Don Juan ou la vie de Byron
Auteure: André Maurois
Nombre de pages: 504
De toutes les grandes biographies entreprises par André Maurois (Balzac, Hugo, Chateaubriand, entre autres), celle qu'il consacra au poète romantique anglais George Gordon Byron (1788-1824) est sans doute la plus hantée, la plus excessive, la plus risquée. La hantise, l'excès, le risque tiennent au sujet. L'auteur de Childe Harold et de Parisina, avec son génie et son pied-bot, était un homme plein d'amertume, fier, infernal. « Pour les romantiques, la vie est une oeuvre », écrit Maurois. Mais les romantiques se jettent aussi dans leur oeuvre. Byron a fait de la sienne un tableau, un drapeau, un miroir, un tombeau. Il est mort à 36 ans à Missolonghi, en Grèce, rallié à la lutte de ce pays contre la domination turque. En un sens, la brève vie de ce « carbonaro » fut tout entière une guerre de libération : une mère méprisée, des amours déçues, un mariage problématique, une classe sociale qu'il nargue, des exils déguisés en voyages, des ennemis choisis et redoutables tels le pape et les autrichiens... Ami de Percy Shelley et admirateur de Walter Scott, le poète a poussé sur l'humus du XIXe siècle, mais ses lettres et ses journaux font de lui, comme...