
Grand dictionnaire des fautes de frappe du français. Omission d’une seule lettre – III.3 C
Auteure: Cornéliu Tocan
Nombre de pages: 480Tome III Volume 7 / 25
Tome III Volume 7 / 25
Tome IV Volume 18 / 25
The dictionary explores Brazil's langue populaire and argot (gíria), concentrating on the world of crime and crime-fighting and listing notably the vocabulary employed in the metropolises of São Paulo and Rio de Janeiro. These terms are paired off with definitions in French and equivalents taken from français populaire and French argot. This approach is also applied to the closely interwoven professional and group jargons encountered in a variety of social sectors such as school, factory labor, art, information, games and sports (football), as well as the language of young people, who in Brazil constitute a well-defined social category of their own.
Satiriques, cruelles, fantastiques, « aigres », mais également ironiques, tendres, nostalgiques, « douces », telles sont les histoires – ou nouvelles – que se racontait, les composant pour son plaisir, le Dr Claude Bernaille, cancérologue au Mans. Ces histoires, quelques intimes les connaissaient, les appréciaient, et c’est à leur insistance que l’on doit la publication d’une première sélection, préfacée par Paulette Houdyer, de l’Académie du Maine, l’auteur de L’Affaire Caillaux. Il est exceptionnel qu’un praticien aussi éminent, et aussi sollicité, s’adonne à la littérature avec un tel bonheur. Ses brefs récits évoquent tous les sujets : historiques, politiques, sociaux, psychologiques, religieux, avec une vivacité de ton qui surprend, qui peut choquer, qui oblige à sourire le plus souvent, mais aussi parfois à réfléchir. Passant de l’histoire la plus lointaine à l’actualité la plus récente, ils éveillent toujours des résonances concrètes. De toute évidence, Claude Bernaille aborde la littérature comme il aborde la vie, par le biais privilégié de rapports humains – de médecin à patient – aussi singuliers...
Les Duchemin s'entassent dans une baraque, entre le cimetière et la décharge publique. Noémi rédige ses souvenirs à la demande de son institutrice. Adolescente sensible, surdouée, son style est capable de transformer en féerie la réalité sordide. Elle a l'espièglerie ravageuse de la Zazie de Queneau.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Graines de gangsters ou inadaptés, victimes ou coupables de notre société mécanicienne, ils sont plusieurs centaines de milliers à semer la terreur auprès des braves gens. On les rencontre dans les grands ensembles des banlieues des villes, quelquefois dans nos campagnes à l’occasion du petit bal du samedi soir. Ils pillent les caves, les logements, les supermarchés, agressent les personnes âgées, cognent sans raison apparente. Ces adolescents traînent leur ennui dans les cafés où ils jouent au flipper. Ils ne vivent que pour les « fringues ». Juchés sur leur moto ou leur mobylette, ils partent en équipée sauvage. Un homme se penche depuis plus de trente ans sur ce phénomène. Il a connu les blousons noirs qui sévissaient autour des années soixante sur la capitale. Joël Weiss a retrouvé aujourd’hui son premier délinquant, devenu citoyen à part entière. Dans un style simple, direct, il nous raconte ses rencontres avec ces marginaux. Il explique le phénomène des bandes, nous aide à découvrir le vrai visage de ces jeunes, tentent d’apporter des solutions. Son seul espoir est que son appel soit perçu par les pouvoirs publics.
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Fualde démarra dans le sillage de la Cadillac. A bonne distance cependant afin de ne pas être repéré. Les larges avenues incitent à la vitesse. D’autant que le danger est pratiquement inexistant. Sauf si un chauffard ne vous veut pas de bien... Fualde calcula son coup. Il profita d’un trou dans la circulation. Il écrasa l’accélérateur. La Buick mugit et bondit littéralement. Ils doublèrent la Cadillac avec une marge de plusieurs mètres. Day et sa compagne discutaient, indifférents aux autres automobilistes. Fualde braqua dans un hurlement de pneus. Il redressa et coupa la Cadillac sous le nez du capot. Les pare-chocs se frôlèrent. La Cadillac freina à mort, braqua à gauche, repartit et soudain piqua net vers le terre-plein. Crissement de pneus. La voiture oscilla... Escobar avait suivi toute la manœuvre par la vitre arrière. — La bagnole a basculé.. Il y en a une qui s’arrête... La Cadillac encadre le parapet... sur son flanc... d’autres bagnoles stoppent... personne derrière nous.
