
« Un monde où les idées n’existeraient pas serait un monde heureux car il ne comporterait pas ces forces si puissamment conditionnantes qui contraignent l’homme à des actions inappropriées, ces dogmes sacro-saints au nom desquels les pires des crimes sont justifiés, les plus grandes folies méticuleusement rationalisées. » Aldous Huxley, préface à La première et dernière liberté. J. Krishnamurti n’a eu de cesse de réfléchir à la manière dont l’homme pouvait accéder à la vérité de la vie en se libérant de ses entraves que sont les idées préconçues, les traditions et les systèmes de pensée. Celui qui, toujours, refusa d’être perçu comme un penseur, un gourou ou un philosophe ne livre en aucun cas des solutions. Il ne prescrit pas de remèdes. La marche vers la liberté et la découverte de soi doit aboutir par chacun, et en chacun. Car, et c’est sans doute sa seule conviction énoncée comme telle : pour comprendre le réel, encore faut-il prendre connaissance de soi. Et pour se connaître soi-même, la première étape vers la libération consiste à s’échapper du carcan du conditionnement. Fuir le sempiternel rôle d’imitateur que...
Que signifie, dans les discours sur l’art qui traversent le XIXe siècle jusqu’à la mise en cause de la figuration au XXe siècle, la constante référence au canon de proportions ? Pourquoi cette ambition normative revient-elle avec force du néoclassicisme à Le Corbusier ? Art, proportions, science et métaphysique semblaient pourtant avoir été fixés depuis la Renaissance dans un équilibre stable. Mais, au XXe siècle, les termes de cet édifice changent. L’idée de canon resurgit avec une particulière acuité au moment où le système de représentation connaît dans l’art occidental des remises en cause profondes. Voyageant à travers l’extraordinaire floraison de théories de proportions et les surprenantes rêveries auxquelles elles donnent lieu, Claire Barbillon montre comment la question du canon participe directement d’une réflexion sur la création artistique et annonce le passage à l’abstraction. Claire Barbillon a été pensionnaire à l’Institut national d’histoire de l’art, puis maître de conférences à l’université Bordeaux-III-Michel-de-Montaigne. Elle est directrice des études à l’École du Louvre.
Le vieillissement des yeux n'est pas inéluctable : tout comme l'ensemble de notre corps, les yeux sont sensibles à notre hygiène de vie, notre alimentation et notre équilibre psycho-émotionnel. Or il est non seulement possible de prévenir et freiner les défauts de la vision, mais aussi de regagner de précieux dixièmes grâce à des techniques simples issues de l'optométrie, et ce à tous les âges de la vie. Cet ouvrage offre un vaste tour d'horizon sur la santé des yeux en associant diverses techniques de dépistage, d'autodiagnostic, de prévention, d'entretien et de soins. Très complet et comprenant plusieurs niveau, il réunit, en une seule approche, les plans physiques, émotionnels et psychiques. Les plus : de nombreux tests de la vision des exercices de relaxation pour le repos des yeux et du mental. des exercices de gymnastique oculaire pour améliorer les performances visuelles un lien vers le site internet de l'auteur, qui propose d'autres tests et exercices à faire en ligne car utilisant des images mobiles. Pascal Barbey est diplômé de l'Université Paris X en Sciences et techniques d'optique physiologique et en optométrie. Sa solide expérience (plus de ...
Objet de fascination et de fantasmes, le corps féminin est tantôt magnifié, tantôt réifié et parfois même voilé. « C’est nous qui faisons des femmes ce qu’elles valent et voilà pourquoi elles ne valent rien » proclame Mirabeau aux temps des Lumières ; « La femme est l’avenir de l’homme » lui répond plus tard Aragon. C’est dire combien le corps féminin est source de toutes les ambiguïtés. C’est dans ses rapports avec la biomédecine que le corps de la femme est examiné dans cet ouvrage. En effet, entre les possibilités offertes aux femmes non seulement de procréer (avec la procréation médicalement assistée) ou de refuser de le faire (contraception, stérilisation volontaire, interruption de grossesse), mais aussi de prendre connaissance d’une prédisposition génétique grâce aux tests mis sur le marché ou d’améliorer esthétiquement leur image, une question récurrente se dégage : par ses progrès vertigineux, la biomédecine, qui engendre aujourd’hui une extrême médicalisation du corps, libère-t-elle la femme ? N’est-elle pas également un facteur d’aliénation face aux risques d’instrumentalisation du corps ou de ses...
