
Le berceau limousin
Auteure: Léonce Bourliaguet
Nombre de pages: 216Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Qui est cette mystrieuse Marie de Magdala, Marie-Madeleine, qui apparat peu dans les Evangiles mais dont la tradition chrtienne a fait l'une des figures majeures parmi les proches de Jsus ? Une prostitue, une pcheresse repentie, ainsi a-t-on voulu lire officiellement les Ecritures, tandis que les Gnostiques ont clbr en elle le modle mme de l'Initie, interprtant son priple comme celui de lme prisonnire, parpille en ce monde de reflets et d'ombres. Ici Marie-Madeleine parle et se souvient : de sa vie en Palestine, de son exil en Provence, et surtout de sa rencontre blouissante avec Jsus dont elle partagea l'enseignement, la Passion et la Rsurrection.
Voici un recueil de témoignages sur notre conscience et notre présence au monde. Représentants des traditions spirituelles, psychothérapeutes et philosophes nous disent combien l'attention à lêtre profond que nous sommes, et à l'existence qui se manifeste en nous et autour de nous, se révèle porteuse de sens. Il s'agit d'aimer et d'agir ici et maintenant plutôt que de ressasser le passé ou de se projeter sans cesse dans l'avenir.
Depuis toujours les érudits, historiens des religions et exégètes s'attachent à mieux connaître Moïse. Mais en quoi la vie du prophète, telle que la décrit la Bible, nous concerne-t-elle ici et maintenant ? Et comment peut-elle nous toucher dans notre existence même ? Telles sont les interrogations que se sont toujours posées les maîtres spirituels juifs - chacun ajoutant aux commentaires de ses prédécesseurs ses propres interprétations, variantes et paraphrases. Digne héritier de ces Sages qui furent aussi de grands conteurs, Edmond Fleg (1874-1963), auteur entre autres d'un inoubliable Jésus raconté par le Juif errant (Albin Michel), a recueilli leurs récits dispersés dans l'océan du Talmud. Regroupant, refondant, repensant ces paroles à la fois spirituelles, morales et poétiques, il nous transmet, à travers cette biographie légendaire, l'image d'un Moïse toujours vivant, prophète pour notre temps.
Traquer les diverses formes prises par le religieux à travers les âges et les lieux permet de mieux cerner le sens même du sacré. C'est là toute l'oeuvre d'Odon Vallet, docteur en droit et en sciences des religions qui, dans cet ouvrage fondamental, nous aide à mieux comprendre l'évolution des courants spirituels d'hier et d'aujourd'hui. Dans une réédition largement revue et augmentée, Qu'est-ce qu'une religion ? apporte des réponses précises aux nombreuses questions suscitées par les intégrismes et fanatismes religieux, mais aussi par le regain de spiritualité que l'on constate de nos jours. Il éclaire aussi une quête des origines qui se confond avec le destin même de l'être humain.
Cinquante ans après la Shoah, trente ans après le concile Vatican II, un nombre croissant de chrétiens lit le Nouveau Testament à la lumière de la culture juive qui l'a vu naître. Une telle approche est propre à bouleverser tous les lieux communs sur les relations de Jésus au judaïsme, qui ont fait le lit de l'antisémitisme depuis deux millénaires. En effet, malgré de nombreuses études sur les sources historiques et scripturaires du premier christianisme, aucun auteur n'avait osé, jusqu'à présent, replacer systématiquement l'Evangile dans la logique qui est pourtant la sienne : celle de la Torah orale. Marie Vidal, exégète catholique, propose la première lecture " talmudique " des paroles de Jésus, et met en évidence leur totale adéquation avec la grande tradition orale du judaïsme. Toute la perspective de la prédication évangélique s'en trouve, de fait, éclairée d'une nouvelle lumière. La prétendue opposition entre Jésus et les Pharisiens fait place à une dialectique subtile de portée hautement spirituelle, et chaque sentence du maître juif renvoie à celles de ses prédécesseurs. Avec autant d'intériorité que d'érudition, Marie Vidal livre...