Il fallait bien qu’un jour la guerre de Corée entrât dans cette collection. Mais nous ne voulions ni d’un livre amer ni d’un livre « revanchard ». Nous voulions un livre vrai. Le voici. LE CREUSET DE CORÉE hurle de vérité. Ses héros ne sont ni des pantins de propagande ni des « surhommes » de bandes dessinées. Simplement, humblement, pourrait-on dire, ils tentent de comprendre — et de nous faire comprendre — quelque chose à l’effroyable orage de fer, de feu et de sang qui s’est abattu sur eux. Ils cherchent. Chacun à sa manière. Stan Kovacs, le géant, dur comme l’acier mais qu’anime une infinie tendresse pour les hommes, ses frères ; Jimmy Saxon, le correspondant de guerre, qui, jusque sous le feu le plus meurtrier, va recueillir la vérité à vif ; Bob Melvin, le Noir qui pleurait sur lui-même jusqu’à ce qu’il découvre que les Blancs et les Noirs ont le même sang rouge ; Sou-Nî, l’adorable prostituée que Saxon épousera contre vents et marées, contre racisme et conventions... Tous ces êtres vivent, luttent, souffrent et triomphent au creux du CREUSET DE CORÉE, dans la chaleur intolérable des combats, le désespoir atroce des...
C’est plutôt vexant, pour un assassin, de commettre un crime parfait, de diriger les soupçons sur quelqu’un d’autre, de s’assurer l’impunité... et de constater que tant d’efforts n’ont abouti qu’à édifier la fortune d’une personne absolument étrangère à toute l’affaire ! Qu’à cela ne tienne. Et puisque cette personne est jeune et jolie, peut-être, en captant sa confiance et même son amour, le criminel parviendra-t-il tout de même à ses fins ! Seulement, il faut compter avec les impondérables, le hasard, et aussi avec ce satané inspecteur Truelle qui fourre son nez partout. Pourtant, ce n’est qu’« In extremis » que tout s’écroulera, par suite d’une maladresse... de la victime !...
Frédéric Barraud, Philippe de Lascamps et Olivier Magord se sont rencontrés sur le front de Corée, en août 1950. Frédéric dirige les « relations publiques » d’une compagnie aérienne de Formose ; Philippe et Olivier sont correspondants de guerre. Ils ont vingt-cinq ou trente ans. Ils sont là, ils pourraient être ailleurs. Avec détachement, ils vivent — entre le 38e parallèle et Singapour, à Tokyo, Formose et Saïgon — une aventure qui ne les concerne guère. Ce qui leur importe, c’est leur amitié. Quant au reste, c’est un jeu, un merveilleux spectacle qu’ils se donnent à eux-mêmes. Un beau jour, ils décident de trafiquer de l’opium. Cela, comme la guerre, « pour le roi de Prusse »... Le Roi de Prusse est un livre aussi difficile à définir que la société éphémère qu’il décrit. Mais, par son intelligence et son acuité, c’est un des livres les plus séduisants de ces dernières années.
L'intérêt de cet essai, La littérature et la mort, tient non seulement au sujet lui-même, bizarrement peu sinon jamais abordé de front, mais aussi à la manière dont il est traité. L'auteur procède en effet à un double décentrement par rapport aux réflexions courantes. D'une part, soulignant que la mort apparaît comme un pur être de langage et un cas unique sur le plan linguistique, philosophique ou émotionnel, car radicalement inconcevable tant par la conscience que pour l'inconscient, il la définit comme une structure. D'autre part, la littérature est pour lui non un objet mais une activité, et celle-ci non l'écriture, comme on l'admet habituellement, mais la lecture : un certain mode de lecture — dont une bonne théorie du jeu rend parfaitement compte. La mort dans les livres offre donc au jeu littéraire sa structure singulière. Irreprésentable, indescriptible, inénarrable, serait-elle susceptible d'accueillir, en fonction des contextes, n'importe quelle signification ? Ou impliquerait-elle une sorte de constance de fonctionnement, détectable derrière l'infinie diversité des métaphores qu'elle articule ?
