
Lettres à des amies
Auteure: Louis-ferdinand Céline
Nombre de pages: 280Nouvelle édition en 1997
Nouvelle édition en 1997
Les lettres réunies ici, lettres d'amitié ou d'intimité et dont plus de cent sont inédites, ne résolvent pas l'énigme de Louis-Ferdinand Céline, mais elles l'éclairent. Chacune des correspondantes a un caractère différent, appartient à un monde différent, mais elles ont en commun le fait que Céline a fait d'elles un public privilégié devant qui il pouvait s'ouvrir de façon spontanée. Il en résulte pour le lecteur un être complexe, certes, et parfois désagréable, mais toujours vivant, incarné. Céline y révèle tout le paradoxe de sa personnalité à la fois irréductible et fidèle, brutale et tendre. Ses commentaires que ce soit sur la vie privée ou sur les troubles des années trente trahissent ses préjugés en même temps qu'ils témoignent de sa finesse et de sa lucidité. Et, derrière l'ensemble, se dresse la figure angoissée d'un homme de plus en plus réduit à la solitude par le génie artistique qui éclôt en lui.
Céline s'est toujours défendu de s'être engagé politiquement, rappelant qu'il n'adhéra jamais à aucun parti, se flattant d'être un " homme de style " dépourvu de " message ". Ses écrits l'ont pourtant associé aux controverses politiques de son époque." Trois thèmes principaux se détachent. Le pacifisme semble l'avoir emporté par la vigueur du sentiment. L'antisémitisme a chargé l'écrivain du fardeau d'un péché capital. Le socialisme, entendu au sens large, l'a entraîné dans la voie d'un "communisme Labiche" et dans des projets largement utopiques d'organisation sociale. L'anarchisme et le fascisme, attitudes politiques souvent attribuées à l'écrivain, méritent discussion ", explique l'auteur.Une autre approche de la pensée célinienne fait de l'écrivain un précurseur à la fois de la démarche existentialiste et des philosophies de l'utopie. Si l'acceptation tragique et absurde de l'existence, le sens du nihilisme se retrouvent dans la pensée sartrienne, Céline se réfugia plutôt dans l'" utopie concrète ", selon le mot d'Ernst Bloch, la plupart de ses propositions s'inspirant de cet " idéalisme pessimiste " cher à Marcuse.Enfin, les pamphlets,...
Finira-t-on jamais de prendre parti " pour ou contre " Céline ? Celui qu'André Gide appelait le " maboul " s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité.Le Céline d'Émile Brami n'est pas un " autre " Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, par ses pamphlets, par ses lettres, par ses lecteurs. Le " célinien " averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses.De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Émile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux...
Céline rencontre Joseph Garcin avant la rédaction de Voyage au bout de la nuit (1932). Celui-ci lui fournit des informations sur la pègre qu'il fréquente et alimente ainsi la mythomanie de Céline, que le personnage d'affranchi fascine.De septembre 1929 à octobre 1938, Céline a adressé à Joseph Garcin vingt-huit lettres qui constituent un apport précieux sur la genèse de l'oeuvre célinienne et de sa création romanesque.Cette correspondance permet d'approcher l'alchimie du travail d'écriture et la genèse tant de l'écrivain lui-même que de son oeuvre majeure. Ce livre constitue une édition augmentée de lettres inédites de l'ouvrage éponyme paru en 1987 aux éditions Librairie Monnier.
La Collection Monographique Rodopi en Littérature Française Contemporaine vise à offrir une série d'études, concises et cependant à la fois élégantes et fondamentales, consacrée aux écrivain/e/s français/es d'aujourd'hui dont l'oeuvre témoigne d'une richesse imaginaire et d'une vérité profonde. La plupart des études, choisissant presque toujours d'embrasser la pleine gamme d'une oeuvre donnée, s'orienteront vers des auteur/e/s dont l'écriture semble exiger tout de suite le geste analytique et synthétique que, globalement, la Collection cherche à accomplir. De Voyage au bout de la nuit et Casse-pipe à la trilogie des dernières années - D'un château l'autre, Nord et Rigodon - l'oeuvre de Céline ne cesse de tisser une vaste mosaïque, à la fois chaotique et ambiguë, fantaisiste, onirique et étrangement disciplinée, d'énergies créatrices reconnues aujourd'hui comme étant exceptionnelles. Récits grossis, déformés, images hallucinées et en même temps soigneusement structurées, style débridé et pourtant sophistiqué, une thématique de la détresse qui accable et de l'ironie qui redynamise - l'oeuvre de Céline, apocalyptique et bouffonne, déploie...
