
On pourrait dire qu'il se développe, depuis les années 1960 et singulièrement ces dernières années, un véritable mythe au sujet de la littérature de langue française produite par des Africains. Celle-ci serait " africaine ", c'est-à-dire qu'elle n'aurait rien à voir avec la littérature française, et pour l'expliquer il faudrait forcément recourir à la tradition orale africaine. Cette idée nous paraît désastreuse au plan pédagogique puisqu'elle conduit à donner aux élèves et aux étudiants une vue étriquée et tronquée de la réalité et de l'histoire de la littérature africaine de langue française. On pourrait affirmer au contraire que la littérature de langue française ayant pour thème l'Afrique et ses hommes, si elle est africaine, l'est autant sous la plume des écrivains blancs que sous celle des écrivains noirs. Mais, cette étude de langue et de style paraît démontrer amplement qu'il ne s'agirait, ni plus ni moins que de littérature française. L'ouvrage tente de redéfinir la littérature francophone négro-africaine sur des critères autres que ceux de l'idéologie et de la race. La grammaire, l'étude attentive du lexique et de la syntaxe,...
Malgré le dynamisme du wolof dans les villes et les tentatives de promotion des autres langues locales, le français, au Sénégal, demeure très présent, notamment dans la vie publique, dans la vie culturelle, dans la presse. Il est illustré par une littérature de qualité, la plus ancienne et l'une des plus abondantes des littératures francophones d'Afrique subsaharienne. Appris le plus souvent à l'école, le français n'a pas connu au Sénégal, malgré quelques innovations grammaticales mineures, la pidginisation qui a conduit, en Côte d'Ivoire, par exemple, à l'émergence d'un " français populaire ". En revanche, son lexique s'est considérablement enrichi de termes désignant des réalités locales aussi bien que d'emprunts et de calques issus des langues locales, ou encore de libres créations qui témoignent d'un véritable processus d'appropriation par les francophones sénégalais de cette langue venue d'ailleurs. L'équipe de chercheurs de l'Université de Dakar dirigée par le professeur Geneviève N'Diaye-Corréard s'est attachée à collecter, analyser et illustrer d'exemples écrits et oraux authentiques des centaines de mots et expressions qui façonnent,...
En traitant, à la fois de la rupture du concubinage classique et de celle du PACS, l'ouvrage non seulement comble une lacune, mais aussi, pour la première fois, étudie ce que seront les futures désunions des " pacsés ". En abordant le concubinage, sous son angle le plus caractéristique, il s'attaque aux idées reçues d'une assimilation entre union libre et union instituée. L'auteur démontre pourquoi la liberté de rompre doit être réaffirmée, quels sont les fondements théoriques et ses conséquences concrètes, et propose une solution nouvelle aux problèmes résultant de la nécessité de partager l'actif commun et d'assurer une juste participation de chacun à l'enrichissement collectif.
" Fétiche " est un terme dont la réputation est depuis toujours entachée. Avant que le XIXe siècle ne se l'approprie (fétichisme des marchandises chez Marx, sexuel chez Freud), le fétiche a une histoire linguistique et théorique singulière dont l'origine se trouve dans le brassage multiculturel des cotes de l'Afrique de l'Ouest aux XVe et XVIe siècles, lorsque les marchands portugais (puis hollandais) arrivent en Guinée et se confrontent à des systèmes de valeurs économiques et religieux différents des catégories européennes. En remontant aux racines de l'Église catholique, qui très tôt se posa le problème de l'idolâtrie, William Pietz retrace la généalogie du " fétiche " et dévoile la complexe histoire d'une problématique qui pendant longtemps a concerné, de manières diverses, la pérennité des échanges économiques, le pouvoir de l'image idolâtrée, des pratiques de sorcellerie, l'incarnation du divin, les théories sur les religions primitives... Du latin factitius au pidgin fetisso, de Tertullien et saint Augustin aux Lumières, ce livre montre toute la complexité de cette " idée-problème " qui a participé aux fondements des sciences humaines.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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