
Journal d'Hirondelle
Auteure: Amélie Nothomb
Nombre de pages: 144« C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou. »
« C'est une histoire d'amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou. »
Julien Lélan, dont j'ai recueilli ici quelques confidences, fut passionné de rencontres, de voyages, de découvertes, depuis son plus jeune âge, cherchant sans relâche à quoi nos vies futures pourraient bien donner forme. Si, comme Julien Lélan, vous êtes choqués par l'indifférence dont nos anciens sont l'objet, ou ulcérés par l'oubli de nos pairs auxquels nous devons aujourd'hui d'être français, si vous croyez encore en la magie de l'amour-fou, si vous luttez dans l'urgence pour que notre planète devienne autre chose qu'un cimetière, alors ce Journal d'un rebelle est pour vous. Il regimbe contre la maladie, la mort, l'ingratitude, l'esprit franchement sectaire des psys fascinés par des gourous dont l'idéologie flatte une jeunesse individualiste, carriériste et sans idéaux solidaires. Si, comme lui, vous êtes outrés par la " crise " mondiale actuelle et l'irresponsabilité de ceux qui, sans une once de remord, tirent largement profit des désordres climatiques, alors lisez ce livre. Excessif en tout, en proie à la griserie et à la démesure, Julien Lélan allait le payer cher... Fini pour lui le temps des cerises que plus personne ne chante : Le temps des...
Amélie Nothomb, morte ? Elle ne se souvient de rien. Voici pourtant qu'une dénommée Plectrude lui annonce la sinistre nouvelle. Elle lui révèle également qu'une identité posthume est attribuée à chacun au terme d'une cérémonie. L'un ira au paradis des cinéastes et l'autre au paradis des boulangers, par exemple. L'éternité est moins longue lorsqu'on échange autour d'une passion commune... Amélie s'attend donc à retrouver Stendhal et Virginia Woolf au paradis des écrivains. Stupeur ! Elle se retrouve au paradis des philosophes, aux côtés de Platon et de Nietzsche ! S'agit-il d'une erreur ? En faisant appel de cette décision, Amélie va subir un drôle de Jugement dernier au cours duquel viendront témoigner les illustres gloires de la philosophie, depuis Spinoza jusqu'à Sartre. Écrit « à la manière » d'Amélie Nothomb, ce conte philosophique de Marianne Chaillan est un voyage aussi drôle que méditatif qui invite le lecteur à découvrir autrement l'oeuvre de la romancière mondialement célèbre.
Je lis – j’allais dire comme tout le monde – Amélie Nothomb depuis la parution de son premier roman, Hygiène de l’assassin. Je me désole souvent de la voir brader son talent. C’est à mes yeux une telle évidence que la remarque revient souvent et que la succession d’articles (dans Le Soir) ou de notes de blog (Le journal d’un lecteur) écrits sur ses livres et rassemblés ici prend un caractère répétitif. Une étude complète de l’œuvre – ses trente livres publiés avec une belle régularité annuelle chez Albin Michel – évacuerait cette question en une seule analyse. Quelques autres aussi, probablement. P.-S. Trentième roman d’Amélie Nothomb, Premier sang s’ajoute en 2021 à sa bibliographie, est couronné par le Renaudot et trouve sa place à la fin de ce petit livre dans un nouveau chapitre, millésimant du même coup ce « regard critique ».
Le 14 mars 2015, Amélie Nothomb était élue à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Choisie notamment pour « l'importance de [son] oeuvre, son originalité et sa cohérence, son rayonnement international » comme le pointait Jacques de Decker, la romancière a été intronisée le 19 décembre 2015. Accueillie par Jacques de Decker, elle s'est livrée au traditionnel exercice du discours en rendant un vibrant hommage à son prédécesseur, l'écrivain et sinologue belge Simon Leys.
