue qu'un fragment du journal que Simone de Beauvoir tint dès sa jeunesse, presque dès son enfance, et sa vie durant, quoique par intermittence. Il faut le considérer comme une partie d'un tout considérablement plus vaste. Mais sa publication isolée a été conçue comme complément de la correspondance avec Sartre, dont plus de la moitié appartient à la même période noire de 1939 et 1940. Il a paru intéressant de confronter les deux versions contemporaines dans leurs subtiles mais significatives différences. Surtout, le journal vient combler les trous de la correspondance, inévitables lorsque les deux épistoliers se rejoignaient : visite clandestine du Castor à Brumath, en novembre, permission de Sartre venu à Paris, en février, ou pendant leur brutale séparation, toute communication coupée, quand Sartre fut fait prisonnier en juin 1940. Il permet alors de reconstituer l'histoire dans sa continuité.
« Le gardien invisible est un roman noir puissant, inquiétant de réalisme, et inaugure la trilogie du Baztán, qui va faire parler d’elle. » El Periódico Le cadavre d’une jeune fille est découvert sur les bords de la rivière Baztán dans une étrange mise en scène. Très vite, les croyances basques surgissent : et si toute cette horreur était l’oeuvre du basajaun, un être mythologique ? L’inspectrice Amaia Salazar, femme de tête en charge de l’enquête, se voit contrainte de revenir sur les lieux de son enfance qu’elle a tenté de fuir toute sa vie durant. Jonglant entre les techniques d’investigation scientifique modernes et les croyances populaires, Amaia Salazar devra mettre la main sur ce gardien invisible qui perturbe la vie paisible des habitants d’Elizondo.
Un soir, dans les rues de Washington, Harper, 17 ans, est témoin d’une tentative d’enlèvement. Faisant fi du danger, la jeune femme, partiellement handicapée, s’interpose. Mais le kidnappeur lâche sa première proie et, après avoir maîtrisé Harper, l’emmène avec lui... D’un coup de baguette magique, ou presque, Harper bascule dans un autre monde. Elle découvre un lieu qui a tout du château de conte de fées : orchestre sans musiciens, cuisine enchantée et, bien sûr, prince beau et énigmatique. Prince maudit, en vérité. Coincé dans un automne éternel, le prince Rhen cherche à débarrasser son peuple d’une créature sanguinaire. C’est pour briser le sort qu’il ordonne au commandant Grey d’enlever des jeunes femmes, saison après saison... Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il est lui-même ce monstre assoiffé de sang. Pour rompre la malédiction, il doit se faire aimer avant le début de l’hiver, avant qu’il ne se remette à tuer... Rien de plus aisé, en apparence, pour ce jeune homme séduisant. Pourtant, aucune des centaines de jeunes femmes avant Harper n’a succombé à son charme.
Au cours des entretiens qu'il eut avec Simone de Beauvoir pendant l'été 1974, Sartre s'est expliqué sur ce que représentaient pour lui ses lettres : "C'était la transcription de la vie immédiate... C'était un travail spontané. Je pensais à part moi qu'on aurait pu les publier, ces lettres... J'avais la petite arrière-pensée qu'on les publierait après ma mort... Mes lettres ont été en somme l'équivalent d'un témoignage sur ma vie." Ce recueil qui couvre une période allant de 1926 à 1963 rassemble toutes les lettres retrouvées par Simone de Beauvoir, ainsi que quelques autres qui lui ont été léguées ou confiées par leurs destinataires.
De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet amour transatlantique l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Pendant que naissent devant nous Le deuxième sexe, Les mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image, celle d'une femme amoureuse.
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