Le désert des Tartares, Dino Buzzati
Auteure: François Livi
Nombre de pages: 84Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
" D'un genre à l'autre, de la longue distance à la forme brève, l'oeuvre de Buzzati est un perpétuel sortilège, un merveilleux exercice de prestidigitation littéraire. " L'Express. Pendant près de vingt ans, de 1944 à 1962, Dino Buzzati a tenu un journal. Un étrange journal en réalité, où, loin de se borner à l'évocation d'anecdotes concrètes et quotidiennes, l'auteur se saisit de la réalité pour en donner une version fantastique, en faire le point de départ d'une réflexion ou d'une dénonciation, la transformer en conte ou en parabole. En partant bien souvent d'une situation banale, vue ou vécue, comme une file d'attente à un guichet, une soirée mondaine ou une halte dans les toilettes d'un hôtel, il l'inscrit dans son monde intérieur, l'associe à ses thèmes fondamentaux, à ses obsessions et angoisses.Avec ces carnets, très personnels à défaut d'être vraiment intimes, où se côtoient le burlesque et le tragique, l'auteur du Désert des Tartares offre une grande leçon de littérature.
Un jeune officier, Drago, attend dans un fortin perdu au bord d’une frontière morte. Il attend l’invasion qui justifiera sa vie. Et toute sa vie va se consumer en cette attente. Lorsque l’invasion, enfin, se déploie du fond de l’horizon vide, il est trop vieux et s’en va mourir à l’écart, solitaire. Alors, « dans l’obscurité, bien que personne ne le voie, il sourit ». On aura reconnu, résumé à grands traits, le roman le plus célèbre de Dino Buzzati (1906-1972). Mais sait-on assez que Le Désert des Tartares s’intègre dans une œuvre d’une parfaite cohérence, et qui constitue une incomparable méditation pascalienne sur la condition humaine ? Les thèmes abordés par Buzzati sont à la fois quotidiens et éternels : la solitude, l’angoisse, la mort, l’amour, la souffrance, la pitié... Mais le ton dont il les traite n’a rien de philosophique ni de dogmatique : il se veut et reste un conteur, un merveilleux inventeur d’histoires. Les formes qu’il utilise sont, elles-mêmes, d’une extrême variété : nouvelles, romans, contes, science-fiction, poésie, théâtre, journal intérieur, bande dessinée, reportages de presse. Complétée par...
" Buzzati, plutôt que de dire "je', donne les noms les plus divers au personnage de cet homme qui doit mourir, mais c'est seulement parce qu'il ne perd jamais cet instinct qui lui fait tout transformer en fable, y compris les événements dont il est lui-même le principal protagoniste. " Guido Piovene C'est dans son village natal, près de Belluno, que Dino Buzzati, atteint d'un cancer, va passer les derniers mois de sa vie. Conscient que l'échéance fatale est proche, il écrit alors une série de textes courts qui marquent l'aboutissement de ses réflexions majeures. La métaphore de la vie militaire, vers laquelle il revient ici après son célèbre Désert des Tartares, est le moyen pour le grand écrivain italien de se pencher sur les thèmes du sacrifice, de l'obéissance, de la fatalité, de la grandeur, de la vacuité... Derrière l'apparente retenue, l'impassibilité à la fois inquiétante et ironique de ces récits, l'émotion est tangible. On veut bien croire Buzzati lorsqu'il déclare que son " régiment " est prêt à partir. C'est l'" avis de départ " d'un voyageur immobile. Un recueil de nouvelles qui apparaît comme l'apothéose d'une oeuvre tout entière...