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Gwenaël Le Corre, jeune Breton parisien avide d’aventures, est l’un de ces « rêveurs d’Afrique » que le continent noir fascine depuis toujours et à jamais. Il part. Il veut savoir si l’Afrique réelle est plus belle que son Afrique imaginaire. Elle est autre. Inimaginable. Au cours d’une épique remontée de rivière, tout à la fois pour fomenter une révolution, s’emparer d’un trésor et rencontrer un mystérieux Allemand, Gwenaël apprendra d’autres règles, affronté aux démons du cynisme, de la violence, de la cupidité du pouvoir, de la mort. Une descente aux enfers qui n’est pas sans évoquer l’univers de Conrad et du Cœur des ténèbres.
Le soleil avait depuis le matin recommencé de moudre la poussière du monde. Adossé à la boutique, Doneggan mâchait un petit cigare amer, et regardait le Révérend Snub, titubant, s’avancer dans la grand-rue de Crosby, la tête bandée et le chapeau à bout de bras. Une mélopée des Noirs montait droit dans l’air comme une fumée. C’était le soir de la mort de Miss Hornby, dans la chaleur de ce lamentable été. « Où est McPherson ? Où sont-ils tous ? » demanda le Révérend. Il avait la mâchoire qui tremblait. Don cracha le petit cigare et dit « J’crois qu’y sont partis lui faire la peau, à ce négro. Feriez mieux d’aller vous allonger ». Alors, Don sentit tout le poids d’Hilda peser contre lui. C’était comme la vie qui tombait, la face dans la poussière. L’Été jaune, un été comme d’autres, dans une petite ville du sud-est des États-Unis, en 1937. Tassée sur ses souvenirs et mijotant ses violences au nom de Dieu, Crosby rassemble une étonnante série de figures — familles déchues du vieux Sud, yankees mal acceptés, types un peu simples ou un peu fous, ou qui passent, tels Jeb le métis indien ou le vieux Doc Henry, ou Boyd...
Hector Zagone ne supporte plus les infos. Il ne supporte plus le sourire des politiques, la langue de bois des observateurs, les grèves qui bloquent le pays, les revendications des papes du syndicalisme, bref, ce flot de mauvaises nouvelles qui se déverse en permanence de son petit écran. Soudain, comme cette France qu’on voit à la télé – recroquevillée sur ses acquis, ses privilèges et ses passe-droits, Hector se met à rétrécir pour cause d’overdose télévisuelle. Et ce grand Noir, Sénégalais de 54 ans, kiné de son état, français de cœur et tricolore jusqu’au bout des doigts, se lance dans une croisade insensée, inattendue et hilarante pour venger ses concitoyens, victimes entre autres de l’administration, de l’État, de la Sécu, du patronat, des médias... Roman polémiste, fable réaliste ou pamphlet fantastique ? À vous de choisir... Mais l’Homme qui ne supportait pas les infos ne vous laissera pas indifférent !
