
Thomas Sankara
Auteure: David Gakunzi
Nombre de pages: 290Les discours, interventions et propos de Thomas Sankara de 1983 à 1987, alors qu'il était président du Burkina Faso.
Les discours, interventions et propos de Thomas Sankara de 1983 à 1987, alors qu'il était président du Burkina Faso.
Le Président Thomas Sankara, chef de la Révolution qui donna au pays le nom de Burkina Faso, " Pays des Hommes Intègres " se révéla très vite à ses compatriotes et au reste de l'Afrique un homme d'Etat d'un style nouveau. Il incarna le rêve collectif de tout un peuple, mais fut tué le 15 octobre 1987. Sa légende parcourt déjà l'Afrique. L'auteur donne ici un témoignage tiré de son vécu, de sa collaboration avec lui, de ses observations et de ses analyses.
Jomo Kenyatta, Aimé Césaire, Ruben Um Nyobè, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Mehdi Ben Barka, Amílcar Cabral, Thomas Sankara... Longtemps regardés avec dédain par ceux qui, au cours des trois dernières décennies, décrétèrent la mort du tiers-mondisme et le triomphe du néolibéralisme, ces figures majeures de la libération africaine suscitent aujourd'hui un intérêt croissant chez les nouvelles générations, à la faveur de l'atmosphère de révolte qui monte aux quatre coins du monde. Saïd Bouamama redonne corps et chair à ces penseurs de premier plan qui furent aussi des hommes d'action, mais ont trop souvent été réduits à des icônes. Leurs vies rappellent en effet que la bataille pour la libération, la justice et l'égalité n'est pas qu'une affaire de concepts et de théories : c'est aussi une guerre, où l'on se fourvoie parfois et dans laquelle certains se sacrifient. L'auteur, pour autant, n'en fait pas des martyrs absolus : c'est pourquoi ce livre s'attache, avec beaucoup de pédagogie, à inscrire ces parcours dans leurs contextes sociaux, géographiques et historiques. À l'heure où l'on se demande comment avoir prise sur...
Il est une évidence : l’histoire de l’Afrique constitue le plus gros mensonge civilisationnel des plus criminogènes qui ait existé. Elle avait été sciemment falsifiée pour des raisons économiques et culturelles, philosophiques et religieuses, dès l’exploration européenne du continent africain commencée par les Grecs anciens et les Romains. Certes, l’histoire de l’Afrique est faite de personnalités fortes mais sanguinaires et souvent au service des puissances extra-continentales dont les actes, meurtriers et inhumains, doivent inciter à refuser de sombrer dans l’obscurantisme et dans l’asservissement. Ils doivent plutôt pousser les futures générations à souhaiter davantage une Afrique meilleure et plus éclairée sur les plans matériel, économique, social, spirituel, politique... Mais l’histoire de l’Afrique est avant tout l’œuvre des personnalités exceptionnelles dont les actions, les convictions et les principes, ainsi que les rêves, ont respectivement façonné les différentes époques dans le but de baliser le chemin qu’emprunteraient les futures générations. Gens d’armes, guerriers, conquérants, résistants à la colonisation,...
Pays méconnu du continent africain, le Burkina Faso (anciennement la Haute-Volta) est un cas d'espèce. Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, il fut l'enjeu d'une âpre compétition entre puissances européennes avant que l'administration française ne le colonise à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En l'absence de richesses, le Burkina Faso a joué la carte de l'exception culturelle. Le pays, qui reste un exemple d'hospitalité, donne au voyageur le sentiment de parcourir l'Afrique authentique.
Pays méconnu du continent africain, le Burkina Faso (anciennement la Haute-Volta) est un cas d'espèce. Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, il fut l'enjeu d'une âpre compétition entre puissances européennes avant que l'administration française ne le colonise à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En l'absence de richesses, le Burkina Faso a joué la carte de l'exception culturelle. Le pays, qui reste un exemple d'hospitalité, donne au voyageur le sentiment de parcourir l'Afrique authentique.
