
De profundis - La Ballade de la geôle de Reading - édition bilingue
Auteure: Oscar Wilde
Nombre de pages: 339édition bilingue avec dossier
édition bilingue avec dossier
Dans ce recueil d’une centaine de courts poèmes en vers libres et au style acéré, Gérard Berréby aborde les grandes thématiques de notre temps : la nature et sa destruction par les hommes ou encore la rage politique contre une société aseptisée, société qui forme un homme nihiliste, cynique ou bêtement consommateur. Mais le passé, la mémoire et l’histoire affleurent eux aussi, et notamment à travers la thématique de l’exil. L’“anxiété du départ” hante ces vers comme un spectre menaçant. Puis, bientôt, les marges parviennent au centre. Des exclus de toutes sortes surgissent çà et là : drogués, migrants, mais aussi poètes et prophètes. Les vers de ce recueil sont peuplés de ces figures d’exilés, de corps et de cœur. Ce que l’auteur nomme “La Banlieue du monde”. Parfois inspirés de faits divers, ces vers poussent également à une réflexion sur la langue, le langage et l’écriture, ainsi que sur la paralysie de la parole. L’homme contemporain se voit privé de l’imaginaire langagier ou oppressé par la langue du pouvoir. Quant à l’amour et à l’érotisme, ils distillent une once de clarté, introduisent quelques touches...
" Pour nous, il n'est qu'une saison : la saison de la douleur. Le soleil et la lune mêmes semblent nous avoir été ravis. Dehors, le jour peut être d'azur ou d'or, mais la lumière qui filtre à travers la vitre obscurcie de la petite fenêtre aux barreaux de fer, sous laquelle nous nous asseyons, est grise et misérable. C'est toujours le crépuscule dans notre cellule, comme c'est toujours le crépuscule dans notre cœur. " Condamné pour homosexualité, Wilde rédige De Profundis dans la prison de Reading, et si cette longue lettre adressée à son jeune amant, Lord Alfred Douglas, évoque leur passé commun, elle est aussi pour l'écrivain le moyen de se retrouver, comme s'il lui fallait retisser le tissu défait d'une existence à la fois futile et perdue. Un an plus tard, en 1898, il publie La Ballade de la geôle de Reading, poignant poème sur l'horreur de l'incarcération et sursaut de l'esprit contre l'injustice, mais également défense de l'art, en dépit de tout. C'est la dernière œuvre de Wilde.
... A ce moment, Wilde, misérable, solitaire, désormais stérile, rêvant parfois de revenir à Londres pour être à nouveau " le roi de la vie ", a dû se dire qu'il avait tout perdu, même la vérité qui lui était apparue dans une cour de prison. Il se trompait pourtant. Il nous laissait, royal héritage, De Profundis et la Ballade de la geôle de Reading. Albert Camus C'est à la prison de Reading où il purgeait deux ans de travaux forcés qu'Oscar Wilde a écrit De Profundis. Sous forme d'une lettre adressée à son jeune ami Lord Alfred Douglas, Bosie, fils du marquis de Queensberry, il récapitule les événements qui ont préludé à sa chute : l'insulte publique du marquis, la folle riposte de Wilde qui l'assigne en diffamation et le procès qui tourne mal, la loi anglaise ne badinant pas avec l'homoxualité. C'est par contre à sa sortie de prison, en 1897, qu'Oscar Wilde écrivit La Ballade de la geôle de Reading, un poème d'une rare puissance d'émotion qui exprime l'horreur de la prison, la pitié, l'effroi étreignant les prisonniers dont l'un deux va subir le châtiment suprême.
" Dans la geôle de Reading, près la ville, Est une fosse d'infamie C'est là que gît un homme misérable Dévoré par des dents de flamme ; Dans un suaire brûlant il repose, Et sa tombe n'a pas de nom. " Inspiré par deux années passées dans les prisons londoniennes pour " actes indécents ", Oscar Wilde raconte dans ces vers bouleversants comme un long cauchemar la douleur, l'angoisse, la culpabilité.
