Il y a un demi-siècle, le chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop posait la question de la négritude de l'Egypte et de l'antériorité des civilisations nègres. Aujourd'hui, c'est d'Amérique du Nord que nous viennent les échos d'une telle contestation de l'histoire écrite par les Blancs. Les thèmes en sont multiples. Ne serions-nous pas tous les enfants d'une Eve noire ? La première civilisation ne fut-elle pas africaine, rayonnant ensuite de son berceau égyptien jusque dans la Grèce classique ? La déesse Athéna n'avait-elle pas une origine noire ? Les Hébreux n'auraient-ils pas eu l'Ethiopie pour vraie patrie ? La réécriture du passé des Africains, vu à la lumière de l'Egypte pharaonique, suscite une relecture du passé européen. Les humanités gréco-latines se voient opposer des humanités négro-égyptiennes. Des jeunes Noirs des métropoles des pays du Nord apprennent les hiéroglyphes et chantent contre la Babylone des Blancs. Et dans les pays du Sud, les Bantous sont érigés en équivalents des Aryens. Plus loin, l'Amérique aurait été découverte et peuplée par des Noirs, déjà présents dans les civilisations précolombiennes. Toute...
A partir du regard fondateur de l'historien Cheikh Anta Diop, l'auteur procède à une relecture des thématiques qui orientent l'œuvre et la pensée de l'œuvre du savant sénégalais. Sans la prétention dé faire le tour de la question, l'auteur attire l'attention sur l'épaisseur et la profondeur du temps qui, prises comme paramètres de l'analyse historique, permettent de mieux comprendre un problème passionnant aux veux du chercheur celui de la relation de l'Afrique noire avec l'Egypte ancienne. L'auteur présente et expose les grandes lignes de cette relation qui fonde, dans l'optique de Diop, l'antériorité négro-africaine. Jean Fonkoué rappelle les occurences où Cheikh Anta Diop tente de réhabiliter cette réalité primordiale de l'histoire africaine, souvent méconnue par des habitudes intellectuelles ancrées. L'auteur pose la nécessité d'une certaine évolution des mentalités des historiens et des savants vis-à-vis de l'œuvre de Cheikh Anta Diop. Les recherches africaines récentes offrent désormais cette. opportunité de renouvellement du regard, de méthodologie et de réinvestissement des langues africaines anciennes où l'argument linguistique joue un...
Il y a un demi-siècle, le chercheur sénégalais Cheikh Anta Diop posait la question de la négritude de l'Egypte et de l'antériorité des civilisations nègres. Aujourd'hui, c'est d'Amérique du Nord que nous viennent les échos d'une telle contestation de l'histoire écrite par les Blancs. Les thèmes en sont multiples. Ne serions-nous pas tous les enfants d'une Ève noire ? La première civilisation ne fut-elle pas africaine, rayonnant ensuite de son berceau égyptien jusque dans la Grèce classique ? La déesse Athéna n'avait-elle pas une origine noire ? Les Hébreux n'auraient-ils pas eu l'Ethiopie pour vraie patrie ? La réécriture du passé des Africains, vu à la lumière de l'Egypte pharaonique, suscite une relecture du passé européen. Les humanités gréco-latines se voient opposer des humanités négro-égyptiennes. Des jeunes Noirs des métropoles des pays du Nord apprennent les hiéroglyphes et chantent contre la Babylone des Blancs. Et dans les pays du Sud, les Bantous sont érigés en équivalents des Aryens. Plus loin, l'Amérique aurait été découverte et peuplée par des Noirs, déjà présents dans les civilisations précolombiennes. Toute...
Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie...
La présence de bibliographies et d'index d'une ampleur considérable donne à cet ouvrage les couleurs d'une somme indispensable à toute pratique de la philosophie.
How are the ‘old’ and the ‘new' expressed in the field of knowledge and know-how? What did we know yesterday, and what do we know today? What was, yesterday, and what is, today, the mythical part in what we believe we know? And how do we define, in each case, the core of concrete and universally valid knowledges? What rights and duties do we acclaim as human beings, as women, as children, as peoples or nations, and what understanding do we today have of these rights and duties? What is the impact, of what we today call globalisation, on the evolution of knowledge, know-how, and the awareness of such rights and duties? To these questions, and to other related ones, this book provides some answers. It is the result of a conference held in Cotonou in October 2006, on the theme “Traditional knowledges and modern science”. It is dedicated to the memory of Georg Elwert, a German Africanist who passed away in 2005, and whose work on Benin, Africa and the Third World remains a source of inspiration for many.