Le sel a profondément marqué la vie économique et sociale de l'actuelle République de Djibouti, au point qu'on l'a considéré comme l'or blanc du pays. Janus aux deux visages, tantôt il se présente comme un produit naturel, extrait de la banquise de sel qui borde le lac Assal ; tantôt, il a l'éclat des cristaux iodés livrés par les salines artificielles, créées dès l'aube du XXe siècle à Djibouti-ville. Faire l'histoire du sel de Djibouti, c'est étudier tant le site exceptionnel du lac Assal que l'environnement semi-industriel de Djibouti-ville. C'est également analyser, pour le XIXe et le XXe siècles, les stratégies aux dynamiques changeantes pour commercialiser le sel, l'unique richesse du territoire. C'est enfin s'intéresser aux sauniers, aux hommes libres exploitant, pour leur compte, les réserves naturelles du lac Blanc et aux travailleurs qu'ont recrutés plusieurs générations de firmes extractives. Décliner une histoire du sel, c'est étendre l'étude de la période précoloniale jusqu'aux temps immédiats, c'est inscrire l'historien dans les réalités passées et présentes.
Le territoire autour du golfe de Tadjoura, devenu la République de Djibouti en 1977, est impensé en tant que tel avant son invention durant l'appropriation européenne des côtes de la Corne de l'Afrique à la fin des années 1880. Sa construction ne s'effectue cependant pas sur un espace vierge, mais par la recomposition et la réappropriation de réalités locales confrontées à des exigences extérieures. A partir de l'identification des différentes délimitations de l'espace djiboutien (auparavant Côte française des Somalis, puis Territoire français des Afars et des Issas), ce livre revisite l'histoire de Djibouti sous l'angle de la fabrication des territoires. Depuis les récits de la première moitié du XIX siècle jusqu'au début du XXIe, les diverses constructions territoriales influent sur les habitants, en particulier en rigidifiant les statuts et positions socio-culturelles des individus. Partant de l'étude de cinq frontières (les limites ethniques, les limites internes, les frontières internationales terrestres, le corridor ferroviaire et les frontières maritimes), ce livre montre comment elles ont été découvertes ou inventées, dans le cadre général...
The government has in recent years implemented large-scale investments to develop transport and logistics infrastructures. Combined with business climate reforms, this development strategy has fueled strong growth and positioned Djibouti well to become a regional trade and logistics hub. However, it has come at the cost of rising debt vulnerabilities, and fiscal revenues have lagged due to large tax expenditure. Despite some progress on social indicators, unemployment and poverty remain high.
TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTIONI. LES TERRITOIRES DJIBOUTIENS 1. Xavier Gutherz, L’archéologie à Djibouti 2. Simon Imbert-Vier, L’invention de territoires djiboutiens 3. Moustapha Nour Ayeh, Les villes de Djibouti entre explosion démographique, paupérisation et violences4. Abdoulkader Hassan Mouhoumed, La décentralisation, cadre juridique et institutionnel 5. Amina Saïd Chiré, Recompositions politiques et territoriales, la décentralisation en République de Djibouti: un processus avorté? II. DJIBOUTI DANS SON ENVIRONNEMENT REGIONAL 1 Alain Gascon, Djibouti, un port entre continent et grand large. Base militaire, port de l’Éthiopie, de l’Afrique de l’Est, de l’océan Indien? 2. Aden Omar Abdillahi, Géopolitique de Djibouti: des incertitudes de la naissance à l’espérance de l’âge adulte 3. Bezunesh Tamru, Le rôle du port de Djibouti dans la construction urbaine et contemporaine du territoire éthiopien: vers un arc économique et maritime dans la Corne de l’Afrique 4. Colette Dubois, Déploiement de réseaux bancaires dans la Corne de l’Afrique de 1905 à 1940. Les stratégies de la Banque de l’Indochine et de la Bank of Abyssinia (et ses...
