Au temps de la misère : stalag 1 B
Auteure: Louis Challier , Lil Boël
Nombre de pages: 80Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Avec Moi, René Tardi, prisonnier de guerre - Stalag IIB, Jacques Tardi concrétise un projet mûri de très longue date : transposer en bande dessinée les carnets de son propre père, rédigés des années durant sur des cahiers d’écolier, où celui-ci tient par le menu la chronique de sa jeunesse, en grande partie centrée sur ses années de guerre et de captivité en Allemagne. Après avoir, comme on le sait, énormément travaillé sur la guerre de 14 – 18, c’est la première fois que Tardi se penche d’aussi près sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Ce faisant, il développe également un projet profondément personnel : en mettant en images l’histoire de son père militaire, Tardi explore rien moins que les racines, les origines et les ressorts de sa propre vie. Ce « roman familial » prend des accents d’autant plus intimes que Tardi a associé au projet deux de ses propres enfants, Rachel (qui assure la mise en couleur) et Oscar (documentation et recherches iconographiques). Cet ouvrage s’annonce d’emblée comme l’un des événements bande dessinée de la fin d’année. Jamais sans doute Tardi ne s’était autant livré dans l’un de ses...
L'histoire de la " drôle de guerre ", qui a mobilisé cinq millions de soldats français de 1939 à la défaite de juin 1940, a longtemps été réduite, dans notre mémoire nationale, au Fernandel de La vache et le prisonnier ou aux aventures de la Septième compagnie. Quatre-vingts ans après cette " étrange défaite ", les héros de Dunkerque ou de la ligne Maginot, captifs manipulés par Vichy et oubliés dans les Stalags ou Oflags, restent des marginaux de l'histoire officielle. En étudiant le parcours d'une centaine de ces anonymes ou célébrités et en utilisant les travaux les plus récents, Rémi Dalisson tente de comprendre la fabrique de ce dénigrement commencé dès 1939. Car la République et la société ont préféré les ignorer ou les moquer, malgré leur nombre et leur rôle dans la reconstruction du pays. Tous les moyens étatiques comme l'école, les décorations, les monuments ou les noms de rues, mais aussi la chanson, le cinéma ou la télévision les ont longtemps marginalisés. Cependant, à l'initiative de quelques spécialistes des Memorial Studies et des passionnés d'histoire, les soldats de 1940 semblent enfin sortir de l'oubli. Les leçons du...
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dix millions de soldats alliés ont été faits prisonniers par le Reich nazi tandis qu’onze millions de soldats allemands étaient capturés par les Alliés. Malgré l’ampleur de ce phénomène et les nombreux sévices subis par ces prisonniers de guerre (faim, humiliations, déshumanisation, exil...), leur histoire a été longtemps éclipsée par celle des camps de concentration et d’extermination. Cet ouvrage s’inscrit dans une lignée d’efforts faits pour connaître et faire connaître la captivité des prisonniers de guerre, avec ce double objectif d’en perpétuer la mémoire et d’éclairer des aspects particuliers peu étudiés. À travers une démarche comparatiste en Allemagne, en Autriche, en Pologne et en France, il s’efforce de comprendre la dimension européenne des souffrances causées par la captivité de guerre du fait de la Seconde Guerre mondiale. Dans un contexte de « devoir de mémoire », il vise aussi à s’interroger sur la transmission de cette mémoire de la captivité par les témoignages oraux, les œuvres d’art et les initiatives muséographiques. Les études mettent en avant l’intérêt...
Continuation de l'étrange défaite de 1940, la captivité de 1940-1945 a été une expérience que le corps collectif des soldats français a tenté de digérer. Devenus prisonniers de guerre des allemands, ces soldats ont voulu par la parole, l'écrit et l'action, faire en sorte que des forces vives favorables à la reconstruction de la France émergent de ces cinq années remplies d'inutilité et d'humiliation. Entre 1940 et 1953, pas moins de 191 récits – témoignages, journaux, romans – furent publiés qui poursuivirent ce but, chacun à leur mesure. Ces textes, écrits par des écrivains professionnels ou de circonstance, publiés dans l'urgence ou plusieurs années après la fin de la guerre, conçus comme de simples témoignages ou comme des œuvres littéraires audacieuses, constituent un corpus riche qui à ce jour n'a jamais été étudié dans son ensemble. Ces récits de captivité sont les témoins – conscients ou inconscients _ d'un pays qui, emporté par le chaos de la défaite, voulut s'accrocher à son identité, cherchant des solutions et des consolations dans ce qui lui était familier : une terre, un esprit, un chef. Quelque chose d'étrange et de...