Qu'est-ce que la communication ? Un échange avec les autres ? Un dialogue avec soi-même ? Et à quoi sert-elle ? A exister en société ? A être plus heureux ? A évoluer intérieurement ? Plus on cherche à définir l'acte de communiquer, plus on s'aperçoit qu'il recouvre le champ même de nos vies, tissé de dits et de non-dits qui remontent parfois très loin et ne cessent de nous questionner. Jacques Salomé, l'auteur entre autres de Heureux qui communique, a rassemblé les avis de ses amis spécialistes de la question. Avec ferveur, ils nous transmettent les secrets de cet échange qui pourrait devenir communion.
En 1897, Thérèse Martin mourait au Carmel de Lisieux à l'âge de vingt-quatre ans. Dès lors, le souvenir de cette figure lumineuse n'a cessé de grandir pour finir par être couronnée, cent ans plus tard, du titre de "docteur de l'Église". Publié en 1947, La petite sainte Thérèse de Maxence Van der Meersch marqua un tournant décisif dans cette histoire d'amour entre une sainte et le public. Par ses révélations sur l'attitude des autorités supérieures de Lisieux, il provoquait un véritable scandale, mais contribuait aussi à donner de Thérèse une image qui façonne encore son immense popularité. Avec son talent de grand romancier catholique proche du peuple, l'auteur parvenait à reconstituer le parcours d'un être singulièrement vivant, concret, confronté aux épreuves de la souffrance et du doute. Au-delà de l'importance historique de ce livre, analysée par Jacques Maître dans la préface de la présente édition, c'est un modèle de simplicité et d'humilité qui nous est montré dans cette oeuvre, et l'on comprend pourquoi la spiritualité thérésienne ne cesse de nourrir des fidèles issus de tous les horizons.
Je suis un individu qui parle à d'autres individus, un individu qui, heureusement, sait un peu de quoi il parle. En matière de sectes, il m'a été donné de visiter et de demeurer auprès d'un certain nombre de leurs membres - qui ne se présentent d'ailleurs jamais comme étant une secte. En matière d'Eglises, il m'a été donné de m'engager dans l'Eglise orthodoxe, d'abord comme baptisé, puis comme prêtre. J'ai également bien connu l'Eglise catholique romaine, puisque après ma formation philosophique et théologique, j'y suis resté comme père dominicain pendant plus de quinze ans, et c'est dans ce contexte que me furent données un certain nombre de missions auprès des sectes dites dangereuses". En matière de religions, bien qu'enraciné dans le christianisme, je me suis toujours intéressé à ce qui pourrait alléger ou délivrer l'homme de sa souffrance et donner du sens à sa vie. Dans ce domaine, les religions orientales me semblèrent utiles et fécondes. Ces dernières années, de nombreux voyages en Israël-Palestine me permirent d'approfondir mes connaissances du judaïsme et de l'islam, et des conflits qui en découlent. La diversité de ces expériences...
Personnalité inclassable, chilien d'origine russe, Alexandro jodorowsky est cinéaste (La Montagne sacrée, El Topo, Le Voleur d'arc-en-ciel...), dramaturge, tarologue et fondateur, avec Arrabal et Topor, du concept de "théâtre panique". À la manière d'un Carlos Castaneda, Alexandro Jodorowsky nous entraîne, tout au long de ce dialogue avec Gilles Farcet, dans un périple magique, qui est celui même de sa vie. À partir de ses multiples expériences, Alexandro Jodorowsky a développé une véritable psychothérapie de groupe où jeu et je se répondent pour délier les noeuds enfouis dans l'inconscient: En soulignant le pouvoir de guérison propre à l'imagination, il nous révèle ici les secrets d'un parcours entièrement tourné vers la recherche d'une authenticité intérieure enfin vécue.