La biographie de référence par le meilleur spécialiste. C'est l'histoire d'un gamin du passage de Choiseul, écolier à Diepholz et à Karlsruhe, étudiant à Broadstairs, apprenti chez Lacloche, puis soldat, aventurier, médecin. Né dans un petit monde égoïste où la misère régnait, Louis Destouches (1894-1961) a grandi comme un chien fou et dans la solitude. Il a fait le plein des images de son enfance et de sa jeunesse, à l'affût des malheurs au-devant desquels il se précipitait pour mieux s'étonner ensuite de les avoir reçus comme des paquets de mer, en pleine figure. Revenu de la Grande Guerre mutilé dans sa chair et halluciné par l'horreur, Louis Destouches eut encore à découvrir la vanité de la souffrance et de la mort qui avaient été les compagnes de ses vingt ans. Il se plut ensuite à se raconter et comme il avait le génie de l'expression verbale, il écrivit comme on parle, au prix d'un labeur formidable, toujours fidèle à sa musique personnelle et sans jamais tempérer un besoin irrésistible de voir, de comprendre, d'enlaidir et de délirer, mais aussi de rire au plus fort de ses détresses.
Nous attendons d’un livre qu’il nous mette en garde contre les dangers diététiques du bifteck, qu’il revienne sur l’histoire du scoubidou et qu’il évoque les raffinements de la dentelle. Les derniers romans de Céline, soit D’un château l’autre, Nord et Rigodon, font tout cela. Mais leur interrogation première concerne l’amnésie de la société française d’après-guerre. Comment une nation réécrit-elle le passé en fonction des intérêts du présent ? Et comment un « salaud » aurait-il des choses intéressantes à dire sur la mémoire d’un peuple ? Sans chercher à condamner ni à réhabiliter l’auteur, cet essai se veut une analyse des symboles, des motifs et des usages de l’amnésie collective telle qu’elle est mise en scène dans ses derniers romans. Ceux-ci racontent une version illégitime de la Seconde Guerre mondiale au prisme de genres désuets, d’intertextes issus du patrimoine littéraire, d’archaïsmes linguistiques et d’allusions historiques. Ces lignées littéraires perdues sont réactualisées par l’écriture afin de révéler les trous de mémoire collectifs. Ce livre propose une lecture originale des derniers textes...
This intertextual study argues that the two masters of modern French literature, Marcel Proust and Louis-Ferdinand Celine, are far from being polar opposites as a superficial knowledge of their work might indicate. By explaining their differences mainly in social terms, the book demonstrates that Celine and Proust deal in a similar way with many of the same themes and share the same vision of the world as well as the same conception of style and art. It also suggests that Proust's influence on Celine was much stronger than generally believed.
Cette biographie vivante et pittoresque rejette à la fois le portrait d’un énergumène inconscient et l’image plus élaborée d’un Céline révolté. Établie d’après des documents nouveaux, elle montre un Céline inattendu, plus humain et plus dramatique. Elle est illustrée par une présentation de son œuvre qui refuse de réduire l’originalité de Céline à l’invention d’un certain langage, à la truculence ou au mouvement de la phrase. Cette œuvre mérite d’être soumise à un jugement plus complet. Peut-on le prononcer impartialement malgré les passions que son nom soulève encore ? Cet essai propose, en réponse à cette question, une interprétation sans complaisance qui cherche à restituer à Céline son véritable visage et sa place au-delà des préventions politiques ou du conformisme littéraire.
Destouches le médecin hygiéniste / Céline l'écrivain. Deux faces d'une même individualité. Entre ces deux pans, une sourde filiation, sensible dans toute son œuvre, qu'elle soit médico-sociale ou littéraire... Ainsi, des écrits scientifiques aux romans, dans des registres changeants, engagés ou amers, une approche des maux de la société et une esquisse, idéale ou désenchantée, de celui qui la soigne, pas tout à fait étrangère au propre vécu de l'auteur... Une approche, enfin, au noir de la condition humaine, une description de l'humanité au réalisme glaçant que David Labreure traque et décèle tout au long de ce mémoire.