« Il n'y a pas d'échec amoureux. » Tout est possible. Et, dans ce possible, on se laisse volontiers guider par une Amélie défoncée qui, jonglant avec ses figurines de lanterne magique, s’envoie joyeusement en l’air… Jean-Paul Enthoven, Le Point. Le Voyage d’hiver, titre emprunté à Schubert, […] est une fantaisie originale dont l’étrange saveur ne se dissipe pas de sitôt. Delphine Peras, Lire. Lumineux démiurge, Amélie Nothomb apporte un peu de légèreté dans un monde d’une terrifiante gravité. Son nouveau roman est épatant ! François Busnel, L’Express.
Shéhérazade est une personne très convoitée. Au fond de moi, gît toujours l’espoir de faire sa rencontre. L’article de Nausicaa Dewez a réveillé ce vieux désir. J’ignorais que la fille aînée du grand vizir était si présente dans les écrits d’Amélie Nothomb. Fille d’or, brodée en motifs dans les textes de l’écrivaine, dévoilant petit à petit les caractéristiques d’un univers littéraire... Grâce à Shéhérazade, Nausicaa Dewez raconte ce qui rend Amélie Nothomb si singulière. Dans la majorité de ces singularités, j’ai retrouvé les particularités les plus présentes de la littérature belge : la plasticité du réel, la « fantaisie non bridée », le refus du choix comme acceptation réelle des deux alternatives, les jeux textuels, etc. Moins reconnu, l’attrait pour une autre culture, pour une autre terre natale imprègne la littérature belge. Comme si chaque autrice ou auteur belge naissait avec une attirance à fixer. Il faut aimer un autre pays pour écrire des lettres d’amour, des lettres belges. « Nulle n’est prophétesse en son pays », Amélie Nothomb nous échappe par sa ressemblance. Auditeur de la conteuse, le Sultan...
Ces Carnets ne sont pas un livre qu’on lit mais un livre où l’on se promène. Pour le paysage ? Non, mais pour les gens que l’on y croise, lors des consultations d’un médecin de famille qui partage ses petits émerveillements clandestins.Que resterait-il de ces moments fugitifs si l’écriture ne venait pas les sauver de l’engloutissement dans la cohue des jours ? Heureusement, le médecin se fait écrivain, il note, il consigne, il préserve. Ce qui aurait pu n’être qu’anecdotes devient pépites, et à les lire, comment ne pas être ému par la beauté des relations mystérieuses et fragiles qui se nouent dans ces moments où le praticien et le patient sont simplement deux personnes qui se parlent et s’écoutent.C’est un livre précieux que ces Carnets buissonniers. Un hommage à la vie. Tous ces textes sont traversés par la même petite musique modeste et entêtante, ici en mineur, là en majeur. Ce n’est pas une symphonie, rien de grandiose ici, mais de courtes sonates, variations douces- avec une pointe d’amertume parfois, une pincée de sel - sur la brièveté et la fugacité des choses de la vie. L’humain n’en sort ni grand ni fort, mais...
Le journal de l'écrivain couvre les années 1992 à 1997, années pendant lesquelles il a écrit son roman 'Antigone'. Une réflexion au jour le jour sur le processus de création.
L'air est doux, le ciel est bleu, l'herbe reverdit, les bourgeons font éclater leurs écailles roussâtres pour s'épanouir au soleil. L'hiver est donc fini ? Oui car voici l'hirondelle. Rapide, elle fend l'air, jetant des cris aigus, elle va, tourne et revient... Et si l'hirondelle ne fait pas le printemps, elle l'annonce ! " Ce n'est pas encore le bonheur mais déjà l'espérance ", affirme la sagesse populaire. L'oiseau, seul capable de voler, se voit attribuer un statut d'intercesseur entre les divinités célestes et l'homme cloué au monde terrestre, cette capacité de s'affranchir de la pesanteur fait de certaines espèces un symbole de liberté. L'hirondelle plus qu'une autre retient l'attention par son élégance, sa légèreté, sa familiarité et sa fidélité au lieu qui l'a vue naître. Sous toutes les latitudes, c'est l'oiseau le plus apprécié des hommes. Mystère d'une double vie, éternel retour, cette messagère est associée à des symboles contrastés de grands bonheurs et de versatilité. Dans ce livre si bien documenté, abondamment illustré où l'histoire s'ajoute au conte et la poésie à la littérature, René Volot a collationné les multiples formes...