Toute conception de l'amour traduit une certaine idée de l'homme et du sens de la vie. Par conséquent, s'efforcer de comprendre les relations entre le spirituel et l'éros revient à s'interroger sur les diverses notions du moi dans les grandes religions. Si le moi n'est qu'illusion ainsi que l'enseigne l'Orient, comment peut-on aimer l'autre pour lui-même ? S'il faut, tel que l'indique l'Evangile, aimer son prochain "comme soi-même", n'est-ce pas parce que l'on suppose une différence radicale entre le moi naturel et un "vrai moi" de nature spirituelle ? Et celui-ci se confondrait-il avec le Soi divin de l'Oriental ? Dans le prolongement de son célèbre essai L'Amour et l'Occident, Denis de Rougemont tente de répondre ici à ces questions cruciales. Pour ce faire, il suit un chemin original qui passe par une "mythanalyse" des figures de Don Juan et de Tristan, par les écrits de certains penseurs capitaux (Nietzsche, Kierkegaard, André Gide ...) et par une nouvelle étude des personnages de grands romans d'amour contemporains. Autant d'étapes d'une quête aventureuse au plus profond de l'âme occidentale.
L'avenir se conjuguera-t-il au féminin ? telle est la question que se posent ici 24 écrivains et philosophes, afin de réinventer les rapports entre les sexes. Comment faire, en effet, pour accompagner concrètement ce passage où, en nous et autour de nous, le féminin et le masculin pourraient se réconcilier et atteindre une nouvelle créativité, dans l'intimité comme en société ? Comment créer une nouvelle alliance entre l'homme et la femme à l'aube d'un nouveau millénaire ? Plus que des solutions toutes faites, les intervenants nous livrent des réflexions profondes qui ouvrent des voies à explorer, des pistes à parcourir, seuls ou ensemble.
Jean, Marie, Jacques, Daniel, Anne... Des dizaines de prénoms parmi les plus courants puisent leurs racines dans l'histoire biblique. Des centaines d'autres, aux sonorités merveilleuses, sont issus des grands textes de la tradition juive ou témoignent du renouveau de l'hébreu en Israël : noms de fleurs, d'animaux, de pierres précieuses, de grands personnages... Le rabbin Marc-Alain Ouaknin et Dory Rotnemer en ont étudié plus de 1500. Ils sont ici répertoriés, accompagnés de tous les éléments nécessaires à la compréhension de leur sens profond. Mais ce livre n'a pas seulement pour but de faire découvrir l'origine d'un prénom ou d'en choisir un pour son enfant. A la lumière des mille richesses de la langue hébraïque, il nous introduit aussi dans une philosophie du nom, enracinée dans une tradition qui a déclaré absolument imprononçable le Nom suprême, YHWH par lequel Dieu s'est révélé à Moïse.
L'homme orienté vers la libération intérieure se montre parfois hésitant devant la multiplicité des chemins. Pour ne pas s'égarer, il cherche des modèles. Dans le mystère de son intériorité, il éprouve ce que Socrate nommait la démangeaison des ailes". Une sorte de mue éveille ses sens, en particulier son ouïe et sa vue. Jeté le plus souvent dans une solitude abyssale, il se demande comment collaborer à sa propre métamorphose. Qu'il découvre l'oiseau, le voilà comblé. Ce frère cadet de l'ange lui apprend l'essentiel : le détachement, l'acceptation joyeuse de sa singularité. Se tenir dans l'instant sans rien engranger. Surmonter sa fragilité en récusant les inutiles soucis. Être à chaque instant neuf dans la plénitude de la liberté. L'oiseau enseigne à l'homme le secret des secrets : tracer son propre itinéraire sans se comparer à autrui. Savoir que la nuit obscure engendre l'aurore. Devenir amoureux du printemps en l'intériorisant durant l'époque hivernale. Consentir à ne pas laisser de trace derrière soi. Trouver sa béatitude dans la présence de la lumière et de la beauté."