Contenu : Art de la traduction - Stylistique - Poétique - Esthétique littéraire - Niveaux de langue - Champ sémantique de l'angoisse - Champ sémantique de la dimension sonore - Figures de répétition - Connaissance de Dino Buzzati
Un jeune officier, Drogo, attend dans un fortin perdu au bord d'une frontière morte. Il attend l'invasion qui justifiera sa vie. Et toute sa vie va se consumer en cette attente. Lorsque l'invasion, enfin, se déploie du fond de l'horizon vide, il est trop vieux et s'en va mourir à l'écart, solitaire. Alors, " dans l'obscurité, bien que personne ne le voie, il sourit ". On aura reconnu, résumé à grands traits, le roman le plus célèbre de Dino Buzzati (1906 1972)1972). . Mais sait-on assez que Le Désert des Tartares s'intègre dans une oeuvre d'une parfaite cohérence, et qui constitue une incomparable méditation pascalienne sur la condition humaine ? Les thèmes abordés par Buzzati sont à la fois quotidiens et éternels : la solitude, l'angoisse, la mort, l'amour, la souffrance, la pitié... Mais le ton dont il les traite n'a rien de philosophique ni de dogmatique : il se veut et reste un conteur, un merveilleux inventeur d'histoires. Les formes qu'il utilise sont, elles-mêmes, d'une extrême variété : nouvelles, romans, contes, science-fiction, poésie, théâtre, journal intérieur, bande dessinée, reportages de presse. Complétée par d'importants extraits...
Chacune des cinquante-deux nouvelles de ce recueil est frappée du sceau du merveilleux, du même poignant fantastique. Dino Buzzati possède, à un degré suprême, cette rare vertu de ne pas refuser l'humour à la conscience et à la présence de la mort... Buzzati est l'un des plus grands écrivains de notre temps.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Dino Buzzati. "Le Rêve de l'escalier" rassemble vingt-cinq nouvelles fantastiques qui parlent de nos petites folies en tous genres: illusions, délires, fantasmes, cauchemars, obssessions, angoisses, absurdités,... Dans "Le Rêve de l'escalier", qui donne son titre au volume, un escalier se dérobe sous les pas d'un rêveur, dans "L'Épouse ailée", une comtesse docile mais mal mariée se voit pousser des ailes puis les perd en découvrant l'amour, dans "Crescendo", qui repose sur un procédé littéraire d'amplification, une femme reçoit la visite d'un souvenir, dans "Tic-tac" une étrange horloge annonce l'avenir, dans "L'aliénation" un homme constate qu'un autre a pris sa place, dans "Vergetures du temps" le passé et le présent se croisent dans une distorsion temporelle, dans "Les vieux clandestins" une paire de lunettes magique permet de voir ceux qui vont mourir, dans "Vieille auto" un homme ne parvient pas à se débarrasser de sa voiture, dans "Mosaïque" une galerie de tableaux juxtapose de petits éclats de destins en apparence sans rapport les uns avec les autres, dans "Petits mystères" quatre petits récits...
Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis Après Barnabò des montagnes (1930) et Le Secret du Bosco vecchio (1935), le troisième roman de Dino Buzzati (1906-1972), Le Désert des Tartares, est accueilli en 1940 comme l’une de ses réalisations littéraires les plus abouties. Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Le Désert des Tartares de Dino Buzzati Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre. A propos de l’Encyclopaedia Universalis : Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 200 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins...), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.
Les Souris • La Machine à remonter le temps • Les Amis • La Grosse couleuvre • Sic transit Dossier pédagogique de Virginie Manouguian. Des souris qui prennent le pouvoir, une gigantesque couleuvre aperçue dans un village, un ministre qui perd sa célébrité du jour au lendemain, une ville où le temps passe deux fois moins vite et un fantôme qui rejoint ses proches comme s’il n’était pas mort... En imaginant ces situations étranges et irréelles, Dino Buzzati amène une réflexion sur l’humanité. Les points forts de l'édition « Déclic » : LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s’approprier le texte RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l’essentiel PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture + ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l’ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).
" Ici, l'imagination sert l'improbable, et le sens de la vie se fait insaisissable, comme le temps qui passe. Mais avec un charme indéniable, presque envoûtant. " Le Figaro Dans ses nouvelles, dès la première phrase, Dino Buzzati ménage l'art du suspense et invite à le suivre, à découvrir des situations, des personnages forcément moins ordinaires qu'ils n'y paraissent a priori. Autant d'appels à la lecture... Tirées de différents volumes publiés en Italie du vivant de l'auteur, ces nouvelles couvrent une période de plus de vingt-cinq ans, de 1942 à 1968. On retrouvera dans les premières l'Afrique, que Buzzati connut durant la Seconde Guerre mondiale comme correspondant de guerre et envoyé spécial. Les textes plus tardifs sont d'une tonalité très différente : citons " L'autre Venise ", qui dévoile une Venise inhabituelle que seul révèle le crépuscule. Mais le lecteur reconnaîtra aussi des thèmes qui ont hanté Buzzati tout au long de sa vie, de son oeuvre – le mystère, la mort et la figure de l'écrivain au travail – et qui nous livrent quelque chose de l'homme et de l'auteur.
