Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 à nos jours. NOUVELLE EDITION MISE AJOUR
It is more than forty seven years ago that the Federation of black African students in France (FEANF) organised its first seminar in Paris on the relationship between black African literature and politics. The significance of the event came from the fact that literature served as a vehicle for unmasking traitors in Africa. This was also an opportunity for African students to define the role of literature in political struggles and to appreciate correctly and objectively the commitments of African writers in French. At no time was it a question of over emphasising the importance of this type of work in relation to the immense political challenges in the liberation struggle of African countries. Despite their ideological, religious and philosophical differences, African intellectuals were all committed to African independence and unity, and the need for a critical appraisal of the contribution of African literature in this regard. Participants at this seminar accomplished this task in serenity and with much lucidity. The young generation of pupils and students have the right to know the opinions of their elders who took part, in various degrees and for various reasons, in the...
Le présent volume rend compte de l'extraordinaire développement et de la grande diversité des littératures de l'Afrique subsaharienne publiées en langue française. Extraites de la base de données LITAF, les notices de cette bibliographie recensent les oeuvres littéraires, anthologies et recueils, ainsi que les ouvrages critiques et la littérature traditionnelle, sans oublier les écrits pour la jeunesse et les bandes dessinées. Cette édition est l'ouvrage de référence essentiel à tous ceux qui désirent étudier ou simplement mieux connaître la production littéraire en langue française du continent africain au sud du Sahara.
Cet ouvrage propose un parcours de l’histoire de la poésie française moderne depuis le tournant du XXe siècle jusqu’à nos jours. Menée au plus près de textes choisis parmi un éventail très large d’auteurs et accompagnée de nombreux repères historiques, l’analyse permet de suivre pas à pas l’évolution des courants et des poètes qui ont fait ce siècle. Le choix d’une double perspective chronologique et thématique permettra au lecteur d’apprécier la vitalité et le renouvellement constant du genre poétique, confirmant en cela les propos de Robert Desnos pour qui « il est significatif de constater qu’en dépit des époques et événements la poésie se perpétue ». Une importante partie méthodologique composée d’un précis de versification, de modèles d’explication, de commentaire et de dissertation, ainsi que d’un glossaire, a pour but d’offrir aux étudiants de classes préparatoires, de 1er et 2e cycles universitaires et de concours, les outils indispensables à la compréhension puis à l’explication des textes poétiques français.
Le regard, élément constitutif de l'appréhension du moi, et donc la connaissance de notre propre personne, mais aussi lien vers l'extérieur, de représentation du monde, est étudié sous la lumière de la poétique. Une poétique qui a ici ses propres bornes. Spatiales tout d'abord, avec une limite aux territoires de la Martinique, Guadeloupe et Guyane, mais aussi temporelles avec une amplitude de trente-sept années entre 1945 et 1982. L'auteur tend à mettre en relation la vie des auteurs avec leur oeuvre, les thématiques mises en scène et les méthodes utilisées pour venir à leurs fins. Ouvert sur lui-même mais surtout sur les autres, cet ouvrage possède lui aussi une vision sur l'extérieur concise et pertinente. Tout est fait pour faciliter l'entrée dans cet univers pour tous les lecteurs. Les définitions d'usage sont apportées, les thématiques renseignées et explicitées, les poèmes classifiés et analysés, les schémas explicatifs ajustés, pour que le regard porté sur cette lecture n'en soit que plus appréhendable.
Matière d’oubli est un récit poétique, construit sous forme de « variations ». Le texte s’y fait chant, rythme, sons, et se déploie dans un espace re-créé, dé-livré de ses origines. Cette expérience, hantée par les mouvements intimes du langage, se prêtait à celle d’une transposition musicale. Ce fut Anamorphoses, du compositeur André Riotte. La seconde partie du livre donne à voir au lecteur ce travail de transcodage texte/musique ; poésie et musique. Ce livre témoigne, aussi, de leur intime « matière » commune.
