Paix et guerres au XXIè siècle
Auteure: Dario Battistella
Nombre de pages: 161Une synthèse éclairante et dynamique pour mieux comprendre le système des relations internationales au XXIe siècle.
Une synthèse éclairante et dynamique pour mieux comprendre le système des relations internationales au XXIe siècle.
De l’Europe de Locarno dans les années vingt, à la crise des euromissiles dans l’Europe des années quatre-vingt, l’idée européenne, celle de l’unité politique de l’Europe, a été l’objet de la pensée de Raymond Aron, en ses diverses qualités de philosophe, éditorialiste et sociologue. Parti de l’idéal d’une République européenne des Lettres, Raymond Aron a consacré sa vie à défendre la liberté politique. Pendant la guerre, dans La France Libre, il a combattu la propagande hitlérienne qui usurpait le mythe politique de l’Europe. Il a ensuite lui-même utilisé ce mythe pour renforcer la cohésion de l’Occident pendant la guerre froide. Selon lui, l’idée européenne est raisonnable, mais, écrit-il, c’est « une idée d’intellectuels ». Il rappelait que l’Europe n’a jamais existé qu’en tant que nations : « On ne crée pas les patries sur commande. » La vision aronienne de l’Europe n’était ni celle de Jean Monnet, ni celle du général de Gaulle. Ainsi Raymond Aron a-t-il pu se présenter comme un « grognard » du mouvement européen, ce qu’il fut dans les deux sens du mot : comme vétéran incontestable de...
Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle. Pages de début Préface Abréviations utilisées pour les ouvrages de Raymond Aron Introduction Première Partie - L'intention philosophique Présentation Les antinomies de la conscience historique De la philosophie critique de l'histoire à la pensée politique Deuxième Partie - Politique de la modernité Présentation La critique des idéologies Pluralisme sociologique et primat politique Troisième Partie - L'ère planétaire Présentation Phénoménologie de la guerre Une théorie politique des relationsinternationales Une pensée des antinomies Pages de fin.
Paru en 1955, L'Opium des intellectuels est une condamnation sans appel de la crédulité teintée de mauvaise foi et du dogmatisme dans lesquels se drape l'intelligentsia française de l'époque. Raymond Aron interroge avec la plus süre probité intellectuelle l'évolution des mots "gauche", "révolution" et "prolétariat", ces mots qui appartiennent au mythe qu'il désacralise. Car, questionne Raymond Aron, comment accpeter l'attitude des intellectuels devenus impitoyables face aux défaillances des démocraties dites "bourgeoises", et pourtant si complaisants pour les crimes perpétrés par les démocraties "populaires", comment ne pas saisir l'absurdité des amalgames politico-idéologiques qui ne font qu'aliéner un peu plus des intellectuels en quête de religion, idolâtrant l'Histoire comme on idolâtre un dieu ? En rupture avec la famille dont il est originaire, Raymond Aron ne se livre pas pour autant à un règlement de compte stérile. Il propose une réflexion dépassionnée, un combat sans haine, invitant à le suivre "tous ceux qui refusent dans les luttes du Forum, le secret de la destination humaine".
Ouvrage basé sur des articles publiés précédemment entre 1996 et 2014. - Conclut la série commencée avec "La violence et la paix" publié chez Esprit en 1995 et "La terreur et l'empire" au Seuil en 2003. - Bibliogr. et webliogr. p. 353-354
L'engagement européen de Raymond Aron est méconnu. Au mieux, on entrevoit qu'il rejette dos à dos Monnet et De Gaulle, preuve de son euroscepticisme supposé. Au pire, on le considère comme le chantre d'un atlantisme forcené où l'Europe est assujettie aux Etats-Unis. La question ne se règle pas aussi facilement. Il s'agit d'étudier l'itinéraire européen d'Aron tout au long de ses actions de militant et de ses écrits, dès ses premiers articles au début des années trente jusqu'à ses derniers éditoriaux en octobre 1983. Comment a-t-il pensé l'Europe à travers ses livres, articles, cours et conférences ? Quel Européen se bat pour quelle forme d'Europe ? Croit-il en une identité européenne spécifique ? En abordant des thèmes récurrents dans les travaux d'Aron, comme le devoir de responsabilité de l'intellectuel, la question du déterminisme historique, la dénonciation de l'idéologie et de ses dangers, la lutte contre le totalitarisme, l'analyse des relations internationales et la problématique de l'hypothétique crise ou décadence de la civilisation occidentale, ce livre a pour ambition d'éclairer par un prisme original - l'Europe - la figure d'un des...