Un guide de référence, à la fois pratique et culturel, pour un séjour inoubliable en Éthiopie Ses églises rupestres hors d'âge, son incroyable diversité ethnique et ses paysages somptueux font de l'Éthiopie une destination hors norme pour le voyageur. Une présentation détaillée des sites culturels emblématiques du pays : églises rupestres de Lalibela et de la région du Tigré, château de Gondar, vestiges de l'ancien royaume d'Aksoum, vieille ville de Harar, musées d'Addis-Abeba. Une large couverture de sites naturels hors du commun, comme le massif du Simien à la beauté irréelle, ou le parc national des monts Balé, territoire des rares loups d'Abyssinie. Une section sur Djibouti, pays frontalier aux paysages lunaires et baigné par les eaux de la mer Rouge, où l'on peut pratiquer la plongée toute l'année. Des éclairages culturels présentant les nombreuses ethnies qui peuplent le pays. Toutes les informations pratiques pour préparer son voyage et éviter les casse-tête : les moyens de transport, la sécurité, la santé... De nouveaux outils de planification du voyage ainsi que de nombreuses idées d'itinéraires pour aider le voyageur à profiter un...
En dépit de sa taille réduite, de sa population d'un million d'habitants, Djibouti est parvenu en quelques années à acquérir une notoriété internationale. Cette notoriété peut surprendre. Le pays bénéficie d'un positionnement stratégique essentiel dans la Corne de l’Afrique. Un héritage qui s’est imposé à ses dirigeants et à la société politique...
Djibouti, tel un îlot chrétien en terre d'islam, accueille une modeste communauté chrétienne, diverse dans ses composantes. Comment ce greffon chrétien exogène s'est-t-il acclimaté, tout en renonçant à l'évangélisation des musulmans mais non à témoigner de l'Evangile ? Suivre l'émergence des Eglises chrétiennes, dévoiler les obstacles qui ont parsemé leur existence, définir les stratégies missionnaires et leurs engagements, c'est éclairer l'histoire du christianisme en Afrique orientale, et c'est mieux comprendre les spécificités djiboutiennes.
Cet ouvrage présente de manière synthétique et précise les principales dispositions qui régissent les collectivités territoriales en République de Djibouti. Il traite de toutes les questions pratiques que peuvent se poser l’élu en fonction ou le candidat, comme le citoyen ou l’analyste : - Qui peut être élu au conseil municipal et au conseil régional ? Comment peut-on contester une élection locale ? - Qui préside les différentes assemblées locales ? Comment fonctionnent-elles ? Qui peut les suspendre ou les dissoudre ? - Quelles sont exactement les attributions du maire, du président du conseil régional ? En quoi consiste le rôle des adjoints ? - De quels droits et garanties les élus disposent-ils pour exercer leur mandat ? - Dans quelle mesure peuvent-ils percevoir des indemnités de fonction ? - En quoi consistent les contrôles non juridictionnels et juridictionnels de la décentralisation ? Les dernières modifications législatives sont incluses et analysées, notamment celles introduites par la loi du 8 décembre 2011 portant modification des lois de 2002 et 2005. Un ouvrage de référence qui peut également guider concrètement les élus locaux dans...
Faire l'histoire du sel de Djibouti, c'est étudier tant le site exceptionnel du lac Assal que l'environnement semi-industriel de Djibouti-ville. C'est également analyser, pour le XIXe et le XXe siècles, les stratégies aux dynamiques changeantes pour commercialiser le sel, l'unique richesse du territoire. C'est enfin s'intéresser aux sauniers, aux hommes libres exploitant, pour leur compte, les réserves naturelles du lac Blanc et aux travailleurs qu'ont recrutés plusieurs générations de firmes extractives.
Depuis sa création en 1977, la République de Djibouti attire les populations pastorales de toute la région. Les immigrants, déplacés pour cause de problèmes climatiques, politiques ou économiques, intègrent la ville de Djibouti via des réseaux socio-spatiaux qui s'étendent entre la ville et la brousse et dont les noeuds sont autant de points de chute où le migrant trouve les ressources nécessaires à la poursuite de son voyage ou à sa fixation sur place. Une fois en possession d'informations suffisantes sur les procédures d'acquisition foncière et les possibilités de logement dans la ville de Djibouti, les candidats à la ville, accueillis et hébergés dans les quartiers de la plaine alluviale, partent à la recherche d'une parcelle de terrain vers les banlieues-bidonvilles de Balbala, Hayabley et PK-12. A la périphérie de la ville, les immigrants "squattent" tout terrain non bâti, qu'il ait été déjà attribué ou non. C'est de façon illégale qu'ils accèdent donc au sol et au logement. Les néo-citadins que sont devenus les pasteurs nomades n'ont pas du tout l'impression d'être des "squatters". Selon leur propre conception, ils ne font qu'exercer le "...