En 1940, plus de 1800 000 soldats français ont été faits prisonniers. 1600 000 d'entre eux ont ensuite connu la captivité en Allemagne, près de 1 000 000 pendant cinq ans. La captivité a frappé toutes les couches sociales et toutes les classes d'âge entre 18 et 50 ans. Les P.G. sont, pour plus de la moitié, déjà mariés et souvent pères de famille. Plus qu'un simple épisode de la Seconde Guerre mondiale, la captivité est un phénomène social sans précédent. Privés de liberté, en exil en terre étrangère, séparés de leur foyer, torturés par la faim, contraints de travailler chez l'ennemi et pour lui dans les Kommandos, les P.G., du simple soldat de Stalag à l'officier d'Oflag, forment un monde divers et à part. 4% seulement d'entre eux réussiront leur évasion et 40 000 mourront en Allemagne. Le travail, exécuté dans des conditions souvent très dures, les met en contact direct avec la population allemande. Certains « privilégiés » sont employés dans des fermes... Mais d'autres connaîtront les chantiers, les carrières, l'usine ou la mine. Le retour, la réinsertion ne seront pas faciles non plus. Les hommes ont souffert. Ils ont changé, la France ...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Le Paris de Nestor Burma est un livre de référence sur la vision de l'Occupation et des " Trente glorieuses " par l'écrivain Léo Malet à travers les aventures de son célèbre détective de choc : Nestor Burma. Piéton de Paris, baudelairien, Laurent Bourdelas éclaire l'œuvre en la mettant en correspondance avec celles de nombreux écrivains, poètes, peintres, cinéastes ou chansonniers du 20e siècle comme de temps plus reculés. Les amoureux de Paris, les amateurs de romans policiers, ceux qui veulent saisir l'âme d'une capitale et d'une formidable époque de mutation trouveront beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage fourmillant d'anecdotes, d'informations et de références. Il s'agit de suivre au plus près le parcours d'un homme, jeune libertaire au début puis proche des surréalistes, évoluant par la suite vers une droite réactionnaire et antisémite. Cette étude a été saluée par Jean-Claude Zylberstein, directeur de la collection " Grands Détectives " chez 10 / 18.
Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu'aux usines de la mort de Treblinka et Birkenau, en passant par les camps de prisonniers de guerre, l'auteur relate dans cet ouvrage les activités musicales dans l'univers concentrationnaire. Il a travaillé sur diverses archives et rencontré d'anciens déportés musiciens. Dès le début, la musique est utilisée dans un but répressif : elle rassure les nouveaux arrivants dans les camps de concentration, sert la propagande et accompagne les travaux forcés. " Quand cette musique éclate, nous savons que nos camarades, dehors dans le brouillard, se mettent en marche comme des automates ; leurs âmes sont mortes et c'est la musique qui les pousse en avant, comme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté. " écrivait Primo Levi. Dans les camps d'extermination de l'Aktion Reinhard comme à Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s'élèvent dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires ; elles couvrent aussi les cris de souffrance et le vacarme des exécutions sommaires. Des musiques sont composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le...
"Bulletin bibliographique" in each number, 1839/1840-1848/1849; "Bibliographie" including "Livres nouveaux" (titles numbered continuously for each year) in each number, 1849-1959.
Voici le temoignage authentique et bouleversant d'un prisonnier de guerre 1940-1945. C'est un recit passionnant a la portee de tous.
La réalisation des Chemins de la liberté de Sartre s'est étirée sur plus d'une décennie (1938-1952). Ce sont des années chargées pour l'écrivain: il y a eu Munich, la paix perdue, la guerre perdue également, la captivité, l'Occupation, la Résistance frustrante, les batailles acerbes avec les communistes suivies d'un moment de compagnonnage. Cet ouvrage présente l'histoire de la genèse (Entstehungsgeschichte) des Chemins de la liberté. Ce «journal de l'écriture» retrace les étapes fondamentales de la rédaction des quatre tomes, actualise, grâce au manuscrit du Sursis retrouvé, les acquis des OEuvres romanesques publiées en Pléiade et tente pour la première fois, à l'aide des brouillons et des plans disponibles, une reconstitution de La dernière chance, le dernier tome resté inachevé. Il s'agit ici d'éclairer dans quels fonds Sartre puise ses figures et ses intrigues, de retracer concrètement sa mise en texte, de découvrir les méandres de l'écriture romanesque sartrienne, donc de reconstituer une histoire toujours étonnante: celle de ce qui advient entre le moment où l'écrivain entrevoit à l'horizon la première idée de son projet et le moment...