S'appuyant sur les recherches les plus avancées en neuropsychologie et, en particulier, sur les travaux de Jacques et Fanny Fradin (disciples de Laborit), Christian Boiron s'élève contre nos idées reçues – et souvent contradictoires – sur le bonheur. Propre à l'espèce humaine, le bonheur n'est pas le fruit de la chance ou du hasard. Il résulte, en fait, de la mise en cohérence des trois composantes de notre cerveau : celle qui recèle notre pensée personnelle intelligente, celle qui gère nos automatismes et nos croyances, celle qui déclenche nos états d'urgence (agressivité, anxiété, déprime...) lorsque les deux autres ne sont pas en harmonie. Christian Boiron nous explique concrètement comment cette psychophysiologie fonctionne, et comment éviter bien des souffrances inutiles. Le bonheur dépend de chacun de nous, de notre faculté à comprendre et à exprimer notre personnalité profonde. On peut ainsi trouver ou retrouver le bonheur intérieur – le seul vrai bonheur, bien différent du plaisir qui est régi par d'autres mécanismes. Le plaisir permet à l'homme, et à l'humanité, de survivre, le bonheur leur permet de s'accomplir.
Il a connu tout ce qu'un fils d'immigrés, noir, pauvre, élevé par une mère seule avec six frères et soeurs, peut connaître de la délinquance des cités : vols et trafics en tous genres, argent facile, frime et rapports de force, sans oublier les proches tués par balles, morts d'overdose, ou qui ont sombré dans le fanatisme. Converti à l'islam - ou plutôt à cet islam obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues -, il a parcouru les routes de France pour prêcher dans des mosquées de fortune. Abd al Malik avait tout pour entrer dans l'univers de « la haine ». Pourtant, la bénédiction qu'il appelle aujourd'hui sur son pays d'accueil embrasse dans une même sincérité juifs, chrétiens ou laïcs, sans oublier toutes les femmes. Car Abd al Malik a trouvé sa voie dans le soufisme, islam lumineux centré sur l'amour universel, qui l'a réconcilié avec l'esprit de la citoyenneté. Le succès de son nouvel album, Gibraltar, a fait découvrir à un large public son verbe, son coeur et son intelligence profonde de l'humain.
Ce livre n’est pas fait pour ceux qui savent prier. Il n’est pas fait non plus pour ceux qui n’ont jamais éprouvé de gêne à s’engager dans ce dialogue nommé « prière », qui présente toutes les apparences d’un ridicule monologue. Il s’adresse plutôt aux sceptiques, aux « demi-croyants », aux perplexes qui ont les « genoux trop raides » pour consentir à la dévotion. Ces cent prières - qu’elles adoptent le ton de l’éloge, de la détresse ou de « l’ivresse légère » - sont autant de paroles possibles à travers lesquelles l’intégrité et la liberté de l’homme face à Dieu ne sont jamais menacées. Paroles rudes ou pleines de tendresse, méfiantes ou amicales, toujours tendues vers un bonheur non factice. Elles s’inscrivent en faux contre les « avortements de l’intelligence » et de la sensualité, contre la dimension « magique » de la prière conventionnelle.
« Cet homme avait reçu, dès l'enfance, la marque indélébile du divin. Il était habité par une présence et son regard, sa pensée, sa voix elle-même en témoignaient. » Ainsi parlait Marie-Madeleine Davy d'un des plus grands penseurs orthodoxes du XXe siècle, Nicolas Berdiaev (1874-1948). Cet aristocrate russe, emprisonné à plusieurs reprises pour ses idées révolutionnaires par le régime tsariste, puis expulsé de Russie en 1922 par le régime communiste, participa activement, dans les années trente, à l'émergence de ce que l'on a appelé l'existentialisme chrétien. Sa spiritualité, réfractaire à toute emprise confessionnelle, fondée sur une théologie de la liberté, en a fait un compagnon critique de tous les mouvements d'émancipation sociale de son temps. Prophète d'une révolution de l'Esprit, Berdiaev a su faire fructifier, au coeur de la pensée moderne, l'héritage qu'il avait reçu de la mystique chrétienne orientale. Marie-Madeleine Davy, auteur de nombreux essais de spiritualité parus aux éditions Albin Michel, témoigne ici de l'homme qu'elle a longtemps côtoyé dans les cercles oecuméniques du Paris d'avant-guerre, et nous offre une...