Les relations étroites qui gouvernent le paysage fiscal et comptable belge sont entrées aujourd’hui dans une phase d’évolution nouvelle suite à l’irruption des normes IAS/IFRS. à terme, la question de la « connexion-déconnexion » des normes comptables et fiscales devra être traitée par le législateur belge et/ou européen. Dans ce contexte particulier, la troisième édition du présent ouvrage analyse les règles d’évaluation comptables prescrites par le droit des comptes annuels et les normes IAS/IFRS ainsi que les règles fiscales sur la base du schéma des comptes annuels. Cet ouvrage, initialement destiné aux étudiants de la Solvay Business School, a également pour objet d’offrir aux praticiens de la fiscalité, juristes, comptables et gestionnaires d’entreprises un support pratique permettant d’apprécier les questions comptables et fiscales liées aux opérations réalisées par une société belge dans tous les aspects de la vie des affaires tout en constituant une source de références utiles dans chacune des matières traitées (ex. avis CNC, normes IAS/IFRS, jurisprudence fiscale, etc.).
Le geste dans l'art, un vaste thème qui a passionné André Chastel pendant longtemps, à tel point qu'il lui a consacré deux années de séminaires au Collège de France. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance de l'écouter, nous publions cet ouvrage. A travers des exemples précis qui vont de l'Antiquité au XXe siècle, il décrypte dans ce volume les signes visibles de cette communication non verbale. Index pointé, geste attribut ou admoniteur, signe du silence... laissez-vous guider par ce brillant spécialiste.
Modern-day research on Flaubert has placed particular emphasis on the bibliothèques de savoir (“libraries of knowledge”) integrated into his literary work. Their status and function, however, have not yet been fully understood. In this volume, members of the Franco-German research group “Fractal” present their analyses of Flaubert’s intertextual work in the context of psychology, art, philosophy, and religious history.
Les textes réunis ici présentent l’art sous l’angle de la connaissance. Il est de coutume de n’associer l’art qu’à des manifestations expressives ou émotives. Mais l’art a des fonctions multiples et aucun art n’indique sa propre limite. La complexité du réel qu’il permet de simuler fait qu’il est aussi porteur d’un véritable projet de connaissance. Quand il voit, l’oeil n’est pas innocent. Il est porté par tout ce qu’il a déjà vu et à l’aide de quoi il interprète ce qu’il voit de « nouveau ». Il y a bien sûr le regard de celui qui est exercé, artiste ou critique d’art, mais il y a aussi le regard du spectateur qui s’instruit de façon profane et qui refuse que lui soit confisqué le droit d’interpréter à son tour les images qui se déploient devant lui, pour la simple raison qu’elles entrent en composition, dans sa vie, avec celles qui l’ont déjà constitué. C’est que l’art s’apprécie dans l’exacte mesure où il s’ajuste à nous : notre appréciation de l’art est comme l’essai que nous faisons d’un vêtement qui nous va à merveille. Plus même, l’art nous est donné pour mieux accepter la vérité, ou...
Une contribution au débat sur « la fin » ou « la crise » de l'art. Une thèse : l'art n'est pas un langage, mais une forme spécifique de communication. Cet essai examine l'essence de cette communication, et ce qui la différencie de la communication par le langage articulé, autour de trois problèmes distincts : la relation de l'art à la technique, la nature de l'oeuvre, la nature de ce qui est communiqué par l'art et le lien que celui-ci entretient avec les débats esthétiques.