"La chute du mur de Berlin a changé tout autant notre vision du passé que celle de notre futur. La coupure de 1945, inaugurale de la bipolarité du monde, s'est quelque peu estompée au profit d'une coupure plus ancienne, parfois sous-estimée, celle de 1914, provoquant un effet de perspective qui a relancé l'intérêt sur la Première Guerre mondiale.Partant de ce constat, une équipe internationale d'historiens, animée par le Centre de recherche de l'Historial de Péronne et l'Institut d'histoire du temps présent, a cherché à repenser autrement l'histoire sociale, culturelle et anthropologique des deux guerres mondiales, en s'attachant à mettre en lumière les comparaisons et filiations possibles, le poids des héritages comme la " brutalisation " ou la " banalisation ", l'écho et la mémoire de la Grande Guerre dans la Seconde Guerre mondiale, trop souvent abordée depuis quelques années sous l'angle exclusif du Génocide. L'étude s'est attachée à comprendre la " violence de Guerre ". Non pas la guerre comme violence, mais les différentes modalités de violences que ces deux guerres-là ont engendrées : violences anticipées, telles les constructions de la figure ...
Que François Mitterrand, né en 1916, ait côtoyé l'extrême droite dans ses jeunes années n'est plus un mystère depuis la parution de Mitterrand, une jeunesse française, de Pierre Péan (Fayard, 1994)Depuis, l'accès à des archives restées jusque-là secrètes apportent des éléments plus détaillés. Avant la Résistance, sa proximité avec le Comité social d'action révolutionnaire (CSAR), que la presse surnommait la Cagoule, témoignent du personnage déconcertant, bien que fascinant, que reste François Mitterrand.Son intimité avec Eugène Schueller, âme damnée de la Cagoule, lui fit notamment connaître Jacques Corrèze (devenu numéro 5 de l'Oréal), à qui le président Mitterrand remettra la Légion d'honneur.Mais il ne s'agit là que de la partie émergée de l'iceberg. Les amitiés qu'a pu entretenir Mitterrand avec des militants fascistes allaient plus loin encore. L'ombre portée du président disparu en 1996 n'a pas fini d'obscurcir sa légende...
Le Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression, est complété par certaines listes de déportation de persécution, non encore prises en considération dans aucun mémorial.
"10 mai 1945, Mauthausen. Maurice, Jean, Louis, Max, Stanislas, Jacques et leurs camarades posent avec leur chef de Block Maurice Billotte devant l’objectif de Lambros Anatoli Pavlovitch. Voilà cinq jours que les soldats américains ont ouvert les portes de la forteresse granitique franchies par près de neuf mille Français depuis 1940. Des milliers d’hommes, des centaines de femmes – autant de parcours, toujours singuliers, souvent collectifs – dont les destins ont été brisés ou à jamais bouleversés par l’expérience concentrationnaire. Qui sont ils ? Pourquoi eux ? Pourquoi ce camp, particulier à bien des égards ? Quel a été l’impact de l’événement sur les rescapés ? Quels ont été leurs combats une fois la liberté retrouvée ? Pour retracer leurs histoires, Adeline Lee a consulté des milliers de documents. Dans le vaste champ d’études des victimes de la Seconde Guerre mondiale, cette lecture croisant les archives de la répression, celles des camps de concentration et celles de l’administration française après la guerre – sans oublier la littérature des rescapés eux-mêmes – apporte des éclairages nouveaux sur le système...
Cynique, Billy Wilder ? On a coutume de le dire. Et grossier, voire vulgaire. Son cinéma est lourd, certes, mais d’une lourdeur littérale. Auteur de quelques-unes des comédies parmi les plus drôles de l’histoire, émule de Lubitsch, il est, par excellence, le cinéaste de la gravité. La force du terrestre et la pesanteur sont au cœur de ses films. Les mouvements et les discours, le rire et la politique, tout est affaire de poids dans Certains l’aiment chaud, dans Sunset Boulevard comme dans Un, deux, trois. Wilder est moins un satiriste, en vérité, qu’un historien. Tantôt il analyse les origines et les évolutions de la société américaine, tantôt il décrit une Allemagne marquée par le nazisme. Aller de la gravité matérielle à la gravité historique est dès lors la trajectoire de ce livre, qui propose une vision inédite d’une œuvre fondamentale.