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Pour la première fois en version intégrale, les 213 épisodes de Malheur aux barbus, feuilleton légendaire qui fit les grandes heures de la radio au début des années 1950. Qui se cache derrière les mystérieux enlèvements des barbus en plein Paris ? Les détectives Black et White se lancent à la poursuite d'un redoutable génie du mal, l'ignoble Furax. Ils sont assistés dans leur enquête par le commissaire Socrate, le journaliste Fred Transport, Carole Christmas, Merry Christmas, titulaire de la chaire de Barbologie à la Sorbonne et bien d'autres, parmi lesquels Jeejeeboy, et la Maharanée Pauline IV. Pour la première fois, voici le texte intégral de ce feuilleton délirant, parodiant les romans feuilletons de type Fantômas. Il a été diffusé du 15 octobre 1951 au 19 juin 1952 sur la chaîne parisienne de la RTF. Les 213 épisodes représentent la première époque de Signé Furax, un monument de loufoquerie entré dans la légende, et jamais égalé.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
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Où Hitler mange son tapis... Où l’on voit sir Winston Churchill jouer à chat perché avec le général de Gaulle... Où il est écrit que, sous le Troisième Reich, les maisons closes n’étaient pas si fermées que cela... Où il est soutenu qu’il faut savoir se méfier des ballons ovales... Où il est enseigné que, outre son génie militaire, Hitler avait un demi-frère prénommé Aloïs... Où il est rappelé aux esprits libertins que “ce qui va à l’hymen s’en va de l’esprit”... Où il est attesté que l’Obergruppenführer SS Reinhardt Heydrich avait autant d’imagination dans son Kodak que dans sa plume... Où il est assuré qu’une jeune fille qui fait sa toilette sans tirer ses rideaux peut difficilement refuser une paire de béquilles à un pauvre infirme... Où l’auteur fait remarquer qu’il n’est pas prudent pour une reine de se laisser photographier par n’importe qui...
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Un ancien turfiste professionnel qui a touché le pactole au Quinté +, empochant ainsi plusieurs millions d'euros, veut aider les autres et surtout ceux qui sont victimes d'erreurs judiciaires. La réalité est parfois plus cruelle que la fiction. De la précarité à l'aisance financière tout est tronqué et le malheureux se heurte à l'absurdité de notre société. N'est pas Zorro qui veut !
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Alexandre Dumont a la cinquantaine triomphante. Écrivain célèbre, avec quelques espoirs du côté de l’Académie française, critique redouté, marié à une fille d’industriel, deux enfants promis au plus brillant avenir, Dumont a tout pour être heureux. Il l’est. Il vient de vendre très cher les droits de son dernier livre « La femme coupée en deux », dont l’héroïne, Lola, vit du strip-tease forain. Un jour, parmi les nombreuses lettres de ses admiratrices, il trouve celle d’Eljie Hernandez qui se produit sous le pseudonyme de Rita Polochon au « Soir de Paris » comme « chanteuse de glamour » ou dans les fêtes foraines en tant que strip-teaseuse. Elle accuse Dumont de lui avoir volé son âme : Lola, c’est elle. Une curieuse poursuite amoureuse va alors réunir ces deux êtres, si peu faits pour se côtoyer. Pneumatiques, rendez-vous forcés puis manqués, rien n’arrête Lola pour séduire l’homme de lettres. Mais le but de l’opération n’est guère avouable et Dumont ne tardera pas à perdre la tête et l’usage de sa fameuse plume.
" L'oeuvre de Bohumil Hrabal ? Une éblouissante fresque chagallienne. Un déferlement du Verbe. Un feu d'artifice où se mêlent le réel et l'improbable, la fantaisie surréaliste et les pieds de nez aux régimes totalitaires, la parodie rabelaisienne et le réalisme magique, afin de transformer la camisole du quotidien en habit d'arlequin. " André Clavel, L'Express. Bohumil Hrabal a conçu un stratagème malicieux en trois volets pour se regarder, s'écouter, se critiquer, se souvenir : faire parler sa femme. Tout commence le jour où la jeune Eliska fait la connaissance de son professeur alors qu'il est à quatre pattes en train de brosser le plancher de son rez-de-chaussée miteux, où ils logeront pendant vingt ans. Et c'est de ce quartier de Liben, à Prague, que l'on découvre peu à peu un Bohumil Hrabal tel qu'en ses livres – extravagant, bambocheur, farfelu, qui a fait tous les métiers, qui aime biner les potagers et se promener sur les bords de la Vltava mais se noie dans la bière et le cognac. Et qui tape frénétiquement sur sa machine Perkeo. Tendres et ironiques, chaleureuses et lucides, Les Noces dans la maison sont aussi, grâce à la plume multiple et...