Quarante ans de la vie de l'hebdomadaire Afrique Nouvelle sont retracés ici. Ses journalistes ont vécu intensément et passionnément toute la période de l'après-guerre, les derniers moments de la colonisation, les espoirs puis les désillusions des indépendances. Engagés, mais sans sectarisme outrancier, ils ont défendu de grandes causes : un catholicisme adapté à l'Afrique, un tiers-mondisme humaniste, des politiques plus justes et plus honnêtes. On retrouvera tous leurs combats à travers l'analyse de thèmes significatifs.
Si l'astrologie des origines était bien un fait stellaire, celle qui se trouve pratiquée en Occident n'en a que le nom. Dans la mesure où 85% des natifs appartiennent à un signe astrologique qui n'est pas le bon, il se trouve logique de voir les statisticiens du zodiaque saisonnier démontrer l'impossibilité de corréler les professions des actifs avec les descriptifs des signes du zodiaque. Ainsi, à l'Effet Mars, peu probant pour les sportifs, s'oppose l'Effet Vénus auquel Michel Gauquelin n'avait pas songé pour les femmes vivant de la sexualité. L'étude présentée dans cet ouvrage valide au passage les descriptifs des signes astrologiques paléo-babyloniens, tout en mettant en évidence la primauté du zodiaque sidéral sur le zodiaque tropical. Aussi cette astrologie dite sidérale se trouve-t-elle pratiquée en Occident par une élite initiée dans le plus grand secret, laissant au peuple le soin de se contenter d'un zodiaque fantôme ne correspondant à aucune réalité stellaire. Les zodiaques sidéraux du toit de la Grande Arche de la Défense et celui de la place du Capitole à Toulouse illustrent à ce titre cette ségrégation socio-astrale inavouable....
« L’ “autre” langue des femmes, c’est la parole qui émerge lorsqu’elles se définissent pour ce qu’elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé. Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de “grandes royales”, contredisant ainsi la posture victimaire d’un certain activisme occidental. S’appuyant sur l’histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l’auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines. Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, s’engagèrent dans les luttes anticoloniales qu’elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent conscientes de leur valeur en tant qu’individus souverains. Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s’identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d’émancipation. La “sororité” reste une vue de l’esprit, compte tenu des...
8 pages de cahier photos En quoi l’itinéraire de Joseph-Mukassa Somé, fils de chef de terres coutumier dagara (Burkina Faso), baptisé et entré au Petit séminaire par hasard, a-t-il quelque chose de particulier pour qu’il devienne, comme le dit Etienne Le Roy dans sa postface, une « figure africaine exemplaire » ? Ce prêtre séjournera par deux fois en France pour y entreprendre des études de sociologie et écrire une thèse de doctorat en anthropologie. Professeur de sociologie à l’Université Catholique d’Abidjan et vice-recteur, il sera choisi par les évêques du Burkina pour réorganiser la politique de développement de son pays en dirigeant l’OCADES (Organisation catholique pour le développement et la solidarité). Toute sa vie, cet anthropologue sera passionné par la défense de la terre, jusqu’à passer près d’un an au Brésil et y partager la vie de ceux qui luttent pour les « Sans-terres ». Mukassa témoigne de cette capacité qu’a tout homme, né « quelque part », de donner sens à la nature qui l’environne, aux évènements qui traversent sa vie, de la naissance à la mort : aptitude à s’inscrire dans une lignée qui permet à...
Les régimes semi-autoritaires ont souvent été décrits sous l'angle de leur organisation, formelle et informelle; on sait qu'ils autorisent la liberté d'association, le pluralisme politique, que les médias libéralisés y façonnent un espace public et qu 'en même temps, des dispositifs non officiels rendent l'alternance pratiquement impossible. La démocratie et ses élections constituent une façade qui confère au régime sa légitimité sans l'exposer au risque de la compétition politique. Ce qu 'il importe de documenter plus précisément, aujourd'hui , c'est la manière dont ces transformations institutionnelles (nouveaux pouvoirs locaux , élections, liberté d'association et de la presse...) rendent possibles et façonnent un espace imaginaire et pratique au sein duquel s'élabore une critique du pouvoir établi. La question est donc de savoir comment s'opèrent les oppositions de consciences et de pratiques, les insubordinations et les révoltes vis-à-vi s du pouvoir dans un contexte où leur légitimité n 'est pas remise en cause mais où elles aboutissent rarement aux résultats espérés. Qu'advient-il des oppositions frustrées ? Comment les transformations...