A la lumière de la psychologie contemporaine, Jean-Yves Leloup relit ici ce qu'écrivait à l'aube de notre ère le philosophe juif Philon d'Alexandrie au sujet d'une étonnante communauté spirituelle, celle des « thérapeutes ». Ceux-ci entendaient prendre soin de l'homme dans sa globalité - corps, âme, esprit -, et Jean-Yves Leloup réactualise ce grand projet en s'inspirant des recherches de Karlfried Graf Dürckheim, mais aussi d'autres écoles contemporaines d'investigation de l'inconscient (Freud, Jung, Reich, Lacan). Il nous invite à pratiquer « l'anamnèse essentielle », que l'on peut définir comme une remémoration, par les moments privilégiés ou « numineux » qui nous ont touchés, de l'Origine qui sans cesse nous fonde. Une telle expérience n'est pas ressassement du passé : elle est ouverture de l'intelligence du coeur et du corps, par un véritable travail de recentrage sur le Soi. Ponctuant sa réflexion de nombreux exemples empruntés aux traditions orientales ou monothéistes, Jean-Yves Leloup cerne les éléments constitutifs d'une « mémoire de l'essentiel » capable de nous conduire sur la voie d'une guérison spirituelle.
La liste exhaustive des ouvrages disponibles publiés en langue française dans le monde. La liste des éditeurs et la liste des collections de langue française.
Le champ des sciences sociales semble toujours menacé par sa fragmentation en « spécialités » disciplinaires irréductibles, souvent incapables de se détacher de la façon dont elles ont construit leur objet propre et leurs méthodes. L’un des souhaits les plus constants de Pierre Bourdieu a été de surmonter ces divisions, d’une part en rappelant l’historicité de leur constitution, et d’autre part en appelant de ses vœux une science sociale plus unifiée. C’est en restituant l’histoire des disciplines savantes, mais aussi en leur empruntant nombre de leurs concepts et analyses, que Bourdieu a tenté de les faire travailler ensemble à la connaissance du monde social. Cet effort ne s’est jamais confondu avec une illusoire communion des savants de bonne volonté, la sociologie ne s’accordant ainsi nullement avec les conceptions dominantes de la philosophie, de l’économie ou de la psychologie. Chaque discipline, en son sein, est également travaillée par la spécialisation. Bourdieu a voulu surmonter les divisions internes à la sociologie en travaillant à son unité. Loin d’être un donné, l’unité des sciences sociales est un enjeu, et donc un...
Tchouang Tseu (Zhuangzi), philosophe taoïste du IVe siècle avant J.-C., est l'auteur d'une oeuvre, le Zhuangzi, qui est encore aujourd'hui considérée comme l'une des plus riches que nous ait léguées la Chine. Elle a marqué non seulement le taoïsme, mais le confucianisme et le bouddhisme chinois et, par son style concis et subtil, a influencé toute la littérature de l'Extrême-Orient. De cette oeuvre, Marc de Smedt a tiré ce recueil qui restitue l'originalité de la pensée taoïste. Les jeux de langage auxquels se livre Tchouang Tseu traduisent l'aspect ludique de la vie : elle est gratuite, sans autre but qu'elle-même ; elle n'engage à rien et offre des possibilités infinies. Tchouang Tseu est le philosophe du devenir et du changement par excellence. Il est aussi l'un de ceux qui ont le mieux compris que l'humour est plus efficace et dévastateur qu'un long discours.