Lorsque le vieux Stefano rencontre enfin le K, le squale qui doit le dévorer, il découvre que le monstre l'a poursuivi sur toutes les mers du monde, non pour l'avaler mais pour lui remettre la perle merveilleuse « qui donne à celui qui la possède fortune, puissance, amour et paix de l'âme ». Devenu, avec Le désert des Tartares, un classique du XXe siècle, ce récit ouvre un recueil de 50 contes fantastiques où l'on retrouve tous les thèmes poignants et familiers de Dino Buzzati : la fuite des jours, la fatalité de notre condition de mortels, l'angoisse du néant, l'échec de toute vie, le mystère de la souffrance et du mal. Autant d'histoires merveilleuses, tristes ou inquiétantes pour traduire la réalité vécue de ce qui est par nature incommunicable.
" Bàrnabo des montagnes est un récit âpre et nu, qui garde la simplicité des mythes grecs, leur austérité farouche et leur prophétique gravité. " Marcel Brion Chargé de veiller sur une poudrière, Bàrnabo n'est pas parvenu à empêcher des bandits de s'emparer de munitions... Il est donc exclu du corps d'élite des gardes forestiers. Cinq ans durant, il travaillera dans la plaine avec la nostalgie de la montagne. Il finira par y retourner pour veiller sur la poudrière pourtant désormais abandonnée et, lorsque les bandits reviendront, il renoncera, le doigt sur la gâchette, à les abattre. Le Secret du Bosco Vecchio, qui suit ici Bàrnabo des montagnes, est un récit " écolo " avant la lettre : c'est une fable qui dit l'enchantement devant la nature mais aussi la force corrosive du temps qui dévore tout, les éléments comme les hommes. Du Buzzati à l'état pur !
En lien avec le nouveau programme de français en 6e, le texte de La Genèse et une sélection d’autres récits de création. En complément, un groupement thématique « Célébrer le monde » Le corpus principal Il permet de confronter le texte fondateur de La Genèse, et le récit qu’il propose de la création du monde et des débuts de l’humanité, avec d’autres récits mythologiques d’origines variées : sumérienne, chinoise, indienne, grecque, romaine,... Le dossier pédagogique Avec toutes les ressources utiles au collégien pour étudier les textes du corpus : • des notes qui éclairent la lecture ; • des repères sur le contexte et le genre du récit de création ; • des questionnaires, avec la définition des notions en jeu. Un groupement thématique « Célébrer le monde » En complément du corpus principal : • une anthologie qui réunit des poèmes, de l’Antiquité à nos jours, célébrant le monde ; • des documents iconographiques et des activités en Histoire des arts. Pour l’enseignant Sur www.oeuvres-et-themes.com, en accès gratuit réservé, un guide pédagogique et des fiches photocopiables.
" J'écris avec un crayon. Un vieux bout de crayon, trouvé dans une vieille boîte, par hasard. Je l'ai taillé et sur le peu de papier blanc qui me reste ce soir, j'écris. " Dino Buzzati Avec un vieux bout de crayon ou autre chose, sur des feuilles de papier blanc ou non, pendant plus de vingt ans, Dino Buzzati tint une manière de journal. Singulier journal, composé aussi bien de choses vues que de saynètes ou de récits courts, proches de la nouvelle, où constamment au-delà de l'événement, l'instantané apparaît transfiguré. Jamais Buzzati n'exprima dans une forme aussi concise et dure le combat quotidien qu'il mena contre ses chimères, la fuite du temps, l'absurdité de la condition humaine, la vanité et, peut-être par-dessus tout, la hantise de vieillir et de la solitude. Une sorte de bréviaire de vie.
" L'oeuvre de Buzzati est un perpétuel sortilège, un merveilleux exercice de prestidigitation littéraire. " André Clavel Un dragon qui terrorise un village de montagnards, un grand chef d'orchestre aux prises avec un groupe terroriste, une mystérieuse peste qui décime des automobiles... Dans ces vingt-quatre nouvelles, Dino Buzzati mêle l'étrange au quotidien, l'humour à l'angoisse et, avec la subtile causticité dont il a le secret, nous offre une peinture délicieusement acerbe de la nature humaine. On trouvera dans ce volume toute la panoplie des rêveries, spéculations, obsessions et autres chimères qui ont hanté l'existence du génial auteur du Désert des Tartares et d'Un amour et qui donnent à son oeuvre son caractère si particulier.