Cette étude cherche à retracer le cheminement de l'école, sous sa forme coloniale, à Djibouti. Le parcours débute à Obock vers 1886 - 1887 avec les Pères capucins, puis se poursuit à Djibouti avec les Frères de Saint - Gabriel en 1901, relayés par l'Alliance française de 1906 à octobre 1922, date de la création de l'école de la République - les filles, durant cette période étant toujours scolarisées par les Soeurs franciscaines de Calais. L'école est resituée, d'abord au sein de l'ensemble français tant métropolitain que colonial, en soulignant le rôle de la presse ; ensuite en relation avec les régions voisines indépendantes (Ethiopie) et colonisées (Somaliland, Erythrée)
Cette étude cherche à retracer le cheminement de l'école, sous sa forme coloniale, à Djibouti. Le parcours débute à Obock vers 1886 - 1887 avec les Pères capucins, puis se poursuit à Djibouti avec les Frères de Saint - Gabriel en 1901, relayés par l'Alliance française de 1906 à octobre 1922, date de la création de l'école de la République - les filles, durant cette période étant toujours scolarisées par les Soeurs franciscaines de Calais. L'école est resituée, d'abord au sein de l'ensemble français tant métropolitain que colonial, en soulignant le rôle de la presse ; ensuite en relation avec les régions voisines indépendantes (Ethiopie) et colonisées (Somaliland, Erythrée).
Cet ouvrage du réseau Gridao regroupe des bilans de situation d'oasis, essentiellement en Afrique au nord et au sud du Sahara, mais aussi en Espagne et en Californie. Les études de cas présentées détaillent le contexte économique et social du fonctionnement des oasis et des systèmes de production analysés. Ce sont des expériences diversifiées de prise en compte du rôle de l'agriculteur d'oasis, de ses contraintes et de ses objectifs.
1881-1941: "Acts officiels, communications ministérielles, Résumés des séances du Parlement, comptes rendus des Académies et Corps savants, Avis de l'adjudication des Administrations publiques, cours authentiques de la Bourse, etc."
Aux yeux des spécialistes et des pouvoirs, les femmes africaines sont des sujets et des acteurs doublement mineurs. Or, de cette double marginalité - femme et noire- naissent les réseaux les plus solides de résistance et de créativité dont ce dossier thématique propose quelques illustrations. Les rares réalisatrices africaines font leur cinéma depuis les indépendances : un cinéma engagé, témoin de leur société, se fait l'écho de tout un continent. Les premières dames, en dépit des sarcasmes, quittent l'ombre de leur époux président pour s'engager individuellement ou collectivement dans le politique, soulignant au passage une dichotomie entre les héritages francophones et anglophones. Constituées en réseau encore marginal, des théologiennes africaines et malgaches ont pour objectif de changer la tradition dans l'Eglise, et, par conséquent, dans la société, autant dire reformuler le politique. En Afrique du Sud, depuis le succès lumineux des élections de 1994, se mène la lutte pour l'égalité et la redistribution équitable des rôles. En témoignent deux analyses, une sur les institutions et les droits des femmes, et une résultant d'enquêtes menées ...
"Présente Djibouti (histoire, faune et flore, habitants, économie), les sites à visiter région par région (Djibouti-ville, les villes du Sud, les villes du Nord) et propose des renseignements pratiques : suggestions et adresses pour le voyage, loisirs, hébergement ... et un répertoire d'adresses Internet pour se documenter. Avec un dossier spécial voyage d'affaires.