Soupçonnée d'imposture dès sa première rentrée littéraire, accusée d'être un homme âgé publiant sous un pseudonyme invraisemblable, Amélie Nothomb est une auteure qui - plus que d'autres - a dû s'inventer. Dans Les Identités d'Amélie Nothomb, Mark D. Lee revient sur les circonstances qui ont marqué les débuts d'une carrière extraordinaire et pour la première fois, il confronte les multiples constructions médiatiques de notre 'barge belge' avec l'énigme de l'invention identitaire qui se déploie dans son écriture fascinante, surtout dans Métaphysique des tubes. A travers des analyses accessibles aux spécialistes comme aux amateurs, Lee trace les différentes variations d'un roman familial dans la fiction de l'auteure et il explore l'élaboration et l'échec de sa version japonaise dans ses oeuvres autobiographiques. Juxtaposant interviews et récits littéraires, Lee identifie ensuite un 'désastre onomastique', point de départ et fondement de la quête identitaire nothombienne et explore son retour unheimliche - étrangement inquiétant - dans la représentation de la sexualité, de la nationalité, et jusque dans la scène même de l'écriture. Entre...
Comment établir des liens, systématiques plutôt qu'anecdotiques, profonds plutôt que superficiels, entre la vie des romanciers et leurs créations dans la perspective d'une sociologie de la création des oeuvres culturelles ? Si presque tous les sociologues de l'art et de la culture s'accorderaient sans doute à dire que les oeuvres portent en elles la trace des expériences ou des propriétés sociales de leurs auteurs, ils ont cependant davantage concentré jusque-là leur attention soit sur la carrière des créateurs, soit sur les formes différenciées de réception des oeuvres par des publics variés. Le lecteur trouvera dans ce livre, fruit d'un travail collectif mené durant quatre ans, une série d'études portant sur des auteurs aussi différents que Albert Cohen, Assia Djebar, Marguerite Duras, Jack London, John Fante, Paula Fox, David Lodge, Howard Phillips Lovecraft, Paul Nizan, Amélie Nothomb, Stendhal, Jules Vallès ou Émile Zola. Il s'agissait d'analyser les éléments les plus structurants de la vie de ces auteurs, de reconstruire les conditions de leurs existences et de leurs socialisations, en vue de comprendre la nature des intrigues élaborées dans des...
Avec trois langues nationales et une division entre Régions flamande, wallonne et bruxelloise, un système fédéral complexe pour un pays de 30 530 km2 où ne s'est jouée qu'en partie l'histoire de ses origines, la Belgique est un véritable berceau culturel européen qui résiste aux identifications aisées. Ce volume restitue l'extraordinaire fécondité culturelle du pays, fondée sur l'enchevêtrement de multiples racines en se focalisant sur tel ou tel de ses aspects. Des images donc de la Belgique. Des instantanés qui n'excluent pas une optique panoramique. L'histoire et la société, la littérature francophone, la BD ou la chanson, le cinéma et le sport voisinent ainsi avec des essais sur Bruxelles, l'Art Nouveau, la Nouvelle Musique, la Gastronomie ou la Théorie de la relativité. Comme avec des portraits : ceux de Juste Lipse, Maurice Maeterlinck ou Girolamo Santocono. Un Album où le lecteur trouvera des surprises. Qui se souvient par exemple que des textes occupant dans l'histoire de la littérature française un statut fondateur, comme La Cantilène de Sainte Eulalie ou Aucassin et Nicolette, ont été rédigés l'un dans la partie du Hainaut devenue française...
