Les littératures en langues africaines sont encore mal connues, alors qu’elles sont riches et très diversifiées, réunissant aussi bien des productions orales que des productions écrites en plusieurs graphies. Ce volume présente des études sur les littératures de treize pays : Algérie, Cameroun, Comores, Djibouti, Gabon, Madagascar, Mali, Niger, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Tchad. Les langues concernées sont le bulu, le hausa, l’igbo, le kabyle, le kinyarwanda, le malgache, le mandingue, l’orungo, le peul, le shikomori, le somali, le swahili, le tupuri et le wolof. Les vingt-deux contributions s’organisent selon deux problématiques : la production d’abord et la diffusion ensuite des littératures en langues africaines, en distinguant pour chacune d’elles l’oralité et la scripturalité pour s’intéresser également à l’articulation entre les deux modalités de communication. Dans son introduction, Ursula Baumgardt définit le cadre théorique et méthodologique du projet pilote ELLAF (Encyclopédie des littératures en langues africaines) qui est à la source de l’ouvrage. Elle contextualise ainsi la production de la littérature orale et ...
Comment une œuvre littéraire accède-t-elle au rang de " classique " lorsque son auteur est issu d'Afrique subsaharienne francophone, l'une des zones les plus déshéritées du monde selon les standards culturels internationaux ? Comment une œuvre littéraire accède-t-elle au rang de " classique " lorsque son auteur est issu d'Afrique subsaharienne francophone, l'une des zones les plus déshéritées du monde selon les standards culturels internationaux ? Si les noms de Léopold Sédar Senghor et d'Ahmadou Kourouma se sont imposés partout, pourquoi d'autres auteurs, portés au pinacle en Europe, restent-ils peu connus dans leurs pays d'origine, quand les textes d'Aminata Sow Fall et de Seydou Badian, étudiés et discutés au Sénégal et au Mali, ne le sont pas en France ? Ce livre propose une histoire sociale collective de ces écrivains depuis 1960. Il distingue deux protagonistes majeurs : des intermédiaires culturels (organisateurs de festival, éditeurs, agents littéraires), souvent français, et des auteurs nés et socialisés en Afrique subsaharienne francophone, dont les trajectoires sont situées les unes par rapport aux autres dans un espace littéraire africain...
Dans quelle mesure l'interprète qui puise son inspiration dans un patrimoine mémorisé est-il lui-même un créateur ? Quelles sont les possibilités qui lui sont offertes pour mettre son empreinte dans l'énoncé dont il est l'exécutant ? La question de la créativité est centrale dans la problématique de l'oralité littéraire. Elle est ici examinée sous différents angles, à partir d'un grand nombre de cultures orales d'Afrique situées en différents points du continent. La première section, qui étudie la variabilité intra- et interculturelle des œuvres du patrimoine oral africain, recherche dans l'instabilité des énoncés, aussi bien les traces des énonciateurs que les différents systèmes culturels concernés. La seconde, " Modélisation et performance ", s'intéresse plus particulièrement aux contraintes canoniques à l'intérieur desquelles l'interprète peut exercer sa liberté de créateur sans apparaître comme un fauteur de transgression. La variation des contextes propres à chaque performance en fait un événement unique. C'est ce facteur déterminant de l'activité créatrice qui est pris en compte dans la troisième section, tandis que les...
This volume collects some of the best lectures at the African Literature Association's 25th annual conference held in 1999. The conference brought together for the first time a large number of scholars, creative writers and artists from Northern Africa and their counterparts from Sub- Saharan Africa. The conference and this collection highlight the inspiring and stimulating dialogue between two literary and cultural areas that have often been artificially compartmentalised. The essays draw suprising connections and illustrate the breadth and dynamism of African literature.
Malgré le dynamisme du wolof dans les villes et les tentatives de promotion des autres langues locales, le français, au Sénégal, demeure très présent, notamment dans la vie publique, dans la vie culturelle, dans la presse. Il est illustré par une littérature de qualité, la plus ancienne et l'une des plus abondantes des littératures francophones d'Afrique subsaharienne. Appris le plus souvent à l'école, le français n'a pas connu au Sénégal, malgré quelques innovations grammaticales mineures, la pidginisation qui a conduit, en Côte d'Ivoire, par exemple, à l'émergence d'un " français populaire ". En revanche, son lexique s'est considérablement enrichi de termes désignant des réalités locales aussi bien que d'emprunts et de calques issus des langues locales, ou encore de libres créations qui témoignent d'un véritable processus d'appropriation par les francophones sénégalais de cette langue venue d'ailleurs. L'équipe de chercheurs de l'Université de Dakar dirigée par le professeur Geneviève N'Diaye-Corréard s'est attachée à collecter, analyser et illustrer d'exemples écrits et oraux authentiques des centaines de mots et expressions qui façonnent,...
Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 à nos jours. NOUVELLE EDITION MISE AJOUR
Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 à nos jours. NOUVELLE EDITION MISE AJOUR
Beaucoup de langues d'Afrique sont écrites, mais dans lesquelles peut-on lire des romans, c'est-à-dire de longs textes de fiction en prose ? Le récit écrit est toujours perçu comme le moyen de susciter et de retenir un lectorat : une presse missionnaire, au début du XXe siècle, encourage ses auteurs à raconter des histoires par écrit. La conscience de l'effet du texte va avec la reconnaissance de l'importance de l'objet roman, qui serait le vrai livre et signalerait la véritable émergence d'une littérature.
" Senghor, inaugure son rôle de promoteur des Lettres africaines, avec un coup d'éclat : c'est en 1948 la publication de l'Anthologie de la Nouvelle poésie nègre et malgache, avec la célèbre préface de Sartre, Orphée Noir, qui présentait les poètes de la Négritude. Il devint président du Sénégal et donna sa mesure en tant que mécène des Lettres africaines... Césaire, Moi Laminaire, s'est confié, livré sur sa poésie, sur la valence des mots, vecteurs de forces inaccessibles à lui par d'autres voies, périodes de bonheur où le poète voltige dans une jonglerie verbale dont il a le secret, et qui fait songer à Nietzsche, à son apologie de la danse... Mais cet état de grâce n'est pas permanent, tant s'en faut et souvent, le poète se heurte à l'incapacité d'un dire. Les mots le trahissent et sont des grands fagots de mots qui s'écroulent dans un coin. Ils évoquent les fantômes, conjurent ses monstres et lui rendent l'oxygène dont les miasmes quotidiens le privent. "
A quarterly journal of the Council for the Development of Economic and Social Research in Africa = Revue trimestrielle du conseil pour le développement de la recherche economique et sociale en Afrique.
Pour les Africaines originaires d’un continent riche de langues, la question du langage se situe à plusieurs niveaux. Tout d’abord, comment toucher, en Afrique, les femmes (la majorité) qui n’utilisent pas ou peu une langue européenne ? Comment, dans une perspective féministe, apprendre les unes des autres, discuter, élaborer et échanger des messages sur les questions qui affectent nos vies quotidiennes ? Comment créer les concepts et méthodes dans les langues africaines afin d’analyser et rendre compte du vécu des femmes et de leurs stratégies ? Comment créer des concepts et un langage féministes communs qui transcendent les diversités linguistiques et culturelles, en tant que locutrices du mandingue, du yoruba, du xhosa, du amharique, de l’arabe, du chinois, du français ou de l’anglais (Fatou Sow). La coexistence du masculin et du féminin en l’universel est l’incarnation de l’égalité naturelle, une égalité par nature, une égalité en dignité qui récuse que la femme soit perçue comme un bien, comme un moyen (Aminata Diaw). On pose trop souvent, en effet, la domination des hommes sur les femmes comme une donnée anthropologique universelle. ...
« J'aurais préféré te parler de vive voix, comme tout conteur digne de ce nom, pour faire battre plus vite ton cœur et t'éprouver par mes déroutantes énigmes. [...] Je t’écris, faute de mieux, et parce que sans cela il me serait bien égal d’être mort ou vivant. » Ces mots sont ceux d’un très vieil homme, Nguirane Faye, à l’adresse de son petit-fils Badou. Au soir de sa vie, il souffre d’être sans nouvelles de ce dernier, émigré dans quelque lointain pays étranger. Ils ne se reverront plus, il le sait. Il décide alors de tout lui raconter dans sept Carnets que le jeune homme trouvera à son retour à Niarela. Mais ce qui devait être une simple relation de la vie quotidienne d’un quartier dakarois devient peu à peu une fiction foisonnante. Nguirane Faye dresse le bilan de sa propre vie et nous fait découvrir, par un subtil croisement des récits, l’histoire de ses aïeux, les royaumes anciens, les grands écrivains wolofs et le Sénégal d’aujourd’hui. À la fois fable politique et narration intimiste, ce roman ambitieux revisite sans relâche un passé mythique pour éclairer une troublante modernité. Les petits de la guenon est la version...
Les arts révèlent des métamorphoses identitaires qui interrogent les représentations sociétales dominantes. Cet ouvrage interdisciplinaire nourri d'exemples contemporains issus du théâtre et du cinéma, renouvelle les études postcoloniales, culturelles, gender, ainsi que les théories queers, au-delà des appartenances culturelles, raciales ou de genre.
Décryptez Les Fleurs du Mal avec l'analyse de Paideia éducation ! Que faut-il retenir de ce chef-d'oeuvre de la littérature française ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir du recueil de Baudelaire dans une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. Rédigée de manière claire et accessible par un enseignant, cette fiche de lecture propose notamment un résumé, une étude des thèmes principaux, des clés de lecture et des pistes de réflexion. Une analyse littéraire complète et détaillée pour mieux lire et comprendre le livre !
En interrogeant les différents discours de la tradition orale (contes, proverbes et dictons, textes épiques et initiatiques), ainsi que les "manières de dire", plus courantes, c'est à la fois la langue et le langage que l'auteur embrasse dans sa quête. C'est une véritable critique de la raison orale que Mamoussé Diagne nous offre, telle que seul un philosophe pouvait effectuer.