
This book examines seven French Language films, realized between 1952-1991 by well-known directors, which have enjoyed considerable popular and critical success. In these films--Jeux interdits (Clement). Les Quatre cents coups (Truffaut), Rue Cases-Negres (Palcy), Le Grand-Chemin (Hubert), Au revoir les enfants (Malle), La gloire de mon pere and le Chateau de ma mere (Robert)--one finds a unifying common denominator: childhood. During these years French society was in a sense rediscovering itself through the retrospective narrative in literary works and their filmic adaptations. This study highlights the importance of the affective quality that permeates this genre of storytelling through the analysis of temporal schemes, subjectivity of narration and focalisation, child-heroes defined by their encourages, rites of passage, the meeting of child and myth, childhood as the source of literary and cinematographic variations, and the critical view of society and the human condition presented by each author and filmmaker. This study is richly illustrated with stills from the various films.
This bi-lingual collection illustrates the concept of ¿Warrior of the Imaginary,¿ as defined by Patrick Chamoiseau, in a multi-faceted corpus of texts by and on Caribbean writers. For obvious reasons, many of the contributions in French engage critically with this notion and how it surfaces in the Martinican writer's fiction.
Les études réalisées sur les littératures des Antilles françaises s'inscrivent souvent dans le cadre des relations présentes et passées entre la France et les îles. Cette approche est d'ailleurs pertinente, si l'on considère l'histoire commune. Cependant, elle a l'inconvénient de présenter toute différence avec la littérature métropolitaine comme spécifique aux Antilles, gommant de la sorte les convergences ou divergences que les littératures antillaises entretiennent entre elles. D'autre part, la Martinique et la Guadeloupe, à la fois départements français et groupes d'îles aux structures coloniales (économiquement et culturellement), sont des sociétés ambiguës. C'est précisément cette ambiguïté qui inspire les œuvres littéraires même les moins engagées. Elle est à l'origine d'un sentiment fondamental du personnage antillais l'auto-exotisme, cette façon d'être exotique à soi-même. Cet ouvrage de littérature comparée aborde les œuvres antillaises d'un point de vue sociologique, " psychanalytique " et littéraire, pour tenter de rendre compte de cette ambiguïté identitaire, à l'origine d'imaginaires divergents dans les deux îles, qui...
Les trois principaux chapitres visent à souligner les convergences et les divergences entre les littératures africaine, caribéenne (littéraire antillaise + Haïti) et maghrébine. D'un chapitre à l'autre, l'organisation est conservée : présentation des précurseurs - son histoire générale de la région à partir des principaux genres (sauf favoriser le roman au détriment des autres genres comme on le constate souvent dans d'autres ouvrages). Hors cadre, les littératures québécoises (p. 51-57), francophones de Belgique et de Suisse, font l'objet d'une brève présentation dans le panorama introductif consacré à toutes les littératures francophones, p. 9-61. [SDM].
Grands oubliés de la société, les grands-parents reviennent en force. Parce que, les structures familiales s’étant fragilisées, ils servent de lien entre les générations. Mais aussi parce que les grands-parents d’aujourd’hui sont jeunes et actifs: la cinquantaine, ils travaillent sans pour autant cesser de naviguer entre leurs enfants, leurs petits-enfants et, souvent, leurs propres parents. Rien ne justifie plus l’image de vieillesse qui leur colle à la peau. Comment nomme-t-on aujourd’hui les grands-parents ? Quel rôle jouent-ils en cas de divorce ? Comment les femmes parviennent-elles à concilier travail professionnel et « grand-maternage » ? Issu d’une enquête – la première du genre – couvrant six générations, ce livre, qui bouscule les idées reçues, raconte le cheminement de la grand-parentalité, de la naissance du premier petit-enfant à celle du premier arrière-petit-enfant. Claudine Attias-Donfut est directeur de recherche à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Martine Segalen est professeur à l’université Paris-X-Nanterre.
Joseph Zobel est le plus populaire des écrivains antillais. Cette popularité, il la doit à son talent de conteur, mais aussi à sa remarquable faculté de faire revivre les Antilles d'antan. Dans ce recueil, on croise un campagnard qui entreprend une longue marche pour découvrir la mer, on participe à la vie d'un bourg qui s'anime autour de la boutique du coiffeur puis Zobel parle, sans émotion, d'une famille qui illustrait "la négritude en action"; les Nardal. Ce recueil (c'est un peu La Rue Cases-Nègres sous des angles nouveaux), procure un plaisir de lecture aussi grand que le célèbre roman.