Censuré depuis 1945 par son auteur et jamais republié depuis, Bagatelles pour un massacre sort le 28 décembre 1937 chez Denoël, en même temps que L'Espoir de Malraux. Ce n'est certes pas le premier pamphlet antisémite, mais c'est le plus violent, le plus grossier et -circonstance aggravante- le plus talentueux jamais paru en France. Récompensé par d'excellentes ventes, il est aussitôt traduit en Allemagne. L'espace d'un pamphlet truffé d'épisodes narratifs, Céline abandonnait le roman pour s'égarer en politique et sceller son destin.L'ambivalence de Bagatelles - essai polémique ou oeuvre littéraire ? - est au coeur de la réception critique du livre. André Gide, dans la NRF, préfère croire à une énorme rodomontade (sans quoi Céline serait " complètement maboul ") ; tandis que Lucien Rebatet, dans Je suis partout, le félicite d'avoir " allumé le bûcher ". À gauche mais aussi à droite, on souligne souvent l'obscénité et la malhonnêteté du raisonnement, inspiré voire bassement recopié des prospectus de propagande, certains reprochant même à Céline de discréditer l'antisémitisme. Mais tous ou presque soulignent la truculence rabelaisienne de...
On croit connaître Céline. On connaît les bribes d’une légende pieusement transmise qui se défait pour se recomposer, ainsi que les portraits arrangés au fil des biographies publiées. La recherche de la vérité plutôt que les ruses de la disculpation conduit à ce portrait sans complaisance, qui examine les moments cruciaux d’un itinéraire qu’on ne peut réduire à une carrière littéraire, sous peine de ne plus comprendre vraiment l’écrivain. Car celui-ci a cherché à agir sur son époque. En 1937, ennemi du Front populaire et partisan d’une « alliance avec Hitler », Céline choisit de devenir un écrivain antijuif. Il s’engouffre opportunément dans la vague antisémite, bataillant sans relâche contre le « péril rouge » et le « péril juif ». Pour confectionner ses pamphlets, il puise dans la propagande nazie diffusée par diverses officines, dont le Welt-Dienst. Il met en musique les idées et les slogans. Pendant l’Occupation, il fait figure de nouveau « prophète », de « pape de l’antisémitisme ». Cette vérité historique heurte frontalement la légende de l’écrivain, celle de l’« écriture seule ». Le cas de Céline est-il...
Que veut dire rappel ? Et puis ce rappel, qui donc ici le bat ? Sont-ce les oiseaux qui se rappellent, qui s’appellent entre eux ? Ou l’oiseleur qui s’essaie aux gazouillis ? Touit-Touit, piouït ! piouït ! tuii... tui !... Appel ou appeau ? Qui appelle qui et pourquoi ? De tous les titres rassemblés dans la première des quatre grandes suites de clavecin que composa Jean-Philippe Rameau. Le Rappel des Oiseaux est sans doute le plus mystérieux. Ce n’est pas à dire que ce livre est sans objet. Des objets, il en a, et de toutes les sortes. Des petits et des grands. De bruyants comme les ponts (pont, pont, pont, pont : Ludwig Van et Bibici. Combien de décibels ?). De muets, comme la danse etcomme le cinéma... Beaucoup d’objets, mais un seul souci. La musique, où s’exprime le caractère amoureusement désespéré de la relation de Céline aumonde. Attendant, pour se lier, que les êtres ou les choses ne tiennent plus que par un fil. Qu’il laisse alors filer, de peur qu’il ne se rompe. Mais filer comme on fait d’une ligne. A petits coups, d’un mouvement souple du poignet. Mouvement d’autant plus étudié que, enfin libéré de l’urgence de la prise, il le ...
Des repères pour situer l'auteur et ses écrits. Une analyse des grandes oeuvres sous forme de résumés ou de descriptifs et de commentaires. Des groupements thématiques... « Copyright Electre »
À partir de mars 1947, ayant quitté la prison pour l'hôpital de Copenhague, Céline peut écrire librement. Son activité épistolaire se développe alors considérablement, avec ses anciens amis restés en France et avec de nouveaux venus qui se manifestent à lui. C'est le cas de l'écrivain Albert Paraz (1899-1957) qui entame sa correspondance avec l'exilé en juin 1947. Elle durera dix ans et compte 353 lettres. Ce qui en fait l'une des plus étendues après celle que Céline entretient avec sa secrétaire Marie Canavaggia depuis 1936. Cependant elle présente un caractère qui la distingue de toutes les autres : Paraz a l'idée, acceptée avec réserves puis contrôlée par son correspondant, de mêler les lettres qu'il reçoit du Danemark à ses écrits autobiographiques, " Le Gala des vaches " (1948) et " Valsez, saucisses " (1950) - ce qui fait de lui le premier éditeur d'une correspondance de Céline.