Vous qui, sur les talons de Jean Teulé, entrez dans l'univers carcéral,vous allez affronter l'épouvante en riant aux éclats... Dans la cellule 203, ils sont quatre:Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n'a jamais retrouvé les corps;Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable, a rendu hémiplégique une jeune mariée dont le futur époux avait eu la mauvaise idée de lui faire une queue de poisson;Pierre-Marie Poupineau, pataud et bonhomme, a trop aimé les enfants en général et ses belles-filles en particulier. Elles ont attendu la mort de leur mère pour l'envoyer en prison;Et Sébastien Biche, instituteur fragile, a, dans un moment d'épuisement et de folie, tué son bébé en lui cognant la tête contre la cheminée.Dans la 108, elles sont trois:Corinne Lemonnier, monstre femelle qui offrait ses neveux et ses nièces aux plaisirs sadiques de son amant;Nadège Desiles, qui a tué son bébé à sa naissance par crainte de déplaire à son mari;Et Rose Allain, dont tout laisse à penser qu'elle est là par erreur.Jacky aime Corinne et Corinne aime Jacky. Ils ne se connaissent que par les mensonges amoureux qu'ils...
Anna Gauthier mène une existence à l’abri des tourments entre sa pharmacie, sa villa surplombant la mer et sa famille soudée. Dans un climat social inflammable, un incident survient et son fils Léo, lycéen sans histoire, se retrouve aux prises avec la justice. Anna assiste impuissante à l’écroulement de son monde, bâti brique après brique, après avoir mesuré chacun de ses actes pour en garder le contrôle. Qu’advient-il lorsqu’un grain de sable vient enrayer la machine et fait voler en éclats les apparences le temps d’un été ? À travers un portrait de femme foudroyant d’intensité et d’émotion, Un tesson d’éternité remonte le fil de la vie d’Anna et interroge en un souffle la part emmurée d’une enfance sacrifiée qui ne devait jamais rejaillir. « Avec son treizième roman captivant, Valerie Tong Cuong confirme son talent d’écrivain, son art pour dynamiter les apparences. » Livres Hebdo « D’elle on attend le meilleur et on n’est jamais déçu. » ELLE « Valérie Tong Cuong sonde alors le gouffre de la culpabilité et les ravages du refoulement. Intense, d’une profonde noirceur, son roman dont on ne comprend le titre qu’à la...
Publié en 1891, Le Déclin du mensonge est l’un des plus célèbres essais de Wilde. Sous la forme d’un brillant dialogue entre deux esthètes, à coups de paradoxes et de mots d’esprit, il livre son credo esthétique et moral : l’art ne saurait être jugé d’après des critères extérieurs à lui-même. Loin d’imiter la vie, c’est bien plutôt la vie qui imite l’art. Cet éloge du mensonge, du faux, du voile traduit un effort pour échapper à la réalité sociale de son siècle.
Contes extraits d’Œuvres (Bibliothèque de la Pléiade)
« Il ne faut rien regretter parce qu’il faut bien que ça se termine, ce faux-semblant qu’est l’enfance, il faut bien que les masques soient retirés, les imposteurs démasqués, les abcès crevés, il faut bien en finir avec les belles paroles, les bons sentiments, les rêves doucereux, il faut bien, un jour, arracher à coups de dents sa place au monde. » Loup, dix-sept ans, est désemparé depuis que sa sœur a fui le domicile familial. Quand un drame s’abat sur leur famille, tous tentent de renouer un lien abîmé. De quelle solitude, de quelle culpabilité enfouie leur vient cette difficulté à l’amour ?
Reproduction de l'original: Le crime de Lord Arthur Savile de Oscar Wilde
Présentation de Florence de Lussy
Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Ces vers de Paul Verlaine écrits dans la cour de sa prison sont dans toutes les mémoires. Comme le dernier vers de François Villon dans l’ombre de la mort : N’ayez les cœurs contre nous endurcis. D’autres poètes français ont connu cet affrontement avec une condition — la prison, le camp ou l’exil — qui est par nature contraire à celle où la création poétique peut naître et s’épanouir. Jamais, avant Jean-Marc Varaut, on n’avait étudié les effets sur la création poétique de la limitation involontaire de l’espace et du temps, de la réduction de l’élan physique, de la rupture avec le monde des vivants libres, dans la proximité emblématique et souvent réelle de la mort. A travers Charles d’Orléans, François Villon, Clément Marot, Théophile de Viau, André Chénier, Paul Verlaine, Guillaume Apollinaire, Robert Desnos, Jean Cassou, Benjamin Fondane, Jean Cayrol, Max Jacob, Robert Brasillach, Charles Maurras et Jean Genet, c’est une expérience carcérale et poétique capitale qui est évoquée, et une anthologie des poètes enfermés. Sa profession d’avocat préparait Jean-Marc Varaut...