Dans les médias, le métissage revêt volontiers la figure séduisante des plages exotiques des Caraïbes ou du Brésil : spectacle coloré d'une fête des corps offerts à la jouissance solaire, expression bigarrée d'une synthèse euphorisante de tous les particularismes et de toutes les différences. Mais le phénomène du métissage ne se réduit pas à ce nouveau produit de consommation des sociétés post-industrielles, entraînées dans d'annuelles migrations des hautes vers les basses latitudes. Dans le processus de rapprochement généralisé que connaît l'exotisme aujourd'hui, les couleurs de l'altérité métisse ne sont-elles pas banalisées et compromises? Non, si l'on comprend le métissage en tant que contraire de l'autisme, exhibition des enjeux de la rencontre avec l'altérité, manière de déjouer l'assignation des identités comme la radicalisation ethnique. La texture métisse s'élabore sur l'hybridation et la métamorphose des identités en contact. Phénomène interculturel et interlinguistique, double acculturation, le métissage est une manière de subvertir le dualisme identité/altérité au profit de l'universalisme et du relativisme. Consensuel et...
Peut-on produire un chef-d' uvre a partir d'une adaptation infidele ? Certains critiques disent que non, d'autres disent que oui. Nous allons examiner cette question a travers l'adaptation du roman de Zobel par le film de Palcy, deux uvres qui ont connu une reception elogieuse. Or, la simple comparaison de surface des deux uvres montre que Palcy n'a pas colle au texte d'origine, celui de Zobel. Les critiques se seraient-ils trompes en consacrant simultanement les deux uvres ? Ou au contraire, Palcy doit-elle justement sa reussite au fait qu'elle ne colle pas au texte d'origine ? Notre hypothese opte pour cette derniere alternative."
Membre du Collège de pataphysique, linguiste buissonnier, l'auteur propose quelques incursions dans le phalanstère fouriériste des langages excentriques, phalanstère distribué en palais d'accueil, forge des mots, ménagerie, chambre des temps mêlés, pigeonnier des petites bandes ou sphère du savoir absolu. Pour découvrir le syldave, le patoiglob ou le paralloïdre...
Ouvrage collectif réunissant des travaux de recherche en littérature comparée. Le livre aborde successivement quatre domaines (la traduction, la réception, la réécriture, la transposition) permettant d’évaluer les enjeux esthétiques, idéologiques et culturels du passage de divers types de « frontières » par l’œuvre littéraire.
Il y eut l'époque de Man Tine, des enfants, comme José Hassam, le héros de La Rue Case-Nègres, roman de Joseph Zobel, précurseur de la Créolité, qui, grâce à la ténacité et au courage sans faille de parents ou de grands-parents, ont pu " apprendre à l'école ", comme on disait, et sortir de la misère noire de l'Habitation.Ces enfants, dont la littérature de nos pays n'a jamais vraiment suivi la trace, ont grandi, sont devenus pour beaucoup des fonctionnaires de la classe moyenne. Mais sans conscience d'être les victimes d'un détournement de mémoire et d'histoire. Ils n'ont pas lu les pages des rescapés de l'Autre monde qui, lettre après lettre, de Césaire à Confiant en passant par Schwarz-Bart, se sont évertués à raconter leur Histoire. Ces enfants-là n'ont jamais dit au revoir à Man Tine.En douze nouvelles comme autant de madeleines, Merine Céco revient avec un sens aigu de l'observation sur la Martinique de son enfance, composant une mosaïque, cohérente et saisissante, dans le sillage des textes d'une Créolité en devenir.Une quête à rebours de l'amnésie, un parcours nostalgique à la recherche de fantômes trop vite oubliés.
Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 à nos jours. NOUVELLE EDITION MISE AJOUR
Parmi les écrivains de la Caraïbe francophone, Maryse Condé se distingue par son côté fondamentalement rebelle, provocateur et contestataire. Son refus de se rallier aux diktats des mouvements littéraires et à toute idéologie est manifeste dans son œuvre qui se place tout entière sous le signe du défi.Écrire, pour Maryse Condé, c'est avant tout s'écarter des chemins battus de la doxa, dévoiler l'envers des idéologies et éclairer les zones d'ombre de l'histoire, des sociétés et de la nature humaine. En faisant tabula rasa des dogmes et conventions, Condé nous laisse face à des questions troublantes et sans solution apparente. Les nombreuses transgressions de cette rebelle de la littérature surprennent le lecteur et le confrontent à des vérités dérangeantes, sans pour autant lui offrir d'autres modèles de saisie du réel. Le but de ce recueil d'essais est d'éclairer la complexité intrinsèque de cette écriture qui fait éclater les cloisonnements des genres littéraires et invite à des interprétations plurivoques. Chaque essai éclaire sous un angle particulier la dimension transgressive des multiples formes de rébellion présentes à travers tout le ...
Présenté sous forme d’abécédaire, cet ouvrage révèle que chaque période, de l’Antiquité à l’époque moderne et contemporaine, a connu ou connaît un esclavage spécifique. Il montre que paradoxalement, les esclavages furent aussi des catalyseurs de poésies, musiques, romans et films au pouvoir libérateur et révélateur. En abordant ces thématiques sous toutes leurs facettes, il pose les vraies questions et donne des outils de réflexion pour que le combat contre la servitude se perpétue jusqu’à la victoire finale des droits humains. Il vise à fournir aux enseignants et aux étudiants des outils pour contribuer à mettre histoire et géographie en question et intégrer plus largement l’histoire des esclavages dans l’histoire nationale et universelle. Un objectif d’autant plus important que le monde actuel perpétue, souvent aux dépens des femmes et des enfants, ce fléau en principe aboli par la loi.
Récit-témoignage dans lequel l'auteur, d'origine italienne, relate sa vie d'émigré au Québec. Selon J. Allard, le thème fondamental du livre est la "quête de la différence dans la ressemblance". Une oeuvre autobiographique, "hybride" dans la mesure où elle intègre des souvenirs (l'enfance italienne, etc), des lettres, des exposés factuels et de brefs récits (l'inventaire est fait par R. Martel). V. Robert a bien qualifié le style: réalistico-satirique. Un éloge du métissage culturel? L'auteur affirme avoir "utilisé le phénomène migratoire comme métaphore, pour exprimer une situation existentielle."
« Pour qui ne craint pas la noyade, la lune n'est jamais loin. Elle se reflète dans toutes les eaux, flotte entre toutes les paupières. N'est-ce pas son éclat qui fait briller les yeux des amants et leur donne le pouvoir ensorceleur ? » À partir de simples instants de vie, Fatou Diome scrute les comportements et sonde les coeurs d'une galerie de personnages rêvés ou croisés : qu'ils aient le coeur en berne ou comblé, tous savent, au fond, que l'amour est la grande affaire de nos vies. Vingt ans après La Préférence nationale, Fatou Diome renoue avec la nouvelle, genre dans lequel elle excelle, et nous démontre, avec brio et malice, que « chercher le bonheur c'est oser le vertige ».
Les enseignants et de fait leurs élèves sont aujourd’hui trop souvent prisonniers d’une image misérabiliste et colonialiste du continent africain. C’est pourquoi, les pistes de réflexion abordées dans cet ouvrage s’attacheront à présenter une autre Afrique riche de sa diversité et de sa culture. L’Afrique enseignée dans ce projet se veut sans occulter les problèmes inhérents à ce continent prendre en considération le fait qu’aujourd’hui elle apparaît comme un territoire en pleine mutation. Dans le cadre des programmes d’enseignement du primaire à l’Université, les notions de territoire(s), de culture(s) et d’identité(s) à la lumière de l’Histoire et de la Géographie seront privilégiées pour combattre les préjugés et les clichés qui alimentent l’image d’une Afrique en retard.
Ces communications pluridisciplinaires tentent de définir une anthropologie culturelle de la mémoire en regard de l'institutionnalisation de la mémoire. Sont notamment étudiés le rôle des médias dans la fabrication des supports de la mémoire, la place accordée aux émotions dans l'organisation d'un corps de mémoire ou encore les formes littéraires des nouveaux arts de mémoire.
