
Dossier : Comment agit-on par la parole dans un cadre ritualisé ? Les pratiques des mondes anciens étudiées sont l'occasion de repenser notre monde contemporain. À travers des processus de ritualisation, de « solennisation » et de formalisation, ce volume étudie la manière dont des actes de langage particuliers ont acquis la capacité de lier des personnes dans des unions durables (le mariage, l’alliance, l’adoption ou le contrat) ; de transmettre la connaissance du passé avec certitude et fidélité (le témoignage juridique) ; ou de garantir des actions à venir dans une totale confiance (le gage, la promesse et le vœu). Varia : Histoire et anthropologie religieuse (sphères d'action et modes d'épiphanie divine, oracles et politique, les agalmata, le daimôn du stoïcisme impérial). Questions d'anthropologie (comparatisme Grèce/Chine : la raison pratique ; le geste de Phryné ; les vases à prédelle ; la « féminité » des arbres : Varron, Ovide).
Version de Yahyâ Ibn Yahyâ al-Laythî Présentation, traduction et notes par Mohammed KARIMI Étymologie et signification du nom muwatta’ Le terme muwatta’ est un nom à la voix passive. Cette voix passive est déterminée par le préfixe mu. La racine de ce nom est constituée des lettres w, t et ’. Le nom muwatta’ dérive du verbe watta’a qui signifie « faciliter», « rendre accessible », « préparer » et « être le premier ». Le nom tawti’a signifie « préface », « introduction », « prologue ». Certains exégètes et lexicographes disent que le nom muwatta’ dérive du nom d’action muwâta’a qui signifie « l’accord ». Selon cette étymologie, le nom muwatta’ signifie « l’objet d’un accord ». Allah a dit dans le Coran : ( Certes, l’activité pieuse au coeur de la nuit a plus de wat’ ) (S.73, 6). Les exégètes (Mujâhid et Abû Najîh notamment) soutiennent que le terme wat’ dans ce verset signifie que le coeur et l’ouïe sont en plein accord lors de la récitation du Coran au coeur de la nuit. Al-muwatta’, premier livre en son genre Al-muwatta’ est un livre sans précédent sous le rapport de l’ordre, de la coordination, ...
Perpétue de Marsac, devenue en 1865 par son mariage vicomtesse d'Aurelle de Paladines, s'installa à Port-Royal des Champs en juillet 1895, l'année de ses cinquante ans, pour s'immerger dans l'aventure spirituelle des religieuses et des Solitaires et achev
Vers la fin du premier tiers du XIVe siècle, le maître-maçon Ibn al-Rāmī décrit dans son Kitāb al-Iʿlān bi-aḥkām al-bunyān certains des litiges constructifs survenus à Tunis, alors capitale du pouvoir ḥafṣide. Son ouvrage, de portée pratique et didactique, s’appuie sur la puissante armature casuistique que lui fournit un autre texte, le Kitāb al-Qaḍā’ wa-nafī al-ḍarar, composé plus de trois siècles plus tôt par un juriste andalou, Ibn al-Imām al-Tuṭīlī (m. 396/996). Fondée sur une analyse détaillée de ces deux textes jurisprudentiels mālikites, l’étude permet d’approcher les représentations que se font cadis et muftis de l’espace urbain et de l’habitat, ainsi que des pratiques de régulation des conflits qu’elles mettent en oeuvre pour promouvoir la norme et dire le droit. Elle met également en lumière les façons d’habiter et de construire, les rapports entre vie sociale et statut juridique des espaces urbains, les attitudes et les stratégies des particuliers, posant ainsi les jalons d’une histoire des formes du bâti dans les villes de l’Occident musulman médiéval. Cherchant à dépasser une opposition parfois trop ...
Ce n'est pas avec l'arrogance dogmatique de la certitude, mais avec la patience et la prudence du savant que se déploie la pensée de Cournot, attentive aux nouvelles voies qu'empruntent les sciences et aux nouvelles possibilités qu'elles dessinent. Animée par une curiosité qui parcourt la quasi totalité du savoir, et par la volonté de penser de manière critique à la fois nos possibilités de connaître et notre pouvoir d'action, l'œuvre de Cournot oppose à la tentation des jugements définitifs et simplificateurs, l'exigence d'affronter la richesse et la complexité du réel et d'en penser le devenir historique. Nul doute alors que celui qui affirmait en 1851 que la raison est plus apte à connaître l'avenir que le passé, ait encore aujourd'hui quelque chose à nous apprendre.
Traduit en français par M. Eschbach.
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