Cet ouvrage entend analyser et repérer le sentiment de la perte exprimé par le sujet-écrivain, tout en le définissant comme constitutif de l'acte littéraire et consubstantiel à son existence. À travers l'analyse des oeuvres de Stendhal (Vie de Henry Brulard) de Proust et de Céline (Mort à crédit), ce sentiment est étudié du point de vue littéraire et psychanalytique, tout en accordant à l'analyse textuelle une primauté indispensable, révélant les hésitations, les non-dits et les silences paradoxaux de l'écriture. Chacun à leur manière, Stendhal, Proust et Céline expriment ce sentiment, notamment en ce qui concerne la perte de la relation maternelle, perte réelle, redoutée ou mème, chez Céline, singulièrement exposée dans un refus du fonctionnement oedipien classique. La lecture de ces trois oeuvres souligne ainsi un fondement du sujet psychique sublimé dans l'acte littéraire.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Pour les lecteurs assidus de Céline, un régal qui n'est pas décevant dans une édition digne de la collection. [SDM].
Devenir écrivain n'est-ce pas d'abord longuement rêver au-dessus d'une page de couverture, l'emblème d'un éditeur, se pencher au-dessus d'un frontispice et s'imaginer voir s'y étaler en toutes lettres son nom propre?Il ne fait aucun doute que pour toute une série d'écrivains, la typographie faisait partie de l'écriture elle-même. Voici que certains de ces auteurs (dont Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Segalen, mais aussi Roussel, Proust, Céline et Gide) iront jusqu'à déployer dans leur oeuvre tout un dialogue plus ou moins secret avec ces agents-là qui en assurent la parution. Sans doute, cette réplique, enfouie sous le dire de l'oeuvre aura-t-elle tendance à se signaler plus agressivement dans le cas d'ouvrages publiés aux frais de l'auteur même. Mais le compte d'auteur, ici privilégié, n'est jamais que le symptôme d'un malaise plus général produit par cette ombre que l'imprimeur ne cesse de projeter sur la page. S'élaborent ainsi les termes d'un contrat imaginaire (ou conte d'auteur), qui vient comme suppléer aux défauts de l'autre et qui occupe ce moment d'entre-deux du texte, lorsque celui-ci n'est déjà plus entre les mains de l'auteur, sans être...
Relire Voyage au bout de la nuit en 2022 demeure une entreprise périlleuse, mais exaltante. Afin d’éviter de tomber dans le piège de la condamnation ou de la réhabilitation de l’auteur, les treize analyses qui composent cet ouvrage adoptent un parti pris littéraire et se demandent ce que le premier roman de Céline continue d’avoir d’actualité et de portée critique. Les études génétiques, qui ont joué un rôle capital dans la réévaluation de l’oeuvre à partir des années 1970, restent ici essentielles compte tenu de la réapparition récente d’un ensemble considérable de manuscrits céliniens. Les deux autres parties de l’ouvrage approfondissent l’étude de thèmes et de figures, ou bien contextualisent des aspects du roman en mettant à contribution des savoirs historiques, médicaux ou économiques liés à son époque. Une dernière partie comprend quelques textes rédigés par des écrivains. Ils esquissent, sur un ton plus personnel, une étude des filiations littéraires de Céline, et plus particulièrement des résonances de Voyage au bout de la nuitchez les écrivains québécois.
À partir de sources inédites, d'archives, de témoignages et d'écrits du temps, l'historien Ralph Schor présente une synthèse sur l'antisémitisme dans l'entre-deux-guerres. Un ouvrage de référence, incontournable pour qui s'intéresse à cette période et à cette thématique. L'antisémitisme, qui s'était atténué après la guerre de 1914- 1918, déferle sur la France avec une force singulière au cours des années 1930. En cette période de crise économique et de poussée du chômage, d'aggravation des tensions internationales, de débats politiques avivés par l'avènement du Front populaire, nombre de Français attribuent aux Juifs une lourde part de responsabilité dans les diffi cultés traversées par le pays. S'appuyant sur des sources rares ou inédites, Ralph Schor présente une synthèse de référence sur l'antisémitisme de l'entre-deux-guerres. Il analyse l'organisation du courant hostile aux Juifs, sa sociologie, ses méthodes de combat et ses thèmes, puis il montre la réplique des Juifs et de leurs défenseurs, militants, politiques, intellectuels, chrétiens. Il insiste sur la diff érence des modes d'expression : passion dévastatrice d'un côté,...