Prix Nobel de la Paix, le docteur Schweitzer demeure, trente ans après sa mort, le grand « ancêtre » de l'action humanitaire internationale, précurseur de la médecine de terrain dans les pays du Sud. Mais se souvient-on que le pasteur luthérien fut aussi le premier penseur de ce que nous appelons aujourd'hui l'écologie, tout autant qu'un théologien d'avant-garde ? Rendu célèbre par son exceptionnel talent de prédicateur, Albert Schweitzer ne sacrifiait jamais aux facilités de l'éloquence ni à celles de l'érudition lorsqu'il commentait l'Évangile. Son seul souci - et les dix-huit sermons rassemblés ici en témoignent - était de rendre compréhensible à tous l'invitation de Jésus à vivre concrètement, ici et maintenant, une éthique fondée sur le respect universel de tous les êtres vivants.
Considéré par certains comme la plus ancienne des encyclopédies, le Yi Jing (souvent plus connu sous le vocable Yi King, Livre des Mutations) a réuni sous forme d'adage le savoir antique de la Chine ancienne. Il est surtout l'ouvrage qui a laissé l'empreinte la plus profonde dans la façon d'être et de vivre du peuple chinois. La tradition nous dit qu'il comportait des chapitres se rapportant à l'astronomie, la géographie, l'alchimie, la biologie, les arts militaires, la médecine, la musique, la stratégie politique... Faisant référence constamment à la mythologie, à cette conception personnelle du monde où, du chaos, a jailli l'inaltérable source du Dao, le Yi Jing est hors norme. Réécrit par les lettrés, Taoïstes et Confucéens y puiseront une grande part de leur philosophie, il a servi de véhicule à la morale légale et de justification à l'instauration de nouveaux gouvernements. Or, le Yi Jing, en tant que livre, n'a jamais été véritablement écrit. Tracé sur les carapaces de tortue ou des os de cervidés, il est né d'un ensemble de figures emblématiques, chacune caractérisée par une appellation très brève ; il se situe très loin des textes...
Texte fondateur du taoïsme, le Lao-tseu, connu également sous le titre de Tao-tö-king (Livre de la Voie et de la Vertu), demeure l'une des plus précieuses clefs pour pénétrer la pensée chinoise. Ce grand classique se présente sous un nouveau visage. La présente édition est en effet fondée sur les versions les plus anciennes de ce texte qui offrent la particularité remarquable d'inverser l'ordre des parties (Le Livre de la Vertu y précède Le Livre de la Voie). Accompagnée de commentaires éclairants, cette nouvelle traduction permet de saisir l'ampleur de la pensée taoïste jusque dans ses versants politiques et stratégiques : la Voie se fait Loi.
« Tchouang Tseu rêva qu'il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu'il était Tchouang Tseu. Il se réveilla soudain et s'aperçut qu'il était Tchouang Tseu. Il ne savait plus s'il était Tchouang Tseu qui venait de rêver qu'il était papillon ou s'il était un papillon qui rêvait qu'il était Tchouang Tseu. » Cette fameuse formulation, qui pose la question de la frontière entre le rêve et la réalité, constitue le fil conducteur des oeuvres complètes de Tchouang Tseu, rassemblées dans ce volume. Épousant tantôt la forme du dialogue paradoxal, tantôt celle du conte allégorique, tantôt celle du poème mystique, ce chef-d'oeuvre datant du IVe siècle avant notre ère contient tout l'esprit du Tao. On y trouve Confucius rendant visite à Lao Tseu, un mille-pattes jaloux d'un serpent, et tant d'autres figures, réelles ou imaginaires, qui illustrent, non sans humour, les enseignements de la sagesse chinoise.
