Le mage dans "La décadence latine" de Joséphin Péladan
Auteure: J. J. Breton
Nombre de pages: 326
"Qui domine la littérature mondiale ?" demandait Strindberg. "Péladan, Gorki, Maeterlink, Kipling" répondait-il. De ces noms, seul celui de Péladan n'évoque plus un livre précis pour nos contemporains. Certains se souviennent d'un auteur de la fin du siècle dernier qui s'était rendu célèbre par ses extravagances vestimentaires : son pourpoint Renaissance et sa barbe à l'assyrienne dans le Paris de la Belle Epoque défrayait la chronique. Les journalistes ont aussi consacré une large place à ses démêlés avec d'autres occultistes. Ses salons de la Rose-Croix, pour lesquels Satie composa des sonneries, eurent une grande renommée et sont importants pour qui s'intéresse à l'histoire de l'art. Péladan, avec un sens certain de la publicité, s'était proclamé S.A.R., titre assyrien qui en faisait un descendant mythique des Mages chaldéens. C'est ce titre qui a assuré sa notoriété jusqu'à nos jours. D'androgynes pervers en femmes violées, mêlant la magie aux thèmes décadents, ses romans présentent un tableau étonnant de la pensée fin de siècle. Ce texte veut démontrer que Joséphin Péladan, qui eut des admirateurs comme Jarry ou Paul Valéry, n'était...