« La réussite prend parfois des chemins inattendus. Du jour où pour la première fois j’ai vu couler les larmes de mon père à celui où j’ai failli mourir étouffé lors d’un concert en Afrique, ma vie de mélancolique anonyme m’a souvent réservé d’extraordinaires surprises. Alors j’ai eu envie de vous la raconter. » Saïd M’Roumbaba, a.k.a. Soprano, est né de parents émigrés comoriens dans une HLM des quartiers nord de Marseille, en 1979. Dans la cité phocéenne, il partage son temps entre l’école, les parties de foot sur les terrains vagues et les sessions de rap dans la chambre de ses potes. Il enregistre ses premiers freestyles sur les K7 que sa famille s’échange en guise de lettres, faute de pouvoir écrire. Remarqué par Akhenaton, Soprano connaît ses premiers succès avec ses complices des Psy 4 de la rime, et dans la foulée, il crée avec plusieurs de ses amis le label Street Skillz. Il nous raconte cette route vers la professionnalisation, se remémorant des souvenirs cocasses, comme les premiers albums aux stickers mal collés qui détruisent les lecteurs CD des copains, ou les piles de disques qui s’entassent dans leurs salons et...
Entre 1987 et 1992, le Burkina Faso est passé de l'Etat d'exception d'une révolution démocratique populaire de style cubain à l'Etat de droit d'une république dont la constitution, inspirée de la constitution française, a rétabli les libertés publiques. Au milieu des convulsions, des condamnations orchestrées de la colonisation passée, des dénonciations des prétendues intrigues néocolonialistes, l'ambassade de France a maintenu le cap vers des eaux enfin apaisées. L'auteur, témoin privilégié, nous fait le récit vécu des orages et de cette navigation difficile.
De plus en plus souvent dans l'hémishère Sud les conflits armés, révoltes, contradictions sont d'essence culturelle. Le choc de la modernité - celle de la rationalité marchande et technicienne ou celle de la révolution matérialiste - ébranle en profondeur des sociétés traditionnelles hier encore cohérentes. Et celles-ci résistent plus farouchement qu'on aurait pu l'imaginer. Elles se savent porteuses d'une cohérence, d'une chaleur, d'un sens que nous avons, le plus souvent, perdus. D'où la violence de leur refus et l'échec répété des modernisateurs. Au Nicaragua, la raison révolutionnaire des sandinistes échoue devant la raison autonome des Misquitos, barricadés dans leur spécificité. A Cuba, le castrisme d'origine hispanique et blanche n'a pas vraiment su intégrer la culture "nègre" pourtant majoritaire, mais entachée du soupçon d'opposer un frein au progrès. En Ethiopie ou dans les Républiques musulmanes d'URSS, la logique du socialisme scientifique se heurte à la même résistance culturelle. Au Burkina-Faso ou dans les îles du Cap-Vert, conscients des embûches de l'unilinéarisme des modèles de "développement" et sans doute favorisés de ce...
Docteur Oumar Mariko. Une légende vivante est un vibrant témoignage sur la rencontre de l'auteur avec Docteur Oumar Mariko, député de Kolondiéba. Une amitié de vingt ans prenant racine bien avant la création de l'Association des élèves et étudiants du Mali qui le propulse au-devant de la scène politique malienne avec la chute du régime dictatorial de Moussa Traoré. L'auteur, à cette époque membre ardent de l'AEEM, nous fait partager ses souvenirs avec ce militant qu'il qualifie de légende vivante dans un langage ferme. Un récit captivant, véridique, accablant, pourvu d'une rare sincérité. Témoin et acteur oculaire de la journée sanglante du 26 mars 1991, il nous fait part de son ressenti sur cet événement sanguinaire sans précédent. Tout à la fin de l'ouvrage, la lettre de félicitation du professeur d'Oumar Mariko rend hommage à cet élève hors du commun devenu une légende vivante. Un livre à lire absolument pour sortir indemne des méandres de la diffamation coutumière dans le monde politique en République du Mali.