" Nombre des nouvelles rassemblées dans ce volume sont du meilleur Buzzati. " Le Monde Si, au centre de l'oeuvre de Dino Buzzati, se trouve l'Homme, avec ses angoisses, ses incertitudes, ses peurs, son univers est aussi peuplé d'animaux qui peuvent l'aider, l'éclairer, mais aussi lui mener la vie dure. Dans ce recueil d'articles et de nouvelles, les animaux sont même les acteurs principaux. En compagnie de ces personnages d'un genre particulier, Buzzati nous entraîne dans un monde en tout point semblable au nôtre mais où, pourtant, une fêlure, infime et dérangeante, nous fait pénétrer la dimension mystérieuse de l'existence.
De l'Italie au Japon en passant par l'Afrique, des batailles navales de la Seconde Guerre mondiale aux premières missions spatiales et à la Biennale de Venise, de Jean XXIII à Marilyn Monroe et Albert Camus, de faits divers en contes fantaisistes, Dino Buzzati nous convie à revisiter dans un foisonnement d'articles ce XXe siècle qui fut le sien. Tour à tour correspondant de guerre, envoyé spécial, chroniqueur, journaliste sportif ou critique d'art, il collabora plus de quarante ans avec le Corriere della Sera. " Les plus grands reportages de l'auteur du Désert des Tartares sont réunis en un volume. Étourdissant. " Le Figaro
" Une confirmation du talent et de l'originalité du plus kafkaïen des écrivains italiens se retrouve dans Nouvelles inquiètes. " Le Monde Dans ces nouvelles d'abord parues dans la presse, Dino Buzzati, l'auteur du Désert des Tartares et du K, renoue avec l'art du fantastique dont il est un maître incontesté, mêlant l'étrange et l'absurde avec brio. " C'est de là que pour nous naît l'inquiétude de ces Nouvelles inquiètes : s'apercevoir que le monde n'est pas exactement ce que nous pensions qu'il était, que le rêve a une puissance insoupçonnée, que la frontière que nous considérions infranchissable entre la vie et la mort est poreuse, que le diable existe mais qu'il n'est pas celui que l'on croit, que les hommes que nous donne à voir Buzzati sont bien nos semblables. Qu'on y prenne garde : l'inquiétude n'est pas la peur, encore moins l'horreur ; elle est quelque chose d'infimement (et d'infiniment) dérangeant mais qui n'empêche pas le sourire. " Delphine Gachet
" Dans un style haletant, Dino Buzzati évoque avec une rare maestria les derniers feux d'une folle passion. " Delphine Peras, L'Express. En 1963, plus de vingt ans après la parution de son chef-d'œuvre Le Désert des Tartares, paraît ce qui restera comme le dernier roman, probablement autobiographique, de Dino Buzzati : Un amour, ou le récit de l'intrusion de la passion, c'est-à-dire du désordre, dans la vie d'un honorable architecte milanais d'une cinquantaine d'années. Le jour où Laïde, jeune prostituée, danseuse et fieffée menteuse, entre dans la vie d'Antonio Dorigo, commence pour lui une descente en enfer. Comme il s'offre aux coups de son bourreau, il nous est livré à nu : pitoyable et tragique, criant, pleurant, s'agitant, possédé d'une folie dans laquelle il se vautre avec désespoir et délices.