Les relations internationales sont les rapports multiformes que développent entre eux les individus, les organisations privées et les gouvernements des États, dans les diverses sphères de l'activité humaine. Cet ouvrage traite des relations politiques et économiques interétatiques qui demeurent l'épine dorsale des relations internationales. Il examine d'abord les principales théories qui ont marqué ce champ d'étude : le réalisme, le libéralisme, le marxisme et leur évolution jusqu'au postmodernisme et au constructivisme. Il présente ensuite les acteurs majeurs que sont les États et les organisations internationales, en particulier l'Organisation des Nations Unies. Puis il analyse la politique étrangère des États : Qui sont les décideurs et quels facteurs influencent les décisions ? Comment se traduit cette politique dans les faits ? Quels sont les fondements et les instruments de la diplomatie et de la stratégie ? Le chapitre dédié aux relations économiques internationales répond notamment aux questions suivantes : Quelles sont les principales composantes des échanges commerciaux et financiers ? Comment sont-ils comptabilisés dans la balance des...
Secrétaire général des Nations unies pendant dix ans, Kofi Annan a été au centre des grands événements géopolitiques de notre temps. Dans ce livre, Kofi Annan nous fait découvrir les coulisses de la diplomatie mondiale durant l’une des périodes les plus agitées de l’histoire récente. Il évoque les personnages qu’il a rencontrés : Nelson Mandela, George W. Bush, Tony Blair, Jacques Chirac, Yasser Arafat, Ehud Barak, Benyamin Netanyahou, aussi bien que Saddam Hussein ou encore Hafez et Bachar el-Assad. Kofi Annan raconte les hauts et les bas que les Nations unies ont traversés : les crises au Kosovo, au Liban ou entre Israël et les Palestiniens, les affrontements qui ont précédé la guerre d’Irak, la création de la doctrine de la « responsabilité de protéger ». Il revient avec une franchise sans pareille sur les échecs d’hier et les défis d’aujourd’hui : les tragédies de Somalie, du Rwanda et de Bosnie, la persistance du sida et de la pauvreté en Afrique, les violences qui perdurent en Syrie et au Moyen-Orient. Il plaide pour que, dans le monde entier, les Nations unies servent plutôt les intérêts des hommes que ceux des États et...
Un nouvel âge de la guerre se profile. Les technologies numériques, les robots et les armes furtives changent la donne. Sur le champ de bataille, la victoire ne dépendra plus du courage ou de la bravoure des combattants, mais de l’appui des meilleurs équipements techniques. Cette révolution se déroule alors même que les cartes sont redistribuées entre les grandes puissances. Quelles stratégies vont adopter les États-Unis, la Chine, l’Inde, la Russie ou la France ? Quels usages de la guerre vont s’imposer dans le proche avenir et à long terme ? Telles sont les questions que soulève Christian Malis dans ce livre foisonnant. Passant des usines de la marine brésilienne aux entrepôts de la direction générale à l’armement, ce livre décrit un monde où l’arme nucléaire ne sera qu’un engin parmi d’autres. Il nous invite à tourner nos regards vers l’espace, nouveau théâtre de combat où des flottes de robots feront bientôt régner la dissuasion.
Raymond Aron, philosophe et acteur de l’histoire du XXe siècle, laisse une œuvre considérable et hybride. A la fois professeur et journaliste, il a profondément ressenti le caractère tragique du siècle ; patriote français, que le gouvernement de Vichy a exclu de la communauté nationale ; intellectuel d’origine juive, dont la pensée fut modelée par la philosophie allemande, la montée du nazisme et de l’antisémitisme durant l’agonie de la République de Weimar ; polémiste classé à droite, alors qu’il fut le premier à prendre publiquement position en faveur de l’indépendance algérienne ; athée, qui a rencontré certains catholiques dans la dénonciation des religions séculières. Contrairement à Jean-Paul Sartre, son “petit camarade” de l’Ecole normale supérieure, qui s’est toujours considéré comme un moraliste, Raymond Aron a voulu penser la politique du côté des acteurs, contre les “belles âmes”, en soulignant la nécessité de l’engagement et la responsabilité des intellectuels, qui interviennent dans les affaires de la cité.
"Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. Il traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IVe République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste." Raymond Aron.
