
Comme on dit science-fiction. Pour indiquer que les objets ou les faits dont il s’agit n’ont pas d’existence à part entière. C’est en effet entre absence et présence, sur la page ou sur l’écran d’une image, que le fantastique se joue. Des objets et des faits interviennent comme ils ne devraient pas. Ils suscitent l’effroi, puis, par on ne sait quelle magie narrative, visuelle, ils disparaissent. Ce va-et-vient de l’invisible au visible, du visible à l’invisible est toute la matière de ce livre. Ce travail puise aux meilleures sources : grands auteurs, auteurs peu connus, ouvrages populaires, littératures françaises et étrangères. Il a recours aux icônes et aux mirages que suscite l’écran. Il offre, successivement, une théorie de la Fantastique-fiction, des explications sur les mécanismes de dédoublements et les évanescences, sur les lieux fantastiquement propices, sur le monstre, sur le spectre, sur ce qui n’a pas de nom. Il inclut dans son propos les merveilles et les « cadavres exquis ». A tant d’effervescence, il découvre une source : l’écriture.
L’enjeu du présent ouvrage est d’interroger les modalités d’articulation entre opéra et fantastique en diversifiant les modes d’approche de ce « monde à part » où la réalité semble être remise en question. Diverses contributions cherchent à dévoiler ce que le fantastique vient prendre en charge à l’opéra ou, inversement, ce que l’opéra en soi exprime ou fait valoir de fantastique. Puis un large panorama permet d’explorer les répertoires allemand, français, russe, américain, italien, anglais, aux XIXe et XXe siècles. Enfin, plusieurs contributions visent à élargir le propos à l’imaginaire lyrique en général, qu’il soit le fait de la littérature, de la peinture ou du cinéma. Des entretiens avec le compositeur Georges Aperghis et les metteurs en scène Daniel Dupont et Olivier Py complètent ce volume issu d’un colloque international et interdisciplinaire organisé en partenariat entre l’Opéra de Rennes et l’université Rennes 2.
Les territoires des fantastiques sont multiples, et n’ont pas toujours été explorés. Il en va de même des divers états du fantastique, qui ont produit, et produisent encore, des effets spécifiques, par la mise en œuvre, dans les textes, de figures culturellement codées mais traumatisantes, comme le cauchemar, les monstres, les doubles, les vampires ou Méduse – sans oublier des monstruosités plus actuelles. Chaque époque de la seule « culture occidentale » a donné lieu à des prises en compte, dans l’imaginaire comme dans la réalité, de figures de l’horreur, de la terreur et de la monstruosité – par des récits qui montrent l’évitement du regard, ou sa saturation devant l’innommable. Notre époque, en privilégiant la « monstration » franche, de préférence aux ruses du regard, a-t-elle vraiment donné toute sa place à une lecture des effets de malaise engendrés quand ces figures peintes produisent ou reproduisent ce qu’intuitivement chacun de nous connaît comme un « sentiment de fantastique » ? Comment cet « impossible et pourtant là » se présente-t-il dans le cadre des tableaux présentés comme fantastiques, au moins depuis...
Plus qu’aucun autre genre littéraire, le fantastique a donné lieu à des amalgames sans nombre qui font, depuis l’origine, obstacle à son appréhension théorique et empêchent d’en fournir une définition pertinente. Dégager, au-delà des différences apparentes, une structure profonde commune à l’ensemble des récits traditionnellement admis comme fantastiques et en déduire une définition opératoire ; montrer que cette structure, loin de constituer une simple enveloppe extérieure, est l’expression d’une nouvelle vision de l’homme qui se fait jour au début du XIXe siècle, tels sont les enjeux de ce livre. Relire le fantastique aujourd’hui, c’est aussi s’interroger sur le rôle de premier plan qu’il a joué tout au long du siècle dernier, tant en sciences qu’en littérature, avant d’être relégué au rang de “genre mineur” ; c’est relire le XIXe siècle tout entier. De nombreux exemples empruntés à la littérature française et étrangère. une série de textes critiques et un résumé des œuvres les plus connues font de cet ouvrage une précieuse introduction pour des étudiants débutants comme pour des lecteurs plus avertis.
Écrit en 1887 par Guy de Maupassant, LE HORLA-nouvelle (2ème version) s?inscrit dans le cadre de la nouvelle catégorie du fantastique émergeant à l?époque de l?écrivain : c?est le « fantastique intérieur » qui le différencie et l?éloigne du « merveilleux » ou du « féerique ». Le récit qui prend la forme d?un journal intime relate les phénomènes aussi insolites qu?angoissants dont un être vivant mais invisible en serait la cause. Pourchassé par cet être maléfique qui a tout pouvoir sur sa victime, l?écrivain entraine le lecteur, par la profondeur de ses analyses et la force de ses descriptions, dans un univers fantastique fascinant. La présente étude littéraire aborde le registre fantastique sur deux plans majeurs : d?une part l?approche du contexte historique et social et les influences exercées sur l??uvre, et d?autre part la mise en forme discursive interprétant l?irrationnel par ses rapports au rationnel, dans l?imaginaire de l?écrivain. Ce travail qui ne se limite donc pas à la seule analyse des marques linguistiques du texte constitue au-delà une recherche sur la mise en ?uvre des procédures logico-discursives et de l?organisation du discours ...