Mis aujourd'hui en évidence par la science occidentale, les rythmes biologiques font partie intégrante de la médecine chinoise depuis des millénaires. Cette tradition, où se mêlent des éléments du bouddhisme, du taoïsme et du confucianisme, considère l'énergie (chi en chinois, ki en japonais) comme une constante universelle à l'oeuvre dans toute la nature. Tous les phénomènes sont interdépendants et suivent les mêmes lois de mutation. Par la chronobiologie - étude du vivant dans sa relation au temps -, l'homme peut équilibrer ses flux d'énergie en suivant certaines règles de conduite précises. Ces règles, qui gouvernent aussi bien la médecine que les arts martiaux ou la méditation, sont propres à ouvrir l'esprit occidental à de nouveaux horizons philosophiques.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Lao Tseu, qui aurait vécu six siècles avant notre ère, est avec Confucius, dont il fut le contemporain, le personnage le plus illustre de l'antiquité chinoise. Quant au Tao Te King qui lui est attribué, sur des bases d'ailleurs moins historiques que légendaires, c'est sans aucun doute l'ouvrage le plus souvent traduit de toute la littérature extrême-orientale. Ces quelque cinq mille carachères chinois ont donné lieu à d'innombrables traductions et interprétations. La présente version se situe résolument dans la perspective d'une adaptation de l'antique sagesse à notre monde et à notre langage contemporains. Plus que jamais, en effet, notre conscience occidentale a besoin d'entendre ces paroles fascinantes, porteuses du secret spirituel de l'Orient.
Etude de religion comparée qui remet en cause l'idée que les sagesses ne sont que les dociles servantes des religions. Par leur refus de tout merveilleux, par leur éthique résolue, par leur intransigeance et par l'efficacité de leurs techniques mentales, elles sont davantage que de prudentes et médiocres manières de vivre.
« à la fois sereine et exaltée, la poésie des grands classiques chinois nous traverse d'un souffle vertigineux. On la découvre une fois : on ne s'en remet pas. Il y a en elle une exigence d'impossible, une façon de nous dérouter pour nous ramener infailliblement au juste chemin : la poésie comme flux vital, entrée en collision, découverte du coeur inconnu. » Zeno Bianu, auteur d'une riche oeuvre poétique et théâtrale, et Patrick Carré, traducteur orientaliste de renom, nous ont offert il y a trente ans une superbe anthologie, La Montagne vide. Avec cette nouvelle collaboration, ils nous emmènent à la découverte des plus grands poètes chinois : un parcours onirique à travers près d'un millénaire (IIIe-IXe) qui constitue une authentique initiation à la vision taoïste du monde et à son potentiel révolutionnaire.
Texte capital de la pensée chinoise et compagnon de son histoire depuis plus de trente-cinq siècles, le Yi Jing est le grand livre du Yin et du Yang. Il a servi de vocabulaire et de référence à la civilisation du Fleuve Jaune, où il a joué le même rôle fondateur que le Discours de la méthode de Descartes pour la modernité occidentale. À la découverte de cet étonnant « Livre des Changements », Cyrille J.-D. Javary nous fait remonter jusqu'à sa source première : pour se renseigner sur l'opportunité d'une entreprise, les anciens Chinois, à l'âge de Bronze, observaient les fendillements provoqués par une source de chaleur sur des carapaces de tortues. De ces traces linéaires sont nés à la fois les traits rectilignes des figures du Yi Jing - les « hexagrammes » - et les courbes élégantes des idéogrammes chinois. En suivant l'évolution du Yi Jing et de ses diverses interprétations au cours des siècles, Cyrille J.-D. Javary nous ouvre à une perception de l'intérieur du mode de pensée chinois. Univers saisissant où s'entrecroisent des pratiques oraculaires ancestrales, les structures de l'écriture idéographique, les entretiens de Confucius,...