La banlieue, ce n’est pas que la Haine. Bien sûr, dans les cités « à problèmes » de tout l’Hexagone il y a les tensions, les affrontements, les flambées de violence... Mais il y a aussi des femmes et des hommes, des jeunes et des adultes, des Français et des immigrés qui vivent ensemble, qui s’arrangent, qui se débrouillent alors que leur cité est parfois livrée à elle-même, dans des zones « franches » où la police ne pénètre presque plus. Ce livre est une chronique de la banlieue vue de l’intérieur, de tout un monde en rose et noir qui vit parfois avec ses propres règles mais qui vit quand même, avec ses histoires d’amour, ses éclats de rire, ses absurdités et ses trouvailles étonnantes. L’histoire de Wahab, de Khouna, d’Éric et de tous les autres, c’est le roman vrai des cités comme vous ne les avez jamais vues. À moins d’y être né.
Bien que pacifiste forcené, Robert Desnos a conscience que la montée du nazisme, ne peut être endiguée que par la force. Après la défaite de 1940, il s'engage résolument dans la Résistance intellectuelle contre l'occupant nazi et le régime de Vichy. Arrêté le 22 février 19944 et incarcéré à Fresnes, il est transféré le 20 mars au camp de Royallieu à Compiègne d'où il fait partie le 27 avril, d'un convoi pour la déportation de quelque mille sept cents détenus. L'auteur a vécu la tragédie des camps de la mort aux côtés de Robert Desnos qui fut son voisin de paillasse au Kommando Flöha.
Par une nuit d’été un voyageur parle, dans un bistrot désert des Halles, à une fille endormie. Il lui dit cette nuit où, saisi de dégoût pour son existence parisienne, il a, en quelques heures, largué ses amarres, abandonné maîtresses, fonctions, appartement, tout. Il lui dit les Cyclades, le caïque sur cette mer jadis fendue par les trirèmes de Darius, la plage en arc de cercle avec ses deux longs bras recouverts de laine blanche, et son arrivée saluée par le cri déchirant de l’âne qui, là-bas, annonce les naissances et les morts. Il lui dit les journées de lourde sieste sous le ruissellement d’un soleil divin et les nuits transformées en cérémonies païennes par la grâce de l’ouzo. Et aussi cette partie de pêche au cours de laquelle une grenade mal dégoupillée lui sauta dans la main. Et puis, encore, la Grèce, et son ami Joseph Delteil dont la phrase radieuse inspire son récit. Il parle, la ville dort, la fille n’écoute pas, elle rêve et bouge dans son sommeil.
Tout brisa, tout cassa, tout flingua, tout baluchonna... Du moment où le grand Georges, dit Geo-la-Sulfateuse, et ses Corses ont décidé de nettoyer leur fief des équipiers à Raffaélo-le-Sicilien, c’est, entre Marseille et Nice, la corrida a muerte, au son des sifflets à faire valser les escargots et des mécaniques à secouer le paletot. Les croque-morts ont du cadavre sur la planche. Cependant à l’arrière-plan, de hautes personnalités politiques, des grossiums, tirent les ficelles. Et c’est sur leurs ordres que les deux bandes vont se disputer la possession d’une serviette bourrée de documents compromettants, concernant certains trafics avec l’Extrême-Orient. Un peu bousculée, la valise diplomatique. Mais il faut ce qu’il faut. Sous le soleil, le sang sèche vite et les morts vont plus vite encore. Le soleil, la mer, le ciel. au milieu de décors faits pour parler d’amour, ce sont les pistolatches et les grenades qui ont la parole. S’agit de planquer ses os. C’est Geo qui l’a dit : — Pas de strapontins pour les canards boiteux !
Elle avait plus d’ambitions que de cervelle, la môme Christine. Elle avait cru aux vannes du Gitan et elle se voyait déjà vedette en cinémascope. Seulement le commissaire Jobert venait lui rappeler de temps à autre la petite bricole qui lui aurait valu dix ans de placard si... Bref, Jobert l’avait à la bonne et elle portait le bada, la môme Christine. Un bada qui commençait à devenir de plus en plus voyant, et qui causait bien du tracas à Gaëtan et à ses amis.
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