Où se cachent les nouvelles sources de la peur? Quand la réalité montre-elle son envers angoissant? Le nouveau fantastique de Jean-Pierre Andrevon nous invite à parcourir avec le « King » ou « Lovecraft » français les chemins sinueux de l’étrange moderne. New sources of fear – where do they hide? When does reality reveal its distressing underside? Le nouveau fantastique de Jean-Pierre Andrevon invites us to walk the winding paths of the modern uncanny along with “the French King” or “the French Lovecraft”.
Cet ouvrage présente au public français un pan souvent méconnu de la production cinématographique espagnole : le cinéma fantastique. Les études réunies ici interrogent les traditions iconographiques et sociales qui dessinent les contours du genre fantastique dans le cinéma espagnol. Les deux premiers articles offrent une réflexion théorique sur la notion de fantastique et un rappel historique de l’évolution du genre en Espagne. Les articles suivants sont consacrés à l’analyse d’un film ou d’un corpus de films. Certains étudient plus particulièrement l’intertextualité et les phénomènes d’hybridation, tandis que d’autres s’attachent à mettre au jour, derrière les figures de monstres ou de fantômes, les problématiques sociales ou politiques sous-jacentes. On constate ainsi que le cinéma fantastique n’est pas simplement un genre d’évasion, mais peut aussi traduire les préoccupations actuelles de la société espagnole, notamment son difficile rapport au passé.
La nouvelle française entre 1880 et 1939 a connu une forme hybride du fantastique qu’Alphonse Allais, Guillaume Apollinaire et Maurice Renard ont pratiquée et qui peut être surnommée : le fantastique ironique. Contrairement à la forme traditionnelle du genre, le fantastique ironique ne vise pas à provoquer la peur du lecteur. Il se charge surtout d’impliquer le lecteur dans un jeu qui le pousse à réévaluer un certain nombre de règles : artistiques, religieuses, sociales, physiques, techniques, etc. La lecture du fantastique ironique devient ainsi ludique et interactive. Apollinaire a démythifié les miracles religieux pour les purifier du fanatisme et de l’hérésie, Renard a surtout dénoncé le scientisme et Allais s’est servi de la fumisterie pour attaquer des sujets comme la réincarnation, les frontières entre les genres littéraires voire entre les différents arts. Les prodiges de l’invention du siècle : la photographie, ont influencé l’imaginaire du tournant du XIXe siècle. Ce nouvel imaginaire a contribué à l’évolution du fantastique et lui a défini de nouvelles frontières pour éviter sa sclérose.
Une introduction à la littérature fantastique à destination des élèves de terminale, de classes préparatoires, et de premier cycle universitaire. « Copyright Electre »
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
La sensibilité de l'homme moderne doit beaucoup au fantastique : voici, à travers la littérature, et avec des références à la peinture, au cinéma et à la B.D., un parcours complet, d'Edgar Poe à nos jours, des chemins du mystère, de l'épouvante et du rire grinçant... Bulwer, Lytton, Campbell, Chesterton, Féval, Kafka, Le Fanu, Leroux, Lovecraft, Meyrink, Perutz, Poe, Ray, Schultz, Stoker, Wandrei, Wilde... les grands maîtres du genre. Arpenteurs de l'étrange, artistes maudits, démons, sorciers, vampires, zombis, fantômes, vouivres, goules insatiables, bêtes immondes, monstres sortis de l'Enfer ou des mains de l'homme... une rencontre avec tous ceux qui peuplent l'univers du fantastique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Ce livre rassemble de nombreuses études de l’auteur publiées entre 1996 et 2015 dans diverses revues et journaux : Phénix, Science-fiction magazine, Naturellement, CinémAction, La Vie, Le Monde... Une véritable chrestomathie sur le cinéma.
Terre de l'orthodoxie religieuse, patrie du Quichotte et de la picaresque, l'Espagne semble peu propice à l'éclosion de la littérature fantastique, traditionnellement associée aux brumes du Nord. En réalité, il s'agit là d'un préjugé lié à des constructions idéologiques que cet ouvrage entend mettre en évidence. En Espagne, le fantastique, tel qu'il a été configuré en Europe à l'époque romantique, a fait l'objet d'un rejet théorique fondé sur des motifs esthétiques, moraux et religieux. Il a malgré tout été cultivé de manière détournée et au moyen d'hybridations génériques qui n'ont pas été sans conséquence sur la poétique du genre. Ainsi, le fantastique, genre de l'ambiguïté et de la transgression, peut-il être le support d'un message moral ? Les figures religieuses comme la Vierge peuvent-elles devenir des personnages fantastiques ? Le fantastique espagnol du XIXe siècle est ici mis au jour et étudié au prisme de ses tensions, entre la tentation du modèle européen et la construction d'une identité nationale propre, entre la modernité et la tradition, entre la fascination de l'irrationnel et le réconfort de la morale et de la religion.