Les États se livrent une guerre économique aussi discrète qu'implacable. En temps de crise mondiale, il y va de leur survie. La guerre s'étend dans le dédale des couloirs de l'Union européenne, de l'OMC, ou des institutions financières internationales. Elle s'invite dans les programmes secrets des laboratoires universitaires et des agences gouvernementales engagés dans des recherches stratégiques liées aux nanotechnologies, à la biométrie ou à la robotique. Les soldats eux-mêmes sont le plus souvent indécelables. Agents secrets ou personnels de puissants et opaques réseaux d'influence, ils opèrent sous le couvert de grands groupes industriels, de cabinets d'enquête et de sociétés militaires privés. Ils se camouflent dans des centres de recherche et des fondations, infiltrent des ONG, n'hésitent pas à instrumentaliser ces modernes chevaux de Troie que sont les fonds d'investissement. À leur disposition, ils ont tous les moyens de l'intelligence économique : recherche, technologie, argent... Frédéric Charpier a exploré les zones d'ombre, interrogé les acteurs et fouillé des milliers de documents. Des États-Unis à la Chine en passant par l'Irak, la...
Publié trois fois par an, le Bulletin fournit des renseignements importants et concrets sur les problèmes liés à la Convention sur la Droit de la Mer «la constitution pour l'océan» et il contient les plus récents et les plus pertinents matériels juridiques concernant le droit de la mer. Cela comprend la législation nationale, les accords bilatéraux et les traités multilatéraux, ainsi que les informations relatives aux décisions de la Cour Internationale de Justice, des tribunaux et autres procédures judiciaires visant à régler des conflits.
Entre 2005 et 2008. sous la conduite de Christian Bouquet et Hélène Velasco-Graciet, trois colloques ont été organisés à la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine par le laboratoire ADES-CNRS pour essayer de clarifier la position de la géographie française par rapport aux ambiguïtés de la discipline face à la colonisation, à la tropicalité, et au développement. Après avoir tenté de savoir si la géographie coloniale était colonialiste (L'Empire des géographes), puis si la géographie tropicale était fille de la précédente et avait encore un sens (Les Tropiques des géographes), un ensemble de chercheurs ont affronte la question du « développement ». considéré comme le dernier terrain pour une géographie hors des murs occidentaux, pour confirmer ou infirmer qu'il s'agissait du dernier refuge possible pour ceux qui travaillent dans les Suds. Même si les hypothèses de départ ont été traitées avec d'infinies précautions car le débat n'est pas encore débarrassé des passions anciennes la filiation géographie coloniale / géographie tropicale / géographie du développement n'a pas été démontrée. Comme souvent, plus que des réponses, c'est...
Dans l’esprit et la lettre des Objectifs de développement durable adoptés en 2015, nous devons mettre en oeuvre de nouvelles méthodes et suivre de nouvelles trajectoires afin de transcrire dans les faits une triple avancée économique, sociale et environnementale. C’est dans cette logique que l’Institut de la Francophonie pour le développement durable a décidé de remettre en perspective l’évaluation environnementale et sociale, avec l’implication de 25 États et gouvernements membres volontaires, que nous remercions pour leur engagement. Cet exercice d’introspection jette un regard lucide sur les dispositifs institutionnels, les pratiques et les avancées, mais il se projette aussi et surtout sur les défis majeurs pour renouveler l’évaluation environnementale et sociale et la rendre encore plus performante.
En dépit de sa taille réduite, de sa population d’un million d’habitants, Djibouti est parvenu en quelques années à acquérir une notoriété internationale. Cette notoriété peut surprendre. Le pays bénéficie d’un positionnement stratégique essentiel dans la Corne de l’Afrique. Un héritage qui s’est imposé à ses dirigeants et à la société politique djiboutienne. Ce positionnement, à l’entrée du Golfe d’Aden entre la mer Rouge et l’Océan indien, demeure un outil primordial pour sécuriser les soutiens politiques, économiques et militaires des puissances. On peut néanmoins chercher dans les choix djiboutiens les fondements d’une stratégie visant à exploiter ce positionnement. Il nous a paru que Djibouti est un cas singulièrement intéressant, et ce particulièrement pour l’étude des politiques étrangères de petits États. Celui-ci nous invite donc à nous intéresser à la puissance des États de petite taille et à leur capacité à exploiter leur positionnement géographique malgré leur taille.
Plus d'informations