De Airbags à Zyva Depuis que la Sécurité routière a lancé son slogan " Si t'as un Sam*, t'as le swagg ; si t'as pas de Sam, t'as le seum ", le public sait à peu près ce que seum et swagg veulent dire. Mais il n'est pas sûr que la publicité faite de ces deux mots ait été du goût de ses locuteurs habituels. Comme le soulignait déjà Victor Hugo : " L'argot cherche toujours à se dérober, sitôt qu'il se sent compris, il se transforme... Aussi va-t-il, se décomposant et se recomposant sans cesse. " C'est, parmi des centaines d'autres, le cas de beur (devenu rebeu, rabza, rabzouz), de l'antique daron(ne) et du classique keuf. Ce petit dico est donc un instantané du " langage des jeunes des Cités ", comme disent les médias qui oublient que le parler djeun's s'entend aujourd'hui à Trappes comme à Neuilly-sur-Seine. Ici et là, de airbags à zyva, ça rappe et ça zappe la langue de Molière à tout va ! Et à tout âge : l'ado, devenu lycéen puis étudiant, n'abandonne pas le parler de son " tiéquar ". Salah Guemriche, ancien journaliste, romancier et essayiste, est notamment l'auteur du très remarqué Dictionnaire des mots français d'origine arabe (Seuil 2007,...
Je suis un miroir, une psyché. Je suis ce que tu veux voir. Le reste c'est mon jardin secret. Tu n'en auras peut-être même jamais conscience. J'envie celui ou celle qui déclare à la personne aimée : je veux ton bonheur. Je veux te voir sourire. Je veux te connaître intimement pour avoir le privilège de t'apporter la joie quotidienne que tu mérites. Mais je sais que vous êtes comme moi, comme tout le monde : je veux aimer et être aimé à ma manière. Je suis égoïste. Comme vous. Comme tout le monde. Ne me blâmez pas. Tu es comme un silencieux sur les armes : il étouffe le bruit du meurtre. Mais il ne peut rien contre celui du corps qui s'effondre sur le sol. Le souvenir avait disparu. Sous la forme d'un pastiche hommage à Amélie Nothomb, l'histoire d'un accord entre un homme et une femme : elle se donne à lui, l'épouse, se fond en lui pour s'oublier. En échange, il ne pose pas de question. Aucune. Combien de temps peut durer cet arrangement ? Selon l'optique de chacun, les événements bouleversants sont appréciés différemment... Mais peut-être ne forment-ils qu'un seul être ? La quête de l'amour est une chose difficile, parfois douloureuse ou exaltante....
Entretiens avec un romancier célèbre. " On n'est pas forcé d'aimer mes livres... " " Mon ambition était de devenir danseuse étoile... "" Je crois dans les anges visibles... " " Pourquoi nierais-je que je suis un être pervers ? " " J'ai voulu mourir à cause de la laideur de la bouche des carpes... " Dans un café ou sous la pluie, chez elle ou chez lui, ou encore... dans les bois : l'auteur d'Hygiène de l'assassin, de Stupeur et tremblements et des Prénoms épicènes a accordé une série d'entretiens à Michel Robert. Au fil de leur conversation – parfois sage ou sincèrement drôle, parfois folle ou même intime – est née une amitié.Amélie Nothomb se livre ici comme rarement, évoquant aussi bien sa vie privée que la création littéraire, l'Europe, la Chine et le Japon, son sens de l'amitié et sa vision de l'amour, son goût de la solitude et des " orgies intellectuelles "... Ainsi se dessinent les thèmes majeurs d'une œuvre en plein devenir.Un document exceptionnel, donnant à voir dans toutes ses dimensions un écrivain aussi déroutant que capital.
Monsieur Haneda était le supérieur de monsieur Omochi, qui était le supérieur de monsieur Saito, qui était le supérieur de mademoiselle Mori, qui était ma supérieure. Et moi, je n'étais la supérieure de personne. On pourrait dire les choses autrement. J'étais aux ordres de mademoiselle Mori, qui était aux ordres de monsieur Saito, et ainsi de suite, avec cette précision que les ordres pouvaient, en aval, sauter les échelons hiérarchiques. Donc, dans la compagnie Yumimoto, j'étais aux ordres de tout le monde.
« Sans le vouloir, j'avais commis le crime parfait : personne ne m'avait vu venir, à part la victime. La preuve, c'est que je suis toujours en liberté. C'est dans le hall d'un aéroport que tout a commencé. Il savait que ce serait lui. La victime parfaite. Le coupable désigné d'avance. Il lui a suffi de parler. Et d'attendre que le piège se referme. C'est dans le hall d'un aéroport que tout s'est terminé. De toutes façons, le hasard n'existe pas. »
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