Dans ce second tome de Paix et guerres en Afrique, Charles Zorgbibe poursuit son histoire de l'Afrique contemporaine. Après avoir, dans un premier volume, dessiné la géopolitique de ce continent et brossé l'histoire de l'Afrique coloniale et de l'accession aux indépendances, il se consacre à l'Afrique de l'après-guerre froide. Les chefs d'Etat africains prennent conscience de l'urgence d'une restructuration politique du continent. Une nouvelle organisation de sécurité collective est créée : elle n'est plus un simple syndicat de chefs d'Etat. Les nouveaux principes sont l'Etat de droit et le maintien de la paix. Certes, l'Histoire n'avance pas en ligne droite : coups d'Etat, guerres civiles, conflits régionaux n'ont pas disparu. Mais l'objectif est clair : trouver des solutions africaines aux problèmes africains.
Débat autour de la peur. L'ensemble des contributions porte sur la spécificité des peurs contemporaines ; dans un deuxième temps, les auteurs tentent de savoir si la peur, bonne ou mauvaise conseillère, a trait aux modes de gestion qui en sont proposés aujourd'hui.
Notre pensée des relations internationales et les concepts utilisés pour les comprendre ont beaucoup évolué. Les paradigmes sont utilisés comme mode de compréhension, d'explication de phénomènes de puissance et d'utilité économique, ainsi que d'application du jeu et des enjeux géopolitiques et géostratégiques qui se déroulent dans les espaces en relations internationales. Ils servent aussi pour présenter les applications spéciales du droit international en relations internationales. Ils peuvent permettre d'analyser la nature des acteurs en relations internationales, à la fois dans leur évolution historique et dans leur organisation institutionnelle.
La pacification permet de briser les résistances indigènes et de fonder la colonisation. Grâce à elle, l'administration peut imposer à la foi sa domination et l'ordre colonial. Des penseurs comme Alexis de Tocqueville et John Stuart Mill, ou des militaires comme Bugeaud, Gallieni, Lyautey, mettent en avant, à quelques nuances près, ses visées pratiques.Tout au long des XIXe et XXe siècles, les multiples opérations de pacification ont ainsi rythmé l'histoire des rapports entre les métropoles européennes et leurs colonies, protectorats et mandats.L'équipe d'historiens, de politistes, de juristes et de géographes réunie sous la direction de Samia El Mechat montre la diversité des situations et des stratégies, de la lutte des Britanniques contre les pirates Qawasims du Golfe arabo-persique aux relations ambiguës entre les autorités françaises et vietnamiennes. Sir Garnet Wolseley en Afrique du Sud ou Théophile Pennequin en Cochinchine fournissent les exemples les plus significatifs des acteurs à l' œuvre.Loin de se limiter au passé colonial, ce livre poursuit la ré flexion jusqu’à nos jours, en particulier avec l'intervention en Afghanistan en 2001 et...
« Il existe une philosophie morale de la guerre élaborée dès l’Antiquité, traditionnellement désignée sous le nom de guerre juste. La conception de la guerre juste a longtemps fourni une grammaire et un vocabulaire pour l’usage de la force. À l’origine de la réflexion sur la guerre juste, on trouve la conviction qu’il est possible de déterminer la légitimité des buts de la guerre et des moyens employés. La notion de guerre juste est étroitement associée à la possibilité d’une éthique de la violence, elle suppose qu’une distinction puisse être établie entre des usages légitimes et des usages illégitimes de la force. La théorie de la guerre juste met en avant deux considérations : d’une part, en certaines circonstances, les raisons qui conduisent à la guerre peuvent être légitimes, donnant parfois à la guerre une justification morale (jus ad bellum, droit de la guerre) ; d’autre part, il existe une juste façon de faire la guerre (jus in bello, droit dans la guerre). » (M. Canto-Sperber)
Étudier les faits sociaux que sont les relations internationales, tenter de les décrire, de les interpréter, de les comparer, demande immanquablement au chercheur deffectuer un choix de méthodes et doutils. Or, paradoxalement, alors que les ouvrages théoriques traitant des relations internationales sont relativement nombreux, la présentation des divers moyens de lenquête empirique demeure peu développée. Cet ouvrage réunit une vingtaine de chercheurs et denseignants et offre un panorama de données, de ressources et de méthodes utiles pour mener une recherche sur les relations internationales et la fonder de la manière la plus rigoureuse possible. On y trouvera une réfl exion critique sur la construction et lusage des banques de données, sur la pratique des entretiens, sur le recours à la cartographie, sur lanalyse des discours et des images ou sur lemploi de diverses méthodes quantitatives. Guide pratique pour le chercheur, ce livre sadresse aussi à un public plus général, intéressé par les études sur les relations internationales et qui se demande légitimement comment sont produites les conclusions des « experts ». populaire, elle est revenue depuis...