Coédition Jasor - Karthala. L'auteur recourt ici à la notion géographique d'archipel pour inclure dans son champ d'étude littéraire des régions aussi variées, aussi dispersées, que les Antilles, la Guyane, et même Bélize. Quatre langues européennes, des créoles, des langues amérindiennes, y forment un paysage stratifié où chaque idiome entretient des relations inégalitaires avec les autres. Une unité culturelle s'est pourtant édifiée dans cet "archipel" où se superposent et s'entrecroisent traditions européennes, traditions africaines, et pratiques de la plantation esclavagiste. La culture populaire née de ces métissages constitue le substrat du champ littéraire caribéen. L'auteur cherche donc à faire la preuve, à l'échelle de la région, de l'apport du folklore à la littérature, en privilégiant l'analyse du contenu des oeuvres écrites, et de leurs structures narratologiques.
Les deux volumes de Postcolonialisme & Autobiographie sont consacrés à l'affinité qui unit la littérature postcoloniale et le genre de l'autobiographie. Les contributions de spécialistes originaires d'Afrique du Nord, d'Europe et des Etats-Unis se concentrent sur deux régions dans lesquelles l'interrelation entre le postcolonialisme et l'autobiographie est particulièrement marquante et fertile: le Maghreb et les Caraïbes anglophones et francophones. L'arrière-fond colonial stimule les auteurs et les amène à élaborer un programme d'émancipation en vue de constituer un sujet décolonisé grâce à l'écriture autobiographique. Tandis que le volume anglais traite des problèmes du genre autobiographique dans les Caraïbes anglophones, le volume français analyse les écrits autobiographiques du Maghreb, en particulier ceux d'Assia Djebar et d'Albert Memmi et ceux des Antilles francophones, surtout l'oeuvre de Daniel Maximin. Des critiques comme Mireille Calle-Gruber, Françoise Lionnet, Mireille Rosello, Ronnie Scharfman et d'autres révèlent les multiples couches des différentes cultures africaines et indiennes sur lesquelles les pouvoirs coloniaux européens et...
L'Amérique, l'Afrique et l'Europe ont été liées indubitablement l'une à l'autre par la colonisation et l'esclavage. Dans le présent ouvrage, l'auteur envisage à la fois l'objet et le sujet des voix et des regards qui traduisent ou répercutent des éléments de ce contact dans le triangle Europe-Afrique-Amérique. Le corpus comprend des textes européens, africains et antillais considérés comme expression des voix et exercice du regard des trois parties en présence. Le projet essentiel, c'est de capter dans les divers textes les stratégies narratives, les voix et les regards de l'Europe, de l'Afrique et de l'Amérique. Ces textes sont donc témoignages de l'histoire, non seulement révélateurs de changement dans les mentalités, mais aussi véhicules d'un imaginaire social. Malgré la diversité de leurs auteurs dans le temps et dans l'espace, ils ont en commun une présence du double ou de la dualité qui apparaissent sous forme d'ambiguïté ou d'ambivalence. La perspective comparatiste adoptée permet ainsi de saisir les variations et les continuités dans la diachronie et la synchronie des contacts entre cultures et sociétés, de cerner également les zones...
De création récente, les sociétés de la Caraïbe sont issues de la colonisation des Amériques qui s’accompagna de l’extermination de populations amérindiennes, de la transplantation et de l’esclavage de populations d’origine africaine, puis de différentes vagues de migration. Ces sociétés ont su pourtant élaborer des systèmes originaux de représentations du corps et de la maladie qui rendent compte de leur inscription sur un sol nouveau et expriment de nouveaux rapports sociaux. Cet ouvrage étudie plus particulièrement la manière dont, à la Guadeloupe, les savoirs concernant la santé et la maladie constitue un ensemble structuré de représentations et de pratiques qui renvoient à des cosmogonies bien définies. En recourant aux méthodologies de l’ethnobotanique et de l’ethnomédecine, en faisant appel à la cartographie, l’auteure analyse la pharmacopée à base de plantes médicinales et propose une lecture originale du paysage des jardins de case. L’organisation de ces derniers reflète, en effet, la vision du monde de ses occupants, et matérialise dans l’espace le bien-être et les maux du corps, tout comme les relations avec l’entourage ...
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