
Peu de villes française possèdent un passé aussi riche, passé qui marque encore de nos jours le paysage urbain. La Haute Ville, avec ses remparts, son château féodal, la partie ancienne de son beffroi construite sur l'emplacement du Castrum romain de Gesoriacum devenue Bononia au ive siècle, évoque les grandes heures médiévales, lorsque le nom des comtes de Boulogne était connu jusqu'en Terre Sainte. La Basse Ville, rassemblée autour de Saint-Nicolas, Bréquerecque, la Beurrière et Saint-Pierre, le port témoigne de l'importance de l'industrie, du commerce et de la pêche aux xixe et xxe siècles. La colonne de la Grande-Armée et le château de Pont-de-Briques soulignent la place tenue par Boulogne dans l'épopée napoléonnienne. Non loin, blockhaus et casemates rappellent les durs moments de la Deuxième Guerre mondiale dans une ville qui a connu 146 bombardements ayant fait des victimes. Enfin, aujourd'hui comme hier, la cité est dominée par la silhouette du beffroi et de la cathédrale, reconstruite au xixe siècle, qui évoquent les grandes heures de l'histoire de la cité. Oui, destin historique exceptionnel que celui de cette ville qui, de César à Hitler,...
Publié entre 1865 et 1869 en feuilleton, ce roman retrace la guerre patriotique de 1812 contre l'invasion napoléonienne, telle que l'a vécue la génération des parents du romancier.L'œuvre se compose de quatre parties, et d'un épilogue. La première commence en juillet 1805, avec les guerres de la coalition, opposant la Grande-Bretagne, l'Autriche et la Russie à la France. À travers une chronique de la vie de plusieurs familles de la noblesse russe, on voit se dessiner trois lignes narratives principales : celle de l'idéaliste naïf et velléitaire Pierre Bezoukhov, héritier d'une immense fortune, qui tombe dans les filets de l'intrigante Hélène Kouraguine ; celle du jeune comte Nicolas Rostov, dont la sœur cadette Natacha est l'âme d'une famille hospitalière de la vieille noblesse moscovite ; celle du prince André Bolkonski, fils brillant et ambitieux d'un grand seigneur en disgrâce retiré sur ses terres, où il tyrannise sa fille, la douce et aimante princesse Marie.
Existait-il une justice au Moyen Âge ? Ne parle-t-on pas d'un temps d'anarchie féodale ? Les historiens ont entrepris des recherches pour mieux connaître cette époque longtemps décriée. Ce livre sur la justice s'inscrit dans ce cadre, il puise sa documentation dans les fonds très riches des archives de l'Anjou. Il décrit et met en scène à partir de cas concrets, comment les gens de ce temps réglaient leurs conflits. On y voit des pratiques qui nous semblent très étranges, on y apprend aussi que ces hommes savaient établir la paix et promouvoir la réconciliation, on constate surtout la mise en place de techniques de jugement plus rationnelles. L'auteur fait ainsi revivre les manières dont les hommes du Moyen Âge plaidaient leurs causes et oeuvraient pour la paix.
A l'occasion du centième anniversaire de la naissance de Radiguet, Grasset publie ce volume exceptionnel, qui regroupe les deux romans de Raymond Radiguet : Le diable au corps et Le bal du comte d'Orgel. Le Diable au corps, premier roman et chef d'oeuvre de Raymond Radiguet, publié chez Grasset en 1923. L'auteur avait vingt ans. Ce livre, qui traite des amours d'un adolescent et de l'épouse d'un soldat mobilisé au front, fit scandale et entra dans la légende. Le Bal du comte d'Orgel, son second roman, publié à titre posthume chez Grasset, en juin 1924. A sa mort, Radiguet laissait un manuscrit qu'il n'avait pas entièrement révisé, et qui fut assez largement amendé par Jean Cocteau, Joseph Kessel et Pierre de Lacretelle. Le texte est ici restitué dans la version originelle et intégrale, jusqu'alors inacessible au grand public. Un dossier donnant un éclairage sur les différents états du Bal du comte d'Orgel et une chrono-biographie complètent ce volume, édité et préfacé par Monique Nemer, biogaphe de Raymond Radiguet.
Giraudoux est, sans contredit, un poète dramatique. Il oscille entre Racine et Marivaux. Cependant, Pour Lucrèce semble plus près de Racine que de Marivaux. Pour Lucrèce est profondément une tragédie. Une tragédie commence là où l'instinct de conservation disparaît. C'est le cas des personnages de Pour Lucrèce. Par passion, ils atteignent un niveau d'ivresse où il ne reste plus qu'à se détruire soi-même. Ivresse, état de crise, grandeur romaine, fait divers sublimé, règlements de comptes, Cour de cassation, mise à mort, tout ce matériel de tragédie se manipule dans le " charme magique " de Provence, avec une constante pudeur, une acuité de sensation très particulière, et, au besoin, quelques gouttes d'humour délibéré. Jean-Louis Barrault " À la recherche de Pour Lucrèce "
Au feu du désir, Sara Orwig Katherine ferma les yeux pour échapper au feu du regard de Cade posé sur elle. Cet homme était insupportable. Que croyait-il ? Qu'il pouvait revenir dans sa vie aussi brusquement qu'il en était sorti, neuf ans plus tôt, et exiger d'elle qu'elle laisse tout tomber pour travailler pour lui ? Sous prétexte qu'il était devenu richissime, pensait-il qu'elle allait oublier le mal qu'il lui avait fait en la quittant une semaine avant leur mariage sans un mot d'explication ? Elle devait absolument trouver la force de lui résister, la force de lui cacher que les années n'avaient rien effacé de l'amour qu'elle lui portait... Un parfum d'interdit, Anne Marie Winston Chloé sait qu'elle n'aurait jamais dû laisser Thad Shippen l'embrasser... Hélas ! dès qu'elle se trouve en présence de cet homme bien trop troublant, c'est comme si elle perdait la raison. Aussi se fait-elle la promesse de ne plus jamais le revoir. Car elle sait qu'il lui est à jamais interdit : si le père de Chloé, le pasteur de la paroisse, apprenait les sentiments qu'elle porte à celui que toute la ville considère comme un voyou, il entrerait dans une rage folle. Mais plus...