« Comment peut-on encore prendre au sérieux une vieille romance hollywoodienne ? Le réalisme domine aujourd’hui les discours publics sur l’amour, repoussant le genre de la romance dans des ghettos où se consomment rapidement des chewing-gums du cœur – les gondoles de supermarchés réservées aux livres Harlequin, la télévision hertzienne de l’après-midi. Le discrédit du grand amour dans les sociétés les plus riches de la planète semble total. » Et pourtant, ces films, devenus des objets kitsch dont les improbables happy-ends, les couchers de soleil romantiques et les violons languissants font sourire les spectateurs du troisième millénaire, conservent un pouvoir de fascination. Peut-être parce que la vision qu’ils donnent du sentiment amoureux est moins simple et naïve qu’il n’y paraît. En choisissant une douzaine de romances de l’Age d’Or hollywoodien, certaines très connues et d’autres moins, Laurent Jullier suit le déroulement de l’intrigue, de la rencontre au premier regard, des rites de séduction aux obstacles intimes et sociaux,, des aléas de la possession aux rigueurs de la déception. Il y décèle une « philosophie pratique » ...
Nouvelle présentation Blessé pendant la « vacherie universelle » que fut la guerre de quatorze, accusé de prises de position collaborationnistes et racistes durant la Seconde Guerre Mondiale, Louis-Ferdinant Céline est toutefois un témoin visionnaire dont l'oeuvre convulsive reflète tous les désordres du monde au XXesiècle. Maître du « lyrisme de l'ignoble », son écriture révèle une dimension tragi-comique où la féerie catastrophique se mêle à l'épopée. Son esthétique se fait l'expression d'une vision existentielle désenchantée propre à instruire l'homme sur lui-même. Cet ouvrage met en lumière une poétique du conflit qui ne cesse d'interroger la fascination de Céline pour la parole et la langue écrite, impuissantes à rendre compte des charges émotives du monde. Toute l'oeuvre de Céline est pensée comme un défi adressé au langage sommé de « dire la vanité de dire ». Philippe Destruel est professeur de lettres modernes. Introduction : la singularité célinienne. De l'autobiographie romanesque à l'imaginaire. L'écrivain des excès et des désordres. Le scandale de la langue. Les apories de l'écriture célinienne. L'impensable. Le...
La Grande Guerre a rendu à Céline son frère Henri, mais elle a gardé Paul, son fiancé. La jeune femme noie ses regrets dans le travail de la terre. Un voisin fortuné la remarque et la poursuit d'une cour assidue. Un jour, c'est sûr, il lui demandera sa main, mais en attendant, Céline continue de rêver à une vie simple et belle.
“Ils m’ont rien laissé... pas un mouchoir, pas une chaise, pas un manuscrit”, se plaignait Louis-Ferdinand Céline. En 1944, l’écrivain fuit vers l’Allemagne. Des manuscrits disparaissent de son appartement, parmi lesquels plusieurs inédits. Au début des années 1980, Jean-Pierre Thibaudat entre en possession d’une caisse, un mètre cube de papiers... de la main de Céline. Des documents de toute sorte, dont les mythiques manuscrits. Une condition était posée : ne rien divulguer avant la mort de Lucette Destouches, veuve de Céline. Au début du mois d’août 2021, leur découverte est rendue publique à la suite d’un imbroglio judiciaire. Le dépositaire accidentel d’archives de l’un des plus grands mythes littéraires du XXe siècle livre ici la véritable histoire de ce trésor retrouvé. Né en 1947, Jean-Pierre Thibaudat est un journaliste et écrivain français. De 1978 à 2006, à Libération, il est responsable de la rubrique théâtre, puis correspondant à Moscou durant quatre ans et enfin grand reporter. De 2006 à 2016, il est conseiller artistique du festival Passages, à Nancy et Metz. Depuis 2007, il tient le blog “Balagan” d’abord à...
Réunit des textes adressés par le père M.-D. Molinié (1918-2002) à son entourage et abordant les thèmes de réflexion qui l'occupèrent toute sa vie : l'acte créateur de la Trinité, la rémission des péchés et la consolation de Dieu par la mort du Christ, l'esprit d'enfance, l'importance de la pureté du coeur, le danger de la tiédeur, le mystère des échecs apostoliques.
Veut montrer l'importance de la figure maternelle dans les romans, la correspondance et les entretiens de Céline : suggérée, racontée, sorcière ou bonne fée, envahissante ou inaccessible, pathétique ou sublime. Si l'écrivain n'attend rien des hommes et ne croit pas en eux, l'empreinte de la mère est aussi importante pour sa personnalité que dans le cas de Proust.
Plus d'informations