La Baliverna, énorme bâtisse de pierre lugubre juchée sur une colline brûlée par le soleil italien, s'est écroulée sur ses habitants, causant une hécatombe. Dans quelques jours se tiendra le procès. Seul dans sa chambre, le narrateur revient sur ce dimanche après-midi où, grimpant sur la paroi, il lui aura suffi d'un geste pour tout détruire. Cette nouvelle éponyme et les suivantes entraînent le lecteur dans un monde étrange, au charme déstabilisant, où, en quelques lignes, la frontière entre plaisir et effroi s'efface ou se dessine. " Chacune de ces histoires est un saut périlleux, par-dessus le vide, ou l'escalade d'une face lisse, à pic et sans prises. " Marcel Brion, de l'Académie française
Un chef-d'œuvre de Dino Buzzati. "Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière des labyrinthes: ce carrefour d'espace et de temps où l'homme est placé et qu'il déplace avec lui, sans pouvoir le laisser derrière lui, univers mobile dont les dimensions sont celles d'une cellule de prison dont on barbouille les murs aux couleurs de l'infini, c'est le bastion où l'on guette jour après jour l'invasion des Tartares, sans savoir s'il existe réellement des Tartares, ni s'il y en a eu autrefois, ni si le danger existe de les voir surgir, au galop, de ce désert où l'on use ses yeux et sa vie à scruter l'horizon."Marcel Brion
Que se joue-t-il dans l’espace psychique de l’échange entre soignant et patient, qui ouvre à la création ? Quelles formes différentes les œuvres qui en sont issues peuvent-elles prendre ? Quelles significations leur donner ? Ce livre interroge les frontières entre art et thérapie au travers d’une réflexion globale, mobilisant différentes disciplines : littérature, histoire et histoire de l’art, psychologie et arts plastiques. Cet espace de questionnement est ouvert par la rencontre entre Henry Bauchau, écrivain et thérapeute, et Lionel, patient et artiste. La relation qui les unit qui se déplaça, au cours des années, du champ thérapeutique à l’espace artistique : encouragé par Henry Bauchau, Lionel a commencé à dessiner, peindre et sculpter, tandis que l’écrivain mûrissait lentement le roman L’Enfant bleu. La notion de rencontre conduit à repenser l’art-thérapie, ainsi que le concept d’art brut. Comme l’œuvre de Lionel se révèle inclassable, échappant aux catégories communément admises que sont l’art naïf, l’art brut, l’art académique ou l’art contemporain, les parcours entrecroisés de Lionel et de Bauchau bouleversent...
Pendant l'été 1965, Dino Buzzati, parti à la recherche de l'Italie mystérieuse pour le grand journal Corriere della Sera, en ramenait une série de croquis pris sur le vif qui venaient, fort curieusement, agrandir le monde fantastique et magique auquel l'auteur du Désert des Tartares, désormais parvenu à la gloire, avait jusqu'alors habitué ses lecteurs. De la misérable Mélinda, sorcière contre son gré, au fascinant docteur Rol, inspirateur de Fellini, en passant par l'amiral en retraite Aloisi, qui trompe l'ennui de ses vieux jours en appliquant à la lévitation d'objets familiers les recettes secrètes grâce auxquelles il a jadis tenu la flotte anglaise en respect, c'est toute une galerie de magiciennes au petit pied, de rebouteux illuminés, de jeteurs de sorts analphabètes, de prophétesses en mal de sainteté qui défile et délire le plus sérieusement du monde et dont – grâce au talent et à l'humour glacé de Buzzati – les trucs les plus minables prennent soudain une ampleur, une grandeur insoupçonnées. C'est sans doute là que réside le vrai miracle, le seul miracle de ce recueil qui se déguste – de l'affreuse aventure de l'enfant exutoire de la...
Nés à une époque où l'écriture n'existait pas encore, les contes, légendes, mythes et épopées nous sont parvenus à travers les siècles, c'est la preuve qu'ils sont universels et indémodables ! Que vous écriviez seul ou que vous animiez des ateliers de création, vous découvrirez dans cet ouvrage une mine de pistes individuelles ou collectives, des techniques indispensables pour vous lancer dans l'écriture de tous types de contes : merveilleux, philosophiques, fantastiques, des fables, comptines, charades, pour explorer mythes, épopées, légendes... et poursuivre par des détournements parodiques. Un livre pour tous, enfants, adolescents, adultes !
Cet ouvrage fournit tous les outils pour ceux qui veulent écrire des contes originaux ou jouer avec les contes existants. Très pratique, il offre une méthodologie et de nombreuses pistes prêtes à l'emploi pour chaque type de conte : conte merveilleux, conte philosophique, conte fantastique ... et d'autres formes de la littérature orale : mythes, épopées, légendes ...