Il y a dans l'esthétique occidentale une tradition spécifiquement spéculaire qui noue un lien particulier entre la représentation et le miroir. Ce livre vise à esquisser une première ébauche de cette tradition telle qu'elle apparaît à travers le prisme de la visualité médiatique. Dans ce rapport se dessinent les grandes lignes d'une économie politique du regard dont l'enjeu principal est le spectateur et son positionnement par rapport à l'image.
Le terme « Art nouveau » désigne un style décoratif et architectural qui se développe dans les années 1880-1890 en Occident. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation et le vide créatif qu’elle entraîne, l’Art nouveau est à l’origine d’une véritable renaissance des arts décoratifs. L’objectif premier est la création d’une nouvelle esthétique de la nature, par un retour à l’étude du motif naturel. Pour ce faire, des artistes tels que Gustav Klimt, Koloman Moser, Antoni Gaudí, Jan Toorop et William Morris privilégient la recherche technique et la nouveauté des formes. Cette mode n’a eu de cesse, depuis son triomphe lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900, d’inspirer les créateurs. Son successeur, l’Art déco, se développera après la première guerre mondiale.
Quoi de commun entre Voltaire et l’islamisme radical ? Quoi de commun entre Marx et l’antisémitisme nazi ? La haine des Juifs, une haine qui, au regard de l’histoire, apparaît comme la plus longue, la plus intense et la plus délirante ayant jamais visé un groupe humain. S’appuyant sur une documentation considérable, Pierre-André Taguieff nous montre ici comment la judéophobie, quelle que soit sa forme historique, fonctionne sur la base de récits d’accusation, organisés comme des mythes, par lesquels les Juifs sont déshumanisés de diverses façons. L’histoire globale de la judéophobie qu’il nous livre permet de saisir la permanence, la récurrence des stéréotypes antijuifs, mais aussi leur surprenante capacité d’adaptation et de diffusion planétaire, depuis l’antijudaïsme antique jusqu’à l’antisionisme radical qui s’est internationalisé depuis la fin du XXe siècle. Si les Juifs ont longtemps été mis en accusation par l’Occident chrétien, c’est, en effet, l’Occident judéochrétien qui se trouve désormais mis en accusation par ses ennemis, tant intérieurs qu’extérieurs. Comme le montre jusqu’à la caricature le discours des ...
Les avant-gardes en art ne sont-elles pas misogynes ? Censées être le lieu de toutes les libertés, de toutes les ouvertures, n’occultent-elles pas, elles aussi, en toute bonne conscience, la contribution des femmes ?Si la pratique artistique féminine a toujours été riche et abondante en France, l’opposition des institutions l’a longtemps cantonnée à un rôle subalterne, montre Marie-Jo Bonnet. Tout a-t-il changé avec le XXe siècle, alors que tout semblait éclater ? Certainement pas. Bref, êtres sensibles et délicats, les femmes seraient toujours bornées aux arts mineurs, à la méconnaissance, à la simple exposition narcissique. Alors qu’Annette Messager a été choisie pour représenter la France à la biennale de Venise, où en est-on ? Peut-on encore soutenir que, si les femmes sont moins bien considérées en art, c’est parce que leurs œuvres seraient de moindre valeur que celles des hommes ?Un ouvrage polémique qui montre la persistance des clichés et des conformismes sexistes dans le milieu de l’art contemporain. Marie-Jo Bonnet est historienne et écrivain. Elle a notamment publié Les Relations amoureuses entre les femmes (XVIe-XXe siècle),...
En partant d'une étude minutieuse des budgets des organismes gouvernementaux et paragouvernementaux subventionnant les arts, l'auteure tente de démêler la situation en effectuant le parcours complet des fonds destinés au théâtre qui sert de fil conducteur à cet essai où se profile, en fait, un procès de la culture conçue comme une institution qui absorbe l'essentiel des budgets. La culture contre l'art, c'est en ces termes qu'il faut analyser les enjeux du conflit.