Léopold Sédar Senghor écrivait à l’auteur de cet ouvrage : « Vous êtes certainement l’un des critiques qui m’ont le mieux compris ». Spécialiste de littérature africaine, Joël Planque vient de publier aux Éditions Larousse une lecture complète d’Éthiopiques. Il propose ici une histoire de la littérature du continent africain, terre traditionnelle de poèmes et de contes, riche forêt à palabres dont l’arbre Senghor demeure le plus visité. Comment les poètes d’Harlem ont influencé le jeune étudiant sénégalais ? Qui sont les pères de la Négritude ? Quelle sociologie le roman vient-il manifester ? Comment et pourquoi Léopold Sédar Senghor fut-il contesté ? Quelles sont les tendances contemporaines ? Le panorama d’une littérature – à l’image de l’Afrique – entre ombre et lumière, une anthologie entre rires et drames.
Que désigne-t-on au juste lorsque l’on parle de « littérature africaine » et quelles peuvent être la place et la fonction de ce phénomène dans l’évolution de l’Afrique Noire contemporaine ? Telle est la question à laquelle tente de répondre le présent ouvrage, dans le cadre d’une recherche résolument interdisciplinaire qui fait appel tour à tour aux sciences sociales, à l’histoire et à la poétique. « Littérature et développement » s’articule autour de quatre thèmes principaux dont chacun se trouve centré sur une notion clef : la notion de culture coloniale qui renvoie à la tentative opérée par le colonisateur pour introduire en Afrique non sa culture mais une culture spécifique ; la notion de travail de l’écrivain, lisible dans la façon dont l’écrivain de langue française réagit au réseau formé par les textes produits en Afrique ou à propos de l’Afrique et qui illustre un processus d’intertextualité ; la notion de discours sur la littérature, produit parallèlement aux œuvres de fiction et destiné non à décrire la littérature mais à dire ce qu’elle doit être ; enfin, la notion de pratique qui révèle que...
Proposant comme objet commun d'interrogation « le sens et la présence du sujet poétique », tel qu'il se manifeste ou se refuse, dérive ou déborde, s'éprouve ou s'échappe dans la production poétique de la France et du monde francophone depuis 1980, le présent volume réunit un nombre considérable d'études et de réflexions qui, parties de divers postulats, penchants ou postures d'écriture, englobent bien des courants et des clivages dont s'alimentent encore fructueusement aujourd'hui, mais non sans les contester ou les réorienter, poésie et pensée critique. De l'absence à la présence, de la froide objectivation dispositale aux troublants sursauts et silences de l'instance subjective, de la négativité du re-jet à la palpitation difficilement localisable du sub-jet ou du sur-jet, le lecteur est convié à savourer un très large et très riche éventail d'approches qui convergent toutes sur la même problématique en éclairant avec finesse l'étonnante pluralité d'enjeux autour desquels s'articulent la poésie et ses précarités, ses percées, sa haute pertinence.
Ce livre vise surtout à montrer que les oeuvres poétiques de Jean-Marie Adiaffi, Noël X. Ebony, Frédéric Titinga Pacéré, Sony Labou Tansi et Facinet s'inscrivent dans une dynamique d'innovation, de rénovation et de transgression. Cette écriture singulière fonctionne à l'aune de la rupture. Ces oeuvres poétiques révèlent une écriture singulière aussi bien au niveau du style d'écriture que de la thématique. Elles se trouvent aux antipodes de la poésie des classiques d'Afrique noire francophone.
En 2016, Alain Mabanckou a occupé la Chaire de création artistique du Collège de France. C’était la première fois qu’un écrivain africain était amené à y enseigner la littérature et la culture si souvent dédaignées du « continent noir ». Alain Mabanckou est l’héritier de l’histoire littéraire et intellectuelle de l’Afrique, qu’il retrace dans ces Huit leçons sur l’Afrique données au Collège de France. Croisant la stylistique et la vision politique, envisageant la littérature mais aussi le cinéma et la peinture, les Leçons d’Alain Mabanckou sont une nouvelle façon de visiter la francophonie, matière moins conventionnelle que son nom ne pourrait l’évoquer. La France n’est pas le seul centre de gravité de ce monde-langue. De « Y’a bon » à Aimé Césaire, la lutte a été longue pour passer « des ténèbres à la lumière », et c’est une vision apaisée des rapports de la culture africaine au monde que ces Huit leçons proposent. Loin d’être en concurrence avec la culture française, la culture noire, d’Afrique, de Haïti ou d’Amérique, l’enrichit. « La négritude n’est pas essentiellement une affaire de Noirs entre...