Reproduction de l'original: La maison de la courtisane de Oscar Wilde
Sauriez-vous dire où se trouve la prison la plus proche de chez vous ? Combien de personnes y sont enfermées ? Si ce sont des hommes, des femmes ou des enfants ? Est-ce que leur temps de détention se compte en semaines ou en années ? La prison est un endroit dont on parle peu et que l’on connaît très mal, un espace où la plupart d’entre nous ne pénètreront jamais.Quand on critique l’emprisonnement systématique, on se voit souvent rétorquer : « Que proposez-vous de mieux ? » Sylvain Lhuissier fait avec cet ouvrage la preuve qu’une autre punition est possible.Car l’objectif ici n’est pas de désigner un coupable, mais de comprendre pourquoi rien ne change gouvernement après gouvernement ; d’identifier comment chaque acteur, d’un bout à l’autre de la chaîne, participe à maintenir le système en place ; mais surtout de questionner comment nous tous, citoyens, représentons à la fois une part de la responsabilité et un levier possible du changement.Sylvain Lhuissier propose de vider les prisons au lieu d’en construire de nouvelles, de réaménager les peines plutôt que de repeindre des chambres vétustes. On sait depuis longtemps que la prison...
À la fin du XIXe siècle, le mythe de Salomé suscite chez les artistes une fascination à nulle autre pareille : la princesse de Judée, qui incarne la femme «naturelle, c’est-à-dire abominable» selon le mot de Baudelaire, devient une figure majeure de l’imaginaire décadent, inspirant indifféremment peintres, poètes et romanciers. De cette danseuse fatale, Wilde donna dans Salomé (1893) l’une des interprétations les plus marquantes de l’histoire de la littérature. La tension croissante de ce drame en un acte traduit la montée du désir monstrueux de Salomé, la fille d’Hérodias, pour le prophète Iokanaan. Cruauté, sacrilège, étrangeté et érotisme se mêlent dans cette pièce dont Mallarmé salua les «perpétuels traits éblouissants», et dont Pierre Loti a pu dire : «C’est beau et sombre comme un chapitre de l’Apocalypse.»
En 1888, lorsqu'Oscar Wilde publie " Le Prince heureux et autres contes ", il attend de ce livre qu'il assoie une réputation encore mince - et c'est bien en effet son premier succès de librairie. Certains de ces textes sont des contes merveilleux, d'autres mettent en scène des animaux, d'autres encore sont satiriques : pages pleines d'humour où se fait jour souvent le ton joyeusement désabusé qui sera plus tard celui de ses comédies. Cette diversité inventive et brillante se retrouve dans tous les récits des années suivantes qui se moquent du sérieux et se jouent du devoir : histoire policière avec " Le Crime de Lord Arthur Savile ", histoire d'amour avec " Le Fantôme des Canterville ", mais histoires aussi de supercherie avec " Le Millionnaire modèle " et " Le Portrait de Mr W-H ", car la vérité n'est pas plus authentique que l'apparence. Wilde prend le parti de l'ironie et de la satire, et l'élégance l'emporte sur la morale dans un monde où rien n'échappe jamais au truquage - pas même la mort. Ce volume comprend tous les contes et récits de Wilde : " Le Prince heureux et autres contes ", " Une maison de grenades ", " Le Crime de Lord Arthur Savile et autres ...
"A bord du Firecrest, le 14 août, en mer par 34 degrés 45 minutes de latitude nord et 56 degrés 10 minutes de longitude ouest, fort veut d'ouest. Le bateau a été terriblement secoué toute la nuit, et des paquets de mer viennent s'y briser à chaque instant. A quatre heures du matin, l'écoute de foc casse et je dois faire une épissure. Le pont est complètement submergé. Bien que toutes les issues soient closes, tout est trempé à l'intérieur. Ce n'est pas une petite affaire que de préparer mon déjeuner, et il m'a fallu deux heures d'efforts acrobatiques avant d'avoir réussi à préparer une tasse de thé et quelques tranches de lard grillé, et cela non sans m'être maintes fois cogné la tête contre les panneaux.