Voici le récit exceptionnel de 55 années d'existence hors norme en Afrique Noire francophone d'un Français autodidacte devenu patron de presse (Afrique Sport, Afrique Médicale, Africa International, Editions Chaka...), proche de plusieurs Chefs d'Etat alors que d'autres l'auraient volontiers pendu. Voici un regard frondeur sur l'Afrique, ses élites, ses mœurs, sans retenues ni déférence, sans préjugés ni parti pris. Le récit fourmille de faits inédits, de péripéties drôles et fâcheuses.
Le Burkina Faso, ancienne Haute-Volta, compte statistiquement parlant parmi les pays les plus pauvres de la planète. Mais grâce au dynamisme, au courage et au sérieux de ses habitants, héritiers pour la plupart des valeurs de l'ancien empire mossi, le Pays des Hommes intègres a aujourd'hui, en Afrique de l'Ouest, l'image d'une nation solide, raisonnable et fiable. Il est vrai que son rayonnement intellectuel et culturel, bien supérieur à ce qu'on serait en droit d'attendre d'un PMA sahélien, le place au sein des pays francophones les plus doués et les plus remarquables, comme le montre par exemple le prestige qu'il a pu acquérir dans le domaine du septième art. Par ailleurs, le Burkina Faso a su jouer, ces dernières années, un rôle diplomatique déterminant dans la prévention et la solution des crises et des conflits qui ont failli déstabiliser une Afrique subsaharienne qui s'ouvre, depuis peu, à la mondialisation. La collection Géopolitiques du XXIe siècle, dirigée par le Professeur Jacques Barrat, a pour objectif de fournir une analyse géopolitique des grands espaces économiques et culturels, ainsi que des principales constructions politiques et nations du...
Le rouge et le noir Soixante ans après son lever, le " soleil des indépendances ", occulté par la persistance de la tentation despotique, peine à éclairer l'Afrique. Au fil des décennies, la cohorte des tyrans, adeptes du pouvoir absolu, du repli clanique et du parti unique, se seront échinés à dévoyer une souveraineté en trompe-l'œil, moins conquise qu'octroyée. Qu'il s'agisse de l'Ougandais Idi Amin Dada, de Sa Majesté Bokassa Ier, empereur de Centrafrique, du Congolo-Zaïrois Mobutu ou du Zimbabwéen Robert Mugabe, les ex-tuteurs européens se repaissent des frasques, tantôt grotesques, tantôt cruelles, de satrapes qui furent leurs élèves, leurs soldats puis leurs alliés. Feignant d'oublier que tous, du bouffon ubuesque au dictateur à l'implacable froideur, n'auront été au fond que les rejetons monstrueux de l'aberration coloniale. Bien sûr, l'ancien tirailleur togolais Gnassingbé Eyadéma ne ressemble guère au Guinéen Ahmed Sékou Touré, l'homme qui osa défier Charles de Gaulle ; pas plus qu'au Tchadien Hissène Habré, premier chef d'Etat du continent condamné par une juridiction africaine. Pour autant, on déniche souvent aux sources de leurs...
Le récit et l'examen de seize grands assassinats politiques des cinquante dernières années visent à évaluer, avec le recul, leurs conséquences sur l'histoire. De J.F. Kennedy à B. Bhutto en passant par M. Luther King, A. el-Sadate, I. Gandhi, M. Boudiaf ou encore Y. Rabin, les faits sont décrits et les mobiles explicités.
Littérature francophone est un essai en trois volumes qui rompent avec les pratiques en usage. En retenant une organisation par genres, nous avons défini un vaste corpus littéraire de la francophonie - la littérature francophone -, contrairement à la fragmentation géographique habituelle qui isole la production littéraire dans des spécificités territoriales. Le premier volume était consacré à l'étude du roman, genre hybride et ample. Dans le présent ouvrage, nous poursuivons l'exploration des genres littéraires en traitant du récit court, de la poésie et du théâtre, trois genres que les turbulences plurilingues et pluriculturelles des aires francophones bousculent. Du récit court au poème, du poème aux tréteaux, des questions politiques majeures ne cessent d'être posées, ayant trait à la représentation du réel, à la langue, à l'identité, à l'oppression. Les études présentes dans cet ouvrage mettent en relief les apports d'une littérature trop souvent encore considérée comme marginale voire mineure. Dans cette logique, le troisième volume envisagera, entre autres, l'autobiographie et l'essai et permettra de réfléchir aux processus...
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