L'auteur rapproche ici le destin de deux hommes : L. S. Senghor et A. Césaire, les deux chefs de file du Mouvement de la négritude qui fut à l'origine de la littérature négro-africaine écrite et qui rappelle une histoire aujourd'hui oubliée : celle qui mobilisa les intellectuels noirs d'Afrique et d'Amérique entre 1932 et 1960, pour protester contre le racisme, la ségrégation et la colonisation. Le pont sur l'Atlantique fut alors virtuellement réalisé, reliant l'Afrique à ses diasporas de l'autre rive, dans la prise de conscience de leur destin par les intellectuels noirs de toute provenance. Cette étude se propose d'élucider certains points de cette démarche historique à travers quelques textes.
Les études menées dans cet ouvrage se situent au carrefour de plusieurs disciplines littéraires et linguistiques dont la pragmatique, la réception et surtout l'approche sémiotico-structurale du lecteur modèle telle qu'Umberto Eco l'a développée dans son ouvrage Lector in fabula publié en 1979. Le projet est d'examiner le lecteur modèle en tant que grille de lecture dans les recueils poétiques de Lucie Mba, Moundjegou Mangangue et Bellarmin Moutsinga, trois poètes africains francophones. Ce livre détermine le statut du narrataire et, en conséquence, celui du lecteur modèle dans le texte poétique africain. Autrement dit, il étudie le processus germinatif du texte à travers la prévision du lecteur modèle et la programmation de sa propre actualisation, partant de l'architecture textuelle et surtout de la figure du narrataire du texte. De même, il analyse comment le lecteur modèle, par le moyen de la coopération interprétative, parvient à donner le sens global de l'oeuvre poétique africaine selon les voeux des auteurs, qui entendent que le lecteur modèle qui a été "prévu" dans leurs textes agisse interprétativement comme eux ont agi générativement. Le...
Me voici Animal marin de la poésie Je sens gronder en moi la colère des foules Je sens vibrer en moi leur rage de vivre Tels sont les vers par lesquels débutait, en 1945, le premier recueil d'un jeune poète haïtien de langue française : René Depestre. Soixante ans plus tard, en 2005, les Éditions Seghers publiaient une " cérémonie des adieux " du même écrivain sous le titre Non-assistance à poètes en danger. Entre-temps, une vie à couper le souffle, des voyages sur tous les continents et le fleuve indomptable de la poésie. Le présent ouvrage rassemble la totalité des poèmes écrits par René Depestre au cours de sa vie. Les recueils publiés par Pierre Seghers - Végétations de clartés, Traduit du grand large, Journal d'un animal marin - y côtoient des éditions rares, parues à l'étranger et aujourd'hui introuvables. De Port-au-Prince à Paris, de Prague au Chili, de la Havane au Sud de la France, où il est aujourd'hui installé, le poète donne à lire le chant fantaisiste, dionysiaque et vigoureux de ses passions caribéennes.
De l’Afrique, continent-mère et berceau de l’humanité - comme le prouvent les plus récentes découvertes - aux rivages atlantiques des Amériques, Jean Mazel, pendant plus de dix ans, a étudié avec passion les réalités du monde noir. Du plus lointain passé (l’énigme des mégalithes du Sénégal) aux problèmes actuels - qu’il s’agisse de la survie des populations d’origine africaine au Brésil, aux Antilles et aux États-Unis ou de l’implacable conquête des terres noires par le Sahara - Jean Mazel explore tous les aspects de cet univers toujours mystérieux. Avec lui, nous revivons l’une des grandes aventures de l’humanité.
Les trois principaux chapitres visent à souligner les convergences et les divergences entre les littératures africaine, caribéenne (littéraire antillaise + Haïti) et maghrébine. D'un chapitre à l'autre, l'organisation est conservée : présentation des précurseurs - son histoire générale de la région à partir des principaux genres (sauf favoriser le roman au détriment des autres genres comme on le constate souvent dans d'autres ouvrages). Hors cadre, les littératures québécoises (p. 51-57), francophones de Belgique et de Suisse, font l'objet d'une brève présentation dans le panorama introductif consacré à toutes les littératures francophones, p. 9-61. [SDM].
Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 à nos jours. NOUVELLE EDITION MISE AJOUR
Cet ouvrage brosse un panorama du roman africain de langue française, entendu ici sous la double appartenance de l'Afrique noire et de la langue française. Si le français reste une langue minoritaire en Afrique, il a suscité une littérature abondante qui est envisagée ici en termes de renaissance. En effet, notamment sous l’impulsion des mouvements d’émancipation nord-américain et haïtien, on assiste à l’émergence d’une petite élite intellectuelle et artistique à Paris, au début du XXe siècle, qui ne peut concevoir son développement qu’en réaction à la connotation raciale de son exploitation historique. L’Afrique de l’origine, au-delà du mythe, apparaît donc comme le lieu privilégié de cette renaissance, qui s’exprime d’abord fortement au travers du panafricanisme et à l’ambition de produire une œuvre à l’échelle d’un continent, forte et neuve, qui pour se rénover va puiser aux sources populaires, aux mythes, aux contes. Cependant, la dimension du combat n’est pas oubliée, et des productions majeures comme les negro spirituals s’articulent à des thèmes de lutte, d’émancipation, de justice, ainsi qu’à toute une...
Quelles sont les particularités des littératures francophones ? Dans quelle mesure la philologie nous permet-elle d’ancrer une œuvre dans un contexte socioculturel ? Quels rapports les auteurs francophones entretiennent-ils avec la langue française ? Quels sont les apports du postcolonialisme à notre compréhension des lettres d’expression française ? C’est à travers quatre perspectives complémentaires – histoire littéraire, analyse de la langue, études culturelle et de poétique que ce texte dessine les grands axes d’une recherche francophone postcoloniale issue de théories et d’analyses méconnues en France. Un ouvrage qui met en lumière et permet de mieux saisir les enjeux actuels d’une étude des littératures francophones, à un moment où « la résistance à l’hégémonie qui oriente le postcolonialisme se complique singulièrement dans la culture globale ».
Comment une œuvre littéraire accède-t-elle au rang de " classique " lorsque son auteur est issu d'Afrique subsaharienne francophone, l'une des zones les plus déshéritées du monde selon les standards culturels internationaux ? Comment une œuvre littéraire accède-t-elle au rang de " classique " lorsque son auteur est issu d'Afrique subsaharienne francophone, l'une des zones les plus déshéritées du monde selon les standards culturels internationaux ? Si les noms de Léopold Sédar Senghor et d'Ahmadou Kourouma se sont imposés partout, pourquoi d'autres auteurs, portés au pinacle en Europe, restent-ils peu connus dans leurs pays d'origine, quand les textes d'Aminata Sow Fall et de Seydou Badian, étudiés et discutés au Sénégal et au Mali, ne le sont pas en France ? Ce livre propose une histoire sociale collective de ces écrivains depuis 1960. Il distingue deux protagonistes majeurs : des intermédiaires culturels (organisateurs de festival, éditeurs, agents littéraires), souvent français, et des auteurs nés et socialisés en Afrique subsaharienne francophone, dont les trajectoires sont situées les unes par rapport aux autres dans un espace littéraire africain...
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Les recherches et les poèmes publiés dans cette anthologie montrent que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire de manière générale, la poésie congolaise a été extrêmement florissante. Jusqu'au début de l'année 1959, elle était pratiquée sous le contrôle du « maître colonial », elle était plutôt scolaire et obéissante, pour devenir plus combative et activiste par la suite. Nos investigations ne laissent aucun doute au sujet de l'élan littéraire congolais à partir de la fin 1959 jusqu'à la fin de la Première République congolaise. Le présent ouvrage se penche sur la période de 1959 à 1966 et son objectif est double. Il vise, d'une part, à offrir une édition exhaustive des poèmes qui ont été publiés dans la presse congolaise de l'époque et, d'autre part, par son introduction, proposer une analyse historique, générale et « politique ». Ce livre va donc mettre l'accent sur les événements et les acteurs socio-politiques comme source d'inspiration. À PROPOS DE L'AUTEUR Mathieu Zana Aziza Etambala est docteur en Histoire. Enseignant à la KUL (Katholieke Universiteit Leuven), il est chercheur au Musée royal de l'Afrique centrale...