Edition enrichie (Préface, notes, notices, chronologie et bibliographie) Mallarmé le dira : « Dans sa tâche mystérieuse », Hugo « était le vers personnellement ». Et plus encore que le vers, la poésie elle-même qu'il incarne sur près d'un siècle : une poésie ouverte à son univers intérieur comme à l'immensité de la Nature, aux fracas de l'Histoire comme à l'intimité de la famille. Car c'est le même Je qui dans l'oeuvre désigne l'individu, le citoyen et le prophète, et adresse au lecteur une parole où lui-même se retrouve : « Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis ; la destinée est une. Prenez donc ce miroir et regardez-vous-y. » Chaque génération, depuis plus d'un siècle, s'est construit son anthologie de Hugo. A son tour, celle-ci cherche à rassembler les poèmes consacrés par notre mémoire collective - et à restituer au plus près l'image d'un poète qui maintenant encore nous regarde. Anthologie établie, présentée et annotée par Claude Millet.
Jack Worthing et Algernon Moncrieff, deux jeunes dandies du Londres de la fin du XIXe siècle, se sont inventé un parent et un ami fictif, bien commode pour échapper aux obligations sociales. Pour Jack, c'est Constant, frère débauché qui lui permet de fuir la campagne ; pour Algernon, c'est Bunbury, ami toujours souffrant, qui lui permet de fuir Londres. Jusqu'à quand tiendra la supercherie ? Un feu d'artifice d'humour, de finesse et de mots d'esprit. Satire de la société victorienne tout autant que féerie comique, L'Importance d'être Constant est le chef-d'œuvre d'Oscar Wilde. Cette nouvelle traduction est celle de la pièce telle qu'elle a été représentée du vivant de Wilde. Elle est précédée d'un long essai de Charles Dantzig, « La premièrte Gay Pride ». Traduit et préfacé par Charles Dantzig. Edition bilingue.
Véritable roman épique, cet ouvrage d’histoire littéraire débute par la dispute à Bruxelles entre Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, amants passionnels, et le coup de feu à l’origine du procès judiciaire à l’encontre de l’auteur des superbes Romances sans paroles. Le récit se déplace ensuite vers la prison de Mons où Verlaine, condamné à deux ans d’emprisonnement (1873-1875), termine plusieurs de ses chefs-d’œuvre. Truffé d’anecdotes historiques, le livre relate longuement ces années sous les verrous en les replaçant dans l’univers carcéral de l’époque. Au « régime de la pistole », orphelin de Rimbaud, Verlaine vit alors sa propreSaison en enfer derrière les barreaux. En 1893, on retrouve le poète lors de son retour en Belgique pour une série de conférences. Il a quarante-neuf ans mais en paraît vingt de plus. Il passe alors d’hôpitaux en garnis provisoires, s’abîme dans l’alcool et l’absinthe. Se traînant en clochard ténébreux, il est tiraillé entre les deux harpies qui partagent ses dernières années d’existence : Eugénie Krantz, une fielleuse sournoise et irascible, et Philomène Boudin, une vague prostituée....
Certains livres comme Sukkwan Island de David Vann, Le Jour des corneilles de Jean-François Beauchemin, L'Été des charognes de Simon Johannin ou Blast de Manu Larcenet, marquent durablement leurs lecteurs par leur écriture et ce qu'ils nous rappellent de la condition humaine. Premier roman qui ouvre l'année du Tripode, Le Démon de la Colline aux Loups est de ceux-là, un choc. Un homme se retrouve en prison. Brutalisé dans sa mémoire et dans sa chair, il décide avant de mourir de nous livrer le récit de son destin. Écrit dans un élan vertigineux, porté par une langue aussi fulgurante que bienveillante, Le Démon de la Colline aux Loups raconte un être, son enfance perdue, sa vie emplie de violence, de douleur et de rage, d'amour et de passion, de moments de lumière... Il dit sa solitude, immense, la condition humaine. Le Démon de la Colline aux Loups est un premier roman. C'est surtout un flot ininterrompu d'images et de sensations, un texte étourdissant, une révélation littéraire.
La duchesse est un personnage tragique qui suit l'appel de sa passion. Cette passion est si égocentrique et exigente que son amant, personnage romantique, n'est plus qu'un jouet entre ses mains. Seconde pièce d'O. Wilde et unique pièce en vers de son répertoire.