Si le nom de Buzzati fait immédiatement écho au Désert des Tartares et à ses nouvelles, peu de lecteurs savent que l'artiste était également peintre. « La peinture n'est pas pour moi un passe-temps, mais c'est mon métier ; mon passe-temps c'est écrire » a-t-il même affirmé. Buzzati n'est pas un « peintre-écrivant », à savoir une figure duale momentanée, pratiquant la peinture en amateur, mais un « peintre-écrivain », figure de celui qui a assumé la coïncidence des champs littéraire et artistique dans la constitution de son identité de peintre. Chaque tableau qu'il réalise est accompagné d'un texte court, une légende surprenante, des mots qui font naître des correspondances, un jeu d'échos et de rappels qui entraînent une déformation de notre première vision. L'objet de cette étude a consisté à analyser la méthode originale du peintre de Belluno associant images et mots.
Cette biographie intellectuelle de Buzzati (1906-1972), nous éclaire sur la personnalité de l'écrivain et ses thèmes à la fois quotidiens et éternels : la solitude, l'angoisse, la mort, la souffrance, la pitié ... Auteur de romans et de nouvelles, de pièces de théâtre et de bandes dessinées, artiste-peintre, Buzzati incarne une forme de "fantastique à l'italienne."
Les assistants de justice participent quotidiennement à l’accompagnement socio-judiciaire de personnes aux prises avec la justice. Comme elles, ils font l’expérience du pénal et de ses évolutions contemporaines et font face à des exigences croissantes en termes de productivité et d’efficience. L’ouvrage aborde ce quotidien professionnel par le prisme de l’informatisation. En s’appuyant sur les interactions entre les travailleurs et une application informatique dont l’usage leur est imposé, il dévoile les mises en tension du travail et propose une analyse de ses déséquilibres, à travers trois questions substantielles : - L’individualisation des prises en charge ne s’efface-t-elle pas face à la montée en puissance de la standardisation des pratiques ? - Un contrôle des travailleurs ne s’instaure-t-il pas alors qu’on assisterait dans le même temps à une évanescence dans le contrôle des populations délinquantes ? - L’accompagnement social ne devient-il pas plus formel que substantiel ? Ce sont donc les travailleurs qui sont au coeur de l’ouvrage, eux qui façonnent jour après jour de nouvelles manières d’agir professionnellement.
Admiré par Baudelaire et Mallarmé, Théophile Gautier n'est plus vu aujourd'hui comme le « génie limité » dont l'affubla Lanson au début du XXe siècle. L'effervescence des études critiques de ces dernières décennies a bien rendu justice à l'oeuvre d'un écrivain à la fois idolâtré et marginalisé par ses contemporains. La présence de Théophile Gautier au Portugal, du fait soit du nombre de traductions, soit de l'impact de son imaginaire sur les artistes lusophones justifie pleinement que l'on s'y attache et que l'on accorde à cet écrivain une place au sein de la collection Exotopies. Les études présentées ici portent aussi bien sur des écrits romanesques notamment les récits fantastiques et quelques récits de voyage, que sur d'autres facettes de l'oeuvre de Gautier moins retenues par la critique, tels que les rapports de la création gautierienne avec d'autres manifestations artistiques : avec la peinture, le théâtre ou la danse. Elles éclairent les contours de sa vision du monde et de ce qu'il appela la « transposition de l'art ». Oui ! Gautier assume son temps. Mais il l'assume en s'évadant.
« Le monde vivant est une sorte de combinatoire d'éléments en nombres finis et ressemble au produit d'un gigantesque Meccano. C'est là un changement total de perspective qui est survenu dans le monde de la biologie au cours de ces dernières années. Le scientifique navigue entre deux pôles: le désirable et le possible. Sans possible, le désirable n'est que r've. Sans désirable, le possible n'est qu'ennui. Il est souvent difficile de résister au r've, mais l'expérimentation permet de contenir l'imagination. A chaque étape, le scientifique est obligé de s'exposer à la critique et à l'expérience pour limiter la part du r've dans la représentation du monde qu'il élabore. La démarche scientifique consiste à confronter sans cesse ce qui pourrait être et ce qui est. Il est question ici de molécules, de reproduction et du bricolage de l'évolution. Il est question aussi de la maniére dont fonctionnent les biologistes, dont ils envisagent le beau et le vrai, le bien et le mal. » (F. J. )François Jacob est prix Nobel de médecine et vient d'être élu à l'Académie française.