Le présent ouvrage propose une recherche à partir de quatre séries de BD dont le succès commercial ne se dément pas. L'analyse conduit à reconnaître dans le Fantastique une expression à part entière du Religieux qui présente des analogies avec le mythe dans les cultures archaïques. L'auteur apporte, grâce à cette analyse, un élément de réponse au défi lancé dans le domaine de l'éducation par ces récits fantastiques.
Explains to an older brother or sister why a new baby needs more time and attention than they and shows how they can help.
Bienvenue dans l’univers de la talentueuse équipe emmenée par Stuart Craig, directeur artistique plusieurs fois récompensé aux Oscars. Avec la nouvelle aventure tant attendue du monde des sorciers de J.K. Rowling, vous allez découvrir des personnages, des décors et des animaux inoubliables. Les Architectes de l’illusion, édité par Dermot Power, illustrateur du film, vous fait entrer dans le processus de création, un voyage extraordinaire qui n’a rien à envier à celui de Norbert Dragonneau, depuis les toutes premières confrontations entre artistes, concepteurs et réalisateurs, jusqu’à la phase cruciale de la post-production dans les studios Leavesden. Enrichi de centaines de peintures, esquisses, storyboards, plans détaillés et décors numériques, et fourmillant de précieux témoignages livrés par Stuart Craig et les membres de son équipe sur l’incroyable aventure que fut le tournage, ce superbe livre — sous licence officielle Warner Bros Consumer Products — est un véritable festin visuel pour le lecteur et initiera les inconditionnels des films d’Harry Potter au monde des Animaux fantastiques.
Le but de cet ouvrage est l'elaboration d'une methode d'analyse du texte litteraire. Celui-ci est defini comme un objet semiotique complexe. Cette complexite est rendue par un modele de semiotique structurale et fonctionnelle. Differents points de vues, structuralisme (analyse semique), et pragmatique (analyse de la communication textuelle, delimitation des niveaux communicatifs; theorie de l'action) sont integres dans ce modele. Ainsi les differents courants de la linguistique textuelle francaise et allemande se trouvent analyses et rapproches. Enfin l'auteur a choisi une presentation qui ne separe point les analyses concretes de la reflexion theorique."
Vous êtes professeur de lettres ou documentaliste au collège ? Informée, sérieuse et inventive, la Nouvelle Revue Pédagogique vous accompagne tout au long de l'année scolaire. La NRP vous offre 1 dossier et 2 séquences pour les séries générales et technologiques, l'une destinée aux élèves de 2de, l'autre aux élèves de 1re. Ces séquences portent sur un thème, un auteur, un genre, en conformité avec les programmes officiels. Une troisième séquence concerne spécifiquement l'un des trois niveaux du lycée professionnel. Vous trouverez dans la revue de nombreuses ressources : - Entraînement à l'écrit et à l'oral du Bac, - Fiche d'analyse de film, - Fiche d'analyse d'image, - Fiche de latin et de grec, - Pages d'accompagnement personnalisé alternant avec des pages d'enseignement d'exploration. En début de revue, une partie " Actualités " vous propose un entretien avec une personnalité du monde de la culture et vous tient informés de l'actualité culturelle : livres, théâtre, cinéma... Thème : Aborder le XVIe siècle au lycée
La question des rapports qui lient la raison et le récit fantastique au XIXe siècle, examinée ici à travers plus de cent cinquante contes et nouvelles, peut appeler trois types de réponses : on peut y entendre l'écho amplifié des bouleversements scientifiques de l'époque, la version fantasmatique engendrée dans l'esprit du public par les progrès inouïs de la science. C'est là une lecture sociologique du récit fantastique. On peut y lire aussi une mise en scène des manifestations de la déraison chez le personnage, suscitée par la nouveauté du fait psychiatrique à ses débuts. Et notamment sous des formes étudiées par la clinique, qui vont de l'inhibition la plus banale à la schizophrénie. C'est là une lecture psychiatrique du récit fantastique. On peut y voir encore une théâtralisation des concepts qui deviendront ceux de la psychanalyse, une mise en scène des phénomènes inconscients, lesquels se détachent déjà du fonds des croyances ancestrales, mais n'ont pas pour autant acquis le statut de savoirs. Et c'est là une lecture psychanalytique.
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