Né à Dublin en 1854, Oscar Wilde, esthète et dandy à l’esprit brillant, est l’auteur notamment du Portrait de Dorian Gray. Il meurt en 1900, déchu et ruiné, à Paris. Ses Aphorismes, joyeusement cyniques, disent tous les paradoxes d’un auteur de génie qui n’a rien perdu de son caractère scandaleux. « Une seule chose au monde est pire que de savoir qu’on parle de vous, savoir qu’on ne parle pas de vous. »
Un ministre américain et sa famille achètent à Lord Canterville son château et tout ce qu'il contient... fantôme compris. Mais la famille Otis n'a vraiment pas peur des fantômes. Alors, lorsqu'un spectre qui a l'habitude de terroriser tout le monde se trouve confronté à deux jumeaux qui ne pensent qu'à lui jouer de mauvais tours, il est plus que déconcerté. Humour anglais au programme ! Oscar Wilde s'en donne à coeur joie en décrivant les malheurs d'un spectre qui ne sait que faire pour effrayer une famille qui lui offre de l'huile pour lubrifier ses chaînes : le bruit empêche tout le monde de dormir ! Dans le registre du rire grinçant, le deuxième conte, "Le Crime de Lord Arthur Savile", narre les mésaventures d'un homme à qui l'on a prédit, en lisant dans les lignes de sa main, qu'il allait commettre un crime. Du coup, il se sent obligé de tuer quelqu'un, pour se délivrer de cette malédiction. Et l'on termine avec une courte histoire mettant en scène un millionnaire modèle.
Pour faire suite aux Années impressionnistes, ce volume offre un large panorama de ce qui fut l'esprit "fin de siècle" et de la naissance de la modernité, entre 1890 et 1914.
La ballade de Lila K, c’est d’abord une voix : celle d’une jeune femme sensible et caustique, fragile et volontaire, qui raconte son histoire depuis le jour où des hommes en noir l’ont brutalement arrachée à sa mère, et conduite dans un Centre, mi-pensionnat mi-prison, où on l’a prise en charge. Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n’a qu’une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d’un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n’ont plus droit de cité. Au cours d’une enquête qui la mènera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu’est devenue sa mère. Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d’enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore... Roman d’initiation où le suspense se mêle à une...
" Vous serez au foyer une vieille accroupie Regrettant mon amour et votre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie. " Ronsard. Inspirés par leurs prédécesseurs latins tels Épicure et Horace, les poètes de la Renaissance invitent à profiter de la vie et à goûter chaque jour comme si c'était le dernier. De Ronsard ou Du Bellay et leur exhortation à jouir des plaisirs de l'existence, aux mélancoliques Baudelaire ou Lamartine, le thème n'a cessé d'inspirer les poètes. Certains le fêtent, d'autres le fuient. Mais tous ont un seul ennemi : le temps. Alors ne le perdons pas : Carpe diem !
En 1881, le professeur Lacassagne se lançait dans une enquête inédite. Il s'était donné pour tâche de relever et de classer les tatouages des criminels. Le tatouage, c'est l'autobiographie de ceux qui ne savent pas écrire : première femme aimée, amant disparu, mère adorée, tout ce que l'on souhaite inscrire à jamais, à fleur de peau. Cette anthologie, présentée par Philippe Artières, se compose de trois parties : l'enquête de Lacassagne proprement dite, qui constitue une véritable typologie des différentes sortes de tatouages, selon les professions des prisonniers, accompagnée de notations sur les individus qui les arborent. Les "vies de tatoués" forment un troisième volet, où l'on apprend les péripéties – le plus souvent criminelles – qui se rattachent à ces inscriptions. Le volume inclut la reproduction d'une cinquantaine de tatouages choisis parmi les plus extraordinaires.
Cet ouvrage constitue une introduction a une sociologie compréhensive du changement social, qui place l'acteur social au cœur de son questionnement. À partir d'une élucidation prospective de l'œuvre de Maurice Chaumont l'ouvrage propose un ensemble de textes qui portent sur les principales facettes du travail sociologique, tel que le concevait Maurice Chaumont : la réflexion épistémologique, l'essai, la problématisation et la construction de modèles d'analyse ainsi que l'analyse concrète. À travers l'unité du projet et la complémentarité des différents apports, une manière neuve d'aborder le changement social est proposée ici, dont l'intérêt est à la fois théorique, pratique et pédagogique. Des chercheurs de l'École des hautes études en sciences sociales à Paris (Alain Touraine), de l'Université de Sao Paulo (José-A Guilhon Albuquerque), de l'Université de Montréal (Annick Germain), des Universités du Zaïre (Benoit Verhaegen) et du Centre d'étude et de documentation africaines (Gauthier de Villers et Benoit Verhaegen), de l'Université catholique de Louvain (Guy Bajoit. Jean Ladrière, Michel Molitor et Jean Remy) et du Centre d'études...
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