Vingt ans après le 11 septembre 2001, le monde continue de connaître des soubresauts majeurs et de profondes recompositions de puissances. L'ordre international mis en place peu après la Seconde Guerre mondiale est remis en cause. La géopolitique et la géoéconomie permettent d'analyser ces changements, et c'est l'ambition de ce manuel que d'offrir les clefs de compréhension du monde contemporain (XXe et XXIe siècles). Cet ouvrage traite dans une première partie des grandes lignes de force géopolitiques et géoéconomiques du monde d'aujourd'hui, en lien avec l'affirmation d'un contexte général de mondialisation qui en complexifie la lecture. Il en donne les principaux instruments d'analyse en s'appuyant sur la notion de puissance, étudiée d'un point de vue tant théorique que pratique et inscrite dans une chronologie rigoureuse. La seconde partie est régionale : ses auteurs y explorent les enjeux de sécurité des aires continentales et des principales puissances qui y évoluent. Entre rivalités, conflits et coopérations, les relations intra- et interzones sont passées au crible d'un examen critique à plusieurs échelles. Ce livre s'adresse aux lycéens, aux...
Vous pensiez savoir ce qu’est la guerre ? Le terrorisme ? Le monde vous semble chaque jour plus violent, en proie à des conflits de plus en plus sanguinaires ? Il n’en n’est rien. Marc-Antoine Pérouse de Montclos a rencontré des combattants de Boko Haram, des gangsters, des miliciens, des militaires, des tortionnaires, des victimes de guerre et des humanitaires. Dans cet ouvrage, il livre ses secrets pour enquêter dans des régions troublées et difficiles d’accès. Le chercheur déconstruit ici les approches exclusivement théoriques et quantitatives de la guerre et plaide en faveur d’un réalisme empirique, au plus près du terrain. Il invite à repenser notre conception de la violence, que celle-ci soit qualifiée de terroriste, de militaire, de politique ou de criminelle.
L'annuaire stratégique et militaire 2003 dresse la première grande synthèse de langue française sur les bouleversements géopolitiques en cours.
Faire le pari du dialogue sur la violence physique est ce que propose toute médiation et ce qui réunit initialement les acteurs fort divers qui peuvent, sur la scène internationale, entreprendre cette activité de pacification. Au-delà de cet objectif général commun, il est possible, et utile, de distinguer différentes manières de faire la paix via la médiation internationale dans l’après-guerre froide. S’appuyant sur sept cas d’étude postérieur à 1990 et dans des contextes variés, cet ouvrage propose une typologie inédite de la méditation contemporaine. Il montre comment elle se décline selon des termes et des règles de jeu bien différents selon qu’elle est essentiellement politique, d’expertise ou sociétale. Milena Dieckhoff est maîtresse de conférences en science politique à l'Université Clermont Auvergne (UCA).
Cet ouvrage décrit la politique africaine du Maroc sous le règne de Mohammed VI, et démontre comment la construction d’une identité de role autour de la notion de “juste milieu” affecte les representations du Royaume de son environnement international. This book describes Morocco's African policy under the reign of Mohammed VI, and demonstrates how the construction of a role identity around the notion of "golden mean" affects the Kingdom's representations of its international environment.
Du maréchal de MacMahon au général de Gaulle, militaires et hommes politiques entretiennent des relations dominées par une mutuelle incompréhension et une large suspicion. Les premiers accusent les politiques de diviser les Français en professionnels de la chicane, quand les seconds suspectent nombre d'officiers de rêver au renversement de la République. Ce livre dépasse les stéréotypes habituels. En une cinquantaine de contributions, il étudie toutes les formes de participation des officiers au pouvoir et à la vie publique, de rétablissement de la Troisième République aux débuts de la Cinquième, de la fin de la guerre de 1870-1871 à la conclusion du conflit algérien. Le métier des armes est, par essence, de nature politique en ce qu'il participe de la conduite de la cité. Certes la professionnalisation de l'action politique sans parler de la peur qu'inspire aux républicains le césarisme a contribué à maintenir les officiers dans les limites de l'expertise. Mais les grands chefs, au même titre qu'une poignée de hauts fonctionnaires, participent au pouvoir par leur contribution à la définition de la politique de défense et de certains aspects de la...