Devenu quelques siècles après sa mort, et durant deux millénaires, le saint patron des lettrés, Confucius (551-479 av. J.-C.) est universellement considéré comme l'une des plus éminentes figures de la Chine dont il est désormais l'icône culturelle. Si sa vie est méconnue, il nous reste un témoignage de première importance quant à son activité de pédagogue, qui offre un portrait à la fois moral, intellectuel et affectif de l'homme : ces Entretiens, compilation des notes prises du vivant du Maître par chacun des disciples et réunies après sa mort. La traduction très vivante et novatrice de de Jean Levi s'attache à rendre le style du Maître dans toute sa richesse, sa concision parfois déroutante mais aussi son expressivité. Sa brillante lecture nous donne à entendre le sage comme s'il nous parlait aujourd'hui.
Le journaliste sportif serait un « beauf » populiste, proche de la figure du supporter. À rebours de ce cliché, et des analyses qui réduisent la spécialité à un journalisme de connivence sous l’emprise des intérêts marchands, ce livre restitue la pluralité des pratiques et la complexité des logiques qui les sous-tendent. Des rédactions de médias nationaux aux terrains sportifs, en passant par les écoles de journalisme et les associations professionnelles, l’enquête lève le voile sur ce métier un peu singulier, caractéristique de la double évolution du journalisme contemporain. D’un côté, la concurrence médiatique et le renouvellement du personnel ont pour effet une diversification des modèles d’excellence avec notamment le déploiement de registres critiques et caustiques. Cette tendance est d’autant plus forte que les institutions (sportives) médiatisées renforcent leur contrôle sur l’information engendrant, en réponse, des stratégies de contournement de la part des reporters. De l’autre, cette autonomisation est très fortement limitée par les contraintes pesant sur le travail quotidien des producteurs de l’information de grande...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
La pensée de Confucius (551-479 av. J.-C.) a profondément marqué la civilisation de la Chine, du Japon, de la Corée et du Vietnam. Malgré les aléas de l’histoire, son influence y est encore prépondérante. Très attaché aux valeurs anciennes et au maintien des rites, le philosophe vécut à une époque troublée qui voyait plusieurs États rivaux se déchirer. Ses principes philosophiques et éthiques, recueillis par certains de ses disciples, eurent une grande influence sur ses contemporains. Grand connaisseur de l’Orient, Jean Levi nous offre ici un portrait inspiré du sage. Il nous dévoile avec clarté l’originalité et la puissance de sa pensée. La valeur des rites, le respect de la nature, l’importance de l’humour, le rôle de la danse et de la musique sont autant de messages qui ne peuvent que fasciner des lecteurs occidentaux. Les citations et anecdotes qui émaillent le texte restituent la chaleureuse humanité d’un maître qui préférait enseigner par l’exemple que par la parole.
En Occident, on dit facilement d'un tel qu' "il est trop poli pour être honnête". On préfère penser, en Chine, qu' "on ne vous en voudra jamais d'être poli". Là, les maximes délivrant une règle de conduite, les préceptes destinés à fixer le cour des choses, les sentences qui impliquent un jugement, bref, les proverbes, constituent à leur manière un vade-mecum mental, quasi inconscient, des comportements sociaux et des mentalités depuis les temps les plus reculés. L'art du discours en Chine s'est toujours plu à recourir aux maximes et aux sentences, et Mao Tse-toung lui-même n'a pas manqué de recourir à cet héritage proverbial très largement populaire. Il est vrai, selon un sage récent, qu'il "n'y a pas de proverbes creux dans l'Antiquité"... Et il ne faut pas oublier, en méditant les quelques quinze cents proverbes classés en 19 rubrique, de ce livre, que " sur dix proverbes, cinq sont vrais ".
Six ans après son panorama d'un siècle de contes, d'albums, de romans et de journaux pour les jeunes, l'auteur propose, dans la suite logique du premier essai, un septennat de littérature et de presse jeunesse. Cette période des années 2000 à 2006 est riche dans sa diversité, ses thèmes et ses genres si flous soient-ils et méritait bien un livre "copieux" pour l'appréhender sous ses multiples aspects dont le roman policier, le conte, le fantasy, le fantastique, la science fiction. (Edition pourvue d'un index des